samedi 12 mai 2018

Corde Oblique - The Stones Of Naples (2009)

Corde Oblique The Stones Of Naples
Corde Oblique - The Stones Of Naples (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Stones Of Naples est une merveille. Pour ce troisième album signé sous le nom de Corde Oblique, Riccardo Prencipe s'est entouré de six voix féminines divines : Caterina Pontrandolfo déjà présente sur Respiri et Volontà D'Arte, Floriana Cangiano, Claudia Sorvillo sublime sur la reprise du Flying d'Anathema, Monica Pinto de Spakka Neapolis 55, Géraldine Le Cocq de Mediavolo, et Alessandra Santovito d'Hexperos. Jamais un album de l'artiste n'avait compté autant de chanteuses. Subtil arrangeur, Riccardo a su trouver le juste équilibre permettant à ce que chacune soit suffisamment mise en valeur. Huit autres musiciens, dont le violoniste Alfredo Notarloberti et le pianiste Luigi Rubino, tous deux d'Ashram, sont venus apporter leur pierre à l'édifice. Sans être réellement un concept album, les douze titres de The Stones Of Naples mettent à l'honneur cette ville du sud de l'Italie ainsi que son environnement proche comme le Vésuve ou le Castello di Avella. Le livret de vingt-quatre pages accompagnant le CD comporte d'ailleurs des photos de la région, toutes aussi énigmatiques les unes que les autres. A l'instar de la musique proposée, elles dégagent une atmosphère intense, faite de mélancolie et de nostalgie. Venti Di Sale, Like An Ancient Black & White Movie ou encore Barrio Gotico sont autant de ballades à la fois romantiques et ensoleillées, typiques de ce folk méditerranéen que propose Riccardo Prencipe album après album.

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, luth

Caterina Pontrandolfo : chant
Floriana Cangiano : chant
Claudia Sorvillo : chant
Monica Pinto : chant
Géraldine Le Cocq : chant
Alessandra Santovito : chant
Alfredo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : piano, claviers
Franco Perreca : clarinette
Alessio Sica : batterie
Francesco Paolo Manna : percussions
Michele Maione : percussions
Umberto Lepore : basse
Francesco Forgione : contrebasse

Titres

01. La Quinta Ricerca 
02. Venti Di Sale
03. Flower Bud 
04. Flying
05. Like An Ancient Black & White Movie 
06. La Città Dagli Occhi Neri 
07. Nostalgica Avanguardia
08. The Quality Of Silence 
09. Barrio Gotico
10. Dal Castello Di Avella
11. La Gente Che Resta
12. Piscina Mirabilis

mardi 8 mai 2018

Camel - Harbour Of Tears (1996)

Camel Harbour Of Tears
Camel - Harbour Of Tears (1996)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis sa fondation en 1971 par le guitariste/flûtiste/chanteur Andrew Latimer, Camel demeure une référence incontournable du rock progressif. Si le groupe a connu son âge d'or dans les années 70, il n'a rien perdu de son inspiration les décennies suivantes, comme le montre le concept album Harbour Of Tears sorti en 1996. Hommage direct à son père récemment décédé, Latimer s'est penché sur l'histoire tragique de l'Irlande et de ses habitants qui ont fui l'île durant la Grande Famine de 1845- 1852. Le port de Cobh, surnommé le "port des larmes", était le lieu de séparation entre ceux qui restaient et ceux qui partaient tenter leur chance vers l'inconnu (Australie, Amérique, Europe). Le disque s'ouvre par Irish Air, chant traditionnel irlandais gorgé d'émotion, interprété a cappella par Mae McKenna. On retrouvera ultérieurement cette talentueuse chanteuse écossaise aux côtés de Dave Bainbridge (Veil Of Gossamer, 2004), et de Mike Oldfield (Music Of The Spheres, 2008). Le reste de l'album n'est que pur bonheur, entre rock progressif, musique celtique, folk et blues. La guitare de Latimer atteint des sommets, que ce soit sur la chanson titre Harbour Of Tears ou l'instrumental Under The Moon. Il est accompagné aux claviers par Mickey Simmonds (Fish, Renaissance, Mike Oldfield), et à la basse par le fidèle Colin Bass. Un vrai chef d'œuvre intemporel. 

Musiciens

Andy Latimer : Guitares, flûtes, claviers, chant
Colin Bass : Basse, chœurs
Mickey Simmonds : claviers
John Xepoleas : batterie
David Paton : basse, chant
Mae McKenna : chant
Neil Panton : hautbois, saxophone, harmonium
Barry Phillips : violoncelle
John Burton : cor
Karen Bentley : Violon
Anita Stoneham : Violon

Titres

01. Irish Air
02. Irish Air (Instrumental Reprise)
03. Harbour of Tears
04. Cóbh
05. "Send Home the Slates
06. Under the Moon
07. Watching the Bobbins
08. Generations
09. Eyes of Ireland
10. Running from Paradise
11. End of the Day
12. Coming of Age
13. The Hour Candle (A Song for My Father)

dimanche 6 mai 2018

Martin Nolan - Bright Silver Dark Wood (2002)

Martin Nolan Bright Silver Dark Wood Iona
Martin Nolan - Bright Silver Dark Wood (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Martin Nolan, joueur d'uilleann pipes (cornemuse irlandaise) et de whistles (flûtes irlandaises) est le dernier musicien à avoir intégré Iona. Il est arrivé en 2009, en remplacement de Troy Donockley parti rejoindre Nightwish. Sa rencontre avec Dave Bainbridge, leader de Iona, s'est faite par l'intermédiaire de la chanteuse Moya Brennan. Né à Dublin, Martin prend ses premières leçons auprès de John Keenan Sr, père du célèbre joueur de cornemuse Paddy Keenan. Bien que spécialisé dans la musique traditionnelle de son pays, Martin ne s'est jamais enfermé dans ce seul style et a joué durant sa carrière aux côtés de grands noms du jazz comme Dave Liebman ou Michael Brecker. Après un premier album solo en 1991, Travel'n Style, il publie en 2002 Bright Silver Dark Wood qui sera remasterisé et réédité dix ans plus tard. Quasiment instrumental, à l'exception de Cilláirne où l'on découvre la voix de Deirdre Ní Chinnéide, Bright Silver Dark Wood mêle habilement compositions personnelles accumulées au fil des années et morceaux traditionnels. Pour ces derniers, Martin a puisé dans le James Goodman Manuscrit, compilation de chansons traditionnelles irlandaises réalisée à la fin du XIXe siècle par ce professeur et chanoine originaire de Dingle. Autre source d'inspiration, les voyages. Si Suite Reel / The Golden Boy / The San Francisco Skylight a été composée lors d'un séjour à San Francisco et que Jingle Pot Jig / Kiss the Pipe l'a été au Canada, Martin affiche son attachement à notre pays à travers Air From France imaginé à Lens, durant la fête de la St Patrick dans le courant des années 90. Pour ma part, ma préférence va à The Heathy Hill, délicate pièce sur laquelle le piano romantique d'Andrew Synnott s'accompagne d'une flûte laissant place au spleen. Les fans de Iona se souviendront également que Air From France et Goodman's Slip Jig ont été joués durant les dernières tournées de Iona. Bright Silver Dark Wood est une belle découverte. Martin se révèle un artiste généreux, heureux de partager sa musique ainsi que la longue tradition culturelle de son île si attachante. 

Musiciens

Matin Nolan : uilleann pipes, low whistles

John Ryan : bouzouki, mandoline
Kevin O'Connor : fiddle
Tony Byrne : guitare
Brendan Kelly : guitare
Robbie Harris : percussions
Niall Mansfield : percussions
Andrew Synnott : piano, clavecin
Peter Eades : claviers, percussions
Deirdre Ní Chinnéide : chant
Caoimhe Nolan : rire

Titres

01.  Goodman's Slip Jig / Open the Door for Three / The Turnpike Way
02. Humours of Bandon / Light the Light
03. Air From France
04. Over the Moor to Maggie
05. Suite Reel / The Golden Boy / The San Francisco Skylight
06. The Pixie's Polka
07. Cilláirne
08. Jingle Pot Jig / Kiss the Piper
09. Prince Eugene
10. The Heathy Hill
11. Swiss Waltz / Road to McGanns
12. Quebec Reel / Colonel Rodney
13. Caoineadh na mBocht (Cry of the Dispossessed)
14. The Cameronian / The Cup of Tea
15. Suite Jig / Caoimhe Máire's Jig

vendredi 4 mai 2018

Collection D'Arnell-Andréa - Au Val Des Roses (1990)

Collection D'Arnell-Andréa Au Val Des Roses
Collection D'Arnell-Andréa - Au Val Des Roses (1990)

Pourquoi écouter ce disque ?

Au Val Des Roses, deuxième album publié sur Lively Art en 1990, puis réédité chez Prikosnovénie en 2005 avec un remix (Une Attente Douleur - Mahan's Version), un morceau inédit (Refuge, We're Watching Them Dying) et une vidéo, poursuit la même voie que son prédécesseur Un Automne à Leroy. Collection D'Arnell-Andréa combine savamment la froideur de Joy Division avec l'esthétisme de Cocteau Twins ou Dead Can Dance. Sa musique, mélancolique, évoque les paysages automnaux aux ambiances romantiques. Les textes, très travaillés, renvoient au Maurice Genevoix amoureux de la Loire, ainsi qu'à cette France d'un autre temps, celle des années 20. La voix éthérée de la chanteuse Chloé St Liphard ne cesse de donner des frissons, en particulier sur ces petites merveilles que sont Aux Cordes Éternelles, Un Parc, Une Tonnelle, ou Un Refuge Lointain. Elle est accompagnée de Jean-Christophe d'Arnell aux metal keys, de Peter Rakoto à la basse, et de deux nouveaux, Carine Grieg aux claviers et Xavier Gashignard au violoncelle. Ce dernier instrument occupe une place centrale au sein des compositions, renforçant ainsi cette atmosphère nostalgique. Encore aujourd'hui, Collection D'Arnell-Andréa demeure une des meilleures formations de la scène cold-wave française. A découvrir absolument.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Carine Grieg : claviers
Jean-Christophe d'Arnell : metal keys
Xavier Gaschignard : violoncelle
Peter Rakoto : basse

Titres

01. Un Horizon De Lune
02. Aux Cordes Éternelles
03. Une Trêve Prodigue
04. Une Attente Douleur
05. Un Matin De Septembre
06. Un Parc, Une Tonnelle
07. Un Refuge Lointain
08. Un Tiède Reposoir
09. Une Attente Douleur (Mahan's Version)
10. Refuge, We're Watching Them Dying

jeudi 3 mai 2018

Ofra Haza - Shaday (1988)

Ofra Haza Shaday
Ofra Haza - Shaday (1988)

Pourquoi écouter ce disque ?

Qui se souvient d'Ofra Haza, chanteuse israélienne d'origine yéménite qui a connu un succès phénoménal dans les années 80 ? Surnommée la "Madonna israélienne", elle est une des premières artistes à avoir fusionné de manière ingénieuse pop occidentale moderne et folklore traditionnel moyen-oriental. Son plus grand hit, Im Nin'alu n'est autre qu'un poème hébreu du rabbin Shalom Shabazi datant du XVIIe siècle. Et comment ne pas être subjugué par sa version a cappella de Love Song, chant religieux aux paroles extraites du Cantique des Cantiques de l'Ancien Testament ? Ofra atteint ici des sommets sublimes teintés de mysticisme, en digne précurseur de Lisa Gerrard, Loreena McKennitt ou Azam Ali. A l'instar de Madonna, et c'est ce qui fait sa force, elle n'a pas hésité à briser des tabous car, à l'origine, ce type de chansons ne pouvaient être chantées que par des hommes, et toutes percussions étaient interdites. Malheureusement, après avoir contracté le virus du SIDA transmis par son époux infidèle et toxicomane, Ofra est emportée par une pneumonie le 23 février 2000, à peine âgée de 42 ans. Une étoile s'est éteinte à tout jamais...

Musiciens

Ofra Haza : chant

Izhar Ashdot : batterie, percussions, basse, guitare, claviers
Iki Levy : batterie, percussions
Alon Oleartchik : cordes, accordéon
Ruby St James : chœurs
Sylvia Mason-James : chœurs
Charles Jones : basse
Steve Greetham : basse
Nick Brown : batterie
Steve Goulding : batterie
Chris Jarret : guitare
Dani Ali : claviers
Robin Langridge : claviers
Scott Davidson: claviers
Jamie Talbot : saxophone
Gilad Atzmon : saxophone, flûte, clarinette

Titres

01. Im Nin'alu
02. Eshal
03. Da'ale Da'ale
04. My Aching Heart
05. Love Song
06. Galbi
07. Face to Face
08. Take Me to Paradise
10. Shaday

mardi 1 mai 2018

La Nuit Des Fées (2007)

La Nuit Des Fées
La Nuit Des Fées (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Symbole de l'âge d'or du label français Prikosnovénie, La Nuit Des Fées était un festival qui se tenait à Clisson le dernier week-end de septembre. Sa première édition a eu lieu en 2007 ; elle rassemblait des musiciens et chanteuses provenant des quatre coins du globe, entre heavenly et world music. Un vrai succès qui a permis la publication de cette compilation du même nom. Plus large, elle a pour ambition de proposer des titres inédits d'artistes à l'univers musical proche, guidés par cette même passion du mystère et des lieux magiques. Ainsi, le voyage débute en Bretagne avec Cécile Corbel, puis se poursuit à travers The Moon & The Nightspirit (Hongrie), Louisa John-Krol (Australie), Mediavolo (France), Caprice (Russie), Lys (France), Djaïma (Bulgarie), Fleür - M.R.F. (Ukraine), Karin Höghielm (Suède) et Collection D'Arnell-Andréa (France). Les six derniers titres sont issus de sessions improvisées entre Mediavolo, Pinknruby, Corde Oblique et Ashram. L'ensemble est proposé dans un sublime coffret contenant un magnifique carnet de voyage illustré. Œuvre d'art à part entière, unique et rare, au pouvoir d'attraction puissant pour qui aime les voix féminines d'exception.

Musiciens et Titres

01. Cécile Corbel : Sans Faire Un Bruit
02. The Moon And The Nightspirit : Alkonyvarazs
03. Louisa John-Krol : Fai
04. Mediavolo : Dream Of Atlantis
05. Caprice : The Candle And Snow
06. Lys : La Poursuite
07. Djaïma : Malchanie
08. Flëur - M.R.F. : New Black Wings
09. Karin Höghielm : Flowend
10. Collection D'Arnell-Andrea : Closer To Unicorn
11. Pinknruby & Mediavolo : Friendship
12. Pinknruby & Mediavolo : Fishing Stars
13. Pinknruby & Mediavolo : Through The Valley Of Darkness
14. Mediavolo & Ashram : Shot In The Mid-air
15. Corde Oblique & Pinknruby : Klara
16. Pinknruby & Mediavolo : Freeing Of Spirit

dimanche 29 avril 2018

Panic Room - Skin (2012)

Panic Room Skin
Panic Room - Skin (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Skin demeure mon album préféré de Panic Room, groupe unique en son genre. A l'instar de la chanson titre en hommage à un ami disparu de la chanteuse Anne-Marie Helder, il est enveloppé d'une noirceur mélancolique, à peine adoucie par les cordes du Larkin Quartet. Des riffs à vif du premier titre Song For Tomorrow à la toute dernière chanson Nocturnal dotée d'une mélodie féerique, l'émotion est à fleur de peau tout au long de ces onze morceaux, entre pop et prog. Le chant d'Anne-Marie ne cesse de toucher au sublime ; il nous subjugue, nous caresse, nous heurte... Quel talent ! Quelle voix ! Et les autres musiciens ne sont pas en reste. Jonathan Edwards donne du swing avec ses claviers, le guitariste Paul Davies, dont c'est la dernière apparition, déchire tout sur son passage, Gavin Griffiths et ses fûts mène la danse, tandis que Yatim Halimi, le petit nouveau, développe un jeu de basse funky apportant une touche d'originalité supplémentaire. Originaire de Singapour, ce grand musicien a joué aux côtés de Toto, Robert Palmer et Steve Rothery. Bénéficiant d'une production impeccable signée Tim Hamill (The Storys, Rob Thompson, Balsamo/Deighton, Satellite), Skin a la particularité d'être le seul album du groupe signé chez Esoteric Antenna, filiale de Cherry Red Records, qui comprend également à son catalogue Adventures In Neverland de The Reasoning, mais aussi Andy Jackson et Lifesigns. Incontournable !

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitares
Jonathan Edwards : claviers, guitares
Paul Davies : guitares
Yatim Halimi : basse
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Tim Hamill : guitare

The Larkin Quartet
Dave Larkin : violon
Henry Salmon : violon
Allan Grant : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Song For Tomorrow
02. Chameleon
03. Screens
04. Chances
05. Tightrope Walking
06. Promises
07. Velvet & Stars
08. Freefalling
09. Skin
10. Hiding The World
11. Nocturnal
      

samedi 28 avril 2018

Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Kyle Carey The Art Of Forgetting
Kyle Carey - The Art Of Forgetting (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Kyle Carey est une chanteuse folk américaine épatante. Après avoir passé une partie de son enfance au sein du peuple yupik apparenté aux Inuits, en Alaska, elle s'est ensuite rendue, durant ses études, en Nouvelle-Écosse (Canada) afin d'apprendre le gaélique et la musique celtique. The Art Of Forgetting est son troisième album, il fait suite à Monongah (2011) et à North Star (2014). Comme ses prédécesseurs, il est le résultat de ses apprentissages auxquels il faut ajouter son intérêt particulier pour la tradition musicale des Appalaches et de la Louisiane, ainsi que des références au jazz, au blues, et au gospel. Ses textes évoquent l'Amour avec un grand "A" (Tell Me Love est dédié à son compagnon, le philosophe italien Carmine Colajezzi), mais aussi l'éloignement (Come Back To Me), ou encore la trahison (Tillie Sage). Ils sont parsemés de références à la poésie classique ou contemporaine, aux paraboles bibliques ainsi qu'à la mythologie. Qualifiée de "gaélique américaine", cette musique nous entraîne dans une multitude d'univers dont on ne souhaite pas s'échapper. Avec minutie, Kyle fusionne différents styles afin de produire un son unique. Le meilleur exemple en est sa reprise du fameux Down In The River To Pray, hymne spirituel afro-américain, traduit ici en gaélique (Sios Dhan An Abhainn), mais toujours aussi typé "Nouvelle-Orléans". Accompagnée de pointures comme la chanteuse américaine Rhiannon Giddens, le joueur de fiddle John McCusker (Écosse), et l'Irlandais Mike McGoldrick (Eden's Bridge, Capercaillie, Karen Matheson), cette conteuse née offre avec The Art Of Forgetting un pur moment d'évasion fait de douceur et de rêveries. 

Musiciens

Kyle Carey : chant, guitare

Dirk Powell : basse, fiddle, mandoline, guitare, accordéon, banjo, piano, chœurs
Sam Broussard : guitare
Rhiannon Giddens : chœurs
Liz Simmons : chœurs
Gillebride Mac IlleMhaoil : chœurs
John McCusker : fiddle
Mike McGoldrick : flûte
James MacKintosh : percussions
Ron Janssen : mandoline
Kai Welch : trompette
Josh Scalf : trombone

Titres

01. The Art Of Forgetting
02. Siubhail A Rùin
03. Come Back To Me
04. Opal Grey
05. Tell Me Love
06. Sweet Damnation
07. Tillie Sage
08. Sios Dhan An Abhainn
09. For Your Journey
10. Evelyna
11. Puirt à Beul
12. Trouble In The Fields

vendredi 27 avril 2018

Eyevory - Hope (2014)

Eyevory Hope
Eyevory - Hope (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Hope est un EP cinq titres de transition entre les albums Euphobia sorti en 2013 et son successeur, Inphantasia qui ne sera disponible qu'en 2016. Devenu trio suite au départ de leur batteur, Jana Frank (chant, basse), Kaja Fischer (chant, flûte) et David Merz (guitares, claviers, chœurs) ont fait appel à Mike Thorne de Saga pour deux titres, The Perfect Empire et Sorry. Avec Hope, romantique ballade enrobée de cordes célestes, The Perfect Empire se retrouvera sur Inphantasia tandis que Sorry demeurera un inédit propre à cet EP. Les deux dernières chansons sont extraites du DVD A Symphonic Night Of Prog Rock. Le 23 mars 2013, à Brême, dans sa ville d'origine, le groupe s'était entouré d'un orchestre de vingt-cinq musiciens pour un concert unique. "Ambitieux" semble le meilleur adjectif qualifiant le projet Eyevory ainsi que sa musique, à la croisée du metal progressif de Touchstone, du folk progressif de Mostly Autumn, et de la pop mélodique de leurs compatriotes Silly. Tout un (excellent) programme !

Musiciens

Jana Frank : chant, basse
Kaja Fischer : chant, flûte
David Merz : guitares, claviers, chœurs

Mike Thorne : batterie
Wanja Brinkmann : violon, alto
Lür Tischer : violoncelle
Inge Merz : chœurs
Kim Merz : chœurs

Titres

01. The Perfect Empire
02. Sorry
03. Hope
04. Requiem Aeternam
05. Hope

jeudi 26 avril 2018

Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Alan Reed First In A Field Of One
Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, Alan Reed s'est fait éjecter sans courtoisie de Pallas. Fondé au début des années 80, Pallas était un des piliers du mouvement néo-progressif aux côtés de Marillion, Pendragon et IQ. Plein de ressources, le chanteur a actualisé tout un matériel ne convenant pas à sa formation d'alors, accumulé au fil des années, pour réaliser sa première œuvre en solo, First In A Field Of One publiée chez White Knight. Ce label indépendant a été fondé par Rob Reed de Magenta (l'un Écossais, l'autre Gallois, ils n'ont aucun lien de parenté). S'il joue lui-même de la guitare, de la basse, des claviers et de quelques percussions, Alan a toutefois fait appel à quelques pointures afin de l'épauler. Christina Booth (Magenta), avec laquelle il a chanté sur l'opéra rock She signé Clive Nolan, intervient aux chœurs. Scott Higham de Pendragon, rencontré à ce même moment, s'est occupé de la batterie. Qui mieux que l'ancien claviériste de Pallas, Mike Stobbie pour l'épauler aux synthés et à la production ? Enfin, les guitaristes Jeff Green et Kalle Wallner (RPWL) illuminent respectivement par leur jeu Kingdom Of The Blind ainsi que Never Too Late en leur apportant une certaine couleur progressive. Toutefois, Alan n'a pas souhaité se limiter à ce seul style musical. Il s'est amusé à emprunter aussi bien au folk qu'aux musiques du monde, au blues (Darkness Has Spoken) ou au jazz (The Usual Suspect), avec quelques réminiscences celtiques de son Écosse natale (Begin Again, titre ô combien symbolique !). Mais ce qui séduit avant tout sur ce disque, c'est la voix du chanteur, douce et séduisante, proche d'un Damian Wilson, voire du jeune Fish. Avec Ce First In A Field Of One, Alan Reed livre un album très personnel, souvent émouvant, mais toujours optimiste.   

Musiciens

Alan Reed : chant, guitare, basse, claviers, percussions

Mike Strobbie : claviers
Scott Higham : batterie
Jeff Green : guitare
Kalle Wallner : guitare
Chrisitina Booth : chant

Titres

01. Begin Again
02. Kingdom Of The Blind
03. Never Too Late
04. The Bottom Of The Bottle
05. Darkness Has Spoken
06. The Real Me
07. Teardrops In The Rain
08. The Usual Suspects