dimanche 7 juin 2015

Barbara Dickson - Nothing's Gonna Change My World (2006)

Barbara Dickson - Nothing's Gonna Change My World: The Songs Of Lennon, McCartney and Harrison (2006)
Barbara Dickson - Nothing's Gonna
Change My World (2006)
Deux ans après Full Circle, Barbara Dickson poursuit sa collaboration avec son ami Troy Donockley qui lui offre, une nouvelle fois, ses service de musicien (guitare, claviers, mandoline, bouzouki, low whistle, percussions) et de directeur artistique sur ce nouvel album, commande de la maison de disque Universal. 

En effet, courant 2005, Barbara a été approchée pour réaliser un disque de reprises des Beatles. Leur univers lui est familier puisqu'en 1974, elle chantait déjà leurs plus grands succès dans le spectacle "John, Paul, George, Ringo... and Bert". Sur ce nouveau projet, elle a obtenu d'avoir carte blanche dans le choix des titres. Ainsi, au lieu de choisir la voie de la facilité et de se limiter aux hits maintes et maintes fois entendus, elle a préféré reprendre des chansons moins connues, dont certaines faces B de 45 tours (Rain, P.S. I Love You). 

Entourée de Terl Bryant, de Neil Drinkwater, de l'Emperor String Quartet qui avaient déjà collaborés sur Full Circle, de Chris Hughes, batteur sur l'album So de Peter Gabriel qui a également travaillé avec Paul McCartney et Robert Plant, de Mark Frith des Troubadours, et de son compatriote écossais et ami Midge Ure (Ultravox) venu chanter en duo sur le très émouvant I'll Be Back, Barbara réussit le tour de force à s'approprier intégralement chacune des chansons pour en donner une version revisitée des plus personnelles qui ne trahit en rien l'œuvre originale. Bien au contraire ! 

Le résultat final est des plus brillants et dépasse largement toutes les attentes. L'album s'ouvre sur une composition du regretté, et parfois mésestimé, George Harisson, If I Need Someone, extraite de l'album Rubber Soul datant de 1965. Il se termine, tout en douceur, par le magnifique Goodnight  de Lennon, délicate berceuse simplement accompagnée au piano par le tout aussi délicat Neil Drinkwater. Seul réel tube du groupe sélectionné, Eleanor Rigby est chanté, sans fausse note, a cappella par une Barbara qui atteint le sublime avec sa seule voix. Cette même voix qui interprète un Things We Said Today des plus atmosphériques, ou encore un I Will écrit par Paul pour Linda au début de leur relation, toujours aussi attachant, et un Across The Universe, tiré de Let It Be (1971), aux discrètes sonorités progressives présentes tout au long de ce voyage intersidéral. 

Si Nothing's Gonna Change My World ne va pas changer la face du monde, il bénéficie d'arrangements somptueux et est portée par une voix magnifique qui en font un des meilleurs hommages aux Fab Four. Il s'inscrit également dans la continuité discographique d'une artiste trop méconnue en France qui, pourtant, prouve, album après album, la richesse de son talent. 

Musiciens


Barbara Dickson : chant

Midge Ure : chant
Troy Donockley : guitare, claviers, mandoline, bouzouki, low whistle, percussions, chœurs
Mark Frith : basse, claviers
Neil Drinkwater : piano
Chris Hughes : batterie, percussions
Terl Bryant : batterie, percussions

The Emperor String Quartet
Martin Burgess : violon
Clare Hayes : violon
Fiona Bonds : alto
William Schofield : violoncelle

Titres


01. If I Need Someone
02. I Will
03. Rain
04. Here, There And Everywhere
05. Every Little Thing
06. Eleanor Rigby
07. Things We Said Today
08. I'll Be Back
09. P.S. I Love You
10. The Fool On The Hill
11. Across The Universe
12. Goodnight

vendredi 5 juin 2015

Northern Lights - Someone Else's Eyes (2006)

Northern Lights Someone Else's Eyes
Northern Lights -
Someone Else's Eyes (2006)
Depuis Isle Of Tides, Eden's Bridge n'a plus donné signe de vie. Et pour cause, le groupe s'est sabordé, chacun vacant désormais à ses occupations. En 2006, Sarah Lacy et son frère Richard sont derechef réunis autour d'un projet audacieux, doublé d'un nouveau concept, Northern Lights.

De la précédente formation, on retrouve seulement le flûtiste Michael McGoldrick. Exit donc les membres fondateurs David Bird et Jon Large ainsi que Terl Bryant. En revanche, bienvenue à Barrie Gledden (guitare acoustique, banjo, mandoline), cosignataire de tous les titres aux côtés de Sarah et Richard, à Nick Haigh (guitare acoustique, mandole, violon) et à Tim Harries, ancien bassiste de Iona. Sa présence, tout comme celle de Terl Bryant auparavant, est le signe indéniable de la filiation de Northern Lights au groupe de Dave Bainbridge et Joanne Hogg.

La musique jouée sur Someone Else's Eyes est extrêmement épurée, directe et douce à la fois, l'aspect folk l'emportant sur les influences et sonorités celtiques. Seuls quelques synthétiseurs vintages ont été utilisés, sinon, tous les instruments sont acoustiques. A noter qu'en y regardant de plus près, le groupe à la particularité de ne pas avoir de batteur, Richard Lacy s'occupant seul des quelques (rares) percussions, essentiellement le bodhran. Ainsi, la voix toujours aussi belle de Sarah est largement mise en valeur, s'accordant en toute simplicité avec l'ensemble. Elle demeure le principal atout d'un disque qui peut sembler monotone à la longue, car toutes les chansons sont structurées de la même manière et aucune ne se détache véritablement du lot. En même temps, ce choix artistique assumé forge l'identité du disque et a la particularité de le rendre ainsi intemporel.

Northern Lights prend avec Someone Else' Eyes, doucement mais sûrement, une autre direction que celle d'Eden's Bridge, même si cet album s'inscrit discrètement dans la continuité d'All In A Life, disque à part dans la discographie du groupe. Malheureusement, il est fort regrettable qu'aucune suite ne sera donnée à cette expérience pourtant réussie. Initialement paru sur le label ICC, cet album, devenu trop vite indisponible, connaîtra une réédition sous le titre The View From The North, référence à un point de vue proche de chez Sarah dans le Yorkshire, situé sur la chaîne montagneuse des Pennines.    

Musiciens


Sarah Lacy Bird : chant, piano
Richard Lacy : claviers, percussions, chant
Barrie Gledden : guitare acoustique, banjo, mandoline
Michael McGoldrick : flûtes
Tim Harries : basse acoustique
Nick Haigh : guitare acoustique, mandole, violon

Titres


01. Carry Me Over The Water
02. Open Door
03. I Don't Have Much
04. The Weekend
05. Business As Usual
06. Don't Like It There
07. Someone Else'e Eyes
08. Back To The Wall
09. A Hand In There
10. Your Grace
11. Wait Another Year
12. View From The North

mercredi 3 juin 2015

Maksim - Electrik (2006)

Maksim Mrvica
Maksim - Electrik (2006)
Plein de fougue et de vitalité, Electrik est le cinquième album du pianiste croate Maksim Mrvica. Né dans l'ancienne Yougoslavie, en 1975, il a suivi sa formation à l'Académie de musique de Zagreb, puis au Conservatoire Franz Lizst de Budapest, en Hongrie, et, enfin, à Paris. 

C'est pourtant en Asie que ce fils prodige de la belle Europe connait une gloire immense et vend ses albums par centaines de milliers. Ainsi, en 2003, The Piano Player, son deuxième opus, est devenu disque d'or en Malaisie, Chine et Indonésie, et disque de platine à Taïwan, Singapour et Hong Kong. 

Avec Electrik, il poursuit son œuvre mêlant à la fois musiques classiques et électroniques, reprises et inédits. Les compositions de l'éternel J. S. Bach (Prelude In C), de l'Italien Verdi (The Gypsy Maid, Requiem), des Français Georges Bizet (Carmen Entr'acte) et Gabriel Fauré (In Paradisum), ou encore d'Edvard Grieg (Hall Of The Mountain King), célèbre pianiste norvégien, sont revisitées aux côtés de celles, plus inattendues et contemporaines, de l'Allemand Hans Zimmer (Beyond Rangoon / Waters Of Irrawaddy) et du célèbre groupe suédois ABBA (The Way Old Friends Do, dernier titre de Super Trouper). 

Son compatriote Tonci Huljic avec lequel il travaille depuis 2001, et à qui il doit son plus grand succès, Croatian Rhapsody (The Piano Player, 2003), lui a offert quatre titres inédits, dont un Tango In Ebony des plus torrides... 

Toutefois, la pièce maîtresse d'Electrik, Nachrach, est signée du Britannique Troy Donockley. Ce morceau mystique, traversé de sonorités orientales et balkaniques, semble sorti tout droit d'un album de Dead Can Dance de la grande époque. Jamais le chant éblouissant de Joanne Hogg n'a été aussi proche de celui de Lisa Gerrard. A nouveau, Andy Duncan qui a déjà œuvré sur les albums de Troy, The Unseen Stream et The Pursuit Of Illusion, réalise un travail d'orfèvre aux percussions, accompagné d'un Phil Barker, bassiste honorable de Iona, très inspiré. L'ensemble est mené par le piano dominant de Maksim qui semble rechercher la confrontation avec les autres instruments au détriment d'une osmose harmonieuse. Cette musique obscure n'en demeure pas moins, au final, des plus lumineuses. 

Grâce à cette collaboration plutôt hors norme, Troy Donockley a composé un titre exceptionnel dans la droite lignée de son travail en solo. Il nous permet, avant tout, de découvrir Electrik, un album des plus éclectiques, et Maksim, un artiste international ingénieux, injustement méconnu dans nos contrées. 

Musiciens


Maksim : piano

Joanne Hogg : chant
Ben Shamali : chant
Hana Huljic : chant
Jacob Moriarty : chant
Yeung Xi Yi : chant
Haley Glennie-Smith : chant
Peter Graso : chœurs
Tonci Huljic : chœurs
Zeljko Baricic : chœurs
Eduard Botric : chœurs
Troy Donockley : low whislte, guitare
Eduard Botric : guitare
Mr. Reasonable : sitar
Saroja : dilruba
Clio Gould : violon
Peng Fei : violon
Eddie Hession : accordéon
Phil Barker : basse
Andy Duncan : percussions
Paul Clarvis : percussions

Heart Of Asia
Royal Philharmonic Orchestra (conduit par Julian Kershaw)
The Crouch End Festival Chorus (conduit par David Temple)

Titres


1.01. The Gypsy Maid
1.02. Requiem
1.03. Child In Paradise
1.04. Anchem
1.05. Hall Of The Mountain King
1.06. Nachrach
1.07. Beyond Rangoon / Waters Of Irrawaddy
1.08. March Of The Icons
1.09. Tango In Ebony
1.10. Carmen Entr'acte
1.11. Prelude In C
1.12. In Paradisum
1.13. The Way Old Friends Do

2.01. The Gypsy Maid (Club Remix)
2.02. Prelude In C (Club Remix)
2.03. Requiem (Breaks Remix)
2.04. Child In Paradise (Co-Fusion Mix)

dimanche 31 mai 2015

Iona - The Circling Hour (2006)

Iona - The Circling Hour (2006)
Iona - The Circling Hour (2006)
Six ans d'attente ! Il aura fallu attendre six longues années entre Open Sky, sorti en 2000, et le petit dernier, The Circling Hour.

Pourtant, entre ces deux opus, nos amis n'ont pas chômé. Si Joanne Hogg a fait le choix de privilégier son foyer et ses enfants, elle n'a pas complètement disparu et a fait quelques apparitions remarquées, que ce soit sur les quatre volets de la série des New Irish Hymns, aux côtés du guitariste et compositeur Phil Hart, sur la bande originale du jeu vidéo Xenosaga, sur l'album solo de Troy Donockley, The Pursuit Of Illusion, ou sur celui de Dave Bainbridge, Veil Of Gossamer.

Ce dernier a, en outre, réalisé, durant ce laps de temps, la compilation Song For Luca, réunissant nombre de musiciens de la galaxie Iona, afin d'aider son fils autiste. Il a également enregistré avec son complice Troy Donockley deux disques très originaux, From Silence et When Worlds Collide. Comme Dave, Troy a aussi sorti son album solo, The Pursuit Of Illusion et il a collaboré avec de grandes artistes anglo-saxonnes comme Maddy Prior, Barbara Dickson, Moya Brennan, Jennifer Cutting ou Carol Arblaster. C'est avec son épouse, Marlou, que le batteur-violoniste Frank van Essen a enregistré Immanuël dédié aux chants de Noël traditionnels néerlandais.

Riche de ces nouvelles expériences, nous avons bien là un groupe soudé qui apparaît sur ce nouveau chef d'œuvre. Même si c'est lors des séances préliminaires d'improvisation  que sont nés nombres de titres parmi lesquels Factory Of Magnificient Souls, No Fear In LoveStrengh ou Empyrean Dawn, où seuls étaient présents Joanne, Dave et Frank, ou bien si Troy est arrivé avec Sky Maps et Wind Off The Lake, c'est bien le groupe tout entier, y compris le bassiste Phil Barker, qui a construit le disque. Dans une interview accordée au magazine Koid'9, Dave définit le résultat final comme "une musique progressive entraînante, pleine de vie, avec des tendances celtiques et des influences folk, rock et ambient". On ne saurait mieux résumer !

The Circling Hour a la particularité première de s'ouvrir sur un délicat murmure a cappella de Joanne Hogg (Empyrean Dawn) et de se terminer sur le même thème, chanté de manière si fragile, cette fois-ci, par Heather Findlay de Mostly Autumn, unique invitée (Fragment Of A Fiery Sun). Aux côtés de chansons plus faciles d'accès, telle que la splendide Factory Of Magnificient Souls qui devait, à l'origine, donner son nom au disque, la voix de Joanne est utilisée dans des morceaux plus complexes comme Wind Off The Lake ou Wind, Water & Fire - Water, en tant qu'instrument à part entière rappelant les vocalises angéliques de Lisa Gerrard.

2006 est donc une année à inscrire dans le marbre puisque non seulement Iona est revenu avec un album à son image, c'est-à-dire exceptionnel, une autre artiste du même univers musical fait également un come back très attendu après de nombreuses années de silence. Loreena McKennitt, dont la voix n'a rien à envier à celle de Joanne Hogg, est de retour et nous livre son premier album depuis la fin des années 90, An Ancient Muse. Mais, il s'agit là d'une autre histoire... 

Musiciens


Joanne Hogg : chant, claviers
Dave Bainbridge : guitares, claviers, bouzouki, mandoline, percussions, chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes, low, tin & high whistles, bouzouki, guitares, claviers, chœurs
Phil Barker : basse
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto, chœurs

Heather Findlay : chant

Titres


01. Empyrean Dawn
02. Children Of Time
03. Strength
04. Wind Off The Lake
05. Factory Of Magnificent Souls
06. Sky Maps
07. No Fear In Love
08. Wind, Water & Fire - Wind
09. Wind, Water & Fire - Water
10. Wind, Water & Fire - Fire
11. Fragment Of A Fiery Sun

jeudi 28 mai 2015

Ayreon - Come Back To Me (2005)

Ayreon - Come Back To Me (2005)
Ayreon - Come Back To Me (2005)
Come Back To Me est un single extrait de The Human Equation d'Ayreon. La chanson Come Back To Me s'intitule, sur cet album, Day Seven: Hope. Elle est présentée ici dans une version légèrement plus longue que l'originale, toujours aussi dynamique et entraînante.

L'intérêt principal de ce CD réside dans le deuxième titre, August Fire, chanté par Heather Findlay qui en a composé les paroles et crée la mélodie. Enregistrée par Iain Jennings, claviériste de son groupe Mostly Autumn qui vient de sortir en cette même année 2005 son premier album solo, Breathing Space, cette chanson devait figurer initialement sur The Human Equation. Contrastant avec l'univers plus métalleux d'Ayreon, Heather (chant, bodhran) et Arjen Lucassen, aux autres instruments, nous offrent, sur 2'42',' une douce ballade menée à la perfection par une voix féminine toujours aussi plaisante et féerique. 

When I'm Sixty-Four, reprise des Beatles chantée par Arjen, est le troisième titre du single. Composée par Paul McCartney alors qu'il n'avait que seize ans, ce classique de la pop figure sur l'album culte Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band publié en 1967. 

Enfin, le disque se conclut sur une version dance remixée de Come Back To Me tout à fait dispensable. En bonus, deux plages multimédias complémentaires peuvent être lues sur ordinateur : le vidéo-clip de Come Back To Me accompagné de son making of.   

Musiciens


Arjen Lucassen : chant, instruments
Heather Findlay : chant, bodhran
James Labrie : chant
Ed Warby : batterie
Cleem Determeijer : claviers
Peter Vink : basse
Joost van den Broek : instruments

Titres


01. Come Back To Me (single remix of Day Seven: Hope)
02. August Fire
03. When I'm Sixty-Four
04. Back 2 Me (dance-mix)

05. Come Back To Me (video clip)
06. Making Of (video clip)

vendredi 22 mai 2015

Glass Hammer - The Inconsolable Secret (2005)

Glass Hammer - The Inconsolable Secret (2005)
Glass Hammer - The Inconsolable
Secret (2005)
The Inconsolable Secret est un album étrange, comme c'est souvent le cas dans le rock progressif. Il est constitué de deux disques. Le premier, qui dure 40 minutes, s'intitule The Knights et ne comporte seulement que deux longs titres, A Maker Of Crowns (15'21'') et The Knight Of The North (24'39''). Ces compositions sont un parfait condensé du progressif symphonique des années 70 comme Yes, Genesis, Renaissance, ELP, Gentle Giant, Kansas, Camel et tant d'autres. D'ailleurs, l'influence "yessienne" est inscrite dans son ADN avec le splendide digipack signé par le célèbre Roger Dean, auteur des mythiques pochettes des albums de ce groupe légendaire.

Le second disque, The Lady, comprend onze titres pour une durée approximative d'une heure. Outre les mêmes références déjà citées (on jurerait entendre le piano de John Tout de Renaissance sur l'ouverture de Long And Long Ago), les morceaux successifs donnent l'impression d'être un mélange savamment dosé de Magenta, pour l'audace musicale, et de Mostly Autumn, pour la structure alternant chant féminin / chant masculin et l'atmosphère digne de l'univers de Tolkien sur les splendides Lirazel ou Morrigan's Song renvoyant directement au Music Inspired By The Lord Of The Rings.  

Depuis sa création, en 1992, par les Américains multi-instrumentistes Steve Babb et Fred Schendel, Glass Hammer se veut une synthèse de ce qui se fait de mieux dans le rock progressif depuis les seventies. Le groupe y parvient à merveille avec ce huitième album studio qui ne cesse de se dévoiler au fil des écoutes. Il bénéficie également de la présence au chant de Susie Bogdanowicz qui, bien que membre du groupe depuis le début des années 2000, se révèle complètement pour la première fois. Sa voix, fragile et profonde, n'est pas sans rappeler celle de ses illustres cousines britanniques, Christina Booth et Heather Findlay.

Musiciens


Fred Schendel : claviers, guitares, chant
Steve Babb : claviers, basse, chant
Walter Moore : chant
Susie Bogdanowicz : chant
Matt Mendians : batterie

Sarah Snyder : chant soprano
Bethany Warren : chœurs
Flo Paris : chant
Eric Parker : guitare acoustique
Laura Lindstrom : chant
Stephanie Rumpza : flûte à bec, chœurs
Tom Hammett : chant tenor
Haley McGuire : chœurs
Summer Hullender : chœurs
Emily Hammett : chœurs
Natalie Pittman : chœurs
David Carter : guitare

The Adonia String Trio
Rebecca James : violon
Susan Hawkins : alto
Rachel Hackenberger : violoncelle

Titres


The Knights
1.01. A Maker Of Crowns
1.02. The Knight Of The North

The Lady
2.01. Long And Long Go
2.02. The Morning She Woke
2.03. Lirazel
2.04. The High Place
2.05. Morrigan's Song
2.06. Walking Toward Doom
2.07. Mog Ruith
2.08. Through A Glass Darkly
2.09. The Lady Waits
2.10. The Mirror Cracks
2.11. Having Caught A Glimpse

mardi 19 mai 2015

McCarthy - Through The Fire (1999)

McCarthy - Through The Fire (1999)
McCarthy - Through The Fire (1999)
Qui est Alan McCarthy ? Mystère. Très peu d'informations circulent sur cet artiste. Le seul fait dont nous sommes certains, c'est qu'il a sorti un seul et unique album en 1999 intitulé Through The Fire sous le simple patronyme de "McCarthy". Et si cet album nous intéresse, c'est parce qu'il a été produit et mixé par Rob Reed de Magenta. 

Contemporain des projets Cyan, The Othello Syndrome, Trippa ou The Fyreworks (à deux années près pour ce dernier), Through The Fire n'est pas un album de rock progressif mais de rock... chrétien. Même si quelques sonorités progressives se laissent entendre dans certains morceaux (Diving For PearlsAmazing Grace), il s'inscrit dans la droite lignée des albums de ses aînés comme  Larry Norman ou  Adrian Snell (déjà entendu sur l'album Lux Aeterna de David Fitzgerald). Il est vrai que l'on n'attendait pas du tout Rob Reed dans ce registre, et, vue la qualité indéniable de ce disque, c'est une agréable surprise. 

Outre Alan McCarthy au chant, Rob Reed est à la basse, aux chœurs et aux claviers aux côtés d'un certain Chris Emmanuel. Deux familiers s'occupent de la guitare et de la batterie. Il s'agit respectivement de Martin Rosser, cofondateur de The Othello Syndrome et futur membre de Magenta, et de Ryan Aston (Trippa). 

Il ne fait aucun doute qu'Alan McCarthy est un excellent chanteur. Sa voix, très agréable à écouter, fait penser, toutes proportions gardées, à celle de Simon Le Bon de Duran Duran. Dommage qu'il n'est pas poursuivi sa carrière car cet album inspiré , mélange à la fois d'un style rétro et de sonorités modernes, était très prometteur. 

Musiciens


Alan McCarthy : chant
Martin Rosser : guitare, chœurs
Chris Emmanuel : claviers
Rob Reed : claviers, basse, chœurs
Ryan Aston : batterie

Titres


01. In Your Hands
02. Send Me
03. Waterfalls
04. Doesn't Have To Be This Way
05. Father Friend
06. Diving For Pearls
07. Mr Writer
08. Thinking
09. Eternity Hall
10. Amazing Grace

lundi 18 mai 2015

Elin Fflur a'r Band - Cysgodion (2005)

Elin Fflur - Cysgodion
Elin Fflur a'r Band - Cysgodion (2005)
Fin 2004 - début 2005, Cysgodion, le deuxième album de la chanteuse galloise Elin Fflur, apparaît dans les bacs des disquaires. Digne successeur de Dim Gair, il est la passerelle qui fait passer Elin du stade de chanteuse débutante prometteuse à celui de professionnelle. En effet, avec ce disque, la jeune artiste réalise un bond qualitatif indéniable.

La production est à nouveau assurée par la même équipe que précédemment, à l'exception de Christian Phillips. Très soigné, Nigel Hopkins et Rob Reed (de Magenta) ont effectué un travail remarquable. L'empreinte de ce dernier est notamment visible par la reprise, une nouvelle fois, de deux chanson de son projet Trippa coécrites avec Christina Booth : Boddi qui ouvre le disque comme l'avait fait Dim Gair sur l'album du même nom, et Petha Ddim 'Run Fath. Rob assure également les claviers et quelques parties de guitare accompagné à la batterie par Ryan Aston, l'ancien batteur de Trippa. 

Afin de renforcer sa musique, Elin a constitué autour d'elle un embryon de groupe destiné à la suivre sur scène. D'où, désormais, l'intitulé "Elin Fflur a'r Band". Ce noyau est constitué de Deian Elfryn à la batterie, de Siôn Llwyd à la basse et de Nathan Owen à la guitare. Ces deux derniers ont aussi participé à l'écriture de chansons aux côté d'Elin. 

Toutefois, le principal changement provient d'Elin elle-même qui a gagné en maturité. Ses goûts pop de jeunesse qu'elle affichait sur son premier album ont évolué. Désormais, la chanteuse se sent plus proche d'artistes comme Keane ou Damien Rice et leur influence s'en ressent. Sa voix s'est aussi développée et s'adapte comme jamais aux différents registres rencontrés. Tout à tour elle donne la pêche (Boddi, Ar Y Fforff I Nunlle), provoque une irrésistible envie de danser (Symud Ymlaen, Cymer Fi, Achub Fi), génère de fortes émotions (Angel, Cysgodion, Ar Y Riviera), encourage au recueillement (Colli Iaith) ou apporte de la joie (Petha Ddim 'Run Fath) et de l'émerveillement (Eiliad Fach).  

En défintive cette chanteuse et cet album sont incontestablement source d'ondes positives portées par un chant inhabituel, mais charmant, en langue galloise. Avec Cysgodion (que l'on peut traduire par "ombres" en français), Elin Fflur et sa bande ont tous les atouts en main pour passer définitivement de l'ombre à la lumière. 

Musiciens


Elin Fflur : chant
Nathan Owen : guitares
Siôn Llwyd : basse
Deian Elfryn : batterie

Rob Reed : claviers, guitare
Nigel Hopkins : claviers
Tim Hamill : guitare
Eric Clarke : saxophone, flûte
Ryan Aston : batterie
Steffan Rhys Williams : chœurs
Tesni Jones : chœurs

Titres


01. Boddi
02. Ar Y Fforff I Nunlle
03. Angel
04. Symud Ymlaen
05. Cysgodion
06. Cymer Fi, Achub Fi
07. Colli Iaith
08. Petha Ddim 'Run Fath
09. Eiliad Fach
10. Ar Y Riviera

dimanche 17 mai 2015

Iain Jennings - Breathing Space (2005)

Iain Jennings - Breathing Space (2005)
Iain Jennings - Breathing Space (2005)
Iain Jennings est le premier membre de Mostly Autumn à se lancer dans une carrière solo. En 2005, en compagnie de son ami autumnien Liam Davison, de son jeune frère de sang Andrew Jennings et de la chanteuse Olivia Sparnenn, il sort son premier album, Breathing Space. Bryan Josh, leader de Mostly Autumn et frère de cœur, lui fait l'amitié de tenir la guitare sur deux titres, No Promises et le très beau Belief aux émouvantes paroles écrites par Olivia évoquant le soutien sans faille que lui ont apporté ses parents à travers les années.

Ce disque est  un hommage vibrant de Iain à ses maîtres Tony Banks, Rick Wright et Jon Lord. Toutes les titres ont été écrits à partir du piano et les claviers occupent une place prépondérante. Que ce soit avec des arrangements discrets ou des soli insensés comme sur Shades Of Grey, les sons synthétiques ont été travaillé avec le plus grand soin. Les deux instrumentaux que sont Man Made Circles et Escape en témoignent également. Sur le premier, les synthétiseurs hypnotisant se marient étrangement à la guitare torturée de Liam. Escape est, quant à lui, un morceau à part du reste de l'album du fait de son atmosphère. Composé avec son ami Steve Helstrip (The Thrillseekers) en 2002, il symbolise le point d'intersection entre la fin d'un cauchemar et le début d'un nouveau jour. 

Iain nous fait également découvrir Olivia Sparnenn, jeune chanteuse fabuleuse à l'avenir prometteur, mais encore inconnue. Sa voix si puissante, si chaleureuse impressionne d'un bout à l'autre cet album. Elle est un élément tout aussi essentiel que les claviers de Iain. Chacune de ses montées en force déconcerte par tant de facilité, d'aisance et de maîtrise. Elle resplendit aussi bien sur le romantique No Promises que sur le plus rock Forgive Or Surrender ou le très autumnien You Still Linger.

Breathing Space est un savant mélange équilibré de pop classieuse, de musique électronique et de prog rock symphonique (un seul titre fait moins de cinq minutes et deux dépassent les huit minutes). Avec ce disque à la pochette rappelant une œuvre de l'artiste Dan Flavin, Iain Jenning a montré qu'il avait toutes les capacités de construire son propre projet musical. Désormais, de nouveaux horizons vont incontestablement s'ouvrir à lui. 

Musiciens


Iain Jennings : claviers

Olivia Sparnenn : chant
Liam Davison : guitares
Andrew Jennings : batterie
Bryan Josh : guitares

Titres


01. Forgive Or Surrender
02. I've Been Thinking
03. Shades Of Grey
04. No Promises
05. Man Mad Circles
06. Wasted All The Time
07. Belief
08. You Still Linger
09. Escape

samedi 16 mai 2015

Mostly Autumn - The V Shows (2005)

Mostly Autumn - The V Shows (2005)
Mostly Autumn - The V Shows (2005)
Il faut attendre l'année 2005 pour que Mostly Autumn sorte (enfin) son premier double album live, The V Shows, enregistré le 8 mai 2004 dans la salle mythique, aujourd'hui fermée, de l'Astoria à Londres.

Les deux disques réunissent plus de deux heures de spectacle. Fait rare, l'intégralité de l'album Passengers a été interprétée, dans la première partie du concert, par un groupe au zénith de sa forme et de son professionnalisme. En effet, Bryan Josh (chant, guitare), Heather Findlay (chant, percussions), Iain Jennings (claviers), Liam Davison (guitare), Angela Goldthorpe (flûtes, claviers), Andy Smith (basse) et le petit dernier, Andrew Jennings (batterie) ont littéralement brillé ce soir là, et pas seulement grâce aux abondants jeux de lumière particulièrement réussis. Une osmose totale s'est installée entre les musiciens, y compris avec leurs invités.

Troy Donockley, depuis longtemps un habitué du groupe, est venu enchanter avec sa flûte et sa cornemuse le toujours aussi floydesque et enivrant The Night Sky. Sa cornemuse a également illuminé Pass The Clock et sa mandoline a accompagné une Heather Findlay au chant donnant toujours autant de frisson, sur une version très pastorale de Bitternest Burnt. Ce morceau s'est aussi trouvé transformé grâce à la présence du Regent String Quartet qui apporte une réelle valeur ajoutée à l'ensemble du set. Le groupe s'était déjà entouré d'un quatuor à cordes sur At The Grand Opera et a eu l'excellente idée de renouveler l'expérience pour ce show.

Si le premier CD est dédié à Passengers, le second est une collection des meilleurs titres de la bande extraite de ses trois premiers albums : For All We Shared, The Spirit Of Autumn Past et The Last Bright Light. Ainsi se succèdent The Night Sky, The Spirit Of Autumn Past à l'émotion décuplée, Evergreen toujours aussi rafraîchissant, le très rock Never The Rainbow, l'inégalable Heroes Never Die et un Mother Nature s’étalant sur 18 minutes durant lesquelles Bryan Josh, porté par Liam Davison, fait pleurer, comme jamais, sa guitare électrique dans des tourbillons émotionnels sans fin. 

Cerise sur le gâteau, Afterglow, morceau final de l'album Wind & Wuthering de Genesis, est repris et interprété dans une version bien plus chaleureuse que l'originale grâce aux voix conjuguées d'Heather et de Bryan. Après Pink Floyd, Mostly Autumn revendique une nouvelle fois son héritage musical et s'inscrit ainsi dans cette longue lignée du rock progressif toujours aussi vivace.

Musiciens


Bryan Josh : chant, guitare
Heather Findlay : chant, guitare, bodhran
Iain Jennings : claviers, chœurs
Liam Davison : guitare, chœurs
Angela Goldthorpe : flûtes, claviers, chœurs
Andy Smith : basse
Andrew Jennings : batterie

Titres


1.01. Caught In A Fold
1.02. Something In Between
1.03. Another Life
1.04. First Thought
1.05. Pure White Light
1.06. Simple Ways
1.07. Bitterness Burnt
1.08. Distant Train
1.09. Answer The Question
1.10. Pass The Clock
1.11. Passengers

2.01. The Night Sky
2.02. The Spirit Of Autumn Past
2.03. Evergreen
2.04. Never The Rainbow
2.05. Heroes Never Die
2.06. Mother Nature
2.07. Afterglow