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dimanche 16 octobre 2022

Tvinna - One: In The Dark (2021)

Tvinna One In The Dark
Tvinna - One: In The Dark (2021)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveaux venus sur la scène pagan folk, Tvinna est une supergroupe réunissant Fiona Rüggeberg (ex-Faun), Laura Fella (Faun), Fieke van den Hursk (ex-Cesair), Rafael Salzmann (Eluveitie) et Jasper Barendregt (Ulsect). Comme si ce casting de luxe ne suffisait pas, ils ont invités sur leur premier album One: In The Dark la déesse des îles Féroé Eivør Pálsdóttir, Fabienne Erni d'Eluveitie et la chanteuse soprano Jessey-Joy Spronk. Tvinna est avant tout une aventure féminine et une histoire d'amitié entre Fiona, Laura et Fieke qui ont composé et produit ce disque signé chez By Norse Music, label de Warduna et Eivør. Le nom même Tvinna est issu du vieux norvégien, il signifie "entrelacer". Leur musique à la base mi-rock, mi-electro, s'inspire d'anciens airs scandinaves. Une tétralogie est prévue, In The Dark étant le premier volume. Elle s'organise autour des quatre éléments, l'eau, l'air, la terre et le feu (comme l'ont également réalisés les Russes de Moon Far Away). L'eau, symbolisant la naissance, la maternité, le passage de l'ombre à la lumière, est au cœur du concept d'In The Dark qui relate les expériences personnelles de nos trois protagonistes. Celles-ci s'intéressent aussi à la mythologie à travers, notamment, la figure de la déesse Perchta dans 12, divinité toujours vénérée dans le sud de l'Allemagne et les Alpes autrichiennes. Si les voix féériques de Fiona et Laura envoutent dès les premières notes de The Gore, le son puissant de ce disque est absolument fabuleux. Ce travail est dû à Fieke, ingénieure du son et productrice aujourd'hui reconnue pour son travail avec Eivør, Myrkur, Katja Moslehner, Nanna Barslev, Omnia, Cesair, Faun, Leaves' Eyes ou encore Elvya. Pour résumer, Tvinna serait la rencontre improbable entre Clannad et Björk

Musiciens

Fiona Rüggeberg : chant, flûtes, électronique
Laura Fella : chant, mandoline, électronique
Fieke van den Hursk : accordéon, claviers, array mbira, électronique, beats
Rafael Salzmann : guitares, basse
Jasper Barendregt : batterie, percussions

Eivør Pálsdóttir : chant
Fabienne Erni : chant
Jessey-Joy Spronk : chant

Titres

01. The Gore
02. 12
03. Kreiz
04. Wild Hunt
05. Inside - The Dark
06. Sunna
07. Tides
08. Partus
09. Skymning

Vidéos

The Gore : lien vidéo ici


dimanche 21 février 2021

Faun - Eden (2011)

Faun Eden
Faun - Eden (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Faun, pour ceux qui ne connaissent pas, seraient en quelque sorte les cousins éloignés de Blackmore's Night, en plus païen (et moins kitsch dirons les mauvaises langues) qui auraient croisés la route de Dead Can Dance époque Aion, puis suivi leur propre voie en terres germaniques. Le multi-instrumentiste Oliver s. Tyr, son fondateur, est un passionné de civilisations anciennes, de mythologie et d'histoire médiévale. A ses côtés se tiennent la belle Fiona Rüggeberg, joueuse de flûtes et chanteuse, le percussionniste Rüdiger Maul ainsi que Niel Mitra, maître des sons électroniques et autres ambiances sonores. Rairda est la dernière arrivée dans la troupe au poste de chanteuse. Elle succède avec brio à Lisa Pawelke, aux origines du groupe, et à Sandra Elflein partie pour cause de maternité. Sorti en 2011, Eden, leur sixième album, est le plus ambitieux jusqu'alors. Il a été construit autour du concept de "Paradis", lieu idyllique où humains et nature vivraient en harmonie. Tout au long de ce disque dense, d'une durée dépassant les soixante-dix minutes pour quatorze titres, Faun jongle entre ces sociétés anciennes, partageant quelle que soit l'époque, cette idée commune de Paradis… parfois perdu. Ainsi, Lupercalia nous plonge au cœur de la Rome antique et de ses fêtes pastorales, l'hypnotique Hymn To Pan se veut un retour dans la Grèce ancienne, Arcadia offre un détour vers la Finlande, Oyneng Yar nous ramène à l'époque de l'Empire ottoman, aux frontières avec la Perse. Si Iduna célèbre la déesse nordique du même nom, gardienne des pommes de jouvence garantissant aux dieux leur immortalité, Adam Lay Ybounden et Golden Apples explorent le jardin d'Eden des religions du Livre. Mondes suédois (Polska Från Larsson), celtiques (Ynis Avalach) et irlandais (The Butterfly) sont également abordés, offrant le plus vaste panorama possible. A côté de cela, les références littéraires sont riches et nombreuses, de Rumi à Joseph Conrad en passant par le poète autrichien Ingeborg Bachmann. Et pour être complet, impossible de ne pas évoquer les sublimes illustrations du livret signées Brian Froud, Chris Kuksi, Renae Taylor et Julia Helen Jeffrey. Eden est non seulement un bel objet, mais aussi, et avant tout, une œuvre musicale conceptuelle, fusionnant harmonies vocales célestes, instruments acoustiques d'un autre temps et paysages sonores modernes discrètement fondus dans l'ensemble. Une réussite à la fois visuelle, musicale et artistique. 

Musiciens

Oliver s. Tyr : chant, bouzouki, nyckelharpa, harpe, guitare, marimba, baglama, dulcimer, tambourin 
Fiona Rüggeberg : chant, flûtes, cornemuse, marimba, harmonium
Rairda : chant, harpe celtique
Niel Mitra : sons, claviers, programmation, marimba
Rüdiger Maul : batterie, percussions

Mediæval Bæbes ensemble : chœurs
Adam Hurst : violoncelle
Sandra Elflein : vièle à roue
Fieke van den Hurk : vièle à roue 
Matti Rouse : violon
Mark Lewis : texte lu

Titres

01. Lupercalia 
02. Zeitgeist 
03. Iduna 
04. The Butterfly
05. Adam Lay Ybounden
06. Hymn To Pan 
07. Pearl 
08. Oyneng Yar 
09. Polska Från Larsson
10. Alba
11. Ynis Avalach
12. Arcadia 
13. The Market Song 
14. Golden Apples

Vidéos


Hymn To Pan (live): lien vidéo ici

vendredi 30 octobre 2020

Eivør - Segl (2020)

Eivor Segl
Eivør - Segl (2020)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Personne ne sait où le vent, sifflant dans les voiles, nous mènera". Eivør qualifie ainsi la beauté de la vie, celle des beaux jours mais aussi des heures sombres. Segl, son nouvel album, qui, traduit du féroïen signifie "voile", illustre cette philosophie en douze chansons, chacune illustrée par une phase de la lune. Sorti sur son propre label, il marque le début d'une nouvelle ère pour la chanteuse aujourd'hui installée à Copenhague, loin de ses Féroé natales. Si les années 2000 correspondaient à ses débuts, celles où elle se cherchait encore en explorant différents courants musicaux (folk, jazz, country, pop, rock, opéra, celtique…), elle a affiné son style, s'inscrivant dans le mouvement folktronica la décennie suivante. En 2009, Live avait clôturé la première période, tandis que la deuxième s'est achevée avec son Live In Tórshavn (2018). Segl ouvre donc un nouveau cycle, Eivør ayant abandonné ses habits folks pour embrasser une pop électronique incandescente où sa voix, toujours empreinte de cette mélancolie nordique mêlée de passion, se veut moins démonstrative, plus en retenue et mature. Si les premières mesures de Only Love sur lequel apparaît le chanteur islandais Ásgeir, ne sont pas sans évoquer une certaine Adele, Eivør déploie ses ailes lors du sensuel Hands, suite officieuse au Wake Me Up de Room, suivi par deux autres moments forts : Nothing To Fear et Truth. En mars 2020, peu avant la sortie du disque, elle a eu la possibilité de roder certains titres sur scène, à Helsinki, comme le déjà cité Hands, Gullspunnin, Stirdur Saknur, tous deux chantés dans sa langue natale, et le bien nommé Patience en cette période de pandémie si compliquée. Artiste désormais incontournable de la scène scandinave, elle ne cesse de surprendre, d'évoluer album après album, sans rien perdre de son intégrité. 

Musiciens

Eivør : chant, guitare

Mikael Blak : basse, claviers, vocoder
Per I. Højgaard Petersen : batterie
Mattias Kapnas : claviers
Fieke van den Hurk : accordéon

Who Killed Bambi : cordes

Ásgeir : chant
Einar Selvik : chant ou batterie

Titres

01. Mánasegl
02. Let It Come
03. Sleep On It
04. Hands
05. Nothing To Fear
06. Truth
07. Skyscrapers 
08. Only Love Feat
09. This City
10. Patience
11. Stirdur Saknur
12. Gullspunnin

Vidéos

Patience : lien vidéo ici

Let It Come : lien vidéo ici

Hands (live) : lien vidéo ici

mercredi 28 décembre 2016

Elvya - Untold Stories (2015)

Elvya Dulcimer Untold Stories
Elvya - Untold Stories (2015)
Bienvenue dans le monde enchanté d'Elvya. La légende raconte que cette jeune Belge a grandi dans une petite maison entourée non pas d'une prairie, mais de forêts, d'animaux et de créatures magiques. Enfant, elle avait l'habitude de les rejoindre en cachette où elle chantait, dansait et jouait parmi eux. Untold Stories nous conte ses histoires jamais dévoilées...  

Avec son hammered dulcimer, instrument qui a la particularité d'être à cordes frappées, similaire au santour perse, Elvya célèbre la Nature, inépuisable source d'inspiration. Elle la loue en anglais, mais aussi dans son langage imaginaire sur Lavor Mi Gente, Gover Si Vena et Ann'Vatu qui signifie "Célébration". Si c'est bien elle l'auteure des paroles, elle signe seule certaines musiques et en cosigne cinq avec Fieke van den Hurk. Producteur, arrangeur, il joue également de la vielle, de l'accordéon et du piano. Dans son soucis d'authenticité, Elvya n'a pas utilisé de machines (sans âmes), elle a préféré faire appel à des musiciens jouant avec de vrais instruments.

Dommage que le label français spécialiste de l'heavenly Prikosnovénie ne soit plus en activité, Elvya y aurait eu toute sa place. Son univers féerique est proche d'artiste à leur catalogue comme Artesia ou Louisa John-Krol. Curieusement, c'est auprès de musiciens plus "metalleux" qu'elle s'est faite un nom. Arjen Lucassen (Ayreon) est le premier à lui avoir fait une place à ses côtés sur Lost In The New Real pour sa cover de The Battle Of Evermore de Led Zeppelin sur laquelle figurait Sandy Denny. A son tour elle l'invitera sur Untold Stories et lui confiera le rôle du narrateur introduisant et concluant l'album. Puis, ceux seront les Leaves Eyes menés alors par Liv Kristine qui l'inviteront sur King Of Kings en 2015. 

Amoureux de Tolkien et d'Alice Au Pays Des Merveilles, Elvya est une artiste faite pour vous. Et puis, surtout, ne passez pas à côté de la magnifique ballade Try To Listen qui mérite à elle seule l'achat de l'album. Mélancolique à souhait, il s'agit d'une des plus belles chansons qu'il m'ait été donné d'écouter. J'adore. 


Musiciens


Elvya Dulcimer : chant, hammered dulcimer

Arjen Lucassen : narration
Ward De Coninck : chant, percussions
Ben Auwerx : chant
Ivar de Graaf : batterie, guitare acoustique
Dominique Bentvelsen : contrebasse
Douwe de Wilde : basse
Emilien Delcour : guitare acoustique
Baz Laarakkers : guitare acoustique
Sjoerd van Ravenzwaaij : tin whistle
Coca Roman van Dongen : harpe celtique
Fieke van den Hurke : vielle, accordéon, piano
Jan De Weer : flûte
Sophie Zaaijer : violon, alto, violoncelle

Titres


01. Intro
02. Nature
03. Lavor Mi Gente
04. Gover Si Vena
05. Socopelli
06. Remember
07. Try To Listen
08. Kardizam
09. Leave Me
10. Daddy
11. Spring Dance
12. Ann'Vatu
13. Outro