dimanche 28 avril 2019

Andy Rogers With Joanne Hogg - The Cave Sessions Vol.1 (2016)

Andy Rogers Joanne Hogg The Cave Sessions
Andy Rogers With Joanne Hogg - The Cave Sessions Vol.1
(2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Andy Rogers est un musicien et chanteur nord-irlandais. Son style a été qualifié d'"ethno-celte", mélange de sons acoustiques fusionnés aux sensibilités musicales contemporaines. The Cave Sessions est un projet complètement atypique. Il consiste à reprendre des textes de chansons écrites il y a plus de 3000 ans dans des grottes du Moyen-Orient par un jeune réfugié, persécuté par sa belle-famille suite à des manœuvres politiques. Il évoque ses peurs, sa désolation mais aussi ses prières pour des jours meilleurs. Dans l'espoir de les perpétuer, Andy a eu l'idée de les adapter, mais pas dans n'importe quel lieu, dans les grottes de son pays. Afin de mener à bien cette prouesse technique, il a contacter le producteur Stu Reid qui a collaboré avec Muse, Duran Duran, Saint Etienne, ainsi que la douce Joanne Hogg (Iona). Le résultat est des plus saisissants. Les six chansons sélectionnées ont été interprétées en acoustique et en une seule prise car la fragilité du site naturel ne laissait pas une grande liberté. Beaucoup d'émotion traverse ce disque tant les deux voix, celles d'Andy et de Joanne, vivent profondément les douleurs et croyances de ce personnage disparu plusieurs siècles auparavant dont ils sont le lien. Aux guitares, s'ajoutent une section rythmique épatante accompagnée de cordes (violon et violoncelle) intensifiant cet univers à la fois dramatique et solitaire, main non dénué d'espoir.

Musiciens

Andy Rogers - Vocals & Guitar 
Joanne Hogg - Vocals & Guitar 
Stu Reid - Drums & Guitar 
Davy McCracken - Upright Bass 
Gary Mills - Percussion 
Gwyneth Reid - Cello 
Colin Elliott - Violin & Viola       

Titres

01. Overture
02. Adullam - How We Got Here In The First Place...
03. Nickajack pt.1 - Where I Went To Die... (aka Johnny Cash)
04. Nickajack pt.2 - What I Did Instead...
05. Nickajack pt.3 - Whisper Like A Breeze!
06. Ballintoy - Sound Of The Northern Sun

vendredi 26 avril 2019

Richard And Linda Thompson - I Want To See The Bright Lights Tonight (1974)

Richard And Linda Thompson I Want To See The Bright Lights Tonight
Richard And Linda Thompson -
I Want To See The Bright Lights Tonight (1974)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier album d'une série qui en comptera six au total, I Want To See The Bright Lights Tonight est aujourd'hui considéré, plus de quarante-cinq ans après sa sortie, comme un des meilleurs disques de rock de tous les temps. Richard et Linda se sont rencontrés en 1969, à l'époque de Liege & Lief. Mais c'est en 1971 qu'ils deviennent un couple, au moment où Richard quitte Fairport Convention. Encore nommée de son nom de jeune fille, Linda Peters effectue quelques chœurs avec sa copine Sandy Denny, sur Henry The Human Fly, premier album solo de Richard. Puis le couple devient un duo et arpente les clubs de folk de la capitale anglaise. Cette alchimie naissante contribue à faire de I Want To See The Bright Lights Tonight un disque à part, baigné de désillusions. Les paroles signées Richard sont empreintes d'une grande tristesse et de beaucoup de pessimisme, tandis que le chant désenchanté de Linda incarne chaque mot, chaque expression. A cela s'ajoute également une dérision typiquement britannique comme en témoigne The Great Valerio, chanson sur la vie, l'amour utilisant l'imagerie du cirque. Autre moment intense, The End Of The Rainbow où la froideur du monde est décrite à un nouveau-né. Et puis comment ne pas mentionner le jeu de guitare à la fois subtil et impérial de Richard. Ce musicien hors pair a inspiré toute une génération de guitaristes, d'Elvis Costello à Mark Knopfler. Incontournable ! 

Musiciens

Richard Thompson : chant, guitares, hammered dulcimer, mandoline, tin whistle, claviers
Linda Thompson : chant

Timmy Donald : batterie
Pat Donaldson : basse
John Kirkpatrick : acordéon, concertina
Simon Nicol : dulcimer
Brian Gulland : tournebout
Richard Harvey : tournebout
Royston Wood : chœurs
Trevor Lucas : chœurs

Titres

01. When I Get to the Border
02. The Calvary Cross
03. Withered and Died
04. I Want to See the Bright Lights Tonight
05. Down Where the Drunkards Roll 
06. We Sing Hallelujah 
07. Has He Got a Friend For Me
08. The Little Beggar Gir
09. The End of the Rainbow
10. The Great Valerio

jeudi 25 avril 2019

Víctor Estrada - International Space Music (2014)

Victor Estrada International Space Music
Víctor Estrada - International Space Music (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Un être humain doit accepter les conseils donnés par les êtres artificiels (Sauf lorsque ces ordres violent la première loi)". Cette phrase, en français dans le texte, est extraite du troisième album solo de l'artiste espagnol Víctor Estrada. A travers cet International Space Music, il a souhaité rendre un hommage appuyé aux œuvres de l'esprit relatives à la science-fiction (littérature, philosophie, bande dessinée, cinéma, musique, jeux vidéo...). Si on retrouve (avec le plus grand des plaisirs) ses anciens camarades d'Amarok comme Robert Santamaría, Manel Pérez Mayol, Pau Zañartu, Kerstin Kokocinski ou Lidia Cerón, éblouissante sur la dernière partie de l'ambitieuse suite International Space Station, la musique présentée ici est très éloignée de ce que jouait Victor avec le groupe. Elle s'inscrit dans le sillage du krautrock des années 70 par son aspect expérimental et futuriste. Ce courant musical précurseur, né en Allemagne, avait pour chefs de fil Tangerine Dream et Kraftwerk. Joué par Víctor, le thérémine et ses sons étranges apportent une indéniable touche avant-gardiste. Inventé en 1920, il est considéré comme un des plus anciens instruments de musique électronique. Sa particularité est de produire de la musique sans être touché. Souvent utilisé dans les bandes-son des films fantastiques (mais aussi des séries policières comme l'Inspecteur Barnaby), il s'allie à merveille à la thématique générale du disque qui aborde des sujets d'actualité brûlants parmi lesquels l'intelligence artificielle, la place de l'homme dans l'univers ou le transhumanisme ("Vie électrique / Dans un corps parfait / La vie parfaite / Dans un corps électrique"). 

Musiciens

Víctor Estrada : thérémine, basse, guitare, claviers, voix

Robert Santamaría : percussions, guitare acoustique, claviers
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant, voix
Lidia Cerón : chant, voix
Mark Nicholas Toner : chant, voix
Tania Ablameika : voix
Zhongrong Hu : voix
Adela Milán : chœur
Xavier Cardona : chœur
Pau Zañartu : batterie
Mar Álvarez : percussions
Sebastià Pi : claqué
Santi Gonzálbez : trompette
Manel Pérez Mayol : flûte
Kerstin Kokocinski : hautbois

Titres

01. Profetas I
02. Galaxian 2013
03. International Space Station I
04. International Space Station II
05. International Space Station III
06. International Space Station IV
07. International Space Station V
08. Hubble
09. Profetas II
10. La Vie Électrique
11. Electronic Genesis
12 - Electronic Requiem
13 - Guido Fantoccini


mardi 23 avril 2019

Amadeus Awad - Death Is Just A Feeling (2015)

Amadeus Awad Death Is Just A Feeling
Amadeus Awad - Death Is Just A Feeling (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amadeus Awad est un artiste de rock progressif et de metal qui nous vient tout droit du Liban. Sa jeunesse, il la passe à écouter Richie Blackmore qui le fascine. Dès ses quatorze ans, il monte un premier groupe de hard spécialisé dans les reprises de Deep Purple, Dio et Rainbow. A partir des années 2010, il publie plusieurs albums en solo dont Death Is Just A Feeling est le point culminant. Émouvante introspection, ce disque aborde sans détour sa relation étroite avec la mort. En peu de temps, il a perdu son père, son frère et son meilleur ami. Lui-même a pensé au suicide à plusieurs occasions tant il se détestait et haïssait le monde. Au final, il a canalisé cette colère interne, autodestructrice, et l'a exprimée à travers sa musique. Choix judicieux tant Death Is Just A Feeling est une œuvre à la fois sombre et exquise. Bien que producteur et multi-instrumentiste (guitares, basse, claviers, orchestration), Amadeus a fait appel à deux batteurs de renom, Marco Minnemann (Joe Satriani, Steven Wilson) et Jimmy Keegan (Spocks Beard dont l'excellent travail est à mentionner sur Tomorrow Lies), ainsi qu'à trois voix : Arjen Lucassen (Ayreon), Elia Monsef (Ostura) et, surtout, Anneke van Giersbergen. Cette dernière n'apparaît que sur trois titres, mais ils sont sans aucune hésitation les meilleurs : Opia, Sleep Paralys et l'épique Lonesome Clown, intrigante pièce dramatique. Il est plutôt rare d'entendre des artistes de cette partie du globe jouer une musique rock aussi sophistiquée, c'est pourquoi on ne peut qu'encourager leur découverte. 

Musiciens

Amadeus Awad : guitares, basse, claviers, orchestration

Anneke Van Giersbergen : chant
Arjen Lucassen : chant
Elia Monsef : chant
Marco Minnemann : batterie
James Keegan : batterie
Nareg Nashanikian : violoncelle
Rafi Nashanikian : clarinette
Dan Harper : narration

Titres

01. Opia
02. Sleep Paralysis
03. Monday Morning
04. Tomorrow Lies
05. Lonesome Clown
06. Temporary

lundi 22 avril 2019

Joost Maglev - Alter Ego (2019)

Joost Maglev Alter Ego
Joost Maglev - Alter Ego (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

La participation d'Annie Haslam de Renaissance à cet album a attiré mon attention. Jusqu'à présent, je n'avais jamais entendu parler de Joost Maglev, musicien multi-instrumentiste néerlandais. Actif dans plusieurs groupes depuis les années 2000, dont un tribute band de reprises de chansons pop japonaises, et Equisa spécialisé dans le metal progressif, Joost propose un Alter Ego introspectif et éclectique faisant suite à son premier album solo Overwrite The Sin sorti en 2016. A l'image de l'ange déchu illustrant la pochette, Joost se livre sans filet, aborde les points les plus sensibles de sa personnalité, dont son burn out qui l'a littéralement abattu. Artiste à la personnalité complexe, par certains aspects mégalomane, il en impose autant qu'un Roger Waters, Elton John ou Freddie Mercury. Doté d'une même folie créatrice, sa musique explose dans tous les sens, tel un festival sonore, dans la droite lignée de Queen ou d'Ayreon. On ne sera d'ailleurs pas surpris d'apprendre qu'Arjen Lucassen fait une apparition remarquée à la guitare sur le splendide Ever After où officie également Annie Haslam. Dans une interprétation remarquable, toute en sensibilité, elle joue le rôle d'une épouse soutenant son mari dans l'épreuve. On pense alors au magnifique duo Peter Gabriel- Kate Bush de Don't Give Up. Parmi les autres invités, nous pouvons citer le guitariste australien Ben Craven qui joue sur les deux morceaux les plus metalleux (Corpus Christi et Burning Girl), Marc Bogert de Knight Area présent sur le très "ayreonnien" Judith, ainsi que Sebas Honing et Stefan Maas, tous deux d'Equisa. Autre pépite, le très symphonique DEMON, émotionnellement très fort dans sa montée en puissance. Reste à savoir maintenant si Joost Maglev, grâce à son Alter Ego, trouvera la rédemption... 

Musiciens

Joost Maglev : chant, instruments

Annie Haslam : chant
Marie Doesburg : chant
Valensia Clarkson : instruments, chœurs
Arjen Anthony Lucassen : guitares
Mark Bogert : guitares
Ben Craven : guitares
Sebas Honing : guitares
Faried Verheul : guitares
Joop de Rooij : piano
David Clarkson : batterie
Stefan Maas : batterie

Titres

01. ~Lucid
02. ANGEL
03. Corpus Christi
04. Ever After
05. Judith ~episode ii~
06. Alter Ego
07. Burning Girl
08. DEMON
09. Dreams~

dimanche 21 avril 2019

Frank van Essen - Sanctum (2018)

Frank van Essen Sanctum
Frank van Essen - Sanctum (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les passionnés de musiques progressives n'auront certainement pas oublié Frank van Essen, l'exceptionnel batteur/violoniste de Iona de la fin des années 90 jusqu'à la séparation du groupe en 2016. Entièrement instrumental, Sanctum est son premier ouvrage en solo. Lui qui a collaboré au fil des années avec une multitude d'artistes, qu'ils soient de renom (Within Temptation, Barbara Dickson, Tuomas Holopainen) ou plus confidentiels (Lauren Bonsink, De Oden Van Salomo), a toujours su gardé une très grande humilité. Cette générosité se retrouve dans sa musique, notamment dans la manière dont il exprime ses sentiments à travers son violon. A l'instar de l'Italien Edo Notarlobertti (Ashram, Corde Oblique), son jeu exceptionnel éveille des sentiments enfouis, une incroyable sensation de bien-être bercée d'une pointe de nostalgie. Chacune des sept pièces de ce disque divin élève nos âmes endormies vers des horizons infinis. Labyrinth, la première, aurait eu toute sa place sur un album de Iona, tant par sa première partie aux couleurs celtiques, puis world, que par son flamboyant final où Dave Bainbridge nous délecte d'un sensationnel solo de guitare. Cette fois-ci par l'intermédiaire de Jan Peter Beijersbergen, cette dernière électrise aussi le fulgurant Cats In The Bakery. Si Troy Donockley, autre invité, et ses instruments à vent fascinent toujours autant, Sanctum demeure avant tout un album de cordes. Le violon est au cœur de chacune des compositions, toutes inédites, à l'exception de A Million Stars. Ce titre, issu du répertoire de Iona, époque Open Sky (2000) n'a rien perdu de sa splendeur, bien au contraire. La force émotionnelle qui se dégage de cette nouvelle version revisitée demeure toujours aussi intense. Autre morceau de bravoure, Origins qui, durant ses onze minutes et demi, s'interroge sur la création du monde. Frank n'a jamais caché son attachement à la foi chrétienne, ni ses sentiments envers son épouse Marlou, avec laquelle il forme le groupe Dew. Cette dernière se trouve célébrée sur un The Face Of Grace épique, dernière piste de ce Sanctum, fantastique odyssée céleste.  

Musiciens

Frank van Essen : violon, alto, cordes, batterie, percussions, piano, synthétiseurs, programmation

Dave Bainbridge : guitares, bouzouki, mandoline, claviers 
Jimmy Johnson : basse
Mark Dekkers : basse
Jan Peter Beijersbergen : guitares
Jonas Pap : violoncellle
Troy Donockley : low whistle, high whistle, uilleann pipes, bouzouki 
Sjoerd Visser : saxophones, whistles, duclar     

Titres

01. Labyrinth
02. Healing
03. Introspection
04. Cats In the Bakery
05. A Million Stars
06. Origins 
07. The Face Of Grace 

vendredi 19 avril 2019

The Gentle Storm - The Diary (2015)

The Gentle Storm The Diary
The Gentle Storm - The Diary (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Gentle Storm est un projet né de l'association entre deux mastodontes de la scène rock néerlandaise, Anneke van Giersbergen et Arjen Anthony Lucassen. Leur toute première collaboration remonte à 1998, pour l'album Into The Electric Castle d'Ayreon. Depuis, ces deux-là se sont retrouvés régulièrement. Sorti en 2015, The Diary demeure le point culminant de leur complicité. Ce concept album relate une histoire d'amour (fictive) entre un marin de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales parti pour plus de deux ans, et son épouse restée au pays, durant l'âge d'or des Pays-Bas, le XVIIe sicècle. Si leur passion commune se trouve au centre des dix lettres formant ce recueil, une pour chaque chanson, elles abordent également d'autres sujets, du simple souci quotidien aux principaux événements comme la naissance de leur fils ou la maladie... Projet à l'ambition démesurée, empruntant autant au baroque qu'à la musique celtique, à la world ou au rock progressif, The Diary se divise en deux disques composés des mêmes chansons. Le premier, Gentle, propose une version semi-acoustique et folk, dans la lignée de Blackmore's Night, Mostly Autumn ou Jethro Tull. Tandis que le second, Storm, se veut plus électrique, plus heavy, voire symphonique, bien plus proche de Nightwish et Within Temptation. Les deux artistes, entourés de quatorze musiciens et du Epic Rock Choir, ont réalisé un véritable travail d'orfèvre, chaque ligne mélodique a été travaillée avec beaucoup de précision. Anneke, qui n'a jamais aussi bien chanté, est allée jusqu'à enregistrer ses parties vocales pour chacune des versions, afin d'obtenir le meilleur rendu possible. Un véritable coup de cœur comme on aimerait en découvrir plus souvent.

Musiciens

Arjen Anthony Lucassen : guitares, basse, banjo, mandoline, hammered dulcimer, percussions
Anneke van Giersbergen : chant

Ed Warby : batterie
Johan van Stratum : basse
Jeroen Goossens : instruments à vent
Michael Mills : bouzouki
Maaike Peterse : violoncelle
Ben Mathot : violon
Hinse Mutter : contrebasse
Jenneke de Jonge : cor
Joost van den Broek : piano
Rob Snijders: percussions
Jack Pisters : sitar
Remco Helbers : surbahar
Nathanael van Zuilen : tablas

Epic Rock Choir - Choir

Titres

1.01. Endless Sea (Gentle Version)
1.02. Heart Of Amsterdam (Gentle Version)
1.03. The Greatest Love (Gentle Version)
1.04. Shores Of India (Gentle Version)
1.05. Cape Of Storms (Gentle Version)
1.06. The Moment (Gentle Version)
1.07. The Storm (Gentle Version)
1.08. Eyes Of Michiel (Gentle Version)
1.09. Brightest Light (Gentle Version)
1.10. New Horizons (Gentle Version)
1.11. Epilogue: The Final Entry (Gentle Version)

2.01. Endless Sea (Storm Version) 
2.02. Heart Of Amsterdam (Storm Version) 
2.03. The Greatest Love (Storm Version)
2.04. Shores Of India (Storm Version)
2.05. Cape Of Storms (Storm Version)
2.06. The Moment (Storm Version) 
2.07. The Storm (Storm Version)
2.08. Eyes O Michiel (Storm Version)
2.09. Brightest Light (Storm Version)
2.10. New Horizons (Storm Version) 
2.11. Epilogue: The Final Entry (Storm Version)

jeudi 18 avril 2019

Vas - In The Garden Of Souls (2000)

Vas In The Garden Of Souls
Vas - In The Garden Of Souls (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans le jardin des âmes, le temps éternel semble figé. Tout y est errance, désolation et solitude. C'est ce monde impénétrable, rempli de mystères, que décrit Vas dans son album In The Garden Of Souls. Le chant sacré d'Azam Ali, baigné de cultures ancestrales à la fois orientales et occidentales, doublé des percussions endiablées de son comparse Greg Ellis nous guident, tel un vaisseau ("vas" en latin) à travers les méandres sans fin de ce lieu hanté et torturé. Afin de mieux en saisir la profondeur, les deux musiciens se sont adjoints l'aide précieuse du violoncelliste Cameron Stone qui apporte toute sa dimension spirituelle aux implorations que sont Prayer For Soheil et Unbecome. Véritable orgie sensorielle, Ceremony Of Passage est un grandiose feu d'artifice de percussions tribales, toutes issues de la collection personnelle de Greg qui les collectionne du monde entier. Vient aussi le temps du recueillement grâce aux passages mystiques Inamorata, Beyond Despair ou Sevdama, en lien avec les chants liturgiques d'Hildegarde de Bingen. Si on ne peut s'empêcher de comparer la voix céleste d'Azam aux autres grandes prêtresses que sont Lisa Gerrard ou Loreena McKennitt, la sienne possède cette singularité propre due à ses lieux de passage que sont l'Iran (pays de naissance), l'Inde (pays de l'enfance) et les États-Unis (pays du refuge). In The Garden Of Souls est une œuvre à la fois dense et aérienne, entre le sacré et l'ésotérisme.

Musiciens

Azam Ali : chant, hammered dulcimer, tanpura, percussions
Greg Ellis : percussions, claviers, chant, dulcimer

Cameron Stone : violoncelle
Shannon Michael Terry : chant

Titres

01. In The Garden Of Souls
02. Inamorata
03. Samaya
04. Prayer For Soheil
05. Ceremony Of Passage
06. Beyond Despair
07. The Inward Coil
08. Éphémère (Upon The Faded)
09. Lila
10. Unbecome
11. Sevdama

mardi 16 avril 2019

Beth Gibbons & Rustin Man - Out Of Seasons (2002)

Beth Gibbons Out Of Seasons
Beth Gibbons & Rustin Man - Out Of Seasons (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Beth Gibbons, une voix qui hante les esprits pour l'éternité... Au début des années 90, la jeune Beth auditionne pour devenir chanteuse au sein du projet .O.rang conduit par deux anciens de Talk Talk, Lee Harris et Paul Webb alias Rustin Man. Cette première association avortera, le succès inattendu de Portishead lui laissant au final trop peu de temps. Dix ans plus tard, les deux artistes se retrouvent pour ce Out Of Seasons à couper le souffle. Si Adrian Utley, guitariste de Portishead, est venu soutenir sa collègue sur quelques titres, l'univers musical déployé par la chanteuse se trouve bien éloigné de son groupe d'adoption. A travers ce disque davantage tourné vers le folk, le jazz et l'ambient, Beth rend un hommage émouvant aux grandes chanteuses qu'elle n'a cessé d'admirer, de Nina Simone à Billie Holiday, de Janis Ian à Elizabeth Fraser. Sa voix, si pénétrante, donne l'impression de contenir toute la souffrance du monde. Mysteries (entendu dans le très beau film de Gaël Morel, Après Lui avec Catherine Deneuve), Show, Spider Monkey ou encore Funny Time Of Year et sa montée toute progressive en émotion sont de véritables joyaux. A découvrir ou redécouvrir d'urgence.

Musiciens

Beth Gibbons : chant, vocoder, guitare
Paul Webb : guitares, claviers, accordéon, percussions, chœurs

Adrian Utley : guitares, basse, claviers, percussions
Joy Rose : chœurs 
Lauraine McIntosh : chœurs
Rachael Brown : chœurs
Lurine Cato : chœurs
Mitchell John : chœurs
Joy Rose : chœurs
John Baggott : piano
Gary Baldwin : orgue
Neill MacColl : guitares
Pete Glenister : guitare acoustique
Simon Edwards : basse, contrebasse
Mary Scully : contrebasse
Martyn Barker : percussions
Lee Harris : batterie
Clive Deamer : batterie, percussions
Frank Ricotti : vibraphone
Rebecca Lublinski : flûte
Andrew Findon : flûte
Nina Robertson : flûte
John Barclay : bugle
Leo Green : cor
Mark Feltham : harmonica
Bruce White : alto
Philip Dukes : alto
Peter Lale : alto
Dave Woodcock : violon
Gavyn Wright : violon
Warren Zielinski : violon
Mark Berrow : violon
Perry Mason : violon
Chris Tombling : violon
Eddie Roberts : violon
Patrick Kiernan : violon
Boguslaw Kostecki : violon
Jonathan Tunnell : violoncelle
Ben Chappell : violoncelle
Rachel Samuel : violoncelle
Martin Loveday : violoncelle  

Titres

01. Mysteries
02. Tom the Model
03. Show
04. Romance
05. Sand River
06. Spider Monkey
07. Resolve
08. Drake
09. Funny Time of Yea
10. Rustin Man

lundi 15 avril 2019

Eivør - Slør (2015)

Eivor Slor
Eivør - Slør (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le dieu romain Janus, Eivør, déesse nordique des temps modernes, a elle aussi deux faces. Une claire, ouverte sur le monde, à l'image de Bridges, chanté en anglais. Sorti la même année, en 2015, Slør est bien plus sombre, comme l'illustre sa pochette. Sans prétention internationale, il se veut à l'échelle des Féroé, îles perdues dans l'Atlantique, entre Islande, Écosse et Norvège. D'ailleurs, la chanteuse interprète les dix titres qui le composent dans sa langue natale, le féroïen. De ce fait, la musique aux touches folk et électronique, prend une dimension particulière, intimiste et mystérieuse à la fois. Eivør vénère la terre qui l'a vue naître, ses grands espaces sauvages et naturelles, mais aussi sa soif de liberté. Si ses fameuses envolées vocales sont plus rares, elle valorise ici la proximité, l'aspect brut de son art. Avec très peu d'éléments, elle est capable de créer tout un univers à l'instar de la comptine Petti Fyri Petti. Les chansons les plus évocatrices sont sa réinterprétation de l'incontournable Trøllabundin (déjà présent sur les albums Eivør en 2004 et Trøllabundin en 2005) et les trois titres co-écrits avec la poétesse Marjun S. Kjelnæs qui ont déjà été entendus dans une autre version sur le concept album At The Heart Of A Selkie : Salt, Verð Mín et la chanson titre Slør. Devant la qualité de cet album et suite à la montée en puissance de la chanteuse sur la scène internationale, Slør sera réedité en 2017 dans une version anglaise, toute aussi passionnante, ayant seulement un peu perdu de son authenticité première. 

Musiciens

Eivør : chant, guitare, hand drum

Mikael Blak : basse, guitare, claviers, vocoder
Tróndur Bogason : claviers
Hallur Johnsson : claviers, programmation
Angelika Nielsen : violon, alto
Høgni Lisberg : chœurs

Titres

01. Silvitni
02. Brotin
03. Salt
04. Mjørkaflókar
05. Petti Fyri Petti
06. Røttu Skógvarnir
07. Í Tokuni
08. Verð Mmín
09. Slør
10. Trøllabundin

Version anglaise

01. Surrender
02. Broken
03. Salt
04. Fog Banks
05. Piece by Piece
06. In My Shoes
07. Into the Mist
08. My World
09. Slør
10. Trøllabundin
11. Falling Free (Live)

Eivør Slør English Version
Eivør - Slør (English Version) (2017)

dimanche 14 avril 2019

#SheRocks - The Prog Panel Pt.1

Intéressante vidéo sur l'évolution de la place des femmes dans le rock progressif. Participantes à la discussion : Jacqui McShee (Pentangle), Marjana Semkina (Iamthemorning), Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), Christina Booth (Magenta), Anna Murphy (Cellar Darling), Sharon Chevin et Catherine Jackson. 

vendredi 12 avril 2019

Luna Rossa - Atropa (2018)

Luna Rossa Atropa
Luna Rossa - Atropa (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa ou l'invitation au rêve. Ce n'est sûrement pas un hasard si nouvel album du duo, le troisième, s'intitule sobrement Atropa, nom générique donné à une famille de plantes dont la plus connue est la belladone. En vacances (momentanée) de Panic Room, Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards privilégient l'aspect acoustique de la musique, et se placent en héritiers de Pentangle ainsi que du groupe culte de la fin des années 80, Shelleyan Orphan. Les douze titres de ce disque enchanteur ne sont que volupté et douceur. A côté des compositions originales, les deux artistes se sont amusés à reprendre le mythique The Winner Take It All d'Abba dans une version à donner le frisson, et une composition signée de l'ancien claviériste d'Hatfield And The North, Dave Stewart, interprétée alors en duo avec Barbara Gaskin en 1987, Make Me Promises. Si Gavin Griffiths, le troisième pilier de Panic Room, fait une apparition sur quelques titres à la batterie, on retrouve avec le même plaisir Sarah 'The Incredible String Blonde' Dean (harpe), Andy 'Wal' Coughlan (basse, contrebasse) et Tim Hamill (guitares, coproduction), vétérans du projet. Que ce soit au chant pour Anne-Marie, ou au piano pour Jonathan, tous deux nous émerveillent, nous entraînent dans les sentiers sinueux d'un univers musical où il serait si bon de se perdre pour l'éternité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare, claviers, percussions, flûtes
Jonathan Edwards : claviers, guitares

Sarah Dean : harpe celtique, chant
Andy Coughlan : basse, contrebasse
Tim Hamill : guitares
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Midnight
02. Deadly Nightshade
03. Red Moon
04. The Winner Takes It All
05. Invisible
06. Life At Last
07. Entwined
08. Special One
09. Family Tree
10. Make Me Promises
11. This Is Not...
12. Halo Falling

jeudi 11 avril 2019

Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Judy Dyble Flow And Change
Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Impossible d'évoquer Judy Dyble sans avoir à l'esprit la fin des années 60, époque bénie qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson, puis Trader Horne. Pourtant, la Judy qui nous intéresse ici, est celle du XXIe siècle. Après un Talking With Strangers splendide d'un bout à l'autre en 2009, la chanteuse revient en 2013 avec ce Flow And Change tout aussi passionnant. Maturité est le maître-mot de cet opus comprenant des compositions solides, toutes cosignées par l'artiste. Son inspiration trouve sa source dans la nostalgie (Featherdancing), l'amour maternel (Beautiful Child dédié à sa fille aînée, Crowbaby), les passions impossibles (Letters) ou ses propres réflexions sur la vie (Driftaway, Wintersong). Les puissants Black Dog Dreams et The Sisterhood Of Ruralists aux couleurs symphoniques ouvrent et ferment ce disque d'une grande fraîcheur. Toujours aussi bien entourée, notamment par Pat Mastelotto (King Crimson), Julianne Reganne (All About Eve), Matt Malley (Counting Crows) ou encore Michael Mooney (Echo & The Bunnymen, Ian McCulloch, Julian Cope), Judy a travaillé en toute confiance avec le fidèle Alistair Murphy dont il faut signaler ici le travail minutieux, tant à la production qu'aux arrangement et au mixage. Tout aussi indispensable que Talking With Strangers et que Earth Is Sleeping (2018), son successeur, Flow And Change ravira à la fois les passionnés de musiques originales, romantiques et sophistiquées que les amoureux de voix célestes, douces et limpides. Un must !

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : piano, claviers, guitares, dulcimer
Julianne Regan : chant, claviers, percussions
Matt Malley : chant
Michael Mooney : guitares
Jeremy Salmon : guitares
Dean Frances-Hawksley : guitare acoustique
Pete Vicary : claviers
Andy Suttie : claviers
Mark Fletcher : basse
Phil Toms : basse, contrebasse
Pat Mastelotto : batterie, percussions
Naomi Buchanans-Toms : flûte
Sam Jones : hautbois
Jenny Thomas : cor
Liz Worth : clarinette
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Lucy Mitchell : violoncelle

Titres

01. Black Dog Dreams
02. Featherdancing
03. Beautiful Child (Freya's Song)
04. Crowbaby
05. Driftaway
06. Head Full Of Stars
07. Silence
08. Letters
09. Wintersong
10. The Sisterhood Of Ruralists

lundi 8 avril 2019

Dam Kat - Alawn (2018)

Dam Kat Alawn
Dam Kat - Alawn (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Affranchie de son projet Children In Paradise le temps d'un album, Dam Kat partage sa quête d'harmonie sur le bien nommé Alawn, qui a justement cette signification ("harmonie") en vieux gaélique. A travers cette œuvre introspective, la chanteuse cherche à délivrer son âme incandescente de ses peurs, souffrances et interrogations. Jamais elle n'a été aussi directe, ni s'est mise autant à nu. Les titres, une fois traduits en français, parlent pour elle : "Courage & Souffrance", "Le Démon en moi", "Se sentir libre", "J'écris un poème", "Essayer d'aimer", "Qui sont ces dieux ?", et enfin "Je crois". La musique, bien plus violente que sur les albums de Children In Paradise, notamment les guitares, l'aide à se libérer des cauchemars qui la hantent, mais aussi à exprimer toute sa colère, sa révolte envers les horreurs incessantes de ce monde d'une violence inouïe. Surtout, ne pas se fier à la douceur de sa voix, caressante comme celle de Beth Gibbons, mais, d'un point de vue musical, regarder plutôt vers Porcupine Tree et ses airs torturés. Pour arriver à ce résultat, Dam Kat s'est entourée d'une belle brochette d'invités. Tout d'abord, Daniel Cardoso (Anathema, Anneke van Giersbergen) s'est chargé de la masterisation. Côté musiciens, on a le plaisir de retrouver son compagnon Gwalchmei aux guitares et le sonneur Loïc Bléjean, tous deux de Children In Paradise, ainsi que le trio MOTIS (Emmanuel Tissot, Martial Baudoin, Tony Carvalho), accompagnés, sur le single I Believe, du luthier breton Benjamin Simao à la lyre gauloise. S'il fallait résumer en une phrase cet ouvrage de maître, ce serait sans hésitation avec cette très belle citation à l'intérieur du livret : "De la souffrance peur rejaillir une lumière magnifique, il suffit d'y croire et de laisser les failles cicatriser". A méditer...

Musiciens

Dam Kat : chant, claviers, samples

Gwalchmei : guitares
Emmanuel Tissot : claviers, mellotron
Martial Baudoin : basse
Tony Carvalho : batterie
Loïc Bléjean : uilleann pipes, low whistle
Benjamin Simao : lyre gauloise

Titres

01. Courage And Sorrow 
02. Devil Inside Me
03. Feel Free 
04. I Write A Poem 
05. Try To Love - Part I
06. Try To Love - Part II
07. Who Are These Gods
08. I Believe   

dimanche 7 avril 2019

Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Amarok Gouveia 2005
Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amarok, sur scène, c'est une fête permanente, un spectacle vivant dans lequel est déployée une énergie folle, comme au temps des troubadours. Gouveia 2005 est le seul album live officiel de cette formation espagnole atypique, empruntant habilement au rock, au prog, au jazz, au folk et aux musiques du monde. A l'origine, un DVD était prévu, mais les images ont été perdues. Seul le son a été préservé de ce concert enregistré le 9 avril 2005 au festival Art Rock de Gouveia. Cette ville du centre du Portugal est la seule du pays à accueillir un festival annuel dédié aux musiques progressives depuis 2003. Renaissance, Curved Air, Ange, Magma, Steve Hackett, Rick Wakeman, Peter Hammill ou encore Robert Fripp sont quelques-unes des têtes d'affiches qui se sont succédées au fil des ans. En ce soir d'avril 2005, les sept musiciens d'Amarok, au point culminant de leur passionnante carrière, délivrent un concert mémorable où sont revisités anciens titres (envoûtant M'Goun en référence au sommet marocain du même nom, El Mestre De La Caverna, hommage à nos ancêtres préhistoriques, Mujer Luna, Laberintos De Piedra et son fabuleux solo de batterie signé Renato Di Prinzio), morceaux extraits du dernier album en date, Quentadharkhën, le plus sombre de leur carrière (Quentadharkhën, Hsieh, La Espiral, La Última Expedición au cours de laquelle deux archéologues se sont retrouvés possédés par le fantôme d'une cité ancienne), et un inédit, The Last Of The Lasts qui n'apparaîtra que deux ans plus tard sur Sol De Medianoche. Quand Gouveia 2005 est publié en 2011, Amarok n'est plus. Il faudra attendre 2014 pour que Robert Santamaría et la chanteuse Marta Segura retrouvent leurs compagnons de route et sortent l'année suivante un Hayät Yolundă démontrant qu'ils n'ont rien perdu, ni de leur talent, ni de leur inspiration. Dernier point, la compilation Retrospectiva de 2007 propose un Dónde Estás Mi Amor, interprété ce soir-là, mais ne figurant pas parmi les titres sélectionnés pour l'album. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, saz
Marta Segura : chant, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo, chœurs
Mireia Siquella : saxophones, claviers, percussions
Alan Chehab : basse, oud
Renato Di Prinzio : batterie, percussions
Pablo Tato : guitares, chœurs

Titres

01. M'Goun 
02. El Mestre De La Caverna 
03. Quentadharkën
04. Hsieh
05. Mujer Luna
06. The Lasts Of The Lasts 
07. La Espiral
08. La Última Expedición
09. Laberintos De Piedra

vendredi 5 avril 2019

Collection D'Arnell-Andréa - Villers-aux-Vents (Février 1916) (1994)

Collection D'Arnell-Andréa Villers-aux-Vents
Collection D'Arnell-Andréa - Villers-aux-Vents (Février 1916)
(1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avant les commémorations du centenaire de la Grande Guerre, la chanson française, dans toute sa diversité, a très peu abordé cette sombre période historique, à la différence des Anglo-saxons. Il a fallu attendre 1994 et la formation orléanaise Collection D'Arnell-Andréa pour que l'intégralité d'un album lui soit consacrée. Avec sa pochette reproduisant deux photos stéréoscopiques d'un champ de bataille, Villers-aux-Vents (Février 1916) fait explicitement référence à un moment précis de cette guerre. La sanglante bataille de Verdun s'est déroulée du 21 février 1916 au 18 décembre de la même année et a fait environ 700 000 morts, disparus et blessés des bords français et allemands. Ce carnage a laissé de profondes traces, autant dans les mémoires que dans les paysages. Comme tant d'autres, le petit village de Villers-aux-Vents situé à une cinquantaine de kilomètres de Verdun a été quasiment détruit. Toute cette souffrance innommable, Collection D'Arnell-Andréa l'aborde avec poésie, aussi étrange que cela puisse paraître. Cette poésie, certes torturée, à l'instar des guitares discordantes, du violoncelle et des froides nappes synthétiques, n'est pourtant pas dénuée d'un certain optimisme. Collection D'Arnell-Andréa frappe fort avec ce disque, porté par ses hymnes apocalyptiques (Les Cendres-Lisières, Les Chemin Des Dames, Deaf Or Crazy, Verdun). 

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe d'Arnell : claviers, percussions
Carine Grieg : claviers
Franz Torres-Quevedo : guitares
Xavier Gaschignard : violoncelle

Titres

01. Les Cendre-Lisières
02. L’Aulne Et La Mort
03. Le Chemin Des Dames
04. Les Hauts De Meuse
05. Les Parvis Déserts
06. Deaf Or Crazy
07. Verdun
08. Deafening Breath
09. Le Ravin Des Fontaines
10. L’Ornière

jeudi 4 avril 2019

Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Loreena McKennitt Troubadours On The Rhine
Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album de Loreena McKennitt est toujours un événement, même lorsqu'il s'agit d'un live. Troubadours On The Rhine a été enregistré le 24 mars 2011, à Mayence, en Allemagne, lors d'une représentation publique donnée par la radio SWR. Seuls deux musiciens accompagnent l'artiste canadienne ce soir-là : Caroline Lavelle au violoncelle et Brian Hughes aux guitares. Par ce minimalisme, ces instruments, ainsi que la harpe et le piano de Loreena, se trouvent particulièrement mis en valeur. The Wind That Shakes The Barley, dernier album studio en date, et The Visit qui date de 1991 sont particulièrement représentés avec trois morceaux chacuns. Pour les autres titres, l'artiste a puisé dans les différentes époques de sa riche discographie : Elemental (1985) avec un Stolen Child a la puissance émotionnelle décuplée, The Mask & Mirror (1994) abritant le classique The Bonny Swans, An Ancient Muse (2006) et son magnifique Penelope's Song. Il n'est pas inutile de rappeler que Loreena, par l'intermédiaire de sa voix si pure, possède le don précieux de s'adresser directement à l'âme humaine. Tout est tellement sublime chez elle que chacune de ses chansons donne l'impression d'ouvrir les portes de Paradis. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, harpe, piano

Brian Hughes : guitares
Caroline Lavelle : violoncelle

Titres

01. Bonny Portmore
02. Down By The Sally Gardens
03. The Wind That Shakes The Barley
04. Between The Shadows
05. The Lady of Shalott
06. Stolen Child
07. Penelope`s Song
08. The Bonny Swans
09. The Parting Glass

lundi 1 avril 2019

Corde Oblique - Back Through The Liquid Mirror (2018)

Corde Oblique Back Through The Liquid Mirror
Corde Oblique - Back Through The Liquid Mirror (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour la toute première fois depuis sa formation en 2005, une seule chanteuse, en l’occurrence Annalisa Madonna, est à l'œuvre sur un disque de Corde Oblique. A situation exceptionnelle, album exceptionnel. Back Through The Liquid Mirror se présente en réalité comme une rétrospective où d'anciens titres ont été réenregistrés en studio en une seule prise, comme pour un live. Bien mieux qu'une banale compilation, ce processus permet un déploiement d'énergie, comme si les musiciens étaient sur scène, tout en conservant la qualité sonore et technique d'un enregistrement en studio. Et ça marche ! Les classiques Flying, Venti De Sale, Cantastorie ou encore Averno s'en trouvent décuplés d'un point de vue émotionnel. Un véritable groupe entoure le guitariste Riccardo Prencipe, l'âme de cette formation napolitaine proposant un folk méditerranéen unique en son genre. Outre Riccardo et Annalisa, littéralement stupéfiante dans ses prouesses vocales (écoutez Le Pietre Di Napoli ou Blubosforo pour vous en convaincre) qui a rejoint l'équipe en 2011 à l'époque de A Hail Of Bitter Almonds, Corde Oblique réunit le violoniste Edo Notarloberti ainsi que le pianiste Luigi Rubino, tous deux compagnons de route depuis Respiri (2005), le batteur Alessio Sica déjà présent sur Volontà D'Arte (2009), et le bassiste Umberto Lepore découvert sur le magnifique The Stones Of Naples (2009). Si le sublime côtoie l'intemporel, une mention particulière est à signaler concernant l'instrumental Suono Su Tela délicat comme une subtile pièce de soie. 

Musiciens

Annalisa Madonna : chant
Riccardo Prencipe : guitares
Edo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : piano
Umberto Lepore : basse
Alessio Sica : batterie

Titres

01. Arpe Di vento
02. Flying
03. Venti Di Sale
04. Papavero E Memoria
05. Averno
06. Le Pietre Di Napoli
07. My Pure Amethyst
08. Suono Su Tela
09. Blubosforo
10. Cantastorie
11. Kaiowas