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vendredi 10 novembre 2017

Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Daemonia Nymphe Krataia Asterope
Daemonia Nymphe - Krataia Asterope (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Daemonia Nymphe, c'est une expérience unique de voyage dans le temps, à l'époque de la Grèce antique. Catégorisés dans le mouvement folk païen, Spyros Giasafakis et Evi Stergiou font revivre cette musique d'un monde perdu, à l'aide d'instruments authentiques fabriqués par l'artisan Nicholas Brass. Rites secrets, cultes mystérieux, danses sacrées sont au programme de ce Krataia Asterope sorti en 2007. Chœurs masculins et féminins s'entrelacent afin de raconter Sapho, Orphée ou Homère. Sont célébrés d'anciennes divinités comme Hécate, déesse de l'ombre lunaire veillant aux cérémonies magiques (Nocturnal Hekate), des personnages légendaires (Mnemosyne, une des six Titans, le jeune Hymenaios), ou encore des créatures mythologiques terrifiantes (Sirens Of Ulysses). Plus sombre que ses prédécesseurs, Krataia Asterope se veut à la fois le témoignage historique et spirituel d'une civilisation dont nous sommes les lointains héritiers et qui suscite, plus de 2000 ans après, toujours autant d'admiration. 

Musiciens

Spyros Giasafakis : chant, instruments anciens, guitare classique, guitare électrique, percussions
Evi Stergiou : chant, instruments anciens, percussions, contrebasse, guitare classique

Antonis Xylouris (Psarantonis) : chant, lyre crétoise
Maria Stergiou : contrebasse, chœurs
Vaggelis Pashalides : dulcimer
Christos Koukaras : percussions, chœurs
Giannis Bariotas : trompette
Kyriakos Tapakis : luth
Eleni Euthimiou : chant
Dafni Kotsiani : chœurs

Titres

01. Esodos
02. Krataia Asterope
03. Daemonos 
04. Nocturnal Hekate
05. Mouson
06. Dios Astrapaiou
07. Divine Goddess Of Fertility
08. Sirens Of Ulysses
09. To Goddess Mnemosyne
10. Hymenaios
11. Ecstatic Orchesis

lundi 23 octobre 2017

Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy (1989)

Collection D'Arnell-Andréa Un Automne à Loroy
Collection D'Arnell-Andréa - Un Automne à Loroy
(1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Groupe culte de la scène cold-wave française, Collection D'Arnell-Andréa a vu le jour en 1986. Souvent comparé à Cocteau Twins et Dead Can Dance, il doit son nom à ses deux membres fondateurs : Jean-Christophe D'Arnell et Pascal Andréa. Le duo deviendra rapidement trio suite à l'arrivée de la chanteuse Chloé St Liphard. Puis, il redeviendra à nouveau un duo après le départ précipité de Pascal Andréa la veille de leur premier concert. En 1988, sort leur premier EP Autumn's Breath For Anton's Death, toujours sous le même nom malgré l'absence définitive d'Andréa. L'année suivante, le groupe propose l'album Un Automne à Loroy sous une nouvelle configuration. Trois nouveaux membres ont été intégrés : Charlotte au violoncelle, Peter Rakoto à la basse et Thierry Simmonet aux claviers. A travers l'esthétique des paroles, on devine aisément l'intérêt de Jean-Christophe pour la littérature et la poésie. Aux hommages à l'automne (À L'Aurore Assassine, Automne Et Long Silence, Aux Glycines Défuntes), s'ajoute la fascination d'un passé imaginaire lié au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier. Si les sonorités synthétiques peuvent sembler aujourd'hui dépassées, Un Automne à Loroy demeure toujours aussi intrigant, ne serait-ce par le climat particulier qui s'en dégage. Le label Prikosnovénie ne s'y est pas trompé en choisissant de le rééditer en 2004 avec, en bonus, les titres du premier EP.

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe D'Arnell : claviers
Thierry Simmonet : claviers
Peter Rakoto : basse
Charlotte : violoncelle

Titres

01. À L'Aurore Assassine
02. Aux Funestes Douleurs
03. Automne Et Long Silence
04. Aux Mortes Saisons
05. Aux Averses De Grêle
06. Au-Delà Des Lierres (Elischeba)
07. Aux Glycines Défuntes
08. Aux Aurores
09. Aux Sources De Gel
10. Anton's Death
11. Comme Un Marbre De Roses
12. Collection
13. Le Vent Blessé

jeudi 19 octobre 2017

Corde Oblique - Volontà D'Arte (2007)

Corde Oblique Volonta D'Arte
Corde Oblique - Volontà D'Arte (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album de Corde Oblique est toujours un délice. Volontà D'Arte n'échappe pas à la règle, bien au contraire. Riccardo Prencipe, l'âme de Corde Oblique, a réuni une nouvelle fois autour de lui tout un panel de musiciens talentueux, dont Alessio Sica, batteur d'Argine, Simone Salvatori de Spiritual Front et les trois membres d'Ashram. On retrouve donc Sergio Panarella au chant sur My Harbour, Alfredo Notarloberti au violon et Luigi Rubino aux claviers et piano. Mais, le plus intéressant, c'est la présence de quatre voix féminines toutes aussi belles les unes que les autres. Déjà présentes sur Respiri, Caterina Pontrandolfo et Catarina Raposo de Dwelling sont de retour. Caterina Pontrandolfo illumine littéralement Cantastorie, Amphitheatrum Puteolanum et Kunswollen, trois titres magiques. Quant à Catarina Raposo, elle interprète en portugais un Olhos Cinzentos romantique à souhait. La soprano Claudia Florio, ex-Lupercalia, apparaît comme une grande prêtresse de la Rome antique sur le mystérieux Cuma. Enfin, dernière arrivée dans l'univers de Riccardo Prencipe, Floriana Cangiano donne vie à un Casa Hirta baigné de nostalgie. Avec ce deuxième album, Riccardo Prencipe affine son folk méditerranéen élégant qui puise son inspiration tant dans le romantisme que dans la musique médiévale ou antique. Il n'oublie pas non plus la musique contemporaine. Sa reprise osée de Kaiowas du groupe de metal Sepultura, faite de violons et percussions, en est la démonstration.

Musiciens

Riccardo Prencipe : guitares, luth

Caterina Pontrandolfo : chant
Floriana Cangiono : chant
Claudia Florio : chant
Catarina Raposi : chant
Simone Salvatori : chant
Sergio Panarella : chant
Alfredo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : claviers, piano
Eugenio Catone : piano
Franco Perreca : clarinette
Francesco Paolo Manna : percussions
Andrea Sosto : basse
Alessio Sica : batterie

Titres

01. Cantastorie
02. Amphitheatrum Puteolanum
03. Casa Hirta
04. Before Utrecht
05. Atheistic Woman
06. Kaiowas
07. My Harbour
08. Kunstwollen
09. Pannegio
10. Cuma
11. La Pioggia Sui Tasti
12. Olhos Cinzentos
13. Piazza Armerina

jeudi 12 octobre 2017

Pinknruby - The Vast Astonishment (2003)

Pinknruby The Vast Astonishment
Pinknruby - The Vast Astonishment (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pinknruby est une invitation au pays des rêves. Fondé en 1998, ce duo réunit la chanteuse slovène Mihaela Repina et le multi-instrumentiste anglais Paul Bradbury. Ensemble, ils créent une musique éthérée et acoustique originale. Aux sonorités des Balkans, s'ajoutent les influences de Pentangle, Kate Bush et Cocteau Twins. En 2002, le label français Prikosnovénie les approche et, l'année suivante, sort leur premier album The Vast Astonishment. Les onze titres présentés puisent leur inspiration dans la nature sans cesse célébrée par le groupe, mais aussi dans les méandres de leur imagination. Ils ont signé à eux deux toutes les paroles et musiques à l'exception de l'énigmatique Angel, chant traditionnel slovène. D'ailleurs, Mihaela chante soit dans sa langue natale, soit en anglais, soit dans un langage imaginaire. Ce très joli The Vast Astonishment est à classer à proximité des artistes tels que les Ukrainiens de Fleür du même label, ou des Portugais de Dwelling.

Musiciens

Mihaela Repina : chant
Paul Bradbury : chant, guitare, piano, percussions

Titres

01. Ama
02. Stone
03. Adio Te
04. Vast
05. Morje
06. Return
07. Sanje
08. Celebrate
09. Aya
10. Angel
11. Zacetek

mardi 16 mai 2017

Karin Höghielm - Apocryphal (2006)

Karin Höghielm Apocryphal
Karin Höghielm - Apocryphal (2006)
Apocryphal ou la rencontre entre les Vikings et Dead Can Dance...  Née sur l'île de Gotland, dépendance suédoise située dans la mer Baltique, Karin Höghielm célèbre la terre sacrée de ses ancêtres à travers ce disque étrange. Sorti une première fois en 1999, il est réédite en 2006 sur le label des fées Prikosnovénie. 

A la fois auteure et compositrice, Karin a travaillé dans des domaines aussi divers que le cinéma, le théâtre, l'opéra ou la dance. Puisant ses forces dans la nature, elle s'est construite son propre univers musical inspiré du folklore scandinave, religieux et païen. Aussi à l'aise avec le monde moderne qu'avec les temps passés, elle n'hésite pas à assembler instruments de diverses époques, vikings notamment. 

Mystérieux, son chant s'apparente davantage à des incantations sacrées antiques et, en cela, Karin se rapproche de la grande Lisa Gerrard ou des Grecs de Daemonia Nymphe. Afin d'apporter encore plus d'authenticité à sa démarche artistique, elle emploie le gotlandais, dialecte local, le vieux narrois, langue des Vikings à l'origine des différents parlers scandinaves, mais aussi le latin, le sumérien et le copte, héritier direct de l'égyptien ancien.

Porté par une voix puissante digne des grandes prêtresses d'antan, Apocryphal distille une musique pure, sans artifices. Si, de prime abord, cette musique peut sembler lointaine, voire inaccessible, ne pas hésiter à aller vers elle, à se laisser porter, elle se transformera alors en une expérience unique, à la frontière de notre monde et de ses dimensions mystiques parallèles.


Musiciens


Karin Höghielm : chant, percussions, tournebout, flûte, claviers

Ute Goedecke : chant, tournebout, harpe gothique
Johan Ohlsson : piano, orgue, claviers, accordéon
Peter Wilgotsson : clarinette
Sofi Hakansson : flûte
Pete Matsson : psalmodicon, fiddle
Ulrika Carlsson : violoncelle
Dick Heijkenskjöld : contrebasse
Thomas Rodrick : percussions

The Choir Of The House

Titres


01. Stanley Park
02. Sensomoto
03. Entrada
04. Kyrie
05. Roma Ruined Abbey
06. Sordo
07. Miller In Memoriam
08. Ave Maria
09. Lamento
10. Aguéli
11. Domini
12. Vocalis
13. Teidlausr

samedi 6 mai 2017

Jean-Luc Lenoir - Old Celtic & Nordic Ballads (2012)

Old Celtic And Nordic Ballads
Jean-Luc Lenoir -
Old Celtic & Nordic Ballads
(2012)
Old Celtic & Nordic Ballads, concocté par Jean-Luc Lenoir, est un véritable chef d'œuvre intemporel que l'on doit au label français des musiques féeriques Prikosnovénie. Complémentaire à If I Had A Key To The Dawn de Lily Storm qui présentait toute une série de berceuses et complaintes folkloriques d'Europe orientale, Old Celtic & Nordic Ballads explore, comme son titre l'indique, les contes et légendes des mondes nordiques et celtiques (Irlande, Écosse, Suède, Norvège, mais aussi France et Bretagne).

Jean-Luc Lenoir est un musicien français, spécialisé dans cet univers qui a si souvent servi de source d'inspiration au génial Tolkien. Multi-instrumentiste passionné d'instruments anciens, il est membre fondateur d'Aëlis, quintette faisant revivre les musiques du Moyen Âge, et de Boann, déesse de la prospérité dans la mythologie irlandaise, mais aussi formation orientée vers les musiques traditionnelles celtiques et nordiques.

Une dizaine de musiciens ont été conviés à participer à ce disque, parmi lesquels trois Asynes (déesses nordiques) des temps modernes : Joanne McIver, Céline Archambeau et Eléonore Billy.

Originaire de l'île d'Arran (Écosse), Joanne McIver pose sa voix si pure sur sept des dix-sept titres, tout en jouant de la flûte irlandaise et de la cornemuse écossaise. En association avec le harpiste Christophe Saunière, elle a publié de très beaux albums inspirés eux aussi des légendes celtes comme The Three Sisters ou, plus récemment, The Cannie Hour.

Le chant tout en douceur de Céline Archambeau se dévoile sur seulement trois titres, dont Solfager Og Ormekongen, poignant récit du sacrifice de la jeune et belle Solfager qui, par honneur envers son roi, a refusé de le trahir au profit du fourbe roi des dragons. Comme Cécile Corbel, l'instrument de prédilection de Céline est la harpe celtique qu'elle manie avec une élégance certaine.

Éléonore Billy ne chante pas, mais assure une prestation éblouissante grâce au nyckelharpa, vièle archet originaire de Suède, et au hardingfele, violon norvégien. Avec son complice, le guitariste Gaëdic Chambrier, elle a fondé successivement Drakkan puis Octantrion dans le but de valoriser la musique folklorique scandinave, mais aussi d'interpréter leurs propres compositions.

Richement illustré par Arthur Rackham, célèbre artiste anglais aux dessins ancrés dans l'imaginaire collectif (Contes des frères Grimm, Peter Pan, Alice Au Pays Des Merveilles, Gulliver...), surgissent de ce livre-CD toute une galerie de créatures fantastiques telles que les sirènes (The Mermaid's Croon), les selkies (Silkie / The Tempest), les sylphes (Air Du Sylphe), les banshees (The Lilting Banshee), les elfes (The Elfin Knight, The Lost Elf), les trolls (Sjugur Og Trollbrura), les licornes (Ausi Comme Unicorne Sui) ou les dragons (The Dragon Jig, Solfager Og Ormekongen)... mais aussi des fées (A Fairy's Love SongKing Of The Fairies), magiciens (Two Magicians) et sorcières (Witchery Fate Song). Dans un soucis d'authenticité, l'ensemble est conté en anglais, gaélique, écossais, breton et norvégien.

Enivrante d'un bout à l'autre, cette œuvre, à la fois magistrale et merveilleuse, demeure, années après années, une des plus belles qu'il m'ait été donné d'écouter. Bien plus qu'un disque, Old Celtic & Nordic Ballads est une petite encyclopédie vivante revisitant aussi bien la musique que la mythologie, le folklore et la culture si riches de cette partie de l'Europe.

Musiciens


Jean-Luc Lenoir : guitare, luth, harpe celtique, lyre, crwth, nyckelharpa, kantele, cistre nordique, dulcimer, bouzouki, flûtes, cornemuse médiévale, bombarde bretonne, chant, bruitages
Joanne McIver : chant, cornemuse écossaise, whistles
Céline Archambeau : chant, harpe celtique
Éléonore Billy : nyckelharpa, hardingfele
Jean-Bernard Mondoloni : bodhran
Gabriel Lenoir : fiddle
Michel Dupuis : percussions
Aliocha Regnard : nyckelharpa
Jean-Michel Deliers : vièle à roue
Nicolas Desprez : clavecin
Marguerite Zgorzalek : violoncelle
Michel Sikiotakis : uilleann pipe
Caroline Montier : chœurs
Eirin Marlene Forsberg : voix

Titres


01. Air Du Sylphe
02. The Elfin Knight
03. The Lost Elf
04. Liti Kjersti Og Elvekjongen
05. The Lilting Banshee
06. A Fairy's Love Song
07. King Of The Fairies
08. Sjugur Og Trollbrura / Trollspolska
09. Bin, Ban, Korriganan
10. Sir Eglamore / The Dragon Jig
11. Solfager Og Ormekongen
12. Ausi Comme Unicorne Sui
13. Silkie / The Tempest
14. The Mermaid's Croon
15. Näckens Polska
16. Two Magicians
17. Witchery Fate Song

lundi 1 mai 2017

Lily Storm - If I Had A Key To The Dawn (2009)

Lily Storm If I Had A Key To The Dawn Eastern Europe
Lily Storm - If I Had A Key
To The Dawn (2009)
Amoureux des Balkans et des pays d'Europe de l'Est, ce disque est pour vous. Lily Storm, jeune chanteuse californienne, a adapté avec audace quinze chants et musiques folkloriques de ces contrées, à la fois si proches et si lointaines, d'une richesse culturelle inouïe, trop souvent méconnue. 

C'est après avoir étudié auprès des meilleurs spécialistes de son pays, parmi lesquelles les chanteuses Tsvetanka Varimezova et Tatiana Sarbinska qui ont également enseignées leur savoir et technique à Sonja Drakulich de Stellamara, et participé cinq ans à l'ensemble vocal Kitka que Lily Storm s'est engagée dans cette folle aventure. Afin de parfaire ses connaissances, elle a aussi beaucoup voyagé dans cette région du monde à la rencontre d'artistes locaux, véritables mémoires vivantes d'un savoir-faire ancestral. Ainsi, Lily a mieux cerné les subtilités de chaque berceuse ou complainte traditionnelles, ce qui lui a permis d'en respecter la couleur et les intonations tout en apportant sa propre couche, certes légère, de modernité. 

La véritable force d'If I Had A Key To The Dawn réside dans l'interprétation en langue originale de chaque chant. L'anglais est utilisé uniquement dans les titres et comme langue de traduction dans le livret où chaque chanson est contextualisée. Cette invitation au voyage nous transporte des steppes sans fin de l'immense Russie aux coins montagneux les plus reculés de la petite Albanie. La visite se poursuit en Ukraine, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Roumanie, Bulgarie, Grèce, Turquie et Arménie. Accompagnée à l'accordéon par Dan Cantrell avec lequel elle enseigne, écrit et donne des représentations, et par huit autres musiciens jouant d'instruments traditionnels (duduk, riqq, zarb, violon, bouzouki...), Lily a également puisé son inspiration dans les courants musicaux tziganes, juifs, méditerranéens et orientaux voisins. 

Afin d'en contrôler toutes les étapes, Lily s'est aussi investie en tant que coproductrice, a participé au mixage ainsi qu'à l'élaboration du livret. Elle a même crée son propre label Songbat distribué en France par Prikosnovénie. Le résultat final s'en trouve saisissant d'authenticité où tristesse et nostalgie sont les maître mots. Œuvre magistrale rendant un hommage juste à tous ces peuples, elle s'inscrit dans la continuité du travail initié par Loreena McKennitt qui vise à créer des ponts entre différentes cultures et civilisations.


Musiciens


Lily Storm : chant, parcussions

Dan Cantrell : accordéon
Beth Bahia Cohen : violon
Shea Comfort : duduk, kaval
Ryan Francesconi : bouzouki, guitare
Joshua Levy : guitare
Peter Maund : riqq, zarb
Eric Perney : basse
Diana Rowan : harpe
Faisal Zedan : percussions

Titres


01. Sleep, Child
02. The Peony
03. One Friday
04. Oh, Stand Aside
05. A Bird Flew On My Darling's Window
06. Love, Love
07. The Lemon Tree
08. Gulo
09. Little Turtle-dove
10. Instrumental (Accordion)
11. Green Leaf Of A Pear Tree
12. My Nightingale
13. Years, Heavy Years
14. Instrumental (Duduk)
15. The Swallow Is Flying

samedi 29 avril 2017

Irfan - Irfan (2003)

Irfan Denitza Seraphimova
Irfan - Irfan (2003)
Tout comme Vas, Stellamara ou Daemonia Nymphe, Irfan suit le sillon tracé par Dead Can Dance dans lequel musiques sacrées, ethniques et médiévales sont savamment mêlées. A chaque fois, le résultat s'en trouve des plus réjouissants. 

Basé en Bulgarie, Irfan est né en 2001 de la rencontre de trois musiciens, Kalin Yordanov, Kiril Bakardjiev et Ivailo Petrov, qui ont été ensuite rejoints par la chanteuse Denitza Seraphimova à la voix enchanteresse. Ce qui les a réuni, c'est leur passion commune pour les arts, la philosophie, la théologie, l'histoire et l'ethnologie. Ces domaines de connaissance se retrouvent dans leur musique, qui est vue comme un message s'adressant directement au cœur et à l'âme. 

Dans la religion musulmane, l'irfan est l'équivalent de la gnose chrétienne, concept philosophico-religieux lié à la connaissance mystique. Pont entre l'Occident et l'Orient, la musique d'Irfan véhicule cette notion de sacré en puisant son inspiration aussi bien dans les cultures ancestrales bulgares, balkaniques, byzantines et occidentales que dans celles en provenance du Moyen-Orient, de Perse, d'Inde ou d'Afrique du Nord. 

Si les techniques de chant usitées trouvent leur origine dans le riche passé des civilisations évoquées ci-dessus, les musiciens manient avec une même prestance les instruments traditionnels (saz, santour, gaïda également connue sous le nom de cornemuse balkanique) que ceux du monde contemporain comme les synthétiseurs ou samplers. Il en résulte une musique profonde, semblant sortir du fond des temps, agrémentée de sonorités modernes aux consonances electro. 

S'étirant sur onze minutes majestueuses, Monsalvato a symboliquement été placé en ouverture de ce premier album car il s'agit du tout premier titre écrit et enregistré par le groupe en 2002. Les deux voix, masculine et féminine, ressemblent à s'y méprendre à celles du célèbre duo Brendan Perry/Lisa Gerrard, c'est dire la qualité. Plus tribal, Otkrovenie est le titre qui a ouvert les portes du label français Prikosnovénie car, envoyé comme une simple démo, il a été sélectionné pour figurer sur la compilation Fairy World aux côtés d'autres artistes comme Louisa John-Krol, Caprice, Fleür, Daemonia Nymphe ou Ashram. S'en est suivi la signature d'un contrat entre le label et le groupe. 

A la fois hors du temps et dans son temps, Irfan livre une musique spirituelle envoûtante portée par le chant fascinant de Denitza Seraphimova, pierre angulaire de la formation. Deux autres albums tout aussi inspirés suivront : Seraphim en 2007, puis The Eternal Return en 2015.

Musiciens


Denitza Seraphimova : chant
Kalin Yordanov : chant, percussions
Ivailo Petrov : programmation, guitares, saz, percussions
Kirik Bakardjiev : programmation, claviers, santour, percussions

Shtoni Kokoudev : percussions, cornemuse (gaïda)
Nikolai Tonev : luth, flûte
Vesselin Mitev : cornemuse (gaïda)

Titres


01. Monsalvato
02. Salome
03. Elena
04. Return To Eden
05. Otkrovenie
06. Gospodi Pomilui
07. Peregrinatio
08. Outremer
09. Santa Maria

vendredi 28 avril 2017

Stellamara - Star Of The Sea (1997)

Stellamara Sonja Drakulich
Stellamara - Star Of The Sea (1997)
Stellamara se situe dans la lignée de Dead Can Dance et de Vas. Cette formation californienne s'articule autour de sa chanteuse et productrice Sonja Drakulich, ainsi que du violoniste virtuose Gary Haggerty. Star Of The Sea, leur premier album, sort en octobre 1997. Deux autres suivront en l'espace d'une décennie. 

D'origine à la fois serbe et hongroise, Sonja a grandi dans le quartier arménien de Los Angeles. Durant son adolescence, elle étudie la musique médiévale et des Balkans. Par la suite, elle développe une technique de chant influencée par les héritages bulgare, perse, turque et arabe. Elle commence alors à tourner avec des ensembles turcs et bulgares, puis fonde Stellamara en 1994. 

Gary Haggerty (également Gari Hegedus) est lui aussi d'origine hongroise. Passionné de violon, d'ailleurs son nom de famille "Hegedus" signifie "violon" en langue hongroise, il s'intéresse très tôt à la musique celtique et bretonne avant de s'investir dans l'étude de la musique ancestrale turque, et, plus particulièrement, de l'ordre mevlevi. Cet ordre musulman soufi remonte au XIIIe siècle, ses membres sont les fameux derviches tourneurs. 

Sur Star Of The Sea, les deux musiciens sont accompagnés du multi-instrumentiste Jeffery Stott, de la violoncelliste Marika Hughes, ainsi que des percussionnistes Susu Pampanin et Michael Emenau. 

Entre Orient et Occident, ce premier album offre un large panorama musical inspiré. Maris et ses paroles en galicien datant du XIIIe siècle donne l'impression d'assister en direct à une procession religieuse d'un autre temps. Sans transition, Kereshme évoque le Dead Can Dance de Into The Labyrinth avec son chant et ses percussions orientales. Les titres suivants nous transportent à leur tour d'un lieu ou d'une époque à une autre jusqu'à un Oj Jabuko final hypnotique mêlant influences est-européennes des Balkans et rythmes orientaux enivrants en provenance d'un Empire ottoman exhumé l'espace d'un instant.  

Véritable merveille musicale, Star Of The Sea est à découvrir absolument. Stellamara avait pour ambition de créer une musique célébrant l'amour, la beauté et l'unité à travers des harmonies transcendantes, on peut dire que c'est réussi ! 


Musiciens


Sonja Drakulich : chant, percussions, claviers
Gary Haggerty : violon, alto
Jeffery Stott : oud, hammered dulcimer, percussions, guitares, claviers
Susu Pampanin : percussions
Michael Emenau : percussions, claviers
Marika Hughes : violoncelle

Titres


01. Maris
02. Kereshme
03. Zephyrus
04. Taqsim
05. Del Mar Rojo
06. Immrama
07. Leda
08. Karuna
09. Oj Jabuko

samedi 18 mars 2017

Luigi Rubino - Il Soffio E La Voce (2016)

Luigi Rubino Il Soffio E La Voce
Luigi Rubino - Il Soffio E La Voce
(2016)
Sept années séparent A Theme For The Moon de Il Soffio E La Voce, deuxième œuvre en solitaire du pianiste italien Luigi Rubino. Outre cette même ambiance mélancolique, les deux albums sont reliés par le titre Glace Of Dust dont une suite est donnée ici. 

Aucun des musiciens participants au premier opus n'ont été convié. Luigi a préféré faire appel à de nouvelles compétences ce qui, par conséquent, élargit son spectre musical. Si le violon est toujours présent au travers d'Eleonora Amato, nous découvrons la flûte de Carlo Cantocalakis, l'accordéon de Giulio Fazio, les guitares de Genno Panza et de Riccardo Prencipe, son vieil ami de Corde Oblique avec lequel il joue depuis Respiri en 2005, ainsi que les sonorités electro de Giorgio Cerrato. Mais la plus belle découverte est la voix céleste d'Annalisa Madonna, également une des chanteuses de Corde Oblique.

Combinée au piano de Luigi, elle contribue à donner vie à un univers cinématographique dans lequel se croisent les mondes d'Ennio Morricone (Oltre La Voce) et de Yann Tiersen (The Last Time). Puis, tel un fragile voile de soie, elle vient délicatement se déposer sur The Kiss, non sans rappeler une certaine Lisa Gerrard dans sa technicité parfaitement maîtrisée, ou sur le troublant Illusion, écho lointain au célèbre Lac Des Cygnes de Tchaïkovski. Ensemble, il font resurgir en nous la nostalgie d'une enfance heureuse et malicieuse au travers Fantasia In La, et ceux sont à nos premiers émois que nous pensons à l'écoute de ce bouquet final qu'est Those Flowers, composé avec inspiration par Riccardo Prencipe.

Dépeindre l'âme humaine dans toute sa splendeur mais aussi dans sa noirceur la plus profonde semble avoir été l'ambition secrète de Luigi Rubino. Onirique et introspective, Il Soffio E La Voce demeure une œuvre à la fois ténébreuse et envoûtante qui apportera, pourtant, un certain bien-être à peine avouable à qui saura prendre le temps de l'écouter et de l'apprécier à sa juste valeur.


Musiciens


Luigi Rubino : piano

Annalisa Madonna : chant
Eleonara Amato : violon
Nino Bruno : chant
Giorgio Cerrato : drones
Genno Panza : guitare
Riccardo Prencipe : guitare
Carlo Cantocalakis : flûte, chant
Giulio Fazio : piano, accordéon, glockenspiel

Titres


01. Oltre La Voce
02. Luce Mia Luce
03. Star
04. The Last Time
05. Campi Di Luce
06. Glace Of Dust (Part 2)
07. Fantasia In La
08. The Kiss
09. My Message For You
10. Sensibility Is The Beginning
11. Illusion
12. Let Love
13. Those Flowers
14.The Earth Screams With Pain

mercredi 15 mars 2017

Luigi Rubino - A Theme For The Moon (2009)

Luigi Rubino A Theme For The Moon
Luigi Rubino - A Theme For The Moon
(2009)
Comment décrire la beauté à l'état pur ? Cette question se pose à l'écoute de A Theme For The Moon, première œuvre en solitaire du pianiste Luigi Rubino.

Italien d'origine napolitaine, Luigi apprend le piano et l'orgue d'église dès l'âge de dix ans. Il se familiarise très vite avec Satie, Debussy ou Rachmaninov qui l'influenceront tout au long de son parcours musical. En 1997, il fonde Ashram avec le chanteur Sergio Panarella que l'on peut entendre furtivement sur ce disque. Ils sont ensuite rejoints par le violoniste Alfredo Notarloberti, puis par le violoncelliste Leonardo Massa également présent ici. Ashram deviendra un des piliers du label français Prikosnovénie aux côtés d'autres formations néoclassiques comme Corde Oblique, Caprice ou Collection d'Arnell-Andréa. C'est sur ce même label que sort A Theme For The Moon en 2009. 

Piano, violon et violoncelle habillent majestueusement chacune des douze pièces constituant ce tableau unique d'évasion, de solitude et nostalgie. Des voix aériennes, quasi-fantomatiques, traversent épisodiquement cet espace musical au demeurant si fragile. La soprano Claudia Florio est de celles-ci. Les passionnés de Corde Oblique reconnaîtront à ne pas en douter la voix de Lupercalia, première formation de Riccardo Prencipe. 

A Theme For The Moon est une œuvre sensible et délicate qui plonge son auditeur aux racines de la musique baroque italienne pour le faire resurgir à l'époque de Yann Tiersen et de son Good Bye Lenin!. Fermez les yeux... écoutez... les mots sont inutiles.


Musiciens


Luigi Rubino : piano

Piero Massa : violon, alto
Leonardo Massa : violoncelle
Claudia Florio : chant
Maria Portolano : chant
Simona Gusti : chant
Sergio Panarella : chant
Matilde De Feo : chant

Titres


01. Last Dance
02. Nostalgie
03. Fragments
04. Les Larmes D'Automne
05. Voice In The Eyes
06. Every Desire
07. Melancholic Lisbon
08. Before Love
09. Glace Of Dust
10. Behind The Clouds
11. D'Inverno
12. He Is Her

lundi 13 mars 2017

Corde Oblique - Respiri (2005)

Corde Oblique Respiri
Corde Oblique - Respiri (2005)
Après deux albums, Soehrimnir et Florilegium, Lupercalia devient Corde Oblique sous l'impulsion de son leader et fondateur Riccardo Prencipe. Il s'agit là d'une évolution et non d'une rupture puisque le concept en est peu éloigné. Riccardo demeure le principal compositeur et continue à nous enchanter avec son jeu de guitare fin et subtil. Le violon, omniprésent, est joué par le talentueux Alfredo Notarloberti d'Ashram.

Ce qui change, c'est la multiplication des voix. Le chant n'est plus assuré par une seule et unique chanteuse, mais par quatre interprètes dont un homme. Actrice et chanteuse, Caterina Pontrandolfo pose sa voix sur onze des quinze titres de Respiri. Présente sur tous les albums suivants, elle occupe une place centrale dans le projet Corde Oblique. L'expressivité de son art apporte l'excellence à chacune des compositions. Catarina Raposo est membre du groupe portugais Dwelling. Elle amène avec elle la mélancolie propre à son pays sur les splendides Waves et Winds Of Fortune chanté dans sa langue natale. Les autres langues du disques sont l'italien et l'anglais. C'est dans cet idiome qu'Alessandra Sandovito, chanteuse soprano d'Hexperos et de Gothica, interprète avec toute la douceur qui lui est due le magnifique Orme que l'on croirait sorti de la bande originale de Twin Peaks. Julee Cruise n'est pas bien loin... La partie masculine est assurée par Corrado Videtta d'Argine, formation napolitaine comprenant notamment en son sein Alfredo Notarloberti. Ensemble, ils exécutent, accompagnés de Riccardo à la guitare classique, un Eventi aux sonorités très latines.

Autre nouveauté, la participation de musiciens non titulaires. Ainsi, Riccardo a fait appel aux pianistes Luigi Rubino d'Ashram et Francesco Villani. De formation jazz, ce dernier est seul aux manettes sur le court Fantasia Sui Tasti Bianchi haut en couleurs. Ascesi, librement inspiré de la ville d'Assise, voit le chant de Caterina secondé par la clarinette rieuse et malicieuse de Franco Perreca.

La musique romantique, poétique et d'une grande pureté de Corde Oblique forme un joyau s'adressant directement au cœur. Concepteur d'un folk éthéré aux couleurs méditerranéennes, Riccardo Prencipe entre dans la catégorie des artistes authentiques possédant le don si rare de manier avec adresse les émotions de l'âme humaine tel un magicien. Respiri en est le résultat, le premier d'une longue série.


Musiciens


Riccardo Prencipe : guitares classiques et acoustiques, claviers, percussions

Caterina Pondrandolfo : chant
Catarina Raposo : chant
Alessandra Santovito : chant
Corrado Videtta : chant
Alfredo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : piano
Francesco Villani : piano
Franco Perreca : clarinette

Titres


01. Intro (Cpatatio Benevolaentiae)
02. My Promise
03. Eventi
04. Waves
05. ... Di Parigi
06. ... Di Parigi
07. Ascesi
08. Orme
09. Fantasia Sui Tasti Bianchi
10. A Guitar Sounded Like A Lute
11. A Guitar Sounded Like A Lute
12. Dentro
13. Le Onde
14. Progressive
15. Winds Of Fortune

mercredi 1 mars 2017

Alizbar & Ann'Sannat - Welcome Into The Morning (2010)

Alizbar & Ann'Sannat - Welcome Into The Morning
Alizbar & Ann'Sannat -
Welcome Into The Morning (2010)
Alizbar & Ann'Sannat se situent au cœur de la grande Europe. Alizbar, de son vrai nom Eduard Suhari, fonde ce groupe avec deux de ses amis, le guitariste Alexander Samodumov et la chanteuse Inna Bondar, en 1994 à Chișinău, capitale de la Moldavie alors nouvellement indépendante. Dans son sang, coule un sang mêlé russe, hongrois et roumain. Fasciné par la culture celte, il apprend à jouer de la harpe celtique ainsi que de nombreux autres instruments anciens comme la flûte, le bodhrán irlandais ou la domra russe.

En 1998, ils enregistrent Welcome Into The Morning qui sera réédité en 2010 sur le label français spécialisé dans les heavenly voices, Prikosnovénie. Paradoxalement, cet album comporte peu de parties chantées, seulement sept sur seize. La voix délicate d'Inna, similaire à celle de Cécile Corbel, se marie parfaitement avec cette musique enchanteresse influencée par les fées, elfes, lutins et autres créatures fantastiques des mythologies celtiques, nordiques et slaves. Si la moitié des compositions sont originales, l'autre moitié s'inspire de chants traditionnels parmi lesquels The Wind That Shakes The Barley immortalisé dans les années 90 par Dead Can Dance, ou Idje Sen, douce comptine polonaise. 

En une heure vingt, Alizbar et sa troupe proposent un voyage relaxant dans les mondes imaginaires de Tolkien d'où le nom même d'Ann'Sannat provient. Dépaysement garantie...



Musiciens


Alizbar : harpe celtique, instruments divers
Inna Bondar : chant
Alexander Samodumov : guitare

Titres


01. Improvisation
02. The Butterfly
03. The Wind That Shakes The Barley
04. The Reel
05. The Mountain Set
06. Crazy Man Michael
07. Sleepy Magpie
08. Serveren
09. Siul A Run
10. The Old Story
11. O'Carolan's Welcome
12. Idje Sen
13. Toss The Feathers
14. John Riley
15. The Ballad Whispered By The Wind (Live)
16. Waltz On The Branches (Live)

lundi 23 janvier 2017

Flëur - Siyanie (2005)

Flëur Сияние
Flëur - Siyanie (2005)
Direction l'Ukraine pour retrouver le duo Flëur composé des délicieuses Olga Pulatova (chant, piano) et Elena Voynarovskaya (chant, guitare). En 2005, elles publient leur troisième album Siyanie ("étincelle de lumière") sur le label indépendant Prikosnovénie. Il fait suite à Prikosnovenie ("effleurement") puis Magic, sortis successivement en 2002 et 2004.

Le groupe s'est formé en 2000 à Odessa. Il a la particularité de chanter en russe, ce qui lui permet d'élargir son public à la Russie voisine. Autre originalité, Olga et Elena se partagent le chant, chacune interprétant ses propres compositions. Deux voix, deux auteurs, deux mondes, mais, au final, une seule musique féerique dans laquelle chaque morceau véhicule ses propres images, ne nécessitant pas ainsi le besoin d'en comprendre les paroles. Libre à chacun d'imaginer, de ressentir les émotions.

La présence d'un piano omniprésent laisse penser aux univers de Kate Bush ou Tori Amos. Les musiciennes nous entraînent également sur les versants bucoliques d'un néoclassicisme initié par Caprice, autre signature du label français, ainsi qu'au cœur d'un folk mélancolique propre à l'âme slave. La flûtiste Julia Zemlyanaya, à leurs côtés depuis le début, apporte une légère touche tolkienienne à l'ensemble. C'est elle qui a eu l'idée de ce nom de groupe original qui lui sied à merveille.

Cinq albums feront suite à ce Siyanie captivant. Mais ils ne seront malheureusement pas distribués dans nos contrées. Erreur à réparer de toute urgence.


Musiciens


Olga Pulatova : chant, piano
Elena Voynarovskaya : chant, guitare

Ekaterina Kotelnikova : claviers
Vitaly Didyk : contrebasse
Alexey Tkachevsky : batterie
Wladislav Mitsovsky : percussions
Alexandra Didyk : violoncelle
Anastasia Kuzmina : violon
Julia Zemlyanaya : flûte

Titres


01. Intro
02. Cocoon
03. To Fix The Eternity
04. The Sky Wants To Fall Down
05. Shining
06. Be MySense
07. You Can't Forbid It To Me
08. Someone
09. Friend That Will Never Betray
10. Strange Dream Music
11. Over That Waterfall
12. Mistery
13. The Bridge Over Misty Bay

dimanche 22 janvier 2017

Caprice - Masquerade (2010)

Caprice Masquerade
Caprice - Masquerade (2010)
Fini les mondes féeriques de Kywitt! Kywitt! ou des Elvenmusic, retour à la dure réalité avec Masquerade, dixième album studio de Caprice, formation néoclassique russe conduite par le compositeur Anton Brejestovski et la chanteuse Inna Brejestovskaya. Ce concept-album inspiré des œuvres des poètes Daniil Harms, Velimir Khlebnikov, Marina Tsvetaeva, Anna Akhmatova, Nikolai Gumilev, Vladimir Mayakovsky et Kirill Zakharov se divise en deux temps. 

La première partie porte sur le temps de l'innocence, de la liberté de création et de la folie positive qui en découle où tout semble possible. Le poète, contraint par aucune limite, est maître de son œuvre, qu'elle soit d'avant-garde, romantique ou de contestation. Cette joie de vivre est palpable tout au long de ce cycle malgré l'orage qui s'annonce. 

Le basculement intervient à partir de l'interlude musicale The Master's Shadow d'inspiration wagnérienne. L'atmosphère s'assombrit subitement, à l'image de cette Russie sombrant dans le totalitarisme sanguinaire mis en place par Lénine, Trotski, puis Staline. Les masques tombent et, comme sur la pochette imaginée par Sabine Adélaïde, derrière se dissimule un système politique monstrueux dans lequel la peur règne et la mort rôde. Des poètes cités, un seul survivra. Exécutions sommaires, manques de soins volontaires, déportations et suicides plus ou moins assistés emporteront prématurément ces artistes et des millions d'autres innocents. Dans Unmasked, ces disparitions de masse sont incarnées à travers chaque battement, tandis qu'un chœur symphonique orthodoxe symbolise ces âmes torturées. Ce même chœur intervient dans Listen! où la mort devient la seule issue salvatrice à ce chaos et monde de souffrance. Après les supplications vaines (What Have I Done To You), la Russie s'est transformée en un champ de ruine duquel s'échappe le chant mortuaire God's Wrath Has Smitten Our World. La folie dévastatrice est à son comble dans Fox And Cockerel relatant les derniers moments de ce prisonnier ayant perdu la raison suite à la peur, la faim et la maltraitance et qui, dans un dernier moment de lucidité, crache au visage de ses geôliers révolutionnaires soit-disant agissant pour le bien de l'humanité, avant son exécution.

Album bouleversant d'un bout à l'autre, on ne ressort pas indemne de l'écoute de ce Masquerade dont le chant en russe lui confère toute une dimension symbolique. Rares sont les œuvres musicales s'aventurant avec autant de justesse dans les méandres de l'Histoire et explorant avec cette même intensité sa face obscure. Ne jamais oublier, telle est la mission du devoir de mémoire.

Musiciens


Irena Brejestovskaya : chant
Anton Brejestovski : piano, claviers, programmation
Alexandra Korzina : violon
Alexey Tolstov : violoncelle
Nikolai Gorshkov : contrebasse
Vladimir Bobovnikov : flûte, piccolo
Anton Konchakov : clarinette
Alexei Bazhalkin : basson
Vladislav Lavrik : trompette
Tanya Strunina : harpe
Minister of Sounds : guitare électrique
Max Brejestovski : basse
Dmitriy Vlasenko : batterie

Lyudmila Shamina : chant
Marina Nefteeva : chant
Vsevolod Vasiliev : chant
Vladimir Sudakov : chant
Vyacheslav Kirilyuk : chant
Maxim Osokin : chant

Titres


Part One
01. Reality
02. Agnesa
03. Stones
04. Marina
05. To A Girl
06. Venice
07. Elizabeth Played With Fire
08. Forest Lullaby

Part Two
09. The Master's Shadow
10. What Have I Done To You
11. Hunger
12. God's Wrath Has Smitten Our World
13. Hottentot Cosmogony
14. Unmasked
15. Listen!
16. Fox And Cockerel

dimanche 1 janvier 2017

Daemonia Nymphe - Daemonia Nymphe (2002)

Daemonia Nymphe 2002
Daemonia Nymphe - Daemonia
Nymphe (2002)
Difficile de classer la musique du duo grec Daemonia Nymphe. Fondé en 1994 par Spyros Giasafakis et Evi Stergiou, deux anciens étudiants à l'École des beaux-arts de Thessalonique, le groupe sort un premier album éponyme sur le label français Prikosnovénie en 2002. C'est le troisième de leur discographie. 

Pour faire simple, on peut les situer dans la même famille que Dead Can Dance, Loreena McKennitt ou Louisa John-Krol avec laquelle ils collaboreront. Tous ces artistes ont en commun d'explorer les musiques ancestrales en leur donnant ensuite une certaine modernité. Fidèles à leurs origines, Spyros et Evi ont naturellement choisi de se tourner vers le riche passé de leur pays. 

Ainsi, ils font revivre les mythes et mystères de la Grèce antique à travers leurs louanges méditatives en l'honneur de divinités et créatures fantastiques aujourd'hui disparues. Hadès (Hades), Dionysos (Hymn To Bacchus), Pan (Invoking Pan), satyres (Dance Of The Satyrs) et autres nymphes (Nymphs Of The Seagod Nereus) reviennent parmi nous, l'espace d'un instant, nous offrir une dernière communion. 

Cette magie ne serait possible sans Nicholas Brass spécialisé dans la fabrication d'instruments grecs antiques, qu'ils soient à cordes (lyres, harpes, guitares...), à vent (flûtes, ydraulis, l'ancêtre de l'orgue, clairons...) ou à percussions (tambourins, cymbales, sistres...). Daemonia Nymphe et lui travaillent en étroite collaboration depuis 1999, l'utilisation de ces instruments exclusivement acoustiques donne à la musique toute son authenticité. 

Daemonia Nymphe, l'album, assure un dépaysement garanti baigné de chants féminins célestes. Daemonia Nymphe, le groupe, demeure une des plus belles révélations de Prikosnovénie. 


Musiciens


Spyros Giasafakis : chant, instruments
Evi Stergiou : chant, instruments

Titres


01. Message Horn's Enchanting Echo
02. Ida's Dactyls
03. Summoning Divine Selene
04. Hades
05. Dance Of The Satyrs
06. Korai Rejoicing In Antron
07. Nymphs Of The Seagod Nereus
08. Hymn To Bacchus
09. Invoking Pan

jeudi 17 mars 2016

Caprice - Kywitt! Kywitt! (2008)

Caprice Kywitt
Caprice - Kywitt! Kywitt! (2008)
Caprice est un groupe russe néoclassique né dans les années 90 avec comme leader et principal compositeur Anton Brejestovski. Lui-même et les musiciens qui l'entourent sont issus de l'Opéra national de Moscou. Au fil des années, le noyau dur de la formation s'est constitué autour d'Inna Brejestoskaya (chant), d'Alexei Bazhalkin (basson), d'Alexandra Korzina (violon), d'Anton Konchakov (clarinette), de Vladimir Bobovnikov (flûte) et, bien évidemment, d'Anton Brejestovski aux divers claviers. 

En 2008, Caprice sort son septième album Kywitt! Kywitt! sur le label français spécialisé dans les heavenly voices, Prikosnovénie. L'avantage avec cette formation, c'est que les albums se suivent mais ne se ressemblent pas. Après s'être aventuré dans le domaine de la vie après la mort sur leur premier album Mirror (1996), les Russes ont ensuite exploré l'univers infiniment riche de Tolkien avec la trilogie des Elvenmusic, avant de rendre un vibrant hommage aux grands poètes britanniques que sont Shakespeare, Byron ou Shelley sur Sister Simplicity (2004). Avec Kywitt! Kywitt!, ils nous font basculer dans le monde magique des Frères Grimm peuplé de fées, d'elfes, de lutins et de champignons bizarroïdes. 

Le ton général est léger, malicieux, farceur. Inna, comme possédée, interprète avec brio tous ces petits personnages facétieux. Sa voix inimitable, parfois enfantine, est à ranger dans la famille de celles des Kate Bush, Tori Amos, Björk ou autres Loreena McKennitt. D'ailleurs, la ressemblance avec cette dernière est stupéfiante sur Blacksmith, chanson traditionnelle qu'avait repris auparavant Maddy Prior durant sa tournée de 1999 et qui avait donné lieu, par la suite, à l'album en public Ballads & Candles. Elle virevolte d'une comptine à l'autre avec une aisance égale, quelque soit l'idiome employé. L'anglais domine, mais l'allemand pointe le bout de son nez sur le délicieux Kywitt! Kywitt! et sa langue natale est à l'honneur sur The Dusk Of Kimmeria, doux poème romantique de Maximilian Volochine dédié à sa Crimée. Sur le titre bonus Fae, Fae, Fae, Fae, Fae, Fae, Fae, complètement déluré, elle est même accompagnée par le duo moscovite underground Dvar.

Album hors norme, comme toutes les productions de ce groupe culte, Kywitt! Kywitt! à l'énorme mérite d'apporter un peu de gaieté, sans pour autant tomber dans la niaiserie. Enfantin, mais jamais puéril, cet album donne tout simplement le sourire et fait le plus grand bien.



 Musiciens


Inna Brejestoskaya : chant
Anton Brejestovski : claviers, percussions
Alexei Bazhalkin : basson
Alexandra Korzina : violon
Anton Konchakov : clarinette
Vladimir Bobovnikov : flûte
Alexandr Kolomiets : flûte
Konstantin Shmyrev : violoncelle
Tania Strumina : harpe
Denis Osver : hautbois
Karen Ghazarian : duduk
Misha Gorky : basse
Mikhail Venikov : guitares
Andrei Abakumov : accordéon
Igor Astashev : batterie, percussions

Reyngold Gliere String Ensemble

Daniel : chœurs
Kirill : voix
Dvar : voix

Titres


01. Dundellion Wine
02. Monday, Tuesday
03. Kywitt! Kywitt!
04. Adew Sweet Amarillis
05. Mary Morison
06. Philomel, With Melody
07. Chritmas Lullaby
08. Blacksmith
09. The Dusk Of Kimmeria
10. More
11. Peggy O
12. Fae Fae Fae Fae Fae Fae Fae (bonus)