Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free...
(2014)
Pourquoi écouter ce disque ?
Dave Kilminster est un guitariste émérite qui a joué avec les plus grands de la scène progressive : John Wetton, Carl Palmer, Keith Emerson, Steven Wilson... et Roger Waters. C'est lui qui est en charge des parties de guitares de David Gilmour durant les méga-tournées de ce dernier. A une échelle plus "humaine", il a collaboré avec des artistes que nous aimons particulièrement sur ce blog, Anne-Marie Helder (The Contact) et Heather Findlay (Phoenix Suite, Heather Findlay Band, Mantra Vega). ...And The Truth Will Set You Free... fait suite à son album Scarlet sorti en 2007 (puis revisité en 2012). Il a été enregistré en réaction au gigantisme de la tournée The Wall Live de 2010-2013. Dave a convoqué ses deux amis du Keith Emerson Band, Pete Riley (batterie, percussions) et Phil Williams (basse). Ils se sont enfermés en studio pour jouer un rock brut, direct, juste accompagnés sur certains titres par The Larkin Quartet (entendu sur Skin de Panic Room). Ce retour aux sources s'inspire des premiers albums de Led Zeppelin et Queen. La musique est juste fracassante, la voix chaleureuse de Dave, légèrement éraillée, fait le reste. Et il est toujours agréable de penser au Floyd en écoutant une chanson inspirée comme Stardust...
Né de la rencontre entre Natalia Molinaro (chant, guitares) et Cyril Torrens (claviers, guitares), Clay se plaît à modeler les sons au gré de ses folies passagères. En 2010, ils livrent le bien nommé Argiles, premier EP, premier essai. Neuf ans après ils reviennent avec un album complet, Selva, aux influences hispano-américaines émergentes. Il faut dire que Natalia, née à Buenos Aires, est non seulement devenue docteure en études hispaniques, mais a aussi collaboré en 2014 avec la formation El Último Grito qui a pour ambition de faire revivre le flamenco... à travers la musique electro. Ses recherches universitaires lui ont permis de rencontrer le poète mapuche David Aniñr Guilitraro venu prêter sa voix sur Poewma, ode à ce "peuple de la terre" disséminé entre Chili et Argentine. D'autres invités sont venus apporté leur soutien au duo, dont les fidèles Bruno Cavilla (L'entonnoir, Le Clan des Robots) à la batterie, et le violoniste Florent Maton, tous deux déjà présents à l'époque d'Argiles. Avec Cantale, soutenu aux chœurs par Magdalena Ivanissevich, Clay se tourne du côté des chants traditionnels italiens aux influences bulgares et balkaniques. Autre voix, autre ambiance, french pop cette fois-ci avec l'artiste Dana Tuahta -Dagda sur un Secteur Imminent plutôt déjanté. Foyer multiculturel en fusion (à l'image du bouillonnant Blooming), Clay et sa musique expérimentale regardent autant du côté de Queen (Humo Y Cenizas enveloppé de l'air du Bohemian Rhapsody) que de Mylène Farmer (Aspartame). Souvent, avec le temps, l'inspiration tend à se dissiper. Collaborant ensemble depuis 1999, cette règle ne s'applique pas à notre duo, qui, bien au contraire se bonifie avec le temps. Alors ? A quand le volume deux des Claysongs ?
Personnage clé du Renaissance de la grande époque (1972-1979), Terence Sullivan revient dans la lumière avec son projet Renaissant et son magnifique South Of Winter. On l'aura compris, le batteur revendique une partie de l'héritage de Renaissance qui, en 2004, s'était remis en sommeil peu après la parution de l'admirable Tuscany (2001) auquel il avait participé. Davantage projet solo que véritable travail de groupe, South Of Winter est un album bicéphale réunissant les deux familles de Terence, celle de sang et celle de cœur. Prévue uniquement pour les démos à l'origine, Christine, sa femme, a développé un chant mystérieux qui interpelle, bien éloigné du lyrisme d'Annie Haslam. Au final, sa voix a été retenue, sauf sur deux titres Cold Flames et Careless chantés par Terence. A leurs côtés, se tiennent leurs deux fils, Lee (claviers, enregistrement, production, mixage) et Kristian (guitare), accompagnés du frère de Terence, Derrick à la basse. La plupart des textes sont signés Betty Newsinger (ex-Thatcher), parolière attitrée de Renaissance durant les années soixante-dix. John Tout au piano (brillant dès l'intro de Carry Me Home, mélancolique sur Burning Bridges) et Alex Caird à la basse sont deux autres éléments pivots de cette seconde famille qui inclut aussi bien les anciens de Renaissance que d'autres musiciens comme Martin Orford d'IQ (Dove), ou Steve et Jasmin Rodgers, enfants de Paul Rodgers (Free, Queen) de BOA. Sans atteindre les sommets de la période faste de Renaissance, ce South Of Winter qui en restitue parfaitement l'esprit, n'en demeure pas moins indispensable pour tout fan ou admirateur de ce groupe mythique.
Musiciens
Terry Sullivan : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Nice, sa baie des Anges, sa socca et... Nine Skies. Basé dans le sud de la France, ce groupe prometteur réunit huit musiciens d'horizons divers, mais partageant la même passion pour la musique (pop, rock, prog, jazz, metal), doublée d'une solide amitié. En 2017, ils ont sorti un premier album Return Home largement salué par la critique. Avec Sweetheart Grips, son successeur, ils signent là leur The Wall. Certes, la comparaison peur paraître poussée, mais elle n'est pas sans fondement. A l'image de son illustre modèle, Sweetheart Grips possède les mêmes dramaturgie et intensité qui habitent d'autres œuvres du même calibre que sont Brave de Marillion ou Posthumous Silence de Sylvan. Conçu comme un concept album, ce disque explore la psyché d'un jeune soldat affecté par les troubles de stress post-traumatique dus à la guerre, celle-ci provoquant autant, voire plus, de blessures psychiques que physiques. Trois voix nous accompagnent tout au long de ce périple cataclysmique, dont une féminine. Nouvelle recrue, Aliénor Favier irradie littéralement tant Burn My Brain que Fields Of Perdition ou Soldiers Of Shame, avec son style percutant, aiguisé auprès de son ancien groupe de metal DXS. Eric Bouillette, cofondateur de Nine Skies, également guitariste et violoniste, lui fait écho ainsi que Riccardo Romano du Steve Rothery Band, sur le vibrant morceau titre Sweetheart Grips. Pour l'anecdote, les "sweetheart grips" étaient les photos de famille ou de jolies filles qui ornaient les crosses des pistolets des soldats américains durant la Seconde Guerre mondiale. Outre Riccardo, Nine Skies a convié quelques grands noms de la scène progressive internationale parmi lesquels le talentueux batteur Craig Blundell (Steven Wilson, Pendragon, Lonely Robot), le maître des claviers Clive Nolan (Pendragon, Arena, Caamora), ou le guitariste virtuose Dave Foster (Mr. So & So, Panic Room, Steve Rothery Band). Mais rien n'aurait été possible sans l'essence même du groupe : Eric, Aliénor, David Darnaud (guitares), Alexandre Lamia (guitares, claviers), Anne-Claire Rallo (claviers), Bernard Hery (basse), Fabien Galia (batterie) et Laurent Benhamou (saxophone). Album événement de cette année 2019, on ne sort pas indemne de l'écoute de ce Sweetheart Grips majestueux et torturé, dont le bénéfice des ventes sera directement versé à une association d'aide à la prévention des suicides.
Musiciens
Aliénor Favier : chant
Eric Bouillette : guitares, violon, chant
David Darnaud : guitares
Alexandre Lamia : guitares, claviers
Anne-Claire Rallo : claviers
Bernard Hery : basse
Fabien Galia : batterie
Laurent Benhamou : saxophone
Ricccardo Romano : chant
Dave Foster : guitares
Johnny Marter : guitares
Clive Nolan : claviers
Pat Sanders : claviers
Craig Blundell : batterie
Titres
1.01. Vestige
1.02. Burn My Brain
1.03. Catharsis (Part II)
1.04. The Thought Trader
1.05. Alone (Sweetheart Grips Intro)
1.06. Sweetheart Grips
2.01. Somewhere Inside Mankind
2.02. Fields Of Perdition
2.03. Tyrant Or Nothing
2.04. Soldiers Of Shame
2.05. Flowers Of Pain
2.06. Isolation
Pour le lancement d'Incarnate, Panic Room avait offert à ses fans, le temps d'une soirée, un set acoustique dans une ancienne église convertie en salle de concert. Devant leur réaction enthousiaste, est née l'idée d'Essence, album semi-acoustique revisitant d'anciennes chansons du groupe. Dans l'idée de les impliquer encore plus dans sa conception, une campagne Kickstarter a été lancée auprès d'eux afin de récolter les fonds nécessaires à sa réalisation. A l'exception d'Incarnate encore trop "frais" dans l'esprit du groupe, chacun des trois précédents albums, Visionary Position, Satellite et Skin, s'est vu représenté par trois chansons. Deux inédits (Rain & Tears & Burgundy et Denial) sont également proposés ainsi que 5th Amendement à l'origine sur l'EP Little Satellite. Comme l'indique le titre, le but avoué était de retrouver l'essence même de chaque morceau, en y apportant de nouveaux arrangements. Le résultat de cet investissement artistique et humain est tout simplement somptueux. Entourée de musiciens en totale osmose, Anne-Marie Helder chante comme une déesse. Panic Room retrouve une force qui avait été mise à mal suite au départ de son guitariste fondateur Paul Davies. Dave Foster du Steve Rothery Band et de Mr So & So le remplace désormais et apporte ainsi une nouvelle stabilité. Cette complicité retrouvée s'entend, chacun des musiciens trouve du plaisir dans ce projet où Promises est transcendé, Song For Tomorrow joué sur un air de bossa nova, Apocalypstick aux effluves orientales ensorcelle, et Firefly se trouve illuminé par le piano étincelant de Jonathan Edwards.
Dans la lignée du concert semi-acoustique donné aux studios Real World en 2009, Magenta propose depuis 2016 un rendez-vous annuel à Acapela, ancienne chapelle galloise à l'acoustique rare transformée en studio d'enregistrement et salle de spectacle. L’exiguïté de cet endroit magique engendre une intimité des plus chaleureuse entre le public et les artistes sur scène. C'est cette atmosphère si particulière qui a de suite séduit le groupe pour son projet. A lieu exceptionnel, concert exceptionnel. Durant les sessions 2016 et 2017, Magenta a non seulement interprété quelques raretés de son répertoire (Sunshine Saviour, King Of The Skies, Call Me, Red, Devil At The Crossroads), ou revisité en profondeur quelques classiques (Speechless, Envy, Greed, Pearl, The Lizard King), mais a avant tout offert à chacun de ses membres l'occasion de jouer live des morceaux de leur travail en solo. Guitariste hors pair, Chris Fry ouvre le set de 2016 avec trois morceaux de son album Composed. Radieuse comme une déesse, Christina propose à son tour trois des plus beaux titres de son deuxième album en solo The Light, la chanson titre, l'émouvant Disappeared en hommage à sa mère, et Legend In The Making. L'année suivante, The Same Old Road ainsi que The Way Back To My Heart et Deep Oceans, tous deux tirés de Broken Lines & Bleeding Hearts, seront à l'honneur. Rob Reed prend la suite avec deux instrumentaux avant de revisiter trois chansons de son méga projet parallèle Kompendium où toute une pléiade d'intervenants s'était illustrée. Que ce soit en 2016 ou 2017, Reed et sa bande se sont aussi entourés d'invités prestigieux, parmi lesquels Angharad Brinn à la voix angélique, Peter Jones (Tiger Moth Tales, Camel), Nigel Hopkins, Steff Rhys Williams ou encore Fran Murphy, sœur de Christina, aux chœurs. Ce splendide coffret (2 DVD + 2 CD) présente ces deux cérémonies sans artifices, sur lesquelles règne une belle complicité doublée d'une bonne humeur générale avec, en interlude, quelques moments d'émotion pure (Envy).
Musiciens
Christina Booth : chant
Rob Reed : claviers, guitares
Chris Frye : guitares, chant
Dan Nelson : basse
Jiffy Griffiths : batterie
Steve Roberts : batterie
Angharad Brinn : chant
Steff Rhys Williams : chant
Nigel Hopkins : piano
Peter Jones : claviers
Karla Powell : hautbois
Claudine Cassidy : violoncelle
Fran Murphy : chant
Titres
Acapela 2016
1.01. Chris Fry : Secret Garden
1.02. Chris Fry : Estrellita
1.03. Chris Fry : Diablo 21
1.04. Christina : The Light
1.05. Christina : Disappeared
1.06. Christina : Legend In The Making
1.07. Rob Reed : Sanctuary Jig
1.08. Rob Reed : Sanctuary II Ending
1.09. Kompendium : Mercy Of The Sea
1.10. Kompendium : One Last Step
1.11. Kompendium : Beneath The Waves
1.12. Magenta : Gluttony
1.13. Magenta : RAW
1.14. Magenta : Pearl
1.15. Magenta : Devil At The Crossoroads
1.16. Magenta : Red
1.17. Magenta : The Lizard King
1.18. Magenta : Sunshine Saviour
1.19. Magenta : King Of The Skies
Acapela 2017
2.01. Christina : The Way Back To My Heart
2.02. Christina : The Same Old Road
2.03. Christina : Deep Waters
2.04. Rob Reed : Rio Grande
2.05. Rob Reed : Albertross
2.06. Rob Reed : Willow's Song
2.07. Magenta : Gluttony
2.08. Magenta : Envy
2.09. Magenta : Colours
2.10. Magenta : Call Me
2.11. Magenta : Greed
2.12. Magenta : Prekestolen
2.13. Magenta : Speechless
2.14. Magenta : The Lizard King
Lorsqu'en 2015, Kim Seviour quitte Touchstone à la surprise générale, elle ne renonce pas pour autant à la musique. Atteinte d'une maladie rare, le syndrome de fatigue chronique, elle a jugé plus aisé de se gérer seule plutôt qu'avec un groupe, aussi talentueux et amical soit-il. L'année suivante, elle devient le tout premier artiste à signer sur le nouveau label de John Mitchell, White Star Records. Guitariste émérite d'Arena et coproducteur des albums de Touchstone, ce dernier n'a jamais caché son souhait de réaliser un disque entier avec celle qu'il considère comme la plus belle voix féminine du rock progressif actuel. Après un premier single surprenant Fantasise To Realise aux sonorités dance, retour à un son plus brut, plus rock avec ce Recovery Is Learning. A travers chacune des neuf chansons, le duo Seviour/Mitchell a cherché à valoriser les différentes capacités et couleurs vocales de la chanteuse. Le résultat est inouï, Kim se révèle pleinement en atteignant les mêmes sommets que ses aînées Heather Findlay, Christina Booth et Anne-Marie Helder. Mother Wisdom, Where She Sleeps, ou encore la chanson titre Recovery Is Learning émerveillent par les sentiments qui s'en dégagent grâce à ce chant profondément humain, touchant. Dans ces fresques évoquant la quête de soi, John joue de tous les instruments, à l'exception de la batterie tenue par Graham Brown, membre de Cairo, tout nouveau groupe fondé par Rob Cottingham, son ancien acolyte de chez Touchstone, ainsi que du piano sur Fabergé, délicate pièce gorgée d'émotion, joué par Liam Holmes, nouveau claviériste de... Touchstone. Divisée désormais en trois branches, la grande famille Touchstone n'a pas fini de nous étonner.
Le parallèle entre Touchstone et Cairo est troublant. Et pour cause, le claviériste-chanteur Rob Cottingham a quitté le premier pour fonder le second. Il s'est entouré de trois talentueux musiciens (James Hards, guitares - Paul Stocker, basse - Graham Brown, batterie) et de Rachel Hall au chant. La voix de cette dernière n'est pas sans évoquer celle de Kim Seviour sur certains passages comme Random Acts Of Kindness Part 1. Malgré un travail honorable, Rachel quittera le groupe pour raisons de santé à peine l'album sorti. Lisa Driscoll puis Sarah Bayley, arrivée dernièrement, lui succéderont. Si on retrouve avec plaisir les mêmes ressorts qui nous avaient séduits chez Touchstone, à savoir l'énergie déployée, une touche métallique subtile ainsi que de délicieuses harmonies vocales féminines et masculines, certains titres comme Shadow's Return, Say ou Dancing The Gossamer Thread évoquent davantage Captain Blue, somptueux concept-album de Rob en solo paru en 2013 et sur lequel avaient participé Heather Findlay, Steve Hackett et Gary O'Toole. Entièrement écrit par Rob, Say bénéficie d'une production luxueuse partagée entre ce dernier et le grand John Mitchell, guitariste d'Arena, de It Bites et producteur de... Touchstone. Belle réussite donc que ce disque aux ambiances sombres, complexes et mystérieuses.
Musiciens
Rachel Hill : chant
Rob Cottingham : chant, claviers, programation
James Hards : guitares
Paul Stocker : basse, guitare acoustique
Graham Brown : batterie, percussions
Titres
01. Cairo
02. Shadow's Return Prologue
03. Shadow's Return
04. Wiped Out
05. Say
06. Nothing To Prove
07. Nothing To Prove Reprise
08. Katrina
09. Searching
10. Random Acts Of Kindness Part 1
11. Back From The Wilderness
12. Dancing The Gossamer Thread
13. Katrina (Breathe Mix)
Après les départs successifs de sa chanteuse Kim Seviour et de son membre fondateur Rob Cottingham, l'avenir de Touchstone semblait guère assuré. C'était sans compter sur la détermination d'Adam Hodgson, de Moo et d'Henry Rogers à continuer l'aventure. Avec ce nouvel EP Lights From The Sky, à nouveau coproduit, mixé et enregistré par John Mitchell, ils affichent un retour serein, inscrit dans la continuité. En provenance de Pologne, Aggie Fikurska devient officiellement la troisième chanteuse du groupe, succédant ainsi à Liz Clayden puis Kim Seviour. A l'instar d'Hayley Griffiths, à la même époque chanteuse de Karnataka, elle vient de la comédie musicale. Sa voix séduit d'entrée par sa prestance et son charisme. Le claviériste Liam Holmes a joué avec Inglorious et collabore régulièrement au projet Lonely Robot de Mitchell. Les trois titres de cet EP proposent un prog toujours aussi dynamique, à la frontière du metal, où chaque musicien est mis en valeur. La quatrième piste, plus originale dans sa démarche, est une reprise de la chanson titre en polonais. Un vrai régal illuminant sous un autre angle la version d'origine. Pourtant, fin 2017, Touchstone annoncera sa séparation avec Aggie, tandis que Rogers rejoindra Mostly Autumn après avoir accompagné Heather Findlay. Malgré une histoire mouvementée, Touchstone n'a pas encore tiré sa révérence...
Satellites se présente comme une parenthèse dans la discographie de Joshua Burnell. Le jeune musicien a revisité une partie de son répertoire pour proposer une sélection de treize titres uniquement interprétés au piano. Si le but avoué de cet album est d'aider au financement de sa prochaine production, cet exercice n'en demeure pas moins fort excitant. En effet, par ce biais, l'artiste offre une autre vision de son univers musical lumineux, à la croisée des chemins prog et folk. Ainsi, The Enchanted Wood ou Smuggler's Tale, tous deux issus de Into The Green (2016) prennent une toute nouvelle dimension, bien plus pertinente. Autres points forts, les passages inédits et autres raretés composées au cours de sa carrière. Curtain Call, Condor Keep ou bien Spira, Spera en sont de parfaits exemples. La référence à Victor Hugo pour ce dernier s'est imposée d'elle-même, ce morceau a été enregistré au même moment que le tragique incendie de Notre-Dame de Paris. Si Joshua n'a jamais caché son admiration pour les mondes féeriques de Tolkien ainsi que pour les mythes folkloriques anglo-saxons, la France, à travers sa culture et ses paysages, lui a aussi beaucoup apporté. Né à Annecy, il a passé une partie de son enfance dans notre pays. Personnage attachant à la démarche artistique sincère, Burnell ne cesse de surprendre dans chacun de ses projets, ce qui le rend si singulier. A suivre de très très près.