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dimanche 11 juin 2017

Troy Donockley - Messages (2011)

Troy Donockley Messages
Troy Donockley - Messages (2011)
Inutile de présenter Troy Donockley, le plus célèbre joueur d'uilleann pipes (cornemuse irlandaise) et de whistles (flûtes irlandaises) de la scène progressive contemporaine. Ancien membre de Iona qu'il a quitté en 2009 pour intégrer Nightwish, il a joué avec un nombre considérable d'artistes, de Maddy Prior à Barbara Dickson en passant par Mostly Autumn, Magenta ou Karnataka.  

En parallèle à ces multiples collaborations et en l'espace d'une décennie, il a sorti sous son seul nom trois splendides albums d'une qualité exceptionnelle : The Unseen Stream (1998), The Pursuit Of  Illusion (2003) et The Madness Of Crowds (2009). Messages, compilation mise sur le marché en 2011, rassemble une sélection d'extraits de ces trois disques, plus deux inédits : For Him Who Will Never Return, chanson traditionnelle réarrangée, et Dunmail Rising inspirée de la beauté sauvage de Lake District, région montagneuse du Nord-Ouest de l'Angleterre, sur laquelle on découvre le violon virevoltant de Peter Knight du Fairport Convention. 

Barbara Dickson, Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), Olivia Sparnenn (Mostly Autumn) et surtout Joanne Hogg (Iona), absolument fabuleuse sur Pursuit Of Illusions, titre qui mérite à lui seul l'achat de cette compilation voire de l'album du même nom, sont les quatre grandes voix féminines enchanteresses que l'on croise au fil des titres. La musique de Troy, complexe, demeure difficile à définir. Elle se veut à la fois savante, classique, sacrée, progressive, expérimentale, celtique et folklorique. 

Messages est le reflet fidèle de l'univers artistique de Troy Donockley, multi-instrumentiste inspiré et talentueux, l'un des plus doués de sa génération, mais aussi des plus convoités. Compilation indispensable à toute bonne discothèque de référence qui se respecte.

Titres


01. Sights
02. For Him Who Will Never Return
03. Now, Voyager
04. Fragment
05. Orkahaugr
06. Finlandia
07. Dunmail Rising
08. Pursuit Of Illusion
09. Tunnels
10. The Procession

samedi 10 juin 2017

Barbara Dickson - Words Unspoken (2011)

Barbara Dickson Words Unspoken
Barbara Dickson - Words Unspoken
(2011)
Avec Words Unspoken, son nouvel album paru en 2011, Barbara Dickson poursuit sa collaboration avec Troy Donockley entamée en 2004 sur Full Circle. Outre la multitude d'instruments dont il a la charge (guitares, cornemuse, whistles, bouzouki, claviers, percussions), Troy a également produit et arrangé ce disque. Ensemble, ils ont composé The Magical West située en première piste. Unique composition originale, ce morceau aux accents celtiques, n'est pas sans rappeler Iona, l'ancien groupe de Troy, ou Clannad

Les musiciens qui les accompagnent ne sont pas des inconnus à leur univers. Déjà présent à l'époque de Time & Tide (2008), le batteur de Iona, Frank van Essen, est de retour. Il assure la rythmique avec le bassiste Brad Lang. Nick Holland, vieux complice de Troy, partage le chant avec Barbara sur quelques titres. Troy et lui ont joué également avec Maddy Prior sur plusieurs de ses albums solos de la fin des années 90 et du début des années 2000. Andy Dinan (fiddle) et Lucy Muir (harpe) sont également des proches de Troy. Le premier a été membre de The Bad Shepherds, autre groupe de Troy qui a pour originalité de reprendre des classiques punks à l'aide d'instruments folk. Quant à la seconde, on a pu l'entendre sur The Madness Of Crowds, son troisième album solo sorti en 2009. 

Words Unspoken est un album varié, servi par des arrangements subtils au service d'une grande voix. Les douze titres enregistrés se répartissent entre composition originale (le déjà cité The Magical West), chant de Noël (Personnent Hodie), passages a cappella (Will Ye Gang Love? sur plus de trois minutes extraordinaires), reprise (magnifique version du Bridge Over Troubled Water, ode à l'amitié signée Paul Simon) et chansons folk traditionnelles, écossaises essentiellement. Celles-ci sont porteuses de messages à caractère social, aux dénouements souvent tragiques. Ainsi, The Trees They Do Grow High, déjà interprétée par Joan Baez en 1961, puis par bien d'autres à sa suite comme Pentangle, Steeleye Span ou Sarah Brightman, aborde la délicate question des mariages arrangés d'antan. Jamie Raeburn raconte l'histoire d'un pauvre boulanger de Glasgow accusé d'un vol qu'il n'a pas commis, puis condamné au bagne dans les colonies, loin de chez lui et de ses proches. La version très émotionnelle de Smile In Your Sleep rappelle que cette chanson a été écrite en mémoire des Highland Clearances du XIIIe siècle, nom donné au déplacement forcé des populations écossaises habitant ces régions montagneuses reculées et qui a engendré de véritables tragédies humaines. 

My Donald, Kishmul's Galley et King Orfeo sont d'autres petites perles bien ciselées qu'il serait dommage de ne pas mentionner explicitement. Words Unspoken regorge de ces moments de grâce qui en font un album à part dans la discographie déjà bien fournie de la chanteuse écossaise à la voix de cristal.  


Musiciens


Barbara Dickson : chant, guitare acoustique

Troy Donockley : guitares, cornemuse, flûtes irlandaises, bouzouki, claviers, percussions, chœurs
Brad Lang : contrebasse, basse, chœurs
Frank van Essen : violon, alto, batterie
Nick Holland : chant
Andy Dinan : fiddle
Lucy Muir : harpe

Titres


01. The Magical West
02. Jamie Raeburn
03. Ythanside
04. The Trees They Do Grow High
05. Will Ye Gang Love?
06. Smile In Your Sleep
07. My Donald
08. Personent Hodie
09. Kishmul's Galley
10. Ca' The Yowes
11. King Orfeo
12. Bridge Over Troubled Water

jeudi 19 janvier 2017

Johanna Kurkela - Hyvästi, Dolores Haze (2010)

Johanna Kurkela Hyvästi, Dolores Haze
Johanna Kurkela - Hyvästi,
Dolores Haze (2010) 
Johanna Kurkela est une charmante chanteuse finlandaise née en 1985. Son quatrième album, Hyvästi, Dolores Haze, disponible en 2010, a attiré notre attention pour deux raisons. La première, c'est qu'elle chante uniquement dans sa langue natale, le finnois, et c'est original. La seconde, toute aussi intéressante, est la présence de Troy Donockley aux uilleann pipes et whistles, notamment sur le titre Satojen Merien Näkijä composé par un certain... Tuomas Holopainen, leader de Nightwish. 

Cette ballade acoustique sentant bon les paysages maritimes, fait un écho lointain à The Islander des mêmes Nightwish, grâce à l'intervention du génial Troy aux flûtes irlandaises. Les autres chansons sont une collection de pop songs acidulées, proche de l'esprit Eurovision (Rakkauslaulu, premier single avec le violoncelliste Eicca Toppinen, fondateur du groupe de metal Apocalyptica) ou de la variété italienne (Ainutlaatuinen). Quant à l'entraînante Kosketusta Vailla Vapiseva Mies, elle aurait très bien pu figurer sur l'album In Your Room d'Anneke van Giersbergen. D'ailleurs, la ressemblance de leurs voix est des plus troublantes. De Piha Ilman Sua, il se dégage en revanche une ambiance sombre, triste. L'album se termine en beauté par un clin d'œil à Nabokov et à sa Lolita, Dolores Haze. 

De la même famille que le hongrois ou l'estonien, le finnois n'est ni une langue scandinave, ni une langue slave comme on pourrait le penser. Il est plaisant de se rendre compte que sa mélodie est parfaitement adaptée à ce type de répertoire qui a pour seule prétention d'apporter un peu de plaisir et d'évasion. Et de ce côté-là, s'est réussi. A noter que Johanna deviendra officiellement le 28 octobre 2015 Madame Tuomas Holopainen.    


Musiciens


Johanna Kurkela : chant

Sampo Haapaniemi : batterie, percussions, claviers
Timo Kämäräinen : basse
Markus Koskinen : guitare, claviers
Matti Paatelma : piano
Eicca Toppinen : violoncelle
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles

Titres 


01. Tuo Se Mulle
02. Kielletyt Kielot
03. Rakkauslaulu
04. Ainutlaatuinen
05. Ilta Saapuikin Niin Äkkiä
06. Kosketusta Vailla Vapiseva Mies
07. Piha Ilman Sua
08. Maan Päällä Niin Kuin Taivaassa
09. Satojen Merien Näkijä
10. Jos Sä Tarvitset Mua
11. Hyvästi, Dolores Haze

samedi 17 décembre 2016

Joanne Hogg & Frank van Essen - Raphael's Journey (2010)

Joanne Hogg Raphael's Journey
Joanne Hogg & Frank van Essen -
Raphael's Journey (2010)
D'abord disponible uniquement en téléchargement, Raphael's Journey, œuvre commune de Joanne Hogg et Frank van Essen, a finalement été édité sous forme de CD en 2010.

A l'origine, Joanne souhaitait réunir une collection de berceuses (Lullaby In Colour, Into Your Dreams, Song From The Womb, Sweet Dreams) à destination de ses deux jeunes enfants. Elle a proposé à son camarade de Iona d'y participer, puis, de fil en aiguille, le projet s'est transformé en un voyage spirituel et mystique sous l'égide inspirée de l'archange Raphaël. Dans la mythologie biblique, et dans le livre de Tobie plus précisément, cet archange accompagne le jeune Tobiah, fils de Tobie, dans son voyage à Ectabane durant lequel il pêche un poisson dont le fiel guérira la cécité de son père. Dès lors, Raphaël est devenu pour l'Église le saint patron des voyageurs.

Sur la version immatérielle d'abord vendue par le label Kingsway, en 2008, au profit d'associations venant en aide aux enfants, seule Joanne était créditée. Il faudra attendre la version CD pour que le nom de Frank soit associé au sien. C'est là lui rendre justice et reconnaître toute son implication. Non seulement il a produit, arrangé, enregistré et mixé l'album, mais il a également coécrit cinq des quatorze chansons et joué d'une multitude d'instruments : batterie, percussions, violon, alto et claviers.

D'autres membres de la famille Iona ont été également impliqués dans ce disque. Dave Bainbridge est intervenu aux claviers, à la guitare acoustique et au bouzouki. Troy Donockley a apporté sa touche celtique grâce à ses whistles et uilleann pipes. L'irremplaçable Phil Barker tient la basse. Amie fidèle, la grande Moya Brennan avec laquelle Joanne a enregistré le premier volume des New Irish Hymns, vient poser sa voix éthérée sur quelques chansons. 

D'un point de vue musical, Raphael's Journey se situe au centre de la galaxie Iona, mais est également traversé par des courants d'inspiration en provenance de Clannad ou Eden's Bridge. D'ailleurs, il s'inscrit dans la continuité de la compilation Celtic Lullabies - Presence And Protection à laquelle Joanne avait contribué avec la douce berceuse Sweet Dreams For You co-écrite avec Phil Hart. Cette chanson devenue simplement Sweet Dreams est ici présentée dans une nouvelle version toute aussi attendrissante. 

Moment de pur bonheur, Raphael's Journey symbolise une étape décisive dans la carrière et la vie de Joanne Hogg, celle de sa transformation de jeune femme en mère accomplie.  Alors que son premier album solo Looking Into Light, sorti en 1999, était dédié à ses parents, et plus particulièrement à son père alors récemment disparu, en l'espace d'une décennie, Joanne a connu les joies de la maternité et mis au monde deux adorables bambins. A leur tour, ils l'ont inspirée dans cette bienveillante odyssée musicale. 

Joanne Hogg Raphael's Journey
Joanne Hogg - Raphael's Journey
(2008)

Musiciens


Joanne Hogg : chant, piano
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto, claviers, programmation, chœurs

Dave Bainbridge : claviers, guitare acoustique, bouzouki
Troy Donockley : whistles, uilleann pipes
Phil Barker : basse
Jan-Peter Beijersbergen : guitares électriques
Gwyneth McBride : violoncelle
Luca Genta : violoncelle
Moya Brennan : chant
Tré Sheppard : chant

Titres


01. The River
02. Lullaby In Colour
03. Into Your Dreams
04. Round Me Falls The Night
05. Raphael's Journey
06. Life's Winterdays
07. Walking On Troubled Water
08. Song From The Womb
09. Life Is Precious
10. Sweet Dreams
11. Dance To The Unborn
12. Home To You
13. Saviour
14. You Will I Love

vendredi 16 décembre 2016

Iona - The Best Of Iona (2010)

The Best Of Iona
Iona - The Best Of Iona (2010)
Curieux objet que ce Best Of de Iona. Devenu très vite collector de par sa rareté, il a servi d'objet promotionnel lors de la tournée américaine du groupe en 2010. Bien que ne comportant pas d'inédit, ce genre de compilation est toujours intéressant car elle reflète les aspects discographiques que le ou les artistes souhaitent mettre en valeur auprès d'un nouveau public.

Les douze titres qui le composent forment un ensemble atypique rarement entendu ailleurs, à la fois homogène et varié, sur une durée de soixante-dix minutes. Chaque album est représenté de manière équitable par deux titres chacun. Seul absent de la liste, le dernier en date, The Circling Hour paru en 2006. Cet oubli relève du mystère. A la place, nous avons droit à un extrait du live Woven Cord, le splendide Revelation, initialement sur The Book Of Kells. Autre surprise, les Jigs qui se trouvent sur le quatrième disque de l'anthologie The River Flows

Dave Bainbridge et les siens ont bien pris soin de montrer Iona sous ses multiples angles esthétiques. Les pop songs celtisantes toujours spirituelles (The Island, Today, Chi-Rho) côtoient avec la même élégance les longues plages progressives plus exigeantes telles que Matthew The Man, un des summums de leur carrière, ou l'instrumental atmosphérique envoûtant Heaven's Bright Sun. Les différents musiciens qui ont contribué au succès de ce groupe d'exception ne sont pas oubliés. Ainsi, Frank van Essen et son violon féerique transforment A Million Stars en une pluie d'étoiles merveilleuse, et le sonneur Troy Donockley enflamme les Jigs grâce à ses whistles et pipes, à l'aide de la basse endiablée d'un Phil Barker transcendé. Bien évidemment, Iona ne serait pas, sans le talent indéniable de Dave Bainbridge, compositeur, arrangeur, claviériste et guitariste hors pair, ni Joanne Hogg, chanteuse des plus charismatiques au souffle divin (écoutez Edge Of The World, Hinba ou Revelations pour vous en convaincre...).

Aujourd'hui, ce disque prend une symbolique toute particulière. Dave Bainbridge a annoncé sur les réseaux sociaux en ce mois de décembre 2016 la triste fin de Iona après vingt-sept ans d'existence. Plongée dans un sommeil latent suite à la sortie du dernier opus Another Realm en 2011, la machine Iona était devenue trop difficile à redémarrer du fait de l'éloignement géographique des uns et des autres (Joanne vit en Irlande du Nord, Dave dans le nord-est de l'Angleterre et Frank aux Pays-Bas), et, surtout, parce que chacun d'entre eux se trouve trop absorbé par ses propres projets personnels. Quoiqu'il en soit, une chose demeure certaine, tous peuvent être fiers du travail accompli au fil des années. Rares sont les groupes à avoir maintenu une qualité artistique aussi élevée et constante tout au long de leur carrière. Merci du fond du cœur à Dave Bainbridge, Joanne Hogg, Frank van Essen, Phil Barker, Martin Nolan, Troy Donockley, David Fitzgerald, Mike Haughton, Terl Bryant, Nick Beggs et Tim Harries.



Titres


01. The Island (Re-mixed)
02. Today
03. Edge Of The World
04. Heaven's Bright Sun
05. Divine Presence
06. Hinba
07. A Million Stars
08. Revelation (Woven Cords Version)
09. Chi-Rho
10. Jigs
11. Matthew The Man
12. Iona (Re-mixed)

mercredi 14 décembre 2016

Mostly Autumn - Go Well Diamond Heart (2010)

Mostly Autumn Go Well Diamond Heart
Mostly Autumn - Go Well Diamond
Heart (2010)
Nouvel album, nouveau line-up. Et pas des moindres. Go Well Diamond Heart voit le retour de deux membres historiques de Mostly Autumn : le claviériste Iain Jennings et le guitariste Liam Davison. Gavin Griffiths qui officiait auparavant au sein de Karnataka et qui opère désormais avec Panic Room, occupe le poste si convoité de batteur. 

Mais le changement le plus significatif, et le plus redouté, est le remplacement d'Heather Findlay par Olivia Sparnenn. Contrairement à Tarja Turunen ou à d'autres, Heather n'a pas été mise dehors, c'est elle qui a pris la (lourde) décision de partir, et ce, au grand désespoir de Bryan Josh, le leader de la bande.  

Néanmoins, son ombre plane sur l'ensemble de l'album dont le travail d'écriture avait commencé bien avant son annonce. Certaines chansons composées dans l'idée de sa participation ont été conservées, et cela se ressent. D'autres lui sont directement dédiées. Violet Skies est une lettre émouvante que lui adresse Bryan par l'intermédiaire d'Olivia. Il avoue également avoir eu à l'esprit son amie de cœur au moment d'écrire Back To Life, majestueuse ballade. 

C'est donc après cinq années passées dans le groupe et après avoir menée Breathing Space, sa propre formation avec Iain Jennings, qu'Olivia devient la nouvelle femme forte de Mostly Autumn. Anne-Marie Helder, toujours présente, la seconde aux harmonies vocales auxquelles s'ajoute son talent de multi-instrumentiste. On ne pouvait mieux rêver pour cette succession. Olivia possède une voix aussi douce que sa devancière, mais fait preuve d'un plus grande puissance. Lorsqu'elle se lance, rien ni personne ne semblent pouvoir l'arrêter. 

Sans pour autant opérer un retour en arrière, Mostly Autumn emprunte à nouveau la voie folk et celtique. For All We Shared qui rend un vibrant hommage à tous ses fans, ouvre l'album et donne le ton. Clin d’œil appuyé au tout premier album du groupe, il bénéfice de l'intervention magique du fidèle Troy Donockley à la cornemuse et aux flûtes irlandaises. Comme par enchantement, il réapparaît ensuite sur le très inspiré Back To Life et And When The War Is Over..., hymne à la paix, sorte de Dance Me To The End Of Love de feu Leonard Cohen que l'on imaginerait interprété en duo avec Jennifer Warnes, accompagné d'un David Gilmour flamboyant à la guitare. Aux chœurs, on peut y entendre un autre ami de longue date, ce cher Marc Atkinson, venu déjà prêter sa voix en des temps plus anciens (The Last Bright Light, The Story So Far, Passengers...).

Hold The Sun durant lequel alternent ambiances menaçantes et hypnotiques, et la chanson titre Go Well Diamond Heart, écrite en l'honneur de Ben Parkinson, soldat britannique fan de la formation yorkaise qui a perdu ses jambes au cour d'une mission en Afghanistan, sont deux moments de grâce absolue qu'illuminent Josh et son jeu de guitare si caractéristique. Plus secondaires, Deep In Borrowdale trop heavy et Something Better au refrain entêtant sont de la même qualité que l'ensemble des titres proposés sur le second CD de la version collector. On en compte huit au total. Ice, captivant d'un bout à l'autre par sa montée en puissance, et Forever Young que l'on croirait sorti tout droit du répertoire de Breathing Space, sont les plus intéressants. Josh et sa bande leur offriront même une certaine reconnaissance en les interprétant régulièrement sur scène. 

Disque charnière dans la carrière de Mostly Autumn, Go Well Diamond Heart apparaît en définitive comme la transition équilibrée entre un passé extrêmement riche qui se referme lentement et l'ouverture vers de nouveaux horizons à explorer. Le très sélect Classic Rock Society ne s'y est pas trompé en lui décernant le titre mérité de meilleur album de l'année 2010. Dans la foulée, Bryan a été sacré meilleur guitariste, Olivia meilleure chanteuse et Gavin Griffiths meilleur batteur. Si on y ajoute le prix de la meilleure prestation live et celui de personnalité de l'année attribué à Anne-Marie Helder, la grande famille Mostly Autumn a raflé en cette année 2010 la presque totalité des récompenses des CRS Awards. Et c'était amplement mérité... 


Musiciens


Olivia Sparnenn : chant, percussions
Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Iain Jennings : claviers
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : chant, claviers, flûte, guitare acoustique
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes, flûtes
Marc Atkinson : chœurs

Titres


1.01.For All We Shared
1.02. Violet Skies
1.03. Deep In Borrowdale
1.04. Something Better
1.05. Go Well Diamond Heart
1.06. Back To Life
1.07. Hold The Sun
1.08. And When The War Is Over...

2.01. Sound Of The World
2.02. High
2.03. 67-79
2.04. Anything At All
2.05. Ice
2.06. Hats Off
2.07. Forever Young
2.08. Days Of Our Love

samedi 10 décembre 2016

Karnataka - The Gathering Light (2010)

Karnataka The Gathering Light
Karnataka - The Gathering Light
(2010)
The Gathering Light marque le retour en grâce d'un Karnataka que l'on pensait disparu à jamais. Certes, la formation de 2010 n'a plus rien à voir avec l'originale. Seul subsiste Ian Jones, le bassiste. Rachel Jones, devenue Cohen, s'en est allé rejoindre The Reasoning. Anne-Marie Helder et Gavin Griffiths jouent désormais au sein de Mostly Autumn. Ils ont également fondé Panic Room avec leurs vieux complices Jonathan Edwards et Paul Davies.

L'explosion du Karnataka initial remonte à l'année 2004. Elle a eu lieu un an à peine après la sortie de leur troisième album Delicate Flame Of Desire, largement salué par la critique de l'époque. Karnataka faisait alors partie des nouveaux espoirs d'un rock progressif renaissant avec chanteuses. Mais, la fin du couple Rachel-Ian a entraîné cette dissolution.

Courant 2005, Ian Jones décide contre vents et marées de poursuivre l'aventure sous ce nom. Il s'entoure alors de divers musiciens, souvent de passage, dont le claviériste espagnol Gonzalo Carrera, ex-Landmarq et ancien membre de Fragile, tribute band consacré à Yes. A partir de 2007, la formation se stabilise autour de Ian, Gonzalo, Enrico Pinna, guitariste italien, Ian Harris qui a joué auparavant de la batterie aux côté de Chris Rea, et de Lisa Fury. 

Lisa est chanteuse professionnelle depuis l'âge de 17 ans. Elle a chanté dans de nombreux clubs de jazz londoniens, collaboré à différents petits groupes locaux et s'est fait remarquée grâce à Fleetwood Bac, tribute band de Fleetwood Mac. Elle y incarnait le rôle de Stevie Nicks. Sa collaboration avec Ian Jones ne s'est pas limitée à Karnataka. Elle a aussi participé à son projet Chasing The Moonson dont on peut entendre un extrait sur la compilation Songs For Luca 2

The Gathering Light a nécessité deux ans de travail acharné, avec pour ambition de dépasser le prometteur Delicate Flame Of Desire. Ian Jones demeure l'élément central du dispositif et fait preuve d'un perfectionnisme sans faille. Le résultat final est sans appel, ce nouvel album se classe parmi les meilleurs de sa catégorie de l'année 2010.

A la fois multi-instrumentiste, compositeur principal et producteur, Jones n'en a pas pour autant étouffé ses collaborateurs. Gonzalo, Enrico et Harris ont disposé de tout l'espace nécessaire pour s'exprimer au sein des huit titres atteignant un total de soixante-dix minutes de musique. D'ailleurs, Enrico Pinna est une véritable révélation, il illumine cet album par son jeu de guitare à la fois subtil et intuitif. Il explose littéralement, tel un Gilmour ou un Latimer, sur un Forsaken épique dépassant les douze minutes, dédié aux parents de Lisa. 

Cette dernière maintient le suspens en n'apparaissant qu'à partir du troisième titre, le flamboyant Your World. Levant toute crainte, son chant ne crée pas de réelle surprise, il s'inscrit dans la continuité de celui de Rachel. Tout aussi envoûtant, il est bien plus expressif. Chantant ses propres textes, Lisa a ainsi tout le loisir de communiquer ses propres émotions. 

Côté musique, Jones et sa bande nous entraînent à la croisée des musiques progressive, rock, folk et celtique. Troy Donockley, invité de marque, incarne par excellence ce dernier aspect avec ses flûtes irlandaises et sa cornemuse, notamment sur l'instrumental d'ouverture The Calling, ainsi que sur les monuments que sont Moment In Time, Forsaken et The Gathering Light. Le violoncelliste Hugh McDowell, ex-Electric Light Orchestra, et déjà entendu sur She de Caamora et le projet Icon de Wetton & Downes, intervient sur quatre titres, les déjà cités Forsaken et The Gathering Light, mais aussi sur les non moins passionnants State Of Grace et Tide To Fall accompagné d'un quatuor à cordes. 

Alors que The Gathering Light devait relancer la carrière de Karnataka, le groupe va être à nouveau frappé par le destin, brisant à nouveau une ascension qui semblait irrésistible. Quelques mois seulement après sa parution, Lisa, Gonzalo et Ian Harris annoncent à la surprise générale leur départ. Cela ne va pas pour autant effrayer Ian Jones qui a connu bien pire. Désormais secondé par Pinna, il se lance corps et âme dans une troisième incarnation de Karnataka. Sera-t-elle la bonne cette fois-ci ?

Musiciens


Lisa Fury : chant, percussions
Ian Jones : basse, claviers, percussions, bodhran, programamtion
Gonzalo Carrera : claviers
Enrico Pinna : guitares
Ian Harris : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes, whistles
Hugh McDowell : violoncelle

Philippe Honoré : violon
Bridget Davey : violon
Jane Fenton : violoncelle
Clive Howard : alto

Titres


01. The Calling
02. State Of Grace
03. Your World
04. Moment In Time
05. The Serpent And The Sea
06. Forsaken
07. Tide To Fall
08. The Gathering Light

samedi 26 novembre 2016

Christina - Broken Lives & Bleeding Hearts (2010)

Christina Booth Magenta Broken Lives & Bleeding Hearts
Christina - Broken Lives
& Bleeding Hearts (2010)
Broken Lives & Bleeding Hearts est le premier album solo de Christina, la charismatique chanteuse du combo gallois de rock progressif Magenta. Sorti en 2010, il se compose d'une succession de chansons courtes, tantôt enjouées, tantôt introspectives, révélant la facette romantique de Miss Booth. 

Ce disque est né avant tout d'un profond désir de créer et chanter ses propres textes. En effet, au sein de Magenta, c'est le frère de Rob Reed, Steve, qui signe l'essentiel des paroles. La participation de Christina est limitée à quelques singles comme Broken, I'm Alive ou Night And Day. Réduite à un simple rôle d’interprète, certes exceptionnelle, elle a néanmoins éprouvé le besoin de s'affirmer à travers Broken Lives & Bleeding Hearts. Sa participation à d'autres projets parallèles (Caamora, Parzivals Eye,  et dans une moindre mesure Galahad), n'a visiblement pas suffit à satisfaire ce besoin d'émancipation. 

Pour autant, Christina ne s'est pas éloignée complètement de sa famille musicale. L'indispensable Rob Reed se retrouve aux manettes (composition, production, mixage) ainsi qu'aux claviers, basse et guitares. Le talentueux guitariste Chris Fry intervient à la guitare acoustique, tout comme le nouveau batteur du groupe, le jeune Kieran Bailey. Les chœurs sont assurés en partie par sa propre sœur Fran Brimble. 

Afin de parfaire sa musique, Christina a également fait appel à quelques invités prestigieux. Steve Balsamo (The Storys, Chimpan A, IO Earth) est venu poser sa voix sur un Immorality magnifié par les cornemuses celtique de l'ex-Iona Troy Donockley. John Mitchell d'Arena électrise avec sa guitare Deep Oceans et Do Or Die. Son ancien complice de Trippa, Ryan Aston, apparaît à la batterie sur quelques titres, ainsi que le bassiste Andy Coughlan qui joue désormais avec Luna Rossa. 

Les magnifiques illustrations du livret et la pochette réalisées par l'artiste Rosella Buemi aident l'auditeur à se plonger dans cet univers romanesque. Si certains titres évoquent bien Magenta (Tales Of Broken Hearts, Dawn To The River et sa basse heavy), Christina emprunte des sentiers sinueux qui la mènent vers une musique pop rock mélodique aux accents jazzy teintés de gospel (Free, single par excellence). A noter que le fulminant Hanging By A Thread a été interprété en avant-première lors du Live At Real World, concert acoustique donné devant un public restreint dans les fameux studios de Peter Gabriel, le 21 novembre 2009. Son titre provisoire était alors Hate You.

Pour être honnête, malgré ses qualités, Broken Lives & Bleeding Hearts n'est pas un album indispensable. Néanmoins, il permettra à tous les curieux, à tous ceux qui souhaitent se familiariser davantage avec l'univers musical de ce formidable groupe qu'est Magenta, de mieux appréhender Christina, figure emblématique d'un rock progressif au féminin renaissant en phase de confirmation.


Musiciens


Christina : chant

Rob Reed : claviers, basse, guitares
Chris Fry : guitares
John Mitchell : guitares, chœurs
Steve Balsamo : chant
Fran Brimble : chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes
Andy Coughlan : basse
Ryan Aston : batterie
Kieran Bailey : batterie

Titres


01. Free
02. Way Back To My Heart
03. Deep Oceans
04. Hanging By A Thread
05. Tales Of Broken Hearts
06. Helen's Song
07. Down By The River
08. Do Or Die
09. Reel Life
10. Immorality
11. Deep Oceans ( Oceans Deep Jem Godfreys Remix)

dimanche 21 août 2016

Nightwish - Made In Hong Kong (And In Various Other Places) (2009)

Nightwish Made In Hong Kong
Nightwish - Made In Hong Kong
(And In Various Other Places)
(2009)
Une promesse est une promesse. Tuomas Holopainen avait déclaré que si Nightwish jouait un jour à Hong Kong, il enregistrerait le concert puis le publierait sous le titre Made In Hong Kong

C'est donc chose faite en 2009 après que le Dark Passion World Tour 2007-2008 ait mené le célèbre combo finlandais dans cette ancienne colonie britannique devenue Région administrative spéciale de la République populaire de Chine en 1997.

Disons-le tout de suite, ce nouvel album live n'est pas du même niveau que le mémorable End Of An Era qui marquait la fin de l'ère Tarja. Il lui manque une cohésion. Il faut dire que, outre Hong Kong, les huit morceaux présentés sont également extraits de concerts données en Suisse, en Allemagne, en Finlande et en Grande-Bretagne. Rien que ça ! Et seuls des titres du dernier opus Dark Passion Play ont été retenus. Il est évident que le groupe a cherché avant tout à légitimer Anette Olzon, sa nouvelle frontwoman. Pas de nostalgie ici ! Sur ce plan, c'est réussi. Anette s'en sort avec les honneurs. 

Troy Donockley fait également une apparition remarquée aux uilleann pipes sur la splendide ballade The Islander chantée par Marco Hietala, et l'instrumental Last Of The Wilds aux résonances celtiques. 

Made In Hong Kong (And In Various Other Places) se termine par trois titres bonus. Escapist et While Your Lips Are Still Red sont respectivement les faces B des singles Bye Bye Beautiful et Amaranth. Quant à l'inédit Cadence Of Her Last Breath interprété par Marco, le charismatique bassiste, il s'agit d'une démo extraite des sessions d'enregistrement de Dark Passion Play. Lorsque le groupe était encore à la rechercher d'une chanteuse suite au départ forcé de Tarja, c'est lui qui a pris en charge les vocaux en préparation du prochain album.

Si ce Made In Hong Kong n'est pas indispensable, il demeure aujourd'hui l'unique témoignage live (officiel) d'Anette Olson au sein de Nightwish. Et puis comment passer à côté de l'épique The Poet And The Pendulum, véritable dynamite symphonique !

Musiciens


Anette Olzon : chant
Tuomas Holopainen : claviers
Emppu Vuorinen : guitares
Marco Hietala : basse, chant
Jukka Nevalainen : batterie

Troy Donockley : uilleann pipes

Titres


01. Bye Bye Beautiful
02. Whoever Bring The Night
03. Amaranth
04. The Poet And The Pendulum
05. Sahara
06. The Islander
07. Last Of The Wilds
08. 7 Days To The Wolves

09. Escapist
10. While Yoour Lips Are Still Red
11. Cadence Of Her Last Breath

dimanche 8 mai 2016

Mostly Autumn - Pass The Clock (2009)

Mostly Autumn Pass The Clock
Mostly Autumn - Pass The Clock
(2009)
Quand Mostly Autumn décide de faire une compilation, une chose est sûre, c'est qu'il ne se moque pas de son public. Pour la précédente, Catch The Spirit (2002), le groupe avait carrément réenregistré ses propres chansons pour les proposer dans de nouvelles versions plus en phase avec ce qu'il était devenu.

Pass The Clock, du nom de la chanson épique de l'album Passengers (2003), ne comprend pas moins de 3 CD, 35 titres (tous remasterisés), 3 heures 30 de musique prog-folk caractérisée par des voix féminines de toute beauté (Heather Findlay mais aussi Olivia Sparnenn, Angela Gordon et Anne-Marie Helder).

Chacun des albums ou EP de ces dix dernières années (1998-2008) est représenté par au moins un morceau. Passengers atteint le haut du podium avec sept titres en tout, dont l'écorché Pure White Light sur lequel Marc Atkinson (Gabriel) et Damian Wilson (Landmarq, Threshold) interviennent aux chœurs. En deuxième position, The Last Bright Light (2001) avec cinq titres suivi de, ex æquo avec chacun quatre titres, The Spirit Of Autumn Past (1999) et le dernier en date Glass Shadows (2008). For All We Shared... (1998), Music Inspired By The Lord Of The Rings (2001), Storms Over Still Water (2005) et Heart Full Of Sky (2007) comptent chacun trois morceaux. Winter Is King, aux influences païennes, est le seul extrait de l'EP Spirits Of Christmas Past (2005). On le retrouve également sur la compilation Songs For Luca 2 réalisée en 2007 par Dave Bainbridge de Iona. Dernière précision, la présence de deux reprises de l'anthologie Catch The Spirit évoquée plus haut, Prints The Stone, à l'origine sur The Last Bright Light et le floydien The Night Sky de For All We Shared...

Les morceaux ont été rassemblés de façon thématique sur les trois disques. 

Le premier CD, intitulé Something For The Spirit, réunit ceux qui invitent à la réflexion avec des textes occupant une place centrale. Il s'agit essentiellement d'extraits des derniers albums depuis Passengers, à l'exception du magnifique Evergreen.  

Le deuxième disque, Something For The Campfire, met en lumière la face folk et celtique de Mostly Autumn. Ces chansons, idéales à jouer autour d'un feu de camp, proviennent principalement, cette fois-ci, des quatre premiers albums du groupe. 

Le troisième et dernier disque a été nommé Something For The Candlelight. Bien qu'il ne comprenne que neuf titres, ce sont essentiellement de longs morceaux épiques, représentatifs de l'aspect progressif de la musique "autumnienne". De The Night Sky à Heroes Never Die en passant par Silver Glass, Carpe Diem ou The Gap Is Too Wide, que des chefs d'œuvre à donner des frissons.

Pass The Clock marque ainsi la fin d'une époque, celle des années Findlay. La charismatique chanteuse a, en effet, décidé de quitter Mostly Autumn pour se consacrer à de nouveaux projets. On peut regretter ce choix, mais il est bien plus important de lui souhaiter bonne chance pour la suite et de la remercier pour tout ce qu'elle a apporté à ce groupe unique ainsi qu'à ses fans. Go well diamond heart...  

Titres


Someting For The Spirit
1.01. Fading Colours
1.02. Ghost In Dreamland
1.03. Pure White Light
1.04. Distant Train
1.05. Answer The Question
1.06. Evergreen
1.07. The Second Hand
1.08. Storms Over Still Water
1.09. Paper Angels
1.10. Tearing At The Faerytale
1.11. Pass The Clock

Something For The Campfire
2.01. Yellow Time
2.02. Prints In The Stone
2.03. The Eyes Of The Forest
2.04. Boundless Ocean
2.05. Shinding
2.06. Blakey Ridge / When Waters Meet
2.07. Winter Is King
2.08. Which Wood?
2.09. At Las To Rivendell
2.10. Simple Ways
2.11. On The Wings Of Gwaihir
2.12. Steal Away
2.13. Bitterness Burnt
2.14. Shrinking Violet
2.15. Goodbye Alone

Something For The Candlelight
3.01. The Night Sky
3.02. Silver Glass
3.03. Half The Moutain
3.04. Carpe Diem
3.05. Hollow
3.06. Passengers
3.07. The Gap Is Too Wide
3.08. Glass Shadows
3.09. Heroes Never Die

mercredi 4 mai 2016

Mandalaband - BC Ancestors (2009)

Mandalaband BC Ancestors
Mandalaband - BC Ancestors (2009)
Ambitieux, le mot est faible tant le projet de David Rohl mérite le respect. Ce Monsieur est le fondateur du groupe de rock progressif Mandalaband qui a sorti deux albums dans les années 70 : Mandalaband en 1975, suivi en 1978 de The Eye Of Wendor auquel participa d'une multitude d'artistes dont Maddy Prior. Trente ans après, il revient avec son nouvel album, BC Ancestors. Entre-temps, il est devenu un égyptologue renommé, a écrit de nombreux ouvrages sur son sujet de prédilection, l'Égypte ancienne, et a travaillé pour la télévision britannique.

Dans le courant des années 2000, l'idée de reformer Mandalaband germe en lui. Il convie alors ses anciens complices Woolly Wolstenholme, Ashley Mulford et Kim Turner à le rejoindre. De nouvelles têtes viennent s'ajouter à ce quatuor parmi lesquelles Troy Donockley, Marc Atkinson, Jose Manuel Medina, ainsi que deux vocalistes de charme, Briony et Barbara Macanas. 

Sur une musique symphonique ouverte à une multitude d'influences, celtique notamment, Mandalaband remonte le temps en visitant d'anciennes civilisations qui se sont succédées de la préhistoire jusqu'à la fondation de Rome. L'Égypte occupe bien évidemment une place centrale. BC Ancestors se veut donc une fresque historique couvrant plusieurs milliers d'années. 

Arrangements et orchestrations sont grandioses, dignes des plus grandes musiques de films. Quatre artisans sont à l'œuvre : David Rohl, Woolly Wolstenholme, Jose Manuel Medina et Troy Donockley. Ce dernier, avec son savoir-faire d'orfèvre, s'impose dès l'ouverture, sur l'instrumental Ancestors. Ses uilleann pipes font alors écho à l'album précédent sorti trente ans plus tôt, The Eye Of Wendor, en reprenant subtilement la même ligne mélodique. Il signe également The Wine-Dark Sea, titre faisant référence à la mer Méditerranée et évoquant les migrations des Grecs sur ses différentes rives entre les IXe et VIIe siècles avant J.-C.  

Si David est la principale voix du disque, Marc Atkinson apparaît en lead sur le bien nommé Beautiful Babylon secondé par Briony Macanas. On le retrouve par la suite sur Solomon The Wise au final flamboyant où s'emmêlent guitare électrique, piano, chœurs et orchestration. 

Comme tout concept-album de qualité, BC Ancestors a été pensé dans ses moindres détails. Il bénéficie d'une pochette de qualité et d'un livret richement illustré. Ce travail a été réalisé par l'artiste biélorusse Ed Unitsky, un nom à retenir. Découvert en 2003 avec The Music That Died Alone de The Tangent, Ed est rapidement devenu une référence incontournable dans le milieu du rock progressif, au même titre qu'un Roger Dean ou qu'un Mark Wilkinson. 

BC Ancestors n'est qu'une première étape pour Mandalaband. Une suite toute aussi passionnante verra le jour deux ans plus tard sous le titre AD Sangreal. L'histoire nous mènera cette fois-ci de la chute de l'Empire romain au Moyen Âge, sur les traces du mystérieux Saint Graal. A suivre... 

Musiciens


David Rohl : chant, claviers, guitare, percussions
Wooly Wolstenholme : claviers, chant
Jose Manuel Medina : claviers, percussions, chant
Ashley Mulford : guitare
Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, guitare, claviers, percussions, basse
Kim Turner : batterie, percussions, claviers, guitares, bouzouki, mandoline
Craig Fletcher : basse, chant
Marc Atkinson : chant
Barbara Macanas : chant
Briony Macanas : chant

Sergio Garcia Lajo : guitare
Steve Broomhead : guitare
Geoffrey Richardson : alto
Emilio Gutierrez : orgue

Titres


01. Ancestors
02. Eden
03. Nimrod
04. Shemsu-Har
05. Karum Kanes
06. Beautiful Babylon
07. The Sons Of Anak
08. Aten
09. Ozymandias
10. Solomon The Wise
11. Akhiyawa
12. The Wine-Dark Sea
13. Elissa
14. Roots

mardi 19 avril 2016

Eureka - Shackleton's Voyage (2009)

Eureka  Shackleton's Voyage
Eureka - Shackleton's Voyage (2009)
Shackleton's Voyage est un album d'Eureka sorti en 2009. L'homme derrière ce projet est le multi-instrumentiste allemand Frank Bossert. Trois albums sont alors parus auparavant sous ce nom d'emprunt dont l'un des titres, Arabesque, a été édité sur la compilation Songs For Luca 2 réalisée par Dave Bainbridge de Iona. 

Ce concept-album, d'une durée dépassant à peine les cinquante minutes, se base sur l'histoire vraie de Sir Ernest Shackleton qui organisa une expédition en Antarctique en 1914, trois mois après l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Son but était de traverser d'un bout à l'autre cet immense continent. Cependant, l'expédition échoua suite au naufrage de son navire, L'Endurance. Heureusement, il n'y eu aucune victime à déplorer parmi l'équipage. 

Bien que Bossert joue d'une multitude d'instruments (guitares, claviers, basse, percussions, mandoline), il a fait appel ponctuellement à quelques invités de marque. Troy Donockley, ex-Iona, fait une apparition remarquée aux uilleann pipes et à la flûte irlandaise sur le celtisant Departure. Billy Sherwood, ex-Yes, prête sa voix sur deux titres, The Challenge et Going Home sur lequel son chant n'est pas sans rappeler celui d'Alessandro Corvaglia de La Maschera Di Cera. Quant à Yogi Lang de RPWL, il est venu prêter main forte aux claviers et a réalisé le mixage. L'acteur britannique Ian Dickinson qui partage sa vie entre son pays natal et Berlin est le narrateur de l'histoire. Il intervient à l'ouverture (The Last Adventure), au milieu du disque (The Turning Point) puis en conclusion de l'histoire (We Had Seen God!). Enfin, une touche féminine se laisse entendre à travers l'ensemble vocal Kalema sur le très mélancolique Will You Ever Return? exprimant l'inquiétude des épouses sans nouvelles de leurs maris.

Basé aujourd'hui à Hambourg, Frank Bollart a commencé à jouer de la musique à l'âge de quatorze ans. D'abord guitariste, il s'est ensuite intéressé à la basse après avoir vu Geddy Lee de Rush en concert en 1983. Outre le groupe canadien, ses héros de jeunesse se nommaient Mike Oldfield, Pink Floyd, Supertramp ainsi que Dire Straits. Leur influence plane sur ce disque principalement instrumental qui s'inscrit en héritier des œuvres de Rick Wakeman (Journey To The Center Of The Earth), Vangelis ou encore du Maître des cloches tubulaires

Musiciens


Frank Bossert : guitares, claviers, mandoline, basse, percussions

Billy Sherwood : chant
Yogi Lang : claviers
Troy Donockley : uilleann pipes, low whistle
Kalema : chant
Ian Dickinson : narration

Titres


01. The Last Adventure
02. Departure
03. The Challenge
04. Grytviken Whaling Station
05. Heading South
06. Icebound
07. Plenty Of Time
08. The Turning Point
09. Going Home
10. Into The Lifeboats
11. Elephant Island
12. Will You Ever Retun?
13. In Search Of Relief
14. The Rescue
15. We Had Seen God?

mercredi 6 avril 2016

Barbara Dickson - In Concert (2009)

Barbara Dickson In Concert
Barbara Dickson - In Concert (2009)
Barbara Dickson est une des plus belles voix de la scène folk britannique. Méconnue en France, elle a pourtant débutée sa carrière dans les années 60 et rencontré quelques succès considérables outre-Manche. 

Toujours présente quarante ans plus tard, elle publie en 2009 In Concert. Cet unique témoignage live des années 2000 se présente sous la forme d'un double album d'une durée approximative d'une heure trente. Le concert a été enregistré le 3 novembre 2007 à Spilsby, petite ville du Lincolnshire qui abritait autrefois une importante base de la Royal Air Force. 

Sur scène, Barbara est entourée de cinq musiciens, dont les mutli-instrumentistes Troy Donockley et Pete Zorn. Tous deux sont de vieux compagnons de route de la chanteuse. Donockley a produit ses albums Full Circle (2004) puis Time & Tide (2008). Il jongle ce soir entre sa cornemuse, ses flûtes irlandaises, ses guitares (acoustique et électrique) et son bouzouki. Zorn partage avec ce dernier la guitare et la flûte, il s'occupe aussi des saxophones et de la mandoline. C'est d'ailleurs un plaisir de constater combien se marient à la perfection cornemuse et saxophone. Nick Holland qui a longuement suivi Maddy Prior, autre grande dame de la musique folk britannique, est aux claviers. Brad Lang, présent sur Time & Tide et le dernier album solo de Troy The Madness Of Crowds (2009), joue de la basse et de la contrebasse. Enfin, Russell Field, musicien occasionnel de Midge Ure, a en charge la batterie et les percussions. 

La vingtaine de titres interprétés lors de cette représentation offre un large éventail du riche répertoire de la chanteuse. 

Bien évidemment, les chansons de ses albums réalisés avec Troy sont mises en avant. Deux sont extraites de Time & Tide encore à paraître lors du concert : The Lowlands Of Holland, troublant avec son introduction au bouzouki, et le classique The Water Is Wide (O Waly Waly) dans une de ses plus belles versions. De Full Circle, on retrouve l'enchaînement Westron Wynd / Corpus Christi Carol, The Sky Above The Roof et Eriskay Love Song qui clôture le set. 

Barbara reprend également ses grands classiques remis au goût du jour parmi lesquels Caravans, Another Suitcase In Another Hall, Easy Terms et I Know Him So Well, numéro 1 des charts britanniques en 1985 avec 900 000 exemplaires vendus. 

Il est également agréable de l'entendre reprendre des morceaux traditionnels tels que In The Bleak Midwinter en ouverture (titre aussi présent sur l'album A Midwinter's Night Dream de Loreena McKennitt), ou le très sombre The Great Silkie Of Sule Skerry qu'avait aussi interprété avec talent Maddy Prior sur Ravenchild (1999) auquel avait participé... Troy Donockley.

Quelques vibrants hommages sont rendus à ses idoles. Don't Think Twice, It's Alright et The Times They Are A-changin' sont signés Bob Dylan, The Right Moment, Gerry Rafferty et Millworker, James Taylor. Cette magnifique chanson, auparavant reprise par Bruce Springsteen, Emmylou Harris ou encore Pearl Jam, narre l'histoire à la première personne d'une pauvre ouvrière de l'industrie textile du XIXe siècle, mariée à un ivrogne puis devenue veuve avec trois enfants à nourrir. Elle raconte sa misérable vie, s'interroge sur son avenir incertain et pleure sa jeunesse (en)volée si tôt. 

Malgré une qualité sonore peu satisfaisante, In Concert se laisse écouter d'une traite. L'univers de Barbara Dickson vaut vraiment le détour à qui aime les chansons folks chantées par une voix à la fois profonde, expressive et chaleureuse. 

Musiciens


Barbara Dickson : chant, guitare acoustique

Troy Donockley : guitares, bouzouki, uilleann pipes, whisltes, chant
Pete Zorn : guitare, mandoline, saxophones, flûte, chant
Nick Holland : claviers, chant
Brad Lang : basse, contrebasse, chant
Russell Field : batterie, percussions

Titres


1.01. In The Bleak Midwinter / Here Comes The Sun
1.02. Don't Think Twice, It's Alright
1.03. The Lowlands Of Holland
1.04. Donal Og
1.05. Another Suitcase In Another Hall
1.06. The Sky Above The Roof
1.07. Millworker
1.08. Move Hurts
1.09. The Great Silkie Of Sule Skerry
1.10. The Water Is Wide (O Waly Waly)

2.01. The Right Moment
2.02. Caravans
2.03. Fine Flowers In The Valley
2.04. The Times They Are A-changin'
2.05. Westron Wynd / Corpus Christi Carol
2.06. Easy Terms
2.07. The Witch Of The Westmerlands
2.08. I Know Him So Well
2.09. Eriskay Love Song

dimanche 3 avril 2016

Troy Donockley - The Madness Of Crowds (2009)

Troy Donockley The Madness Of Crowds
Troy Donockley - The Madness
Of Crowds (2009)
The Madness Of Crowds est le troisième album solo de Troy Donockley, ex-Iona. Il conclut avec brio la trilogie commencées par The Unseen Stream en 1998, puis poursuivie avec The Pursuit Of Illusion en 2003.

Toutes les compositions sont signées de Troy qui, comme à l'accoutumée, joue d'une multitude d'instruments : uilleann pipes, whistles, guitares, bouzouki, mandoline et claviers. Il participe même aux vocaux. 

Contrairement à ses précédentes œuvres, la diversité des voix s'est considérablement enrichie. Joanne Hogg est à nouveau présente. Dès le morceau d'ouverture, elle s'impose avec grâce et majesté en interprétant le célèbre Benedictus de Charles Gounod. The Madness Of Crowds, pièce musicale majeure baignée de religiosité, s'interroge sur la montée des intégrismes religieux passéistes en contradiction avec la naissance d'un monde nouveau dans lequel les anciennes idoles sont remplacées par des technologies futuristes. 

Son amie de longue date Barbara Dickson dont il a produit les derniers albums, est également de la partie. Elle pose en partie sa voix si caractéristique sur l'ambitieux Now, Voyager basé sur le poème épique Song Of Myself de l'Américain Walt Whitman. Ce poème, extrait du recueil Feuilles d'herbe, est une source d'inspiration inépuisable. The Unseen Stream, titre de son premier album, provenait déjà de ce texte. Par la suite, Tuomas Holopainen qui en lit ici une strophe, se l’appropriera à son tour pour composer la chanson Song Of Myself que l'on retrouvera sur le monument musical Imaginaerum de son groupe Nightwish. Album sur lequel participera un certain... Troy Donockley. 

Dernière voix féminine invitée, mais non des moindres, Heather Findlay. Comme Troy, elle a choisit de donner un nouvelle orientation à sa carrière en quittant son ancien groupe Mostly Autumn. Elle illumine par sa présence le dernier titre, End Of Faith, sur lequel elle semble partir lentement à la dérive en compagnie de son fidèle acolyte.

Côté voix masculine, Troy a fait appel à son vieux complice Nick Holland qui a longuement collaboré avec lui sur les albums de Maddy Prior. Ne pouvant pas jouer de tous les instruments, il s'est également entouré d'excellents musiciens. Frank van Essen de Iona assure avec le talent qu'on lui connaît la batterie, quelques percussions, le violon et l'alto. La violoncelliste Rosie Biss de l'Opéra national gallois est carrément bouleversante sur Exiled, véritable pièce classique mélancolique. Brad Lang, rencontré lors des sessions d'enregistrement de Time & Tide de Barbara Dickson, est à la contrebasse et basse fretless. Enfin, un quintette harpe, hautbois, clarinette, flûte et basson est venu soutenir l'ensemble. 

Un album de Troy Donockley est toujours une expérience musicale unique sans équivalence ailleurs. Celui-ci en particulier car il use de sons plus symphoniques, inédits jusqu'alors dans l'œuvre de l'artiste. Il termine également l'odyssée débutée avec The Unseen Stream. Le celtisant Reeds est une suite conclusive de l'épique The Yearl du premier album. Ces deux morceaux évoquent, chacun à leur manière, ce lieu sauvage où le jeune Troy enfant se baignait, bravant les dangers potentiels et les interdits. 

Toutefois, The Madness Of Crowds doit être perçu avant tout comme un album de transition dans la carrière de l'artiste. Il est le signe de son éloignement de la galaxie Iona dans laquelle il avait une place confortable, et de son rapprochement vers la galaxie Nightwish à l'avenir plus incertain, mais porteur d'une nouvelle espérance. 

Musiciens


Troy Donockley : uilleann pipes, whistles, guitares, bouzouki, mandoline, claviers, chant

Joanne Hogg : chant
Barbara Dickson : chant
Heather Findlay : chant
Nick Holland ; chant
Frank van Essen : batterie, percussions, violon, alto
Brad Lang : contrebasse, basse
Rosie Biss : violoncelle

Lucy Muir : harpe
Daniel Gregg : hautbois
Parter Carter : clarinette
Vita Dowd : flûte
Martin Vanderhoff : clarinette

Tuomas Holopainen : lecture

Titres


01. The Madness Of Crowds
02. Reeds
03. Exiled
04. Now, Voyager
05. The Procession
06. Orkahaugr
07. End Of Faith

jeudi 4 février 2016

Indica - Valoissa (2008)

Indica Valoissa
Indica - Valoissa (2008)
Fondé en 2001, Indica est un groupe finlandais exclusivement féminin. Il est composé de Johanna 'Jonsu' Salomaa au chant, Sirkku Karvonen aux claviers, Jenny Mandelin à la guitare, Heini Säisä à la basse et Laura Häkkänen à la batterie. D'abord influencé par la musique gothique, les cinq musiciennes ont évolué, au fil des années, vers un metal symphonique proche de Within Temptation ou Nightwish. D'ailleurs, en 2007, elles effectuent les premières parties de leurs compatriotes lors de leur tournée en Scandinavie avec leur toute nouvelle chanteuse, Anette Olzon

Les liens avec Nightwish se renforcent par la suite lorsque Tuomas Holopainen, l'âme du groupe, accepte de produire leur quatrième album à paraître en 2008. Ce disque est lumineusement intitulé Valoissa ("Lumières" en français). Troy Donockley a été invité à jouer de la flûte irlandaise et, comme à son habitude, la magie opère. 

Sa présence est particulièrement remarquée sur trois titres. Hiljainen Maa superpose judicieusement modernité occidentale et musique ancestrale finlandaise. Askeleet est dotée d'une mélodie imparable finement ciselée. Cette chanson, d'une grande douceur, n'est pas sans rappeler Enya ou Moya Brennan. Dernière plage, Ei Enää, délicate ballade aux influences prog-folk, serait plutôt à rapprocher du travail effectuer par Anne-Marie Helder au sein de Panic Room. D'ailleurs, la voix de Jonsu s'apparente plus à celle de la chanteuse galloise qu'à celle de Tarja. Toutefois, les inconditionnels de Nightwish trouveront quelques réminiscences de leur groupe favori dans des titres percutants comme Elä ou Sanoja

Valoissa est un album audacieux qui apporte un dépaysement certain. En choisissant de chanter dans leur langue natale et d'incorporer à leur musique des portions de leur héritage culturel, les Indica ouvrent bien grand une fenêtre vers un ailleurs qui ne demande qu'à être exploré. 

Musiciens


Johanna 'Jonsu' Salomaa : chant, violon, claviers
Sirkku Karvonen : claviers, chœurs
Jenny Mandelin : guitares, chœurs
Heini Säisä : basse, chœurs
Laura Häkkänen : batterie, percussions, chœurs

Troy Donockley : low whistle

Titres


01. Elä
02. Pahinta Tänään
03. 10h Myöhässä
04. Hiljainen Maa
05. Askeleet
06. Sanoja
07. Valoissa
08. Täältä Pois
09. Pyromaani
10. Hämärää
11. Ei Enää

mardi 2 février 2016

Nightwish - The Islander (2008)

Nightwish The Islander
Nightwish - The Islander (2008)
The Islander est le cinquième single extrait de l'album Dark Passion Play de Nightwish. 

Sortie en mai 2008, cette sympathique ballade celtique, rappelant Mostly Autumn, à la particularité d'être chantée par Marco Hietala qui en a composé la musique. La nouvelle chanteuse Anette Olzon est cantonnée aux chœurs. En revanche, une place importante est accordée aux instruments de Troy Donockley que sont le bodhran, la cornemuse et la flûte irlandaise. D'ailleurs, notre talentueux musiciens apparaîtra également dans le clip, signe de sa nouvelle relation privilégiée avec la formation finlandaise. En définitive, à l'exception de quelques nappes synthétiques de Tuomas Holopainen, auteur des paroles, tous les instruments sont joués en acoustique. Évoquant un vieux gardien de phare, The Islander est une chanson qui tranche dans le bon sens avec tout ce qu'a pu réaliser Nightwish jusqu'alors. 

Deux versions sont proposées, celle pour la radio et celle de l'album, avec deux autres instrumentaux plus secondaires. Escapist, titre bonus de Dark Passion Play, n'est pas sans rappeler les fameuses Tubular Bells de Mike Oldfield. Meadows Of Heaven dispose décidément de tous les attributs pour constituer une excellente musique de film.

Les Finlandais, qui ont bon goût, ont classé ce single en tête des charts dès sa sortie. Plus au sud, en Espagne, il a atteint la cinquième position. En France, il n'est arrivé qu'à la 91ème place. Cherchez l'erreur... 

Musiciens


Marco Hietala : chant, guitare acoustique
Emppu Vuorinen : guitare acoustique
Tuomas Holopainen : claviers
Anette Olzon : chœurs
Jukka Nevalainen : percussions

Troy Donockley : bodhran, uilleann pipes, tin whistle

London Philharmonic Orchestra

Titres


01. The Islander (edit)
02. The Islander (full-lengh version)
03. Escapist (instrumental)
04. Meadows Of Heaven (orchestral version)

jeudi 31 décembre 2015

Magenta - Metamorphosis (2008)

Magenta Metamorphosis
Magenta - Metamorphosis (2008)
Courant musical fortement influencé par la science-fiction, le rock progressif est généralement décrit comme un voyage vers des mondes inconnus, vers un ailleurs merveilleux. Au contraire, avec Metamorphosis, quatrième album studio de Magenta, Rob Reed et les siens nous entraînent droit dans les Ténèbres. 

Centré sur la Mort, Metamorphosis navigue en effet sur les flots sombres du progressif et fait rejaillir une noirceur rarement entendue dans le rock depuis Joy Division et autres The Cure, au tout début des années 80.

The Ballad Of Samuel Layne ouvre cette danse macabre. Durant vingt minutes, Magenta nous narre l'histoire imaginaire de ce soldat au cœur de l'Enfer, dans les tranchées durant la Première Guerre mondiale. Nous sommes dans sa tête lorsqu'il reçoit l'ordre de partir au combat tout en sachant que ce sera le dernier, l'heure inéluctable de la fin étant désormais arrivée. Pendant ce temps, de l'autre côté de la Manche, sa fiancée prie pour son retour à travers le chant mélancolique de Christina. Gardant espoir, elle est encore loin de se douter que la Mort l'emportera comme des millions d'autres. 

Sans temps d'arrêt, arrive le morceau suivant, bien plus court (moins de quatre minutes). Il est marqué par la présence de Troy Donockley dont la cornemuse apporte à la fois une touche celtique et ésotérique. Prekestolen, c'est son nom, est en réalité une haute falaise située en Norvège, au-dessus d'un magnifique fjord. En 2000, un couple d'amoureux s'est jeté de celle-ci après avoir scellé un pacte diabolique pour en finir. La chanson raconte cette histoire vraie. 

Le morceau titre, Metamorphosis, nouvel épique dépassant les vingt-trois minutes, est la pièce maîtresse du disque. Christina, au sommet de son talent, livre une prestation brillante durant laquelle elle interprète un tueur en série schizophrène. Pris dans sa folie, il tatoue sur son corps ses différents crimes afin que l'être encore bon en lui puisse voir de quelles monstruosités il est capable. Au terme d'une lutte intérieure déchirante, il finit par se suicider, ultime voie vers la délivrance lui permettant de mettre un terme à ses propres horreurs.

Enfin, Blind Faith termine cette sombre galerie en s'interrogeant sur la vie après la mort. Ou, plus exactement, sur ce qui se passe lorsque, après une vie de certitude, le doute s'installe concernant l'au-delà promis, juste avant que la Mort n'arrive... 

Comme pour les albums précédents, la musique a été composée par Rob Reed et les paroles signées par son frère Steve. Cependant, par rapport à Live At The Point sorti cette même année, le line-up a été divisé par deux. Dan Fry et Alan Mason Jones ne sont plus là et Martin Rosser n'est crédité qu'en tant qu'invité. Le groupe est désormais resserré autour de Rob (basse, claviers, guitares, mandoline, flûte traversière, chœurs), Christina Booth (chant) et Chris Fry (guitare). Les autres instruments sont joués par des musiciens de session, comme le fidèle Tim Robinson à la batterie, présent sur les trois précédents albums (Revolutions, Seven, Home). Outre la présence exceptionnelle de Troy Donockley déjà indiquée, à signaler aussi la participation d'une ensemble à cordes qui apporte également une dimension supérieure à l'œuvre.

Comme beaucoup d'albums du courant progressif, cette œuvre se trouve intimement liée à son artwork. La pochette a été réalisée par Killustrations, société allemande connue notamment pour son impressionnant travaille sur les albums Storm Season et Signal To Noise de White Willow. Avec ce corps christique démembré et cette couleur rouge évoquant le ténébreux Pornography de The Cure, elle apporte une meilleure compréhension à ce disque étrange, sans en dévoiler pour autant toutes les énigmes.

Metamorphosis n'est pas qu'une simple nouvelle étape dans la carrière déjà riche de Magenta. Il marque la maturité enfin atteinte par ce groupe. Jusqu'alors, les influences passées comme celles de Mike Oldfield, Pink Floyd ou Renaissance étaient sans cesse recherchées dans leur musique. Avec ce nouveau disque, les trois musiciens ont non seulement trouvé leur son mais également un style qui leur est propre. Libérés de leurs liens, ils peuvent prendre leur envol devenant, à leur tour, une référence incontournable de la scène prog avec chanteuses aux côtés de Iona, Moslty Autumn et Landmarq. 



Musiciens


Christina Booth : chant
Rob Reed : guitares, basse, claviers, flûte, mandoline, chœurs
Chris Fry : guitare

Tim Robinson : batterie
Martin Rosser : guitare
Troy Donockley : uilleann pipes
Steff Rhys Williams : chœurs

Matthew Everett : violon
Helina Rees : violon
Claudine Cassidy : violoncelle
Abigail Blackman : violoncelle
Luise Evans : alto

Titres


01. The Ballad Of Samuel Layne
02. Prekestolen
03. Metamorphosis
04. Blind Faith

Bonus réédition 2013

05. A War Bride's Prayer (orchestral edit)
06. Metamorphosis (missing section)
07. Prekestolen (orchestral version)
08. Samuel Layne (orchestral edit)
09. Metamorphosis (single remix)