Il était une fois l'histoire de trois frères, Daniel, Adrian et John Sunders. Vocanda, premier vrai album de Millenium, avait retracé le périple de Daniel, arriviste riche et arrogant, tombé dans le coma. Il a eu droit à une seconde mais un nouvel échec l'a conduit tout droit à l'asile. Adrian, héros malgré lui d'Interdead, a aussi passé trois ans dans ce même asile après avoir fui la réalité et s'être réfugié dans un monde virtuel. Aujourd'hui, il travaille dans une petite boutique où il croisait de temps en temps son aîné, John. Ce dernier ne s'est toujours pas remis de ce fameux rêve où, après avoir gagné à la loterie, il avait cru pouvoir changer le monde (Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders). Rattrapé par la démence, il s'est retrouvé à son tour à l'asile, dans une chambre mitoyenne à celle de Daniel. Comme son titre l'indique, Epilogue, long morceau fleuve d'un rock néo-prog explosif, met un terme définitif à cette trilogie trépidante, aux frontières du réel. Łukasz Gall, littéralement habité, nous entraîne dans les méandres de la folie, où se confrontent guitares floydiennes et claviers symphoniques. Et comme Millenium ne fait jamais les choses à moitié, il nous offre en bonus deux inédits extraits des sessions de Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders. Au final, trente minutes de musique stratosphérique pour le seul plaisir de nos oreilles.
Lorsque Dave Bainbridge, leader de Iona, sort en 2014 son deuxième album solo Celestial Fire, il n'a qu'une idée en tête, le porter sur scène. Pour cela, il lui fallait constituer un groupe capable de jouer cette musique complexe et exigeante, combinant technicité, émotion et passion. Lui qui joue à la fois de la guitare et des claviers, a fait appel à quatre comparses réunissant tous ces critères. Son fidèle compagnon de chez Iona, le batteur-violoniste aux sons enchanteurs Frank van Essen est le premier d'entre eux. Dave Brons avec qui il joue au sein de GB3, trio de guitaristes comprenant également Paul Bielatowicz, se joint très vite à l'aventure, tout comme l'impressionnant bassiste Simon Fitzpatrick du Carl Palmer's ELP Legacy, véritable révélation de cette formation répondant au nom de Celestial Fire. Autre savoureuse découverte, Sally Minnear, fille de Kerry Minnear de Gentle Giant, ancienne tête d'affiche du célèbre spectacle Lord of the Dance, tout comme Hayley Griffiths de Karnataka. Si sa voix douce et pénétrante a du mal au début à faire oublier celle de l'inégalable Joanne Hogg, très vite, le charme opère. La setlist majestueuse de ce concert, donné le 1er octobre 2015 à York, reprend en effet non seulement des morceaux des deux albums solos de Bainbridge, mais aussi des titres de Iona, ainsi que deux reprises de Yes, Roundabout sur lequel excelle Fitzpatrick et Soon, ainsi que The Storm du groupe de musique celtique Moving Hearts. Quel réel plaisir de découvrir ces perles en live que sont Until The Tide Turns, Over The Waters (Veil Of Gossamer), Brendan's Voyage, et Brendan's Return (Beyond These Shores), jusque là jamais jouées sur scène. Tout comme les trois extraits de Celestial Fire, la chanson titre en ouverture, Love Remains et In The Moment qui n'ont en rien perdu de leur puissance, bien au contraire. Sally et les siens transcendent aussi ces classiques de Iona que sont Today, Revelation, Chi-Rho ou Beyond These Shores. 2 CD, 1 DVD, plus de deux heures de magies où se croisent soli de guitares incroyables, claviers virtuoses, basse explosive, batterie énervée, violon en larme et voix angélique.
Musiciens
Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki, percussions, chant
Fin 1969, la nouvelle fait l'effet d'une bombe, Sandy Denny quitte Fairport Convention alors en pleine ascension. La raison invoquée est qu'elle souhaite interpréter ses propres compositions, sans s'encombrer de reprises de morceaux traditionnels. L'autre motivation officieuse est qu'elle est tombée amoureuse du guitariste australien Trevor Lucas avec qui elle souhaite partager la scène. Si son producteur Joe Boyd souhaite la voir se lancer dans une carrière solo, elle veut son propre groupe. Lucas emmène avec lui son ancien complice d'Eclection, le batteur Gerry Conway, tandis que le guitariste Jerry Donahue et le bassiste Pat Donaldson font défection à Poet and the One Man Band pour rejoindre ce qui deviendra Fotheringay. A travers ce nom, Sandy souhaite rendre hommage à la reine d'Écosse Mary Stuart retenue prisonnière dans cette forteresse. La jeune chanteuse en avait déjà fait une chanson pour l'album What We Did On Our Holidays (1969). Cette fascination pour l'époque des Tudor inspirera l'artiste Marion Appleton, sœur de Trevor, dans la réalisation de la pochette du premier album où elle attribuera aux membres du groupe des costumes de troubadour. Quatre des neufs titres ont été composés par Sandy qui privilégie désormais le piano. Il s'agit là certainement de ses plus belles pièces. Elle combine à sa voix bénie des dieux expressivité et profondeur. Nothing More, Winter Winds que reprendra Heather Findlay sur son album hivernal I Am Snow, l'impressionnant The Sea et The Pond And The Stream, inspiré de sa contemporaine Anne Briggs, sont devenus aujourd'hui des classiques. Côté reprises, impossible de ne pas citer le titre final Banks Of The Nile, ballade écossaise à l'intensité jamais égalée depuis, The Way I Feel du Canadien Gordon Lightfoot, tout premier morceau joué par les cinq musiciens, et Too Much Of Nothing de Dylan chanté par Trevor. On retrouve sa voix en lead sur sa composition The Ballad Of Ned Kelly et en duo avec Sandy sur un Peace In The End enjoué aux couleurs country. A noter la présence aux chœurs d'une certaine Linda Peters, future Linda Thompson et grande amie de Sandy. Tiraillée par Boyd, cette dernière mettra un terme à Fotheringay avant qu'un second album, tout aussi prometteur, ne voit le jour. On connait la suite : The North Star Grassman And The Raven (1971), Sandy (1972), Like An Old Fashioned Waltz (1974), puis un dernier Rendezvous en 1977, juste avant sa disparition tragique.
Le 11 octobre 2016, Panic Room donne un concert exceptionnel à Islington Assembly Hall, salle londonienne en activité depuis 1930. Pourquoi exceptionnel ? Parce que le groupe décide d'enregistrer et de filmer l’événement pour en faire son premier album live. Screens: Live In London sort l'année suivante grâce au financement de ses fans. Autant le dire de suite, les cinq musiciens sont au sommet de leur forme. Ce soir-là, ils ont tout donné. Jonathan Edwards et son toucher fantastique, Gavin John Griffiths sûr de lui comme jamais derrière ses fûts, Yatim Halim au jeu de basse toujours aussi subtil, le dernier arrivé Dave Foster (Mr So & So, Steve Rothery Band) maître de ses cordes, et, surtout, Anne-Marie Helder, brillante comme mille feux. Performeuse remarquable, elle est de la même trempe qu'une Laura Nyro, Sandy Denny ou Kate Bush. En vingt-deux titres et plus de deux heures vingt de musique, Panic Room revisite ses quatre premiers albums, dont le fameux Skin, le mieux représenté avec pas moins de huit morceaux. Si Song For Tomorrow donne un coup de fouet électrique, le triptyque Skin/Hiding The World/Nocturnal déploie tout un panel d'émotion donnant le frisson. Frissons garantis aussi pour l'interprétation si émouvante de Dust, appel au secours des victimes de la guerre en Syrie. Apocalypstick, Sandstorms ou Satellite qui clôt le set tel un feu d'artifice sont d'autres moments grandioses démontrant tout le potentiel de cette formation des plus originales, aujourd'hui bien éloignée de ses racines "karnatakiennes" ou de ses accointances "mostly autumniennes". Au fil du temps, elle s'est construit un univers musical qui lui est propre où il est si bon de s'égarer. La question que l'on se pose maintenant, est de savoir si, après les départs de Yatim et Dave, Screens sera le testament du groupe ou bien la fin d'une étape seulement ? Espérons juste que ce soit la seconde solution...
En 2011, la chanteuse Guðrið Hansdóttir quitte ses îles Féroé natales pour s'installer à Reykjavik, en Islande. Elle y fait la connaissance de son compatriote le multi-instrumentiste Janus Rasmussen qui officie alors au sein de la formation électro Bloodgroup. L'envie de collaborer ensemble voit très vite le jour. Prise de nostalgie, Guðrið a écrit pour la première fois des textes en langue féroïenne et elle aimerait bien les adapter en musique. Byrta est ainsi né. D'après la légende, ce nom était inscrit sur un bateau qui passait devant nos deux protagonistes alors qu'ils cherchaient comment nommer leur nouveau projet. A l'origine, Byrta est un prénom féminin qui signifie à la fois faisceau de lumière et commencement de quelque chose de nouveau. Sorti en 2013 sur le label féroïen Tutl, ce premier album s'oriente vers une musique électro hypnotique et minimaliste, aux mélodies bien acérées. Venant des univers du rock et de la folk, Guðrið sort littéralement de son champ de confort, mais n'a rien perdu de la douceur de sa voix. A l'exception de Eydnan écrite par la chanteuse féroïenne Elin B. Heinesen, elle signe tous les autres textes ainsi que les musiques, aidée de Janus pour la chanson titre Byrta. En plus, elle joue de la guitare et de l'omnichord, sorte d'autoharpe éléctronique. Janus, lui, s'est occupé de la programmation, de l'enregistrement, du mixage et de la production. Côté instruments, il joue des claviers, guitare, ukulélé, basse et percussions. Il a aussi réalisé quelques chœurs. Sur l'ensorcelant Hjartasorg qui m'évoque les dernières créations d'Eivør, un violon se laisse entendre. Seule invitée du disque, on retrouvera la violoniste islandaise Magrét Soffia Frímannsdóttir quelques années plus tard aux côtés de la délicieuse Anneke van Giersbergen et d'Árstíðir pour leur album commun Verloren Verleden en 2016. Au charme certain, Byrta évoque à travers ses chansons ces thèmes universels que sont la solitude, le désir ou la séparation, mais d'un point de vue original, d'un bout de rocher perdu quelque part au milieu de l'Atlantique nord.
Arjen Lucassen n'a jamais caché son désamour pour la scène. Dans les années 2000, il a donné quelques concerts avec Star One puis Stream Of Passion, mais jamais avec Ayreon, son projet phare. La décennie suivante, il aura une idée de génie : porter ce dernier sur scène, sans qu'il ait besoin d'apparaître, ou très peu. Pour cela, il lui fallait à chaque représentation un casting des plus prestigieux. Cela a été le cas avec The Theater Equation et ça l'est de nouveau avec Ayreon Universe et ses trois concerts donnés en septembre 2017. Si, en 2015, c'était l'intégralité de l'album The Human Equation qui était jouée, cette fois-ci, l'ambition était de présenter entre deux et cinq titres de chaque album d'Ayreon auxquels ont été ajoutés deux extraits de Star One dont The Eye Of Ra en final. De ce projet fou,0101100, Into The Electric Castle et The Theory Of Everything sont les trois disques les mieux représentés avec cinq titres pour le premier, et quatre chansons pour chacun des deux suivants. Côté interprètes, on peut dire que c'est la grande classe. Seize vocalistes parmi lesquels le grand Damian Wilson et Marco Hietala de Nightwish pour les garçons, et pas moins de six filles : Anneke van Giersbergen, complice depuis quasiment le début de Lucassen, Marcela Bovio, ex-Stream Of Passion, Floor Jansen de Nightwish, sa sœur Irene, Maggy Luyten de Nightmare ainsi que Lisette van den Berg (Scarlet Stories). Tout ce beau monde est absolument sublime, heureux de participer à cet événement. S'il ne fallait retenir qu'un seul titre, ce serait pour ma part Valley Of The Queens, interlude magique sur lequel les divas Anneke, Marcela et Floor se partagent le chant. Ayreon Universe est un incontournable pour tout fan d'Ayreon mais aussi pour tout novice souhaitant s'initier à ce monument musical.
Collection D'Arnell-Andréa - Tristesse Des Mânes (2002)
Pourquoi écouter ce disque ?
De 1996 à 2002, Collection D'Arnell-Andréa traverse une longue période durant laquelle il ne publie pas de nouveau matériel. Certes, le sextet se produit sur scène, comme en témoigne la vidéo Concert - Orléans - Samedi 20 janvier 2001, et n'oublie pas de fêter ses dix ans d'existence avec la compilation CollAGE (1998), sans pour autant livrer d'inédit. Tout change en ce début de XXIe siècle lorsque Jean-Christophe d'Arnell et les siens sont contactés par le label des fées Prikosnovénie, alors en pleine ascension. Le deal est de réaliser un album entièrement acoustique, sans guitares, ni synthés, où seraient revisités d'anciens titres. Le résultat, Tristesse Des Mânes, se situe au-delà des espérances. Avec ce disque, Collection D'Arnell-Andréa effectue un retour en grâce où Baudelaire côtoie Debussy et Fauré. Perfectionnistes, les musiciens ont réarrangés sept titres de leur trois premiers albums (Un Automne à Loroy, Au Val Des Roses, Les Marronniers) sous une configuration inédite voix-piano-alto-violoncelle, et présentent sept compositions nouvelles, elles aussi empreintes de mélancolie romantique. Au niveau du line-up, le bassiste Stephan Kehlsen a cédé sa place au violoniste alto Thibault d'Aboville, aussi membre de Gantök, groupe de pop expérimentale. Jamais Chloé St Liphard n'avait aussi bien chanté. Sa voix, émotionnellement si pure, trace une voie secrète pour les mânes, ces âmes égarées en quête de repos éternel. Collection D'Arnell-Andréa s'est servi de leur tristesse sans fin pour tailler un diamant poétique, enveloppé d'un spleen automnal où il fait bon de se perdre.
Musiciens
Chloé St Liphard : chant
Franz Torres-Quevedo : chant
Carine Grieg : piano, chant
Jean-Christophe d'Arnell : piano
Thibault d'Aboville : alto
Xavier Gaschignard : violoncelle
Titres
01. Aux Glycines Défuntes
02. Là, Ici Ou Ailleurs
03. Au Sacre Des Nuits
04. Kergal
05. Le Parc Enneigé
06. Les Chants De Peine
07. Loire Et Léthé
08. Les Temples Élevés
09. L'Ombre Tilleul
10. Aux Cordes Éternelles
11. Un Automne Restant
12. Un Parc, Une Tonnelle
13. La source Du jour
14. La Tristesse Des Mânes
Passionnée des cultures et musiques celtiques, des chansons folkloriques des îles britannique ainsi que du mouvement folk-rock né à la fin des années 60, Fairport Convention et Steeleye Span en tête, Jennifer Cutting est, sans aucun doute, la plus British des Américaines. Ethnomusicologue de profession, elle publie Waves, un disque à son image, ouvert sur le monde. Les vagues sont ici perçues comme une métaphore de la vie, avec ses hauts et ses bas, ses changements de saisons. Comme pour ses deux précédents opus, Ocean (2004) et Song Of Solstice (2010), elle s'est entourée de musiciens remarquables parmi lesquels Polly Bolton (Dando Shaft, Albion Band), Troy Donockley (Iona, Nightwish), la harpiste Sue Richards, le jazzman Ben Bokor ou encore John Wubbenhorst plus connu dans l'univers des musiques du monde. Elle s'est aussi associée à la chanteuse Lisa Moscatiello et au bassiste Rico Petruccelli avec qui elle officiait dans les années 90 au sein du groupe The New St. George, au nom tiré d'une chanson de Richard Thompson. Ensemble, ils avaient sorti en 1994 High Tea. Un deuxième album, Johnny Has Gone Electric devait voir le jour, mais les musiciens se sont séparés avant. En mémoire de leur batteur Juan Dudley disparu en 2011, ils ont enregistré certaines chansons prévues pour ce disque : la chanson titre évoquant sous un angle humoristique comment les intégristes du folk ont vu d'un très mauvais œil l'emploi d'instruments électriques par la nouvelle génération, Bob Dylan en tête, One April Morning, chanson traditionnelle anglaise mettant en garde les femmes contre les hommes volages, Lark In The Clear, sublime chanson d'amour interprétée ici par Polly Bolton accompagnée de Troy Donocley à la flûte irlandaise et de Jennifer à l'orgue, et Crane And Tower à la fibre écolo, sur laquelle a été samplée la voix de Juan. Signalons aussi l'émouvante interprétation de Lisa Moscatiello, secondée à la harpe par Sue Richards, sur Leaves Of Autumn où, sous couvert d'un changement de saison poétique, il est question de la maladie de Parkinson. Tout aussi profond, le dernier titre Steady As You Go est une chanson pour dire au revoir à ceux emportés par la mort. Plus lumineuse, Song To The Sun à la mélodie "flower power" honore la Nature, tandis que She célèbre la liberté. Mais le morceau le plus fou du disque est incontestablement Everything Glows, sorte de Bollywood celtique psychédélique. Avec Waves, Jennifer Cutting et sa troupe réalisent un sans-faute, subtil équilibre entre passé, présent et futur.
Malgré son titre, Last ne sera pas le dernier album de Frequency Drift... mais son avant-dernier. La nouvelle est tombée le 21 décembre 2019, Frequency Drift, c'est fini. Pour cet album, le combo allemand frappe une nouvelle fois très fort. Encore plus obscur que son prédécesseur Over, Last a été pensé dans sa globalité artistique. A chaque composition correspond une photo ancienne présentée dans le livret du disque, mettant mal à l'aise comme celle de la pochette. Si vous avez aimé le film Les Autres avec Nicole Kidman, vous retrouverez cette même ambiance glaciale, spectrale et sombre. Le chant de la nouvelle chanteuse Melanie Mau lui-même hanté, n'est pas sans évoquer la sublime Anneke van Giesbergen. Autres nouveaux venus, le bassiste Rainer Wolf et Martin Schnella, invité sur Over, désormais titularisé au poste de guitariste principal. Un revenant, le solide batteur Wolfgang Ostermann qui avait officié auparavant sur la saga Personal Effects I & II. Andreas Hack, le fondateur, est toujours aux manettes (compositions, arrangements, productions, mixage, claviers, guitares, thérémine), mais il a laissé plus de place à Nerissa Schwarz qui apparaît comme le numéro deux de la formation. Elle signe seule toutes les paroles, a collaboré avec lui au concept visuel, et a composé, arrangé et produit deux titres, Shade et Hidden. Harpe électrique et mellotron, ses deux instruments atypiques, contribuent à développer cette atmosphère étrange, aux arômes métalliques, guère éloignée de The Gathering, White Willow, voire du The Wall de Pink Floyd.
Linda Thompson Presents -
My Mother Doesn't Know I'm On Stage (2018)
Pourquoi écouter ce disque ?
Figure historique du folk britannique des années 70 grâce au fameux duo formé avec son mari le guitariste Richard Thompson, Linda Thompson revient là où on ne l'attendait pas. Enregistré en mai 2005 dans un théâtre underground londonien (à l'exception de trois titres), le spectacle My Mother Doesn't Know I'm On Stage est un bel hommage au music-hall britannique des XIXe et XXe siècles. Disponible sur CD depuis 2018 grâce au label Omnivore Recordings, ce disque réunit une collection de standards humoristiques, théâtrales et populaires interprétées par un casting prestigieux. Si Linda n'apparaît que sur quatre titres, elle a réuni autour de son projet quelques belles têtes d'affiches parmi lesquelles l'acteur Colin Firth, le showman Roy Hudd, les présentateurs télé Jools Holland et John Foreman, son fils Teddy Thompson, son beau-fils James Walbourne des Pretenders, le pianiste Steven Large de Weezer, les chanteuses folks Martha Wainwright et Cara Dillon accompagnée de son mari Sam Lakeman, ainsi que Bob Davenport, légende du folk, et Justin Vivian Bond, chanteuse de cabaret. Fermez les yeux et laissez-vous entraîner dans ces lieux magiques d'un autre temps où l'on venait rire, chanter, fumer, boire, et, surtout, oublier les soucis du quotidien...
Musiciens
Linda Thompson : chant
Marta Wainwright : chant
Colin Firth : chant
Bob Davenport : chant
Justin Vivian Bon : chant
Teddy Thompson : chant, guitare acoustique
John Foreman : chant
Cara Dillon : chant
Roy Hudd : chant
Kamila Thompson : chant
Maimuna Thompson : chant
Michael Haslam : piano, chant
Jools Holland : piano, chant
Sam Lakeman : piano, chant
Steven Large : piano
Jame Walbourne : guitare, sifflements, chant
George Hinchliffe : ukulele, basse
Roger Digby : concertina, chant
Titres
01. I Might Learn To Love Him Later On (Tra-La-La-La)
02. Beautiful Dreamer
03. My Mother Doesn’t Know I’m On The Stage
04. London Heart
05. Good-Bye Dolly Gray
06. I Wish You Were Here Again
07. A Good Man Is Hard To Find
08. Here Am I Broken Hearted
09. If It Wasn’t For The ‘ouses In Between (Or The Cockney’s Garden)