dimanche 30 décembre 2018

Millenium - Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders (2006)

Millenium Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders
Millenium - Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders
(2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Numbers And The Big Dream Of Mr Sunders, Millenium signe la suite et fin (?) de la trilogie dédiée aux frères Sunders. Après Daniel (Vocanda), puis Adrian (Interdead), le groupe présente John, l'aîné. Son histoire va entraîner l'auditeur entre rêve et réalité. Blasé par son travail, John rêve une nuit d'une série de chiffres qui ne cessent de le hanter (Numbers...). Il décide alors de les jouer à la loterie et ils s'avèrent être les numéros gagnants (Night Voice In My Head). Devenu millionnaire, notre héros échange toute sa fortune contre un étrange objet lui permettant de réaliser tous ses vœux (Wishmaker). Ainsi, au fil du temps, il devient un grand politicien (Political Hero), une star du rock adulée (Alone In Fame) ; il effectue un retour en enfance (Back To Childhood), fonde un foyer heureux (Family Play) et rencontre même des extraterrestres (Dream About Aliens). Puis il finit par éradiquer la pauvreté en aidant les plus miséreux (Help The People). Au final, et si cela n'était qu'un rêve ? (...And The Big Dream Of Mr Sunders). Cet excellent récit fantastique que nous avons tous imaginé au moins une fois dans notre vie, à quelques nuances près, est porté par une musique néo-progressive classieuse, interprétée par un groupe soudé ayant trouvé sa direction. La guitare gilmourienne de Płonka, les claviers aériens et inventifs de Kramarski, la rythmique croisée de Wyrwa et Paśko, ainsi que le chant prenant de Gall font de ce disque un incontournable dans la discographie de cette formation en provenance de Pologne.

Musiciens

Łukasz Gall : chant
Ryszard Kramarski : claviers
Piotr Płonka : guitares
Krzysztof Wyrwa : basse, stick
Tomasz Paśko : batterie, percussions

Titres

01. Numbers 
02. Night Voice In My Head
03. Wishmaker 
04. Political Hero 
05. Alone In Fame 
06. Back To The Childhood 
07. Family Play 
08. Talk To Aliens 
09. Help The People 
10. ...And The Big Dream Of Mr Sunders

Bonus track on 2010 remaster
11. Wake Up John! (Alternative Album's Ending) 

vendredi 28 décembre 2018

Barbara Dickson - In Good Company: Live 2017 (2017)

Barbara Dickson Live
Barbara Dickson - In Good Company: Live 2017
(2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Barbara Dickson n'avait pas sorti d'album live depuis huit ans (In Concert). Ce qui surprend en premier lors de la découverte de ce In Good Company, c'est de retrouver les mêmes musiciens autour d'elle. Seul manque à l'appel Pete Zorn décédé en avril 2016. Troy Donockley (guitares, bouzouki, low whistles, chant), Nick Holland (claviers, chant), Brad Lang (basse, chant) et Russell Field (batterie, percussions) sont toujours de la partie. Le répertoire de la chanteuse qui a commencé sa carrière dans les années 60 est très vaste. Bien évidemment, elle n'oublie pas d'interpréter les titres qui ont contribué à son succès comme Another Suitcase In Another Hall, Caravan Song, January, February, ou encore Love Hurts. Elle s'amuse également à rendre hommage aux artistes qu'elle admire, que ce soit les Beatles (superbes adaptations de The Fool On The Hill et de Across The Universe), Bob Dylan (Don't Think Twice, It's All Right, The Times They Are A Changin') et Gerry Rafferty (The Ark, Family Tree) à qui elle avait consacré un album en 2013 (To Each & Everyone). Autre particularité de ce répertoire, son aspect folk avec la reprise de chansons traditionnelles : The Laird O' The Dainty Dounbey, MacCrimon's Lament, The Wife Of The Soldier dans une émouvante version, The Lowlands Of Holland tout aussi sublime avec son envolée vocale finale). Si la voix a un peu faibli au fil des années, Barbara Dickson n'en demeure pas moins, du haut de ses soixante-dix ans, une immense artiste dotée d'une grande sensibilité. A classer aux côtés de Maddy Prior et Judy Dyble

Musiciens

Barbara Dickson : chant, guitares, claviers 

Troy Donockley : guitares, bouzouki, low whistles, chant
Nick Holland : claviers, chant
Brad Lang : basse, chant
Russell Field : batterie, percussions

Titres

1.01. January February 
1.02. Family Tree 
1.03. The Palace Grand 
1.04. The Laird O' The Dainty Dounby 
1.05. Answer Me 
1.06. The Wife Of The Soldier 
1.07. Love Hurts 
1.08. The Lowlands Of Holland 
1.09. The Fool On The Hill
2.01. Another Suitcase In Another Hall 
2.02. The Hill
2.03. Farewell To Fiunary 
2.04. Don't Think Twice, It's All Right 
2.05. The Times They Are A Changin' 
2.06. Millworker 
2.07. Tell Me It's Not True 
2.08. MacCrimmon's Lament 
2.09. The Gold Ring 
2.10. The Ark 
2.11. The Caravan Song 
2.12. Across The Universe

dimanche 23 décembre 2018

Steeleye Span - Please To See The King (1971)

Steeleye Span Please To See The King
Steeleye Span - Please To See The King (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Deuxième album et déjà changement de personnel conséquent. Suite au départ des Woods (Gay et Terry) après toute une série de malentendus, Steeleye Span a le plaisir d’accueillir dans ses rangs le guitariste et chanteur Martin Carthy, grande figure du folk britannique, ainsi que le violoniste Peter Knight, futur pilier du groupe jusqu'à son départ en 2013. Si Please To See The King s'inscrit dans la continuité de son prédécesseur Hark! The Village Wait, il surprend avant tout par l'absence de batteur. Voix et guitares sont à l'honneur sur ce disque de folk médiéval où les vieilles chansons d'antan sont remises au goût du jour à l'aide d'instruments modernes. Avec The Blacksmith qui ouvre le disque, Steeleye Span impose d'emblée sa marque de fabrique, à savoir proposer de nouvelles versions de chansons précédemment enregistrées. Celle-ci était déjà présente sur leur premier album. S'ensuit un Cold Haily, Windy Night intense chanté par Carthy. Maddy Prior revient en lead pour Prince Charlie Stuart, et surtout pour un The Lark In The Morning sublimé par sa prestation. A travers les autres titres de Please To See The King, on croise la route d'étranges mendiants (Boys Of Bedlam), d'inquiétants personnages (The King) ou du Diable lui-même (False Knight On The Road), avant de terminer par les adieux déchirants entre un marin au départ pour la guerre et sa bien-aimée qu'il ne reverra sans doute jamais (poignant Lovely On The Water). 

Musiciens

Maddy Prior : chant, percussions
Martin Carthy : chant, guitare, banjo, orgue, percussions
Tim Hart : chant, guitare, dulcimer, percussions
Ashley Hutchings : chant, basse percussions
Peter Knight : chant, violon, mandoline, orgue, basse, percussions

Titres

01. The Blacksmith
02. Cold, Haily, Windy Night
03. Jigs: Bryan O'Lynn / The Hag With The Money
04. Prince Charlie Stuart
05. Boys Of Bedlam
06. False Knight On The Road
07. The Lark In The Morning
08. Female Drummer
09. The King
10. Lovely On The Water 

vendredi 21 décembre 2018

Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Fairport Convention What We Did On Our Holidays
Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Exit Judy Dyble ! Voici Sandy Denny, nouvelle recrue du Fairport Convention en cette fin d'année 1968. Et quelle recrue ! Après un passage éclair au sein des Strawbs, elle marquera à jamais l'histoire de ce groupe culte britannique en à peine deux années de présence. Avec elle, Fairport Convention endossera véritablement son costume de héraut folk. Et cela commence avec What We Did On Our Holidays sorti en janvier 1969. Deux chants traditionnels marquent ce disque : la sublime ballade irlandaise She Moves Through The Fair portée par une Sandy littéralement habitée, ainsi qu'un Nottamun Town aux couleurs plus psychédéliques. Autres particularités, les reprises de Bob Dylan I'll Keep It With Mine là aussi transcendée par Sandy, et de Joni Mitchell, alors encore peu connue, Eastern Rain. Si certains membres du groupe ont apporté au moins une de leurs propres compositions à l'instar de Ian M. Matthews (Book Song), Ashley Hutchings (Mr Lacey), ou Simon Nicol (End Of A Holiday), deux sont incontournables : le poignant Fotheringay signé Denny qui ouvre le disque, et Meet On The Ledge de Richard Thompson. Écrit alors qu'il n'avait que dix-sept ans, cette ode à l'amitié deviendra l'hymne de ralliement entre les musiciens de Fairport Convention et leurs fans. Suivront cette même année 1969 les légendaires Unhalfbricking puis Liege & Lief. Rares sont les artistes à avoir aligné autant d'albums incontournables en si peu de temps.  

Musiciens
Sandy Denny : chant, guitares, claviers
Ian Matthews : chant, percussions
Richard Thompson : guitares, claviers, sitar, chant
Simon Nicol : guitares, chant
Ashley Hutchings : basse, chant
Martin Lamble : batterie, percussions, violon

Claire Lowther : violoncelle

Titres

01. Fotheringay
02. Mr Lacey
03. Book Song
04. The Lord Is In This Place
05. No Man's Land
06. I'll Keep It With Mine
07. Eastern Rain
08. Nottamun Town
09. Tale In Hard Time
10. She Moves Through The Fair 
11. Meet On The Ledge 
12. End Of A Holiday

lundi 17 décembre 2018

The Pentangle - Sweet Child (1968)

The Pentangle Sweet Child
The Pentangle - Sweet Child (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1968, ce deuxième disque de Pentangle est avant tout un double album. Sa face A (CD 1 aujourd'hui) présente un concert enregistré le 29 juin 1968 au Royal Festival Hall de Londres, tandis que la face B (CD2) propose des enregistrements en studio inédits. Cinquante ans après, Sweet Child fascine encore tant par sa qualité sonore exquise que par la finesse de ses harmonies vocales et ses arrangements somptueux laissant suffisamment d'espace à chaque instrument pour s'exprimer. S'entremêlent morceaux d'inspiration jazz (Haitian Fight Song et Goodbye Pork-Pie Hat de Charles Mingus, Moon Dog), classiques folk (No More My Lord, Sovay, The Trees They Do Grow High), passages blues (Turn Your Money Green, I've Got A Feeling), musique médiévale ou de la Renaissance (Three Dances) et compositions originales luxuriantes (Market Song, Sweet Child, In Your Mind). Toutefois, Pentangle ne serait rien sans une Jacqui McShee à la voix cristalline d'une pureté incroyable. Son interprétation a cappella de So Early In The Spring est à faire dresser les poils sur tout le corps. Sans l'ombre d'un doute, elle se classe parmi les meilleures chanteuses folks de tous les temps. Un dernier mot concernant la pochette de Sweet Child. Elle est signée Peter Blake, celui-là même à qui l'on doit celle du cultissime Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band des Beatles.

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : guitare, chant
John Renbourn : guitare, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, glockenspiel, chant

Titres

1.01. Market Song
1.02. No More My Lord
1.03. Turn Your Money
1.04. Hatian Fight Song
1.05. A Woman Like You
1.06. Goodbye Pork Pie Hat
1.07. Three Dances: Brentzel Gay/La Rotta/The Earle Of Salisbury
1.08. Watch The Stars
1.09. So Early In The Spring
1.10. No Exit
1.11. The Time Has Come
1.12. Bruton Town

2.01. Sweet Child
2.02. I Loved A Lass
2.03. Three Part Thing
2.04. Sovay
2.05. In Time
2.06. In Your Mind
2.07. I've Got A Feeling 
2.08. The Trees They Do Grow High 
2.09. Moon Dog
2.10. Hole In The Coal

dimanche 16 décembre 2018

Dave Kerzner - New World (2015)

Dave Kerzner New World
Dave Kerzner - New World (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Jusqu'à ce qu'il s'illustre en solo, Dave Kerzner s'était fait un nom dans le milieu des musiques progressives pour son travail aux côtés de Simon Collins (fils de Phil) puis de leur groupe commun Sound Of Contact. Sa société d’échantillonnage musical Sonic Reality, fondée en 1996 et basée à Miami, connaissait aussi une certaine notoriété. Son ambitieux projet New World va lui permettre d'amplifier sa renommée en lui donnant le statut d'artiste à part entière. Sorti en édition simple fin 2014, New World est proposé dans une édition deluxe bien plus captivante en début d'année suivante. Ce concept album raconte la vie d'un personnage appelé The Traveler, perdu dans le désert d'un monde futuriste où l'humanité survit à l'intérieur de dômes. Plus largement, il s'agit d'une métaphore cherchant à illustrer le parcours intérieur des êtres en quête d'une lumière salvatrice dans le fin fond des ténèbres. En version deluxe, l'histoire est contée dans son intégralité, portée par une musique ingénieuse et luxuriante, proche des univers sonores de David Gilmour ou d'Alan Parsons. A lui seul, ce disque résume les cinquante dernières années du rock progressif. En effet, sont présents en guests des musiciens ou chanteurs ayant collaboré à ses formations les plus emblématiques : Steve Hackett (Genesis), Keith Emerson (ELP), Billy Sherwood (Yes), Durga McBroom (Pink Floyd), Simon Phillips (Toto), Jason Scheff (Chicago), Francis Dunnery (It Bites) Nick D'Virgilio (Spocks Beard), Colin Edwin (Porcupine Tree), David Longdon (Big Big Train) et l'irresistible Heather Findlay (Mostly Autumn) avec laquelle Kerzner fondera Mantra Vega quelques mois plus tard... Impressionnant casting pour un disque incontournable !

Musiciens

Dave Kerzner : chant, claviers, sound design 

Fernando Perdomo : guitares, basse
Nick D’Virgilio : batterie 
Steve Hackett : guitares
Francis Dunnery : guitares
Russ Parrish : guitares 
Colin Edwin : basse 
Billy Sherwood : basse
Keith Emerson : claviers 
Simon Phillips : batterie
Durga McBroom : chant 
Lorelei McBroom : chant 
Jason Scheff : chant
David Longdon : chant 
Heather Findlay : chant
Emily Lynn : chant 
Lara Smiles : chant
Maryem Tollar : chant 
Christine Leakey : chant 
Ana Cristina : chant
Satnam Ramgotra : tablas

Titres

1.01. Stranded (Pt 1-5) 
1.02. Into The Sun 
1.03. The Lie)
1.04. The Traveler 
1.05. Secret
1.06. Reflection
1.07. Under Control
1.08. Premonition Suite
1.09. In The Garden
1.10. The Way Out
1.11. Recurring Dream

2.01. Biodome
2.02. Crossing Of Fates
2.03. Theta
2.04. My Old Friend
2.05. Ocean Of Stars
2.06. Solitude
2.07. Nothing 
2.08. Erased
2.09. Realign
2.10. Nexus
2.11. New World 
2.12. Redemption (Stranded Pt 6-10)

vendredi 14 décembre 2018

Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Cyndi Lauper Merry Christmas
Cyndi Lauper - Merry Christmas... Have A Nice Life! (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cyndi Lauper ici ? Sur ce blog ? C'est une blague !? Un peu, oui... mais j'ai toujours éprouvé une tendresse particulière envers cette artiste excentrique. Sorti en 1998, Merry Christmas est son premier album de Noël et devait marquer la fin de sa collaboration avec sa maison de disque Epic qui cherchait à se débarrasser d'elle suite à ses derniers échecs commerciaux. Il rassemble des compositions originales co-écrites avec Jan Pulsford, ainsi que des chants de Noël traditionnels revus à la sauce Lauper. Le tout fleure bon la fête, la bonne humeur, le soleil californien et des Caraïbes. Le sommet de l'autodérision se trouve dans la comptine extravagante Minnie And Santa. Un must ! Rockin' Around The Christmas Tree, succès de Brenda Lee de 1958, n'est autre qu'un hommage à cette chanteuse avec laquelle Cyndi a souvent été comparée. Autre clin d'œil, New Year's Baby (Fisrt Lullaby) où l'on entend les pleurs de son bébé né fin 1997. Toutefois, la fin du disque est marquée par deux moments solennels : In The Bleak Midwinter, chant traditionnel typiquement britannique rarement repris par les artistes américains, et l'intemporel Silent Night. Ils rappellent à qui l'aurait oublié que Cyndi Lauper est également une artiste qui sait émouvoir. Sans être indispensable, Merry Christmas... Have A Nice Life! est un album à la fois plaisant, gai et original sur lequel Cyndi fait du Lauper. Et ça, elle le fait bien. 😉

Musiciens

Cyndi Lauper : chant

Titres

01. Home On Christmas Day
02. Early Christmas Morning
03. Rockin' Around The Christmas Tree
04. Christmas Conga
05. Minnie And Santa
06. Feels Like Christmas
07. Three Ships
08. New Year's Baby (First Lullaby)
09. December Child
10. In The Bleak Midwinter
11. Silent Night

jeudi 13 décembre 2018

Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Madredeus Euforia
Madredeus & Flemish Radio Orchestra - Euforia (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sur le papier, le projet pouvait sembler déconcertant. Mais c'était sans compter sur la persévérance de Pedro Ayres Magalhães, guitariste leader de Madradeus. Depuis toujours il a eu pour ambition d'enregistrer avec un orchestre symphonique. Pour cela, il lui fallait rencontrer la bonne personne. Celle avec António Vitorino d'Almeida sera déterminante. C'est lui qui va adapter vingt-cinq chansons du répertoire du célèbre groupe portugais. Cet aristocrate de naissance a très tôt développer son goût pour la musique. Dès cinq ans, il composa sa première œuvre, et deux ans plus tard, il interprète seul au piano, devant un public, du Mozart et du Beethoven. A la fois compositeur, chef d'orchestre et écrivain, António a également été attaché culturel de l'ambassade du Portugal à Vienne, capitale de la musique classique. La collaboration active entre les deux hommes va permettre cette fusion inédite entre le fado d'origine populaire et la grande musique. Encore mieux, leur ambition commune prendra une dimension européenne suite à l'implication de l'Orchestre de la Radio flamande dirigé alors par le Norvégien Bjarte Engeset. Enregistré le 4 avril 2002 dans la cité médiévale de Bruges, le concert d'une durée de plus de deux heures a donné lieu à Euforia, troisième album live de Madradeus. On ne peut que saluer le travail d'une qualité exceptionnelle. Mais la musique ne serait rien sans la voix fascinante de Teresa Salgueiro. Mélancolique à souhait, elle véhicule tout un flot d'émotions dans lequel il est si bon de se perdre. 

Musiciens

Teresa Salgueiro : chant
Pedro Ayres Magalhães : guitare classique
José Peixoto : guitare classique
Fernando Júdice : basse
Carlos Maria Trindade : claviers

Orchestre de la Radio flamande dirigé par Bjarte Engeset     

Titres

1.01. Os Dias São A Noite
1.02. Oxalá
1.03.O Labirinto Parado
1.04. Anseio (Fuga Apressada)
1.05. Afinal - A Minha Canção
1.06. Ecos Na Catedral
1.07. Não Muito Distante
1.08. O Olhar
1.09. A Lira - Solidão No Oceano
1.10. Palpitação

2.01. Ergue-te Ao Sol
2.02. O Pomar Das Laranjeiras
2.03. A Tempestade
2.04. Um Raio De Luz Ardente
2.05. A Capa Negra (Mano A Mano)
2.06. A Vida Boa
2.07. Graça - A Última Ciência
2.08. O Segredo Do Futuro
2.09. A Quimera
2.10. Tarde, Por Favor
2.11. Vozes No Mar
2.12. Vem, (Além De Toda A Solidão)
2.13. Alfama
2.14. Os Foliões
2.15. Haja O Que Houver  

dimanche 9 décembre 2018

Anneke van Giersbergen - Symphonized (2018)

Anneke van Giersbergen  Residentie Orkest The Hague Symphonised
Anneke van Giersbergen - Symphonised (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Merveilleuse Anneke ! Sur le point de fêter ses 25 ans de carrière, elle a intégré The Gathering en 1994, la chanteuse néerlandaise s'est lancée dans un défi improbable : revisiter son répertoire sur scène "simplement" accompagnée d'un orchestre philharmonique. Et pas n'importe lequel ! Le Residentie Orkest The Hague fondé en... 1904. S'il a attiré des compositeurs aussi célèbres que Richard Strauss, Igor Stravinsky ou Maurice Ravel, il bénéficie de nos jours d'une réputation sans faille à travers toute l'Europe. Jamais la voix d'Anneke n'avait été autant valorisée. Les arrangements orchestraux sont tout simplement sublimes et la qualité sonore inégalée. Chaque seconde devient magique. Si Amity, Travel et Forgotten évoquent l'époque The Gathering, une nouvelle dimension est donnée aux titres de ses plus proches projets comme Vuur (Your Glorious Light Will Shine - Helsinki, Freedom - Rio) ou The Gentle Storm avec un Shores Of India impérial qui clôt de manière magistrale le set. Une heure auparavant, le concert s'ouvrait par un Feel Alive symphonique extrait de son album solo Everything Is Changing (2012). C'est juste impressionnant la manière dont il est possible de magnifier une simple chanson pop grâce à l'apport de tout un orchestre. Il en va de même pour You Will Never Change à la base sur Drive (2013). Autres clins d'œil à ses collaborations passées, la reprise de Two Souls réalisée avec la formation néerlandaise Lorrainville (seul titre sur lequel Anneke joue de la guitare) et le When I Am Laid In Earth, air de Purcell interprété il y a peu en compagnie des Islandais d'Árstíðir (album Verloren Verleden). Cerise sur le gâteau, l'inédit Zo Lief ("si gentil" en français), composé par Anneke et chanté dans sa langue natale. A la moitié du concert, ce tendre moment intimiste offre un second souffle à cette féerie d'ensemble. S'il ne fallait choisir qu'un seul mot pour définir cet album captivant d'un bout à l'autre, ce serait sans aucune hésitation "génial" !

Musiciens

Anneke van Giersbergen : chant, guitare

Residentie Orkest The Hague dirigé par Arjen Tien

Titres

01. Feel Alive
02. Amity 
03. Your Glorious Light Will Shine - Helsinki 
04. Two Souls 
05. When I Am laid In Earth 
06. Travel
07. Zo Lief 
08. You Will Never Change
09. Freedom - Rio 
10. Forgotten 
11. Shores Of India

vendredi 7 décembre 2018

Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Renaissance A Symphonic Journey
Renaissance - A Symphonic Journey (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

A Symphonic Journey sera-t-il le dernier album d'une longue saga qui a débuté à la croisée des années 60 et 70 ? Cela se pourrait bien. Cette splendide rétrospective est à savourer à travers toute une série de symboles distillée avec soin. Des six musiciens formant Renaissance aujourd'hui, aucun n'était là à l'origine, et seule la magnifique Annie Haslam faisait partie du groupe durant les années 70. Pourtant, deux d'entre eux se détachent des autres. Mark Lambert, connu aussi sous le nom de Mark Lampariello, ainsi que Charles Descarfino ont joué avec Renaissance entre 1985 et 1987, juste avant sa première séparation. Ils occupaient respectivement les postes de bassiste et batteur. Mark occupe désormais la place du regretté guitariste Michael Dunford disparu en 2012. La basse est désormais tenue par Leo Traverso, tandis qu'aux claviers on retrouve le jeune Geoffrey Langley et Rave Tesar, également directeur musical, qui accompagne Annie depuis plus de vingt ans. Pour ce concert qui s'est déroulé le 27 octobre 2017 à Glenside aux États-Unis, le groupe a fait appel au Renaissance Chambers Orchestra, faisant ainsi écho à l'album Live At The Carnegie Hall (1976) où il partageait la scène avec le New York Philarmonic Orchestra dirigé alors par Tony Cox. Renaissance était à son apogée. Instruments à vent, à cordes et percussions magnifient les onze titres interprétés ce soir-là. Le concert s'ouvre par Prologue, premier titre de l'album du même nom sorti en 1972 sur lequel apparaît pour la toute première fois Annie. Elle reprend également avec beaucoup d'émotion Island, titre du répertoire du premier Renaissance qu'elle avait interprété lors de son audition, et qui lui a valu d'être recrutée. Aux côtés des classiques que sont Trip To The Fair, Carpet Of The Sun ou les majestueux Mother Russia et Ashes Are Burning au merveilleux final interprété à la guitare électrique, sont présentées de belles raretés comme At The Harbour avec son introduction reprenant La Cathédrale Engloutie de Debussy, Kalynda composé par Jon Camp ou encore le dramatique Song For All Seasons. Plus récents, Grandine Il Vento et Symphony Of Light s'intègrent à la perfection à cette set-list de rêve. Du haut de ses 70 ans, Annie Haslam assure encore. Si sa voix peut sembler fatiguée par moments, elle n'en demeure pas moins toujours exceptionnelle. Véritable hommage aux absents partis trop tôt (Keith Relf, Betty Thatcher, Michael Dunford, John Tout), A Symphonic Journey revisite le riche patrimoine d'un groupe talentueux trop méconnu qui ne démérite pas aux côtés des maîtres du rock progressif que sont Yes, Genesis ou Pink Floyd. Bien au contraire. 

Musiciens

Annie Haslam : chant
Rave Tesar : claviers, direction musicale
Mark Lambert : guitares, chœurs
Leo Traversa : basse, chœurs
Geoffrey Langley : claviers, chœurs
Charles Descarfino : batterie, percussions, chœurs

The Renaissance Chambers Orchestra

Titres

1.01. Prologue
1.02. Trip To The Fair
1.03. Carpet Of The Sun
1.04. At The Harbour
1.05. Grandine Il Vento
1.06. Symphony Of Light

2.01. Kalynda
2.02. Island
2.03. Mother Russia
2.04. Song For All Seasons
2.05. Ashes Are Burning