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lundi 25 février 2019

Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Fairport Convention What We Did On Our Saturday
Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquante ans ! C'était il y a cinquante ans que se formait Fairport Convention autour de six individus qui ne se doutaient nullement de la destinée incroyable de leur groupe. Et quoi de plus naturel que de fêter cet anniversaire au Cropredy Festival, le 12 août 2017. En plus des membres actuels (Simon Nicol, Dave Pegg, Ric Sanders, Chris Leslie et Gerry Conway), sont venus les "historiques" (Richard Thompson, Ashley Hutchings, Iain Matthews, Dave Mattacks, Judy Dyble et Maartin Allcock disparu en 2018) ainsi que quelques compagnons de route comme Ralph McTell, Chris While, Sally Barker et PJ Wright. Ces deux dernières auront la délicate mission d'interpréter les parties vocales de Sandy Denny dont l'ombre ne cesse de planer sur cette formation depuis son décès en 1978. Le concert s'ouvre devant un public conquis de 20 000 personnes, avec Time Will Show The Wiser, premier titre du tout premier album. Ils sont tous là, Iain, Judy, Simon, Richard et Ashley, à l'exception de Martin Lamble (décédé en 1969), remplacé par l'inégalable Dave Mattacks. La setlist privilégie les titres du passé, devenus des classiques au fil du temps : Crazy Man Michael, Walk Awhile, Sloth, Fotheringay, Rising For The Moon, Who Knows Where The Time Goes, Matty Groves et bien évidemment Meet On The Ledge, ode à l'amitié clôturant de manière émouvante ce spectacle grandiose et unique. Si l'esprit de fête demeure avant tout, les absents partis trop tôt sont néanmoins présents dans les esprits (Sandy, Martin, mais aussi Swarb, Trevor Lucas, Bruce Rowland, Roger Hill et David Rea). A noter l'hommage discret à Leonard Cohen par l’intermédiaire d'une certaine Suzanne, plus toute jeune elle non plus... En deux heures, What We Did On Our Saturday, clin d'œil à l'album culte What We Did On Our Holidays, résume parfaitement ces cinquante années de musique, entre rock et folk, entre émotion et dérision.  

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitare, mandoline, claviers 
Dave Pegg : basse, mandoline, chant 
Ric Sanders : violon, mandoline
Chris Leslie : chant, violon, bouzouki, banjo 
Gerry Conway : batterie, percussions

Richard Thompson : chant, guitare 
Ashley Hutchings : basse 
Iain Matthews : chant, guitare 
Dave Mattacks : batterie, chant 
Judy Dyble : chant
Maartin Allcock : guitare, violon, claviers

Ralph McTell : chant, guitare 
Chris While : chant, guitare 
Sally Barker : chant, guitare 
PJ Wright : chant, guitare

Titres

1.01. Time Will Show The Wiser
1.02. Reno Nevada 
1.03. Suzanne 
1.04. Farewell, Farewell 
1.05. Crazy Man Michael 
1.06. Come All Ye 
1.07. The Deserter
1.08. The Lark In The Morning medley 
1.09. Tam Lin 
1.10. Walk Awhile
1.11. Poor Will And The Jolly Hangman 
1.12. Sloth
2.01. Now Be Thankful 
2.02. Fotheringay 
2.03. Ned Kelly 
2.04. Rising For The Moon
2.05. White Dress
2.06. A Surfeit Of Lampreys
2.07. The Hiring Fair
2.08. The Hexamshire Lass
2.09. Who Knows Where The Time Goes
2.10. Our Bus Rolls On 
2.11. Dirty Linen 
2.12. Matty Groves 
2.13. Meet On The Ledge

dimanche 20 janvier 2019

Richard Thompson - Henry The Human Fly (1972)

Richard Thompson Henry The Human Fly
Richard Thompson - Henry The Human Fly (1972)

Pourquoi écouter ce disque ?

A l'instar d'Ashley Hutchings et de Sandy Denny, Richard Thompson quitte Fairport Convention en 1971. Contrairement à ses deux compagnons qui ont fondé respectivement Steeleye Span et Fotheringay, Richard se lance dans une aventure en solo. Son premier album Henry The Human Fly sort en 1972. Plus de quarante ans après, il n'a quasiment pas pris une ride. Le guitariste/chanteur brille par son humour (noir) ainsi que par son jeu de guitare à la fois audacieux et inventif. Si The Poor Ditching Boy, The New St. George ou The Old Changing Way sonnent comme des classiques folks, Rock Over Vaughn Willimas en ouverture et The Angels Took My Racehorse Away claquent comme de purs moments de rock. Ce dernier titre qui raconte l'histoire d'un cheval empoisonné deviendra un titre récurrent du répertoire scénique de l'artiste durant sa longue carrière qui se poursuit encore aujourd'hui. Du haut de ses 22 ans, celui qui a qui l'on doit déjà les incontournables Meet On The Ledge, Genesis Hall et Cajun Woman de son ancien groupe, a tout composé seul. Parmi les musiciens qui l'entourent, notons la présence du bassiste Pat Donaldson (Fotheringay), de Sue Draheim, célèbre joueuse de fiddle (violon folk), de l'accordéoniste John Kirkpatrick avec lequel Richard entame une longue et fructueuse collaboration, d'Andy Roberts, futur guitariste de Pink Floyd durant The Wall Tour, d'Ashley Hutchings, et surtout de Sandy Denny ainsi que d'une certaine Linda Peters aux chœurs célestes. Cette dernière deviendra cette même année Linda Thompson suite à son mariage avec Richard. A sa sortie, Henry The Human Fly s'est fait descendre par la critique. Ses ventes ont été catastrophiques. Avec le temps, il deviendra culte et sera réévaluer. De nos jours, il est considéré comme une étape majeure dans la carrière de cet artiste discret, néanmoins considéré comme un des meilleurs guitaristes de l'histoire du rock selon le prestigieux magazine Rolling Stone.

Musiciens

Richard Thompson : chant, guitares, accordéon, flûte, mandoline

Sandy Denny : chant, piano
Linda Peters : chant
Ashley Hutchings : chant
Timi Donald : batterie, chant
Pat Donaldson : basse, chant
David Snell : harpe
Jeff Cole : trombone
John Defereri : saxophone
Clay Toyani : trompette
Sue Draheim : fiddle
Barry Dransfield : fiddle
John Kirkpatrick : accordéon
Andy Roberts : dulcimer

Titres

01. Roll Over Vaughn Williams
02. Nobody’s Wedding
03. The Poor Ditching Boy
04. Shaky Nancy
05. The Angels Took My Racehorse Away
06. Wheely Down
07. The New St. George
08. Painted Ladies
09. Cold Feet
10. Mary and Joseph
11. The Old Changing Way
12. Twisted

vendredi 21 décembre 2018

Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Fairport Convention What We Did On Our Holidays
Fairport Convention - What We Did On Our Holidays (1969)

Pourquoi écouter ce disque ?

Exit Judy Dyble ! Voici Sandy Denny, nouvelle recrue du Fairport Convention en cette fin d'année 1968. Et quelle recrue ! Après un passage éclair au sein des Strawbs, elle marquera à jamais l'histoire de ce groupe culte britannique en à peine deux années de présence. Avec elle, Fairport Convention endossera véritablement son costume de héraut folk. Et cela commence avec What We Did On Our Holidays sorti en janvier 1969. Deux chants traditionnels marquent ce disque : la sublime ballade irlandaise She Moves Through The Fair portée par une Sandy littéralement habitée, ainsi qu'un Nottamun Town aux couleurs plus psychédéliques. Autres particularités, les reprises de Bob Dylan I'll Keep It With Mine là aussi transcendée par Sandy, et de Joni Mitchell, alors encore peu connue, Eastern Rain. Si certains membres du groupe ont apporté au moins une de leurs propres compositions à l'instar de Ian M. Matthews (Book Song), Ashley Hutchings (Mr Lacey), ou Simon Nicol (End Of A Holiday), deux sont incontournables : le poignant Fotheringay signé Denny qui ouvre le disque, et Meet On The Ledge de Richard Thompson. Écrit alors qu'il n'avait que dix-sept ans, cette ode à l'amitié deviendra l'hymne de ralliement entre les musiciens de Fairport Convention et leurs fans. Suivront cette même année 1969 les légendaires Unhalfbricking puis Liege & Lief. Rares sont les artistes à avoir aligné autant d'albums incontournables en si peu de temps.  

Musiciens
Sandy Denny : chant, guitares, claviers
Ian Matthews : chant, percussions
Richard Thompson : guitares, claviers, sitar, chant
Simon Nicol : guitares, chant
Ashley Hutchings : basse, chant
Martin Lamble : batterie, percussions, violon

Claire Lowther : violoncelle

Titres

01. Fotheringay
02. Mr Lacey
03. Book Song
04. The Lord Is In This Place
05. No Man's Land
06. I'll Keep It With Mine
07. Eastern Rain
08. Nottamun Town
09. Tale In Hard Time
10. She Moves Through The Fair 
11. Meet On The Ledge 
12. End Of A Holiday

dimanche 2 septembre 2018

Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Judy Dyble - Earth Is Sleeping
Judy Dyble - Earth Is Sleeping (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Judy Dyble est une énigme. A l'âge d'or du folk britannique et du rock progressif, elle a participé à la fondation de Fairport Convention, s'est trouvée aux origines de King Crimson, puis a collaboré avec Jackie McAuley au sein de Trader Horne. Elle a ensuite disparu du monde de la musique durant plus d'un quart de siècle, à l'exception de quelques réapparitions ponctuelles sur scène aux côtés de son premier groupe. Son grand retour date de 2009 avec ce petit chef d'œuvre qu'est Talking With Strangers. A suivi le tout aussi intéressant Flow And Change en 2013. Et nous voilà en 2018 avec ce Earth Is Sleeping. Est-ce sa collaboration avec Andy Lewis (Summer Dancing, 2017) ou avec Big Big Train (Grimspound, 2017) qui lui a donné des ailes ? En tous les cas, la qualité de ce troisième opus n'a rien à envier à ses prédécesseurs. Véritable merveille produite par le fidèle Alistair Murphy, cette collection de chansons, composées entre 2009 et 2016, dresse un paysage musical fait de délicatesse et de volupté. La voix de Judy, si douce et si fragile, semblable à celle de Françoise Hardy, évoque à travers ces treize chansons l'amour, la famille, nos proches disparus, et, en observatrice avisée, pose un regard dubitatif sur ce monde en quête de sens. Marianna, Velvet To Alone, la chanson titre Earth Is Sleeping, ou encore mon gros coup de cœur, l'intense She Now Owns A Heart Of Stone sont autant de pièces envoûtantes qui ne vous lâchent plus après les avoir écoutées. Les cordes, le piano, mais aussi la guitare électrique de Jeremy Salmon, au jeu limpide situé quelque part entre David Gilmour et Richard Thompson, apportent le relief nécessaire à l'ensemble. Au final, Earth Is Sleeping et toutes ces belles émotions qu'il procure, suscite un véritable respect envers cette chanteuse emblématique d'une époque aujourd’hui révolue, mais qui continue à nous faire rêver. 

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : claviers, guitares
Phil Tomes : claviers
Dean Frances Hawksley : programmation
Neal Hoffmann : guitares, claviers, basse, glockenspiel, flûte, chœurs
Jeremy Salmon : guitares
Matt Stevens : guitares
Mark Fletcher : basse
Paul Love : batterie
Pat Mastelotto : batterie
Rich Nolan : batterie
Ian Burrage : batterie, percussions
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Daniel Grace : violoncelle
Lucy Mitchell : violoncelle
Laurie A'Court : saxophones
Brian Gulland : basson
Brendan McAuley : low whistle

Titres

01. Marianna
02. Promises
03. Answerphone
04. Take Me Dancing
05. Velvet To Atone
06. Faded Elvis
07. See What Your Words
08. She Now Owns A Heart Of Stone
09. Lullaby For Ellie
10. I Found A Rainbow
11. Broken Day
12. Earth Is Sleeping
13. Newborn Creatures

vendredi 10 août 2018

Sandy Denny & The Strawbs - All Our Own Work (2010)

Sandy Denny & The Strawbs All Our Own Work
Sandy Denny & The Strawbs - All Our Own Work (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

All Our Own Work est un document historique réunissant Sandy Denny, la reine du folk britannique, et The Strawbs, une des figures du rock progressif naissant des années 70. Pourtant, lors de l'enregistrement de ce disque en juillet 1967, aucune des deux parties n'est encore célèbre. Fondé en 1964 par Dave Cousins, The Strawbs joue d'abord du bluegrass avant de s'orienter vers une musique plus folk. Lorsqu'il découvre Sandy en 1966, seule sur scène avec sa guitare, Andy lui propose de devenir la chanteuse de sa formation. Ensemble, ils enregistrent au Danemark ce All Our Own Work qui, dans un premier temps, ne sera pas publié faute de maison de disque. Il faudra attendre 1973 et les premiers succès de The Strawbs pour que le disque soit enfin disponible sur le marché. En 2010, il bénéficie d'une rééditon et remasterisation avec douze inédits et démos. Son principal attrait tient au fait qu'il contient les premières compositions de Cousins, mélodiste talentueux, et surtout le futur classique signé Sandy, Who Knows Where The Time Goes. Quelle émotion de découvrir les premières ébauches de cette chanson devenue un classique ! En bonus, une version avec cordes est même présentée. Suite à l'impossibilité de publier cet album, Sandy s'en ira rejoindre Fairport Convention auquel elle offrira la version définitive de Who Knows... sur le désormais incontournable Unhalfbricking (1969). Comme quoi, l'histoire ne tient qu'à un fil...

Musiciens

Sandy Denny : chant, guitare
Dave Cousins : chant, guitare, banjo
Tony Hooper : chant, guitare
Ron Chesterman : basse

Ken Gudmand : batterie
Cy Nicklin : sitar

Titres

01. On My Way
02. Who Knows Where the Time Goes
03. Tell Me What You See in Me
04. Always on My Mind
05. Stay Awhile with Me
06. Wild Strawberries
07. All I Need Is You
08. How Everyone But Sam Was a Hypocrite
09. Sail Away to the Sea
10. Sweetling
11. Nothing Else Will Do
12. And You Need Me

13. Two Weeks Last Summer
14. Nothing Else Will Do
15. Tell Me What You See in Me
16. Who Knows Where the Time Goes (original complete recording with string section)
17. Stay Awhile with Me (original complete recording with string section)
18. And You Need Me
19. I've Been My Own Worst Friend
20. Poor Jimmy Wilson
21. Strawberry Picking
22. Pieces of 79 and 15
23. The Falling Leaves
24. Indian Summer

samedi 3 mars 2018

Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Fairport Convention Judy Dyble
Fairport Convention - Fairport Convention (1968)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fairport Convention, groupe majeur du mouvement folk électrique, est né de la rencontre en 1966 entre le guitariste Simon Nicol, seul membre d'origine encore présent aujourd'hui, et du bassiste Ashley Hutchings, futur fondateur de Steeleye Span et de The Albion Band. Tous deux jouaient alors dans le Ethnic Shuffle Orchestra qu'ils quittent après avoir croisé la route du jeune Richard Thompson, jeune prodige de la guitare électrique. Durant l'année 1967, ils sont rejoints par le batteur Martin Lamble (qui décédera tragiquement deux ans plus tard) et par deux vocalistes, Ian McDonald et Judy Dyble à la voix cristalline. Fairport Convention se fait un nom en se produisant sur la scène underground londonienne qu'il partage avec Procol Harum ou le Pink Floyd naissant. Leur premier album éponyme sort en 1968. Il est surtout marqué par l'influence du folk rock de la Côte Ouest américaine. Le mélange chant masculin/féminin leur vaudra même le surnom de "British Jefferson Airplane". Aux côtés des compositions originales non dénuées d'intérêt comme le jazzy It's Alright Ma, It's Only Witchcraft, le groupe s'aventure dans les reprises de Dylan (excellent Jack O'Diamonds) et d'une jeune compositrice canadienne encore inconnue, Joni Mitchell (I Don't Know Where I Stand et Chelsea Morning laissant découvrir le doux chant de Judy). Autre curiosité, l'adaptation d'un poème du spécialiste de Marcel Proust George Painter, The Lobster, une des plus belles pièces du disque. Judy, pourtant magnifique sur One Sure Thing, sera remerciée après sa sortie, et laissera sa place à une autre grande dame, Sandy Denny

Musiciens

Judy Dyble : chant, autoharpe, flûte, piano
Ian McDonald : chant, guimbarde
Richard Thompson : chant, guitares, mandoline
Simon Nicol : chant, guitares
Ashley Hutchings : basse, cruche
Martin Lamble : percussions, violon

Clare Lowther : violoncelle

Titres

01. Time Will Show the Wiser
02. I Don't Know Where I Stand
03. If (Stomp)
04. Decameron
05. Jack O'Diamonds
06. Portfolio
07. Chelsea Morning
08. Sun Shade
09. The Lobster
10. It's Alright Ma, It's Only Witchcraft
11. One Sure Thing
12. M.1 Breakdown

dimanche 5 novembre 2017

Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Judy Dyble Andy Lewis Summer Dancing
Judy Dyble & Andy Lewis - Summer Dancing (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Elle : Fairport Convention (première chanteuse), King Crimson (aux origines), Trader Horn (avec Jackie McAuley), Talking With Strangers (un chef d'œuvre). Lui : bassiste, producteur, DJ (spécialisé dans les sons des années 60), Paul Weller (sur scène), Blur (Parklife Tour). Ensemble : Summer Dancing. Judy et Andy se sont rencontrés par hasard en 2014. Le courant est de suite passé entre les deux artistes malgré une différence de génération, et l'idée de faire un album en commun a très vite germé. Les séances d'écriture et d'enregistrement se sont déroulées dans la bonne humeur, Summer Dancing en est le reflet. Sur les photos du livret, il est bon de voir Judy rire, tous deux semblent s'être bien amusés. Côté musique, nous sommes assez éloignés de ce que Judy a proposé ces dernières années, à l'exception des splendides No Words et Such Fragile Things aux couleurs automnales. Le reste de ce disque hors normes nous ramène aux expériences musicales de la fin des années 60 et du début des années 70, à une époque où tout semblait possible, sans limites. Ainsi, ce voyage musical nous entraîne dans des contrées folks tant urbaines (A Net Of Memories (London)) que pastorales (Up The Hill avec sa flûte et son harmonica), psychédéliques (He Said/I Said), planantes (Summer Dancing), pop sixties (My Electric Chauffeur aux airs de Françoise Hardy), avec une incursion en territoire jazz (Night Of A Thousand Hours au temps suspendu). Paradoxalement, cette diversité de sons donne toute sa cohérence à cet album qui mérite d'être découvert. 

Musiciens

Judy Dyble : chant, instruments
Andy Lewis : instruments, chœurs

Alison Cotton : alto, chant
Janet Lewis : flûte
Liz Lewis : percussions, chœurs
Robert Rotifer : guitare acoustique
Pete Twyman : claviers, guitares, percussions
Johnny Cooke : chant
Billy Reeves : chant

Titres

01. He Said/I Said
02. Up The Hill
03. Summer Dancing
04. No Words
05. A Message
06. Night Of A Thousand Hours
07. A Net Of Memories (London)
08. My Electric Chauffeur
09. Treasure
10. The Day They Took The Music Away
11. Such Fragile Things
12. Summers Of Love
13. Tired Bones
14. The Weathermonger

samedi 22 avril 2017

Alan Simon - Anne De Bretagne Live Au Château Des Ducs De Bretagne (2010)

Alan Simon Anne De Bretagne Live Au Château Des Ducs De Bretagne
Alan Simon - Anne De Bretagne
Live Au Château Des Ducs
De Bretagne (2010)
Quelques mois seulement après la sortie de son opéra-rock Anne De Bretagne, Alan Simon décide de le produire sur scène. Les deux premières sont données à Nantes, les 29 et 30 juin 2009, dans la cour du château des ducs de Bretagne. Alors que le spectacle n'est pas encore rodé, il prend le pari fou de l'enregistrer en vue d'un CD et DVD. 

Le résultat est impressionnant, encore plus passionnant que la version studio. La setlist initiale a été quelque peu modifiée, l'ensemble est entrecoupé des interventions narratives du génial Jean-Claude Dreyfus accompagné au piano d'improvisations de Didier Squiban. Cette mise en contexte bienvenue permet de suivre l'histoire et de mieux comprendre chaque chanson.

Ainsi, les légendes vivantes que sont Ange, Fairport Convention ou Barclay James Harvest côtoient sur une même scène de grands noms comme Nilda Fernandez, Pat O'May ou Tri Yann. Mention spéciale à la jeune Cécile Corbel qui a su endosser avec talent le difficile rôle principal d'une Anne de Bretagne à la fois forte et fragile, trahie de toutes parts. Et comme si tout ce beau monde ne suffisait pas, Alan Simon à convoquer le Bagdad de Saint-Nazaire, rebaptisé pour l'occasion Bagdad Anna Vreizh, le Symphonique de la Renaissance conduit par Laurent Couson et le chœur céleste de l'Opéra de Gênes.

Spectacles grandiose à l'image de l'ambition d'Alan Simon, puisant son inspiration dans l'histoire mouvementée de notre Europe, son originalité réside également dans cette combinaison d'instruments modernes (guitares électriques cosmiques, basse stick), anciens (grand orgue de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, clavecin, luth) et traditionnels (cornemuse, accordéon, harpe celtique). Chapeau bas, l'artiste !

Musiciens


Alan Simon : chant, guitare
Cécile Corbel : chant, harpe celtique
Michel Bourcier : grand orgue
Frédéric Bourgeois (Tri Yann) : claviers, chœurs
Rob Callero : basse stick
Marco Canepa : clavecin, programmation
Jean Chocun (Tri Yann) : bouzouki, chœurs
Gerry Conway (Fairport Convention) : batterie, percussions
Jean-Paul Corbineau (Tri Yann) : chant
Christian Décamps (Ange) : chant
Tristan Décamps (Ange) : chant
Sylvain Fabre : percussions
Marco Fadda : percussions
Nilda Fernandez : chant
Gérard Goron (Tri Yann) : batterie, percussions, chœurs
Etienne Grandjean : accordéon
Miguel Henry : luth, guitare Renaissance
Les Holroyd (Barclay James Harvest) : chant
Jean-Louis Jossic (Tri Yann) : chant
Basile Leroux : guitare électrique
Chris Leslie (Fairport Convention) : violon, bouzouki, chant
Konan Mevel (Tri Yann) : cornemuse, flûte irlandaise
Simon Nicol (Fairport Convention) : chant, guitare
Pat O'May : guitare électrique
Dave Pegg (Fairport Convention) : basse, chœurs
Christophe Péloil (Tri Yann) : violon, chœurs
Didier Squiban : piano
Laurent Tixier : vielle à roue, flûte, chant
James Wood : guitare, chant

Titres


1.01. Ouverture: Anna Dei Gratia
1.02. François II
1.03. Messire Le Duc
1.04. L'Infante D'Armorique
1.05. Ysabeau
1.06. Duchess Anne
1.07. Pierre Landais
1.08. Diridin
1.09. La Guerre Folle
1.10. La Valse Des Trahisons
1.11. Le Lys Et L'Hermine
1.12. 28 Juillet 1488
1.13. Ô Ma Fille
1.14. Ma Zat
1.15. Roazhon
1.16. Ma Dame
1.17. Langeais
1.18. Je Vous Pleure
1.19. Le Prince D'Orange
1.20. Desire

2.01. The Soldier
2.02. La Folie Du Roy
2.03. Moi Le Maudit
2.04. Eleonora De Mazona
2.05. L'Italie
2.06. La Cadière
2.07. Amerigo
2.08. La Lettre D'Angleterre
2.09. The King
2.10. Onze Campagnes
2.11. Le Pommier D'Or
2.12. Pas El Agua
2.13. Hervé Portizoguer
2.14. Marie La Cordelière
2.15. Que Mon Cœur Reste En Bretagne
2.16. Anna Vreizh
2.17. Fina: In Pace Anna

samedi 8 octobre 2016

Sandy Denny - The Best Of The BBC Recordings (2008)

Sandy Denny BBC Recordings
Sandy Denny - The Best Of
The BBC Recordings (2008)
Décédée en 1978, Sandy Denny est une artiste qui a marqué son époque. Et bien au-delà. Régulièrement, des hommages lui sont rendus, et des rééditions ou des enregistrements inédits voient le jour. 

En 1993, dans son album de covers Songs From The Mirror, le chanteur de rock progressif Fish réalise une reprise celtisante du flamboyant Solo. Dans les notes du livret, il explique qu'il considère cette chanson comme la plus belle de tous les temps et qu'il aurait bien aimé l'écrire. A l'origine, il avait prévu de l'intégrer à Vigil In A Wilderness Of Mirrors, son premier album post-Marillion, mais cela n'avait pu se faire. Il a également avoué avoir pleuré après l'avoir interprétée lors des sessions d'enregistrement car à chaque fois, cette chanson provoque chez lui d'intenses émotions. 

C'est en 2007, près de trente ans après sa disparition, que la BBC édite Live At The BBC, un coffret comprenant trois CD et un DVD de ses enregistrements en public pour la célèbre radio publique britannique. The Best Of The BBC Recordings, disponible l'année suivante, est un condensé de ce magnifique coffret.

Il rassemble seize titres enregistrés entre 1971 et 1973. A l'exception des deux derniers, Sandy est seule à la guitare acoustique ou au piano. Elle y interprète les chansons de ses trois premiers albums solo, The North Star Grassman And The Ravens (1971), Sandy (1972) et Like An Old Fashioned Waltz (1974). The North Star... étant le mieux représenté. A quelques petites exceptions près, les enregistrements sont d'une très bonne qualité sonore.

Plusieurs moments forts sont à signaler durant lesquels Sandy chante avec une vive intensité : John The Gun, Like An Old Fashioned Waltz (Roses are red, and violets are blue/Primroses pale on a velvet green hue/Warm Summer day by cool waters falls/Like the music we hear/Those things we'll always hold dear/Like an old fashioned waltz), Who Knows Where The Time Goes?, et, bien évidemment, Solo. Sur ce dernier morceau, ainsi que sur Dark The Night, elle est accompagnée de Hughie Burns à la guitare, Pat Donaldson à la basse et Willie Murray à la batterie. 

Un grand merci à la BBC de contribuer à faire subsister la mémoire cette artiste irremplaçable et, par conséquent, de nous offrir encore un peu rêve... When the moonlight shines down/on the Hollywood world/And the heroine waits for the beau to return/And violins plays from behind garden walls/How I'd love to remain with the silver refrain/of an old fashioned waltz... 

Fish Songs From The Mirror
Fish - Songs From The Mirror (1993)


Musiciens


Sandy Denny : chant, guitare acoustique, piano

Hughie Burns : guitare
Pat Donaldson : basse
Willie Murray : battterie

Titres


01. Late November
02. Crazy Lady Blues
03. The North Star Grassman And The Ravens
04. The Lady
05. Bruton Town
06. Next Time Around
07. John The Gun
08. Balckwaterside
09. The Sea Captain
10. The Music Weaver
11. Bushes And Briars
12. I'll Take A Long Time
13. Like An Old Fashioned Waltz
14. Who Knows Where The Time Goes?
15. Dark The Night
16. Solo

jeudi 6 octobre 2016

Sandy Denny - Gold Dust (1998)

Sandy Denny Gold Dust Live At The Royalty
Sandy Denny - Gold Dust (1998)
A l'image de Sandy Denny, Gold Dust, son ultime témoignage live, a eu une vie mouvementée. 

En novembre 1977, après deux ans d'absence, Sandy Denny remonte sur scène pour promouvoir son nouvel album Rendezvous. Elle ne le sait pas encore, mais le concert enregistré le 27 de ce mois, au Royal Theatre de Londres, sera son dernier. Cinq mois plus tard, le 21 avril 1978, elle décédera suite à une mauvaise chute dans un escalier. Elle était alors âgée de 31 ans et laissera derrière elle une petite fille, Georgia.  

Rien ne garantissait que ce retour soit un succès. En quelques années, la scène musicale britannique s'est complètement métamorphosée. La déferlante punk à tout balayé sur son passage. Les artistes de la décennie précédente sont désormais considérés au mieux comme des ringards, au pire comme des dinosaures appelés à disparaître. Le folk, le rock progressif ne sont plus en odeur de sainteté. Le monde est passé à l'heure des crêtes colorées, des épingles à nourrice... et du disco. Abba, Sex Pistols, même combat. 

Ceci explique sans doute pourquoi aucune chanson traditionnelle ne figure au répertoire de la chanteuse. Elle-même a pris conscience de ce changement de direction du vent : "Si je dois chanter Matty Groves encore une fois, je me jette par la fenêtre" aurait-elle déclaré. Ne sont donc interprétées que ses propres compositions, à l'exception de I Wish I Was A Fool For You (For Shame Of Doing Wrong), clin d’œil à son vieux complice Richard Thompson, et Tomorrow Is A Long Time de l'inévitable Bob Dylan.

Naturellement, elle a privilégié les titres de Rendezvous. Ils sont cinq au total. De ses autres albums solos, trois sont de The North Star Grassman And The Ravens, trois autres de Sandy et un seul de Like An Old Fashioned Waltz, le magnifique Solo. Elle n'oublie pas d'évoquer son passage au sein de Fairport Convention en reprenant un autre de ses classiques, Who Knows Where The Time Goes de l'album Unhalfbricking, ainsi que Strange To Himself et One More Change, toujours aussi splendide, de Rising For The Moon. Nothing More et The Sea sont là pour rappeler la période Fotheringay.

De ce groupe éphémère mais très important dans sa carrière, on retrouve ce soir-là son mari Trevor Lucas à la guitare acoustique, et le bassiste Pat Donaldson. Rob Hendry, croisé auparavant sur le Prologue de Renaissance, est à la guitare électrique, accompagné de Pete Willsher à la pedal steel guitar. Derrière les baguettes, se tient Dave Mattacks, alors ex-Fairport Convention. Ce talentueux batteur aura l'honneur, au cours de sa carrière, de jouer aux côtés de Paul McCartney, George Harrison, Elton John, Cat Stevens et Garry Brooker.

Il faudra attendre vingt longues années pour que Gold Dust voit finalement le jour. Pendant longtemps, les bandes enregistrées sont demeurées inexploitables suite à un incident technique survenu lors de l'enregistrement. Les parties de guitare de Rob Hendry étaient devenues totalement inaudibles. Mais, en 1997, elles sont réenregistrées par Jerry Donahue, un proche de Sandy, accompagné aux chœurs par Simon Nicol et Chris Leslie. Tous deux sont alors encore actifs au sein de Fairport Convention avec un certain… Dave Mattacks à la batterie.

Gold Dust ne peut que combler les fans de Sandy Denny. Certains ont toutefois reproché l'évolution de sa voix, moins diaphane qu'à ses débuts. S'il est certain qu'elle a évolué avec les années, il est une chose que l'on ne peut pas lui enlever, celle de transmettre avec la même conviction toute une palette d'émotions. Sandy était aussi magique sur scène qu'en studio. Elle était et demeurera à tout jamais une très grande artiste. 


Musiciens


Sandy Denny : chant, piano, guitare acoustique

Trevor Lucas : guitare acoustique, chœurs
Rob Hendry : guitares
Pete Wilsher : pedal steel guitar
Pat Donaldson : basse, chœurs
Dave Mattacks : batterie

Sessions 1997
Jerry Donahue : guitares
Simon Nicol : chœurs
Chris Leslie : chœurs

Titres


01. I Wish I Was A Fool For You (For Shame Of Doing Wrong)
02. Stranger To Himself
03. I'm A Dreamer
04. Take Me Away
05. Nothing More
06. The Sea
07. The Lady
08. Gold Dust
09. Solo
10. John The Gun
11. I'll Take A Long Time
12. Wretched Wilbur
13. Tomorrow Is A Long Time
14. The Noth Star Grassman
15. One More Chance
16. No More Sad Refrains
17. Who Knows Where The Time Goes

dimanche 2 octobre 2016

Fairport Convention - Rising For The Moon (1975)

Fairport Convention Rising For The Moon
Fairport Convention -
Rising For The Moon (1975)
Rising For The Moon est le dixième album studion de Fairport Convention. Il est marqué par le retour de Sandy Denny partie en 1969. 

En 1975, Fairport Concention ne compte plus aucun membre fondateur dans ses rangs. De l'ère Denny, sont encore présents Dave Swarbrick et Dave Mattacks. Mais ce dernier quittera le groupe durant les sessions d'enregistrement. Les autres membres sont Dave Pegg ainsi que deux anciens de Fotheringay : Trevor Lucas, le mari de Sandy, et Jerry Donahue.  

Pour la première fois, John Wood, leur producteur historique, n'est pas convié. Il avait également collaboré avec Sandy sur ses albums solos. Afin de relancer leur carrière musicale en déclin, les musiciens ont préféré faire appel à Glyn Johns. Celui-ci s'est taillé une solide réputation en travaillant auparavant avec le Steve Miller Band, les Beatles, The Rolling Stones, The Who ou les Eagles. C'est donc lui qui va polir le son du groupe et l'orienter vers une voie plus accessible, plus pop que folk. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si Rising For The Moon ne contient aucune reprise de chanson traditionnelle issue du folklore britannique. Là aussi, c'est une première dans la discographie de Fairport Convention. Comme dit plus haut, ce choix artistique va provoquer le départ soudain de Dave qui sera remplacé au pied levé par Bruce Rowland.

Face à tous ces changements, le retour de Sandy demeure un événement rassurant. Elle signe seule cinq des onze titres et en cosigne deux autres. Comme le reconnaîtra Dave Pegg ultérieurement, lui et ses collègues avaient acceptés cette situation car ils savaient qu'elle étaient une bien meilleure compositrice qu'eux. Elle chante également sur sept chansons et participe aux chœurs sur deux autres. Si sa voix demeure toujours aussi profonde et émouvante, elle a perdu de sa pureté. Les abus d'alcool et de tabac commencent à se faire ressentir. Sur certaines chansons comme Stranger To Himself, on croirait presque entendre Marianne Faithfull...   

Avec le recul, on peut dire que Rising For The Moon est un album inégal sur lequel se côtoient le bon, voire le très bon (Rising For The Moon, Dawn, One More Chance avec son solo de guitare gigantesque digne des grands classiques du prog alors en vogue), mais, aussi, le médiocre. S'il laisse un arrière-goût mitigé, il n'en demeure pas moins d'une très grande importance puisqu'il s'agit de la dernière apparition de Sandy au sein de cette formation qui l'a vu éclore. Elle s'en ira poursuivre sa carrière solo quelques mois après sa sortie, suivie de Lucas et Donhaue. Simon Nicol profitera de se vide pour faire son grand retour, mais là, c'est une autre histoire. 

En 2013, Rising For The Moon bénéficie d'une réédition de luxe de la part d'Universal. Avec l'album original doublé de quelques documents d'archives, un deuxième CD sur lequel figurera un concert de 1974 au L.A. Troubadour est proposé. On y retrouve des extraits des albums solo de Sandy comme Solo, Like An Old Fashioned Waltz, John The Gun ou Crazy Lady Blues. L'esprit de Dylan y est ressuscité à travers Down In The Flood et, surtout, Knockin' On Heaven's Door. Et les classiques provoquent toujours le même effet : She Moves Through The Fair, Who Knows Where The Time Goes, Matty Groves. Royal ! 

Musiciens


Sandy Denny: chant, piano
Trevor Lucas : guitares, chant
Jerry Donahue : guitares
Dave Swarbricks : violon, alto, mandoline, auto-harpe, dulcimer, guitare acoustique, chant
Dave Pegg : basse, chant
Dave Mattacks : batterie, percussions
Bruce Rowland : batterie, percussions

Titres


1.01. Rising For The Moon
1.02. Restless
1.03. White Dress
1.04. Let It Go
1.05. Stranger To Himself
1.06. What Is True?
1.07. Iron Lion
1.08. Dawn
1.09. After Halloween
1.10. Night-Time Girl
1.11. One More Chance

Bonus 2013
1.12. White Dress (Live)
1.13. Dawn (Alternative Version)
1.14. What Is True? (Studio Demo)
1.15. After Halloween (Home Studio)
1.16. The King And Queen Of England (Home Demo)

Live At The Troubadour
2.01. Down In The Flood
2.02. Ballad Of Ned Kelly
2.03. Solo
2.04. It'll Take A Long Time
2.05. She Moves Through The Fair
2.06. The Hens March Through
2.07. The Hexamshire Lass
2.08. Knockin' On Heaven's Door
2.09. Six Days On The Road
2.10. Like An Old Fashioned Waltz
2.11. John The Gun
2.12. Down Where The Drunkards Roll
2.13. Crazy Lady Blues
2.14. Who Knows Where The Time Goes
2.15. Matty Groves
2.16. That'll Be The Day      

samedi 1 octobre 2016

Sandy Denny - Like An Old Fashioned Waltz (1974)

Sandy Denny Like An Old Fashioned Waltz
Sandy Denny - Like An Old Fashioned
Waltz (1974)
Enregistré en 1973 à Los Angeles, puis disponible chez les disquaires l'année suivante, Like An Old Fashioned Waltz, troisième album solo de Sandy Denny, est un véritable bijoux, pour ne pas dire chef-d'œuvre. Il est produit par son mari Trevor Lucas ainsi que par John Wood, déjà coproducteur de The North Star Grassman And The Ravens.

Désormais pleine d'assurance, que ce soit sur le plan vocal ou dans ses choix artistiques, Sandy a décidé de s'éloigner des sentiers du folk rock qui lui sont familiers pour livrer des compositions ambitieuses plus symphoniques aux influences jazzy manifestes. Le résultat est grandiose. Pete Townshend des Who avait raison quand il prétendait qu'elle était "the perfect Bristish folk voice", mais avec Like An Old Fashioned Waltz, Sandy prouve que son registre va bien au-delà du simple folk.

Dès Solo, le premier titre, elle excelle sur cette splendide ballade au piano accompagnée de cordes. Abordant la douloureuse question de la solitude, il s'agit probablement d'une de ses plus belles chansons. Au fil de l'album, Sandy se livre intimement en évoquant ses propres peurs, l'absence de l'autre, la séparation, la nostalgie. 

Ses souvenirs d'enfance resurgissent jusque dans le choix des reprises. Whispering Grass, le premier single, et Until The Real Thing Comes Along sont tous deux des standards de jazz que son père possédait dans sa discothèque et écoutait en boucle. Afin de restituer au mieux cette ambiance feutrée, Sandy a fait appel à des musiciens reconnus dans cet univers musical comme le saxophoniste Alan Skidmore ou le guitariste Diz Disley, notamment connu pour sa collaboration avec le violoniste Stéphane Grappelli. 

Sandy a également convié ses anciens complices de Fotheringay (Trevor Lucas, Jerry Donahue, Gerry Conway, Pat Donaldson), ceux de Fairport Convention (Richard Thompson, Dave Mattacks, Dave Peggs), ainsi que Danny Thompson de Pentangle. 

Si The North Star Grassman And The Ravens était un album automnal, Like An Old Fashioned Waltz ressemble plutôt à une romance de fin d'été qui, quarante années après, ne cesse de nous subjuguer. En 1993, sur son album de covers Songs From The Mirror, Fish, l'ancien chanteur de Marillion, rendra un hommage émouvant à Sandy en reprenant Solo. Avec ce disque, il souhaitait célébrer les artistes qui lui avait donné l'envie de chanter durant son adolescence. Il avait donc sélectionné des chansons de Bowie, Pink Floyd, Genesis, des Moody Blues, du Sensational Alex Harvey Band, des Kinks, de Rod Argent et de T. Rex. Sandy est la seule chanteuse à avoir été retenue, c'est dire toute l'estime qu'il avait pour elle. 


Musiciens


Sandy Denny : chant, piano, guitare acoustique

Richard Thompson : guitares
Trevor Lucas : guitares
Diz Disley : guitares
Jerry Donahue : guitares
Jean Roussel : orgue
Ian Armit : piano
John Bundrick : claviers
Dave Pegg : basse
Pat Donaldson : basse
Danny Thompson : contrebasse
Dave Mattacks ; batterie
Gerry Conway : batterie
Alan Skidmore : saxophone

Titres


01. Solo
02. Like An Old Fashioned Waltz
03. Whispering Grass
04. Friends
05. Carnival
06. Dark The Night
07. At The End Of The Day
08. Until The Real Thing Comes Along
09. No End

vendredi 30 septembre 2016

Sandy Denny - The North Star Grassman And The Ravens (1971)

Sandy Denny The North Star Grassman And The Ravens
Sandy Denny - The North Star Grassman
And The Ravens (1971)
En décembre 1969, Sandy Denny quitte Fairport Convention en pleine gloire. 

Désireuse d'interpréter ses propres compositions, elle s'en va fonder Fotheringay dont l'existence sera des plus éphémères. En effet, après un album éponyme remarqué qui leur a permis d'ouvrir le concert d'Elton John au légendaire Royal Albert Hall en 1970, le groupe se sépare en 1971. 

Sandy se lance alors dans l'écriture de son premier album solo, The North Star Grassman And The Ravens. Il sortira cette même année.

L'ambiance générale est morose. Le disque a été construit sur les thèmes de la disparition et de la rupture. The North Star Grassman And The Ravens est un album mélancolique aux saveurs automnales. 

Certes, la reprise dynamique de Brenda Lee, Let's Jump The Broomstick, apporte un peu de gaieté. Mais pas suffisamment pour changer l'atmosphère pesante, sombre et mystérieuse qu'illustre si bien la pochette réalisée par Keef MacMillan, futur collaborateur de Kate Bush. On y voit Sandy en apprenti magicienne en train de peser des graines dans une ancienne pharmacie ou herboristerie. 

Late November ouvre le disque. Cette triste ballade fait référence à l'ancien batteur de Fairport Convention, Martin Lamble, mort tragiquement dans un accident de bus à l'âge de dix-neuf ans. Quant à Next Time Around, Sandy y aborde sa vie sentimentale et une ancienne histoire d'amour désormais terminée. Plus cocasse, Crazy Lady Blues est un portrait sensible de son amie Linda Thompson, épouse de Richard Thompson.

Ce dernier, ancien acolyte de Sandy au sein de Fairport Convention, est coproducteur du disque avec elle et John Wood. Il délivre également un jeu de guitare toujours aussi inventif sur quelques titres comme The Sea Captain ou Down The Flood. Son intervention à la guitare et à l'accordéon sur le traditionnel Blackwaterside inscrit ce morceau dans la lignée des A Sailor's Life (Unhalfbricking) et Reynardine (Liege & Lief).

Côté musiciens, outre Richard, on retrouve notamment les anciens de Fotheringay : Gerry Conway, Pat Donaldson, Jerry Donahue et Trevor Lucas qui deviendra son mari en 1973. D'ailleurs, Late November et John The Gun étaient à l'origine prévus pour figurer sur le second album du groupe qui ne verra jamais le jour. 

Grâce à The North Star Grassman And The Ravens, Sandy aura le rare privilège d'être désignée en 1971, pour la deuxième année consécutive, "Meilleure chanteuse de l'année" par le très distingué Melody Maker, véritable institution outre-Manche. Récompense amplement méritée.  


Musiciens


Sandy Denny : chant, piano, guitare acoustique

Richard Thompson : guitares, accordéon, basse
Jerry Donahue : guitares
Trevor Lucas : guitares, chœurs
Buddy Emmons : pedal steel guitar
Ian Whiteman : piano
Pat Donaldson : basse
Tony Reeves : basse
Gerry Conway : batterie
Roger Powell : batterie
Barry Dransfield : violon, chœurs
Royston Wood : chœurs
Robin Dransfield : chœurs

Titres


01. Late November
02. Blackwaterside
03. The Sea Captain
04. Down In The Flood
05. John The Gun
06. Next Time Around
07. The Optimist
08. Let's Jump The Broomstick
09. Wretched Wilbur
10. The North Star Grassman And The Ravens
11. Crazy Lady Blues

jeudi 29 septembre 2016

Fairport Convention - Liege & Lief (1969)

Fairport Convention Liege & Lief
Fairport Convention - Liege & Lief
(1969)
Engendré dans la douleur suite au décès du batteur Martin Lamble, Liege & Lief est un album fondamental dans la discographie de Fairport Convention et, plus globalement, dans l'histoire du folk rock. 

En 2002, les auditeurs de BBC Radio 2 l'ont d'ailleurs désigné comme le disque de folk le plus important de tous les temps, puis, en 2006, comme ayant été le plus influent des albums de cette catégorie. Il est vrai que cette influence a traversé les âges et se laisse entendre dans des formations telles que Iona ou Mostly Autumn.

Après la sortie d'Unhalbricking et de la chanson A Sailor's Life, Fairport Convention décide de laisser tomber les reprises de Dylan pour explorer cette nouvelle voie riche en matière. Elle consiste à réarranger, avec des instruments contemporains, de vieilles, parfois très veilles chansons du folklore britannique (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande). Les deux principaux instigateurs en sont Sandy Denny, dont c'est le troisième album avec le groupe, et le bassiste Ashley Hutchings. C'est donc lui qui fouille dans de vieux recueils à la recherche de tous ces trésors enfouis. Sandy, elle, avait l'habitude d'en chanter depuis son enfance.

Ainsi, elle narre avec un réalisme théâtral ces histoires de loup-garou (Reynardine), de fée au destin brisé (Tam Lin), de fou meurtrier (Crazy Man Michael), ou d'adultère tragique (le désormais classique Matty Groves). Outre Ashley, elle est accompagnée du nouveau batteur Dave Mattacks, des talentieux guitaristes Simon Nicol et Richard Thompson, ainsi que du dernier arrivé, le violoniste virtuose Dave Swarbrick. Ce dernier apporte avec son instrument cette touche majeure d'authenticité.

Cinq des huit titres proposés sont des adaptations de chansons traditionnelles. Les trois restantes sont des compositions originales signées Denny/Hutching pour le titre d'ouverture Come All Ye, Thompson seul pour le très beau Farewell, Farewell, et Thompson/Swarbrick pour l'impressionnant Crazy Man Michael qui clôt en apothéose le disque. Plusieurs de ces morceaux seront repris par la suite par nombre d'artistes. Sur Arthur The King (2001), Maddy Prior interprétera avec brio Reynardine ainsi que The Lark In The Morning.

Album de la consécration, Liege & Lief donnera au groupe sa marque de fabrique. Toutefois, à sa sortie, il devra faire face à deux départs consécutifs. Sandy s'en ira fonder Fotheringay avec son futur mari Trevor Lucas, quant à Ashley, ils sera à l'origine du mythique Steeleye Span, futur concurrent de Fairport Convention, aux côtés de Tim Hart et Maddy Prior.   

 

Musiciens


Sandy Denny : chant
Simon Nicol : guitares
Richard Thompson : guitares
Ashley Hutchings : basse
Dave Mattacks : batterie
Dave Swarbrick : violon, alto

Titres


01.Come All Ye
02. Reynardine
03. Matty Groves
04. Farewell, Farewell
05. The Deserter
06. Medely : The Lark In The Morning, Rakish Paddy, Foxhunter's Jig, Toss The Feathers
07. Tam Lin
08. Crazy Man Michael

Bonus (édition 2002)
09. Sir Patrick Spens
10. Quiet Joy Of Brotherhood

dimanche 25 septembre 2016

Fairport Convention - Unhalfbricking (1969)

Fairport Convention Unhalfbricking
Fairport Convention - Unhalfbricking
(1969)
Sorti en 1969, Unhalfbricking est le troisième album de Fairport Convention, le deuxième avec Sandy Denny au chant. 

Entrée en juillet 1968 dans le groupe, suite au départ (forcé) de Judy Dyble, Sandy était auparavant membre des Strawbs au sein desquels elle avait composé le désormais classique Who Knows Where The Time Goes?. Cette émouvante ballade s'interrogeant sur le temps qui passe, moult fois reprise par des pointures comme Judy Collins, Barbara Dickson ou Maggie Reilly, a été incluse sur Unhalfbricking, ainsi qu'une autre de ses compositions, Autopsy aux influences plus jazzy.

Ceux sont également ses parents, Neil et Edna Denny, qui figurent sur la surprenante, mais "so british", pochette du disque. La photo a été prise à côté de la maison familiale, située dans le quartier de Wimbledon au sud de Londres. En y regardant de plus près, on aperçoit en arrière-plan le groupe installé dans le jardin communal. Outre Sandy, il est formé, à ce moment-là, des guitaristes Richard Thompson et Simon Nicol, du bassiste Ashley Hutchings et du batteur Martin Lamble. 

Malheureusement, quelques mois plus tard, avant la sortie du disque, Martin décédera à l'âge de dix-neuf ans dans un tragique accident de bus au cours duquel les autres membres du groupe furent blessés. La petite amie de Richard perdit également la vie. C'est dire combien ce tragique événement les marqua à tout jamais. 

Pourtant, Unhalfbricking est devenu un classique du folk rock. Il contient trois reprises de Dylan, dont le fameux If You Gotta Go, Go Now traduit en français sous le titre Si Tu Dois Partir, ainsi que l'adaptation de A Sailor's Life, chanson traditionnelle britannique qui évoque le désespoir d'une jeune femme dont le mari, un marin, s'est noyé. S'étendant sur plus de onze minutes, elle a été enregistrée en une seule prise. Il est reconnu aujourd'hui que cette version pose les bases de ce nouveau courant musical, le folk électrique qui vise à moderniser d'anciennes chansons populaires à l'aide d'instruments de rock et de musique traditionnelle, comme le violon de Dave Swarbrick ici. S'inscriront dans ce sillage Pentangle avec Jacqui McShee, Trees avec Celia Humphris, Steeleye Span avec Maddy Prior ou Barbara Dickson. L'album suivant, le tout aussi réussi Liege & Lief qui verra l'intégration de ce formidable musicien qu'est Swarbrick, continuera avec succès dans cette même direction.

Musiciens


Sandy Denny : chant, clavecin
Richard Thompson : guitares, claviers, dulcimer électrique, chœurs
Simon Nicol : guitares, dulcimer électrique, chœurs
Ashley Hutchings : basse, chœurs
Martin Lamble : batterie, percussions

Dave Swarbrick : violon, mandoline
Trevor Lucas : triangle
Marc Ellington : chant
Ian Matthews : chant
Daves Mattacks : batterie

Titres


01. Genesis Hall
02. Si Tu Dois Partir
03. Autopsy
04. A Sailor's Life
05. Cajun Woman
06. Who Knows Where The Time Goes?
07. Percy's Song
08. A Million Dollar Bash

Bonus (édition 2003)
09. Dear Landlord
10. The Ballad Of Easy Rider

samedi 24 septembre 2016

Judy Dyble - Talking With Strangers (2009)

Judy Dyble Talking With Strangers
Judy Dyble - Talking With Strangers
(2009)
Talking With Strangers est le genre d'album que l'on aimerait découvrir plus souvent. Tout y est volupté, douceur, émerveillement.

Sorti en 2009, il marque le retour sur le devant de la scène de Judy Dyble. Certes, trois autres essais en solo demeurés confidentiels l'ont précédés : Enchanted Garden en 2004, puis Spindle et The Whorl, tous deux en 2006. Mais, Talking With Strangers demeure indiscutablement son œuvre la plus accomplie.

Coproduit et coécrit par Tim Bowness de No-Man et Alistair Murphy, il réunit une pléiade de grands noms : Ian McDonald (King Crimson, Foreigner), Robert Fripp (King Crimson), Simon Nicol (Fairport Convention), Pat Mastelotto (King Crimson), Rachel Hall (future Big Big Train) ainsi que les divines chanteuses Julianne Regan (All About Eve), Jacqui McShee (Pentangle) et Celia Humphris (Trees). 

D'inspiration plutôt folk, il comporte quelques clins d'œil au mouvement progressif. C'est La Vie est une magnifique reprise d'Emerson, Lake & Palmer qui se trouve à l'origine sur leur cinquième album studio, Works Volume 1 (1977). Le morceau final Harpsong débute comme une simple chanson folk sur laquelle Judy pose sa délicate voix et joue quelques notes répétitives d'autoharpe. Puis, il s'aventure dans une digression progressive éblouissante d'une vingtaine de minutes. 

Chanson autobiographique, elle raconte avec pudeur la vie de Judy, véritable légende du folk/rock peu connue du grand public. Sa carrière débute dans les années 60 lorsqu'elle devient la première chanteuse de Fairport Convention. Elle participe à leur premier album éponyme disponible en 1968 avant d'être remplacée par Sandy Denny. Par la suite, elle rejoint le trio Giles, Giles & Fripp avec son petit ami de l'époque Ian McDonald. Après son départ, les musiciens prendront le nom de King Crimson et deviendront un des piliers du rock progressif. Jusqu'en 1973, elle collabore de manière éphémère à d'autres formations comme Trader Horn. Puis, elle décide de se retirer du circuit musical après avoir rencontré celui qui deviendra son mari. Elle fondera alors une famille et deviendra bibliothécaire. Elle continuera à faire quelques apparitions ponctuelles lors des conventions annuelles de Fairport Convention pour le plus grand plaisir de leurs fans qui ne l'ont pas oubliée. La plus marquante d'entre elles sera celle de 1997 fêtant les trente ans du groupe.

Talking With Strangers symbolise donc son véritable retour avec comme ambition affichée, celle de réaliser un album des plus attachants doté d'une grande sensibilité, tout à son image. 

Judy Dyble Talking With Strangers
Judy Dyble - Talking With Strangers
(2009)

Musiciens


Judy Dyble : chant, autoharpe

Tim Bowness : chant, guitare électrique
Celia Humphris : chant
Jacqui McShee : chant
Julianne Regan : chant
Alistair Murphy : guitares, claviers
Robert Fripp : guitare électrique
Harry Fletcher : guitare électrique
Paul Robinson : guitare électrique
Jeremy Salmon : guitare électrique
Simon Nicol : guitare acoustique
John Gillies : guitare acoustique
Marc Fletcher : basse
Pat Mastelotto : batterie, percussions
Ian McDonald : flûte, saxophone, ukulélé
Rachel Hall : violon
Laurie A'Court : saxophone
Sanchia Pattinson : hautbois

Titres


01. Neverknowing
02. Jazzbirds
03. C'est La Vie
04. Talking With Strangers
05. Dreamtime
06. Grey October Day
07. Harpsong

lundi 12 septembre 2016

Alan Simon - Anne De Bretagne (2009)

Alan Simon Anne de Bretagne
Alan Simon - Anne De Bretagne (2009)
La France a d'incroyables talents. Alan Simon est de ceux-là. Grand voyageur, écrivain, réalisateur, cet artiste breton est avant tout un auteur-compositeur hors normes. On lui doit déjà la magistrale trilogie Excalibur ainsi que Gaïa, projet musical écologique puisant son inspiration dans la Grèce antique. En 2009, il revient avec Anne De Bretagne, un opéra Rock, Folk, Médiéval et Celtique. 

Anne de Bretagne (1488-1514), Duchesse de Bretagne puis Reine de France, demeure célèbre dans la mémoire populaire pour sa défense de la Bretagne face à l'appétit du Royaume de France. Elle, dont la devise était "Malo mori quam foedari" ("Je préfère mourir que de me déshonorer"), symbolise également la paix et la concorde. 

Alan relate dans ce double album sa courte, mais tumultueuse existence à travers une trentaine de chansons. On y croise de grandes figures historiques telles que son père François II, dernier Duc de Bretagne, son ignoble mari, le Roi de France Charles VIII, Édouard IV d'Angleterre, Ferdinand II d'Aragon, mais aussi Leonard de Vinci et Michel-Ange. L'ensemble est richement illustré par Phil Umbdenstock, connu pour son travail avec Ange, dans un luxueux livret de 48 pages. 

Près de 200 musiciens jouent sur ce disque. Parmi les plus célèbres, citons Ange, Fairport Convention, Barclay James Harvest, Tri Yann, Nilda Fernandez, Pat O'May, Laurent Tixier, l'Orchestre symphonique de Budapest, le Bagad Anna Vreizh et l'Opéra de Gênes. 

Anne de Bretagne est interprétée par Cécile Corbel, véritable révélation. Cette jeune artiste bretonne n'a alors à son actif que deux albums, Songbook vol 1 et Songbook vol 2. Avec sa harpe, elle a d'abord interprété des chants traditionnels celtiques (bretons, irlandais, écossais, gallois), avant de proposer ses propres compositions. Dotée d'une voix mi-enfant mi-adulte, elle incarne à la perfection une Anne de Bretagne plus vraie que nature. 

Sans aucun doute, Alan Simon frappe très fort avec cette œuvre ambitieuse maîtrisée d'un bout à l'autre. Décidément, la France a vraiment d'incroyables talents...



Musiciens


Emmanuel Birault : batterie
Michel Bourcier : orgue
Frédéric Bourgeois (Tri Yann) : claviers, chœurs
Bob Callero : basse stick
Marco Canepa : clavecin, programmation
Jean-Luc Chevalier (Tri Yann) : guitare
Jean Chocun (Tri Yann) : bouozouki, chœurs
Gorgio Conte : chant
Gerry Conway (Fairtport Convention) : batterie, percussions
Cécile Corbel : chant, harpe
Jean-Paul Corbineau (Tri Yann) : chant
Christian Décamps (Ange) : chant
Tristan Décamps (Ange) : chant
Sylvain Fabre : percussions
Marco Fadda : percussions
Nilda Fernandez : chant
Gérard Goron (Tri Yann) : batterie, percussions, chœurs
Miguel Henry : luth, guitare Renaissance
Les Holroyd (Barclay James Harvest) : chant
Jean-Louis Jossic (Tri Yann) : chant
Basile Leroux : guitare
Chris Leslie (Fairport Convention) : violon
Konan Mevel : (Tri Yann) : cornemuse
Simon Nicol (Fairport Convention) : guitare, chant
Pat O'May : guitare
Dave Pegg (Fairport Convention) : basse
Christophe Peloil (Tri Yann) : violon, chœurs
Olivier Rousseau : piano
Alessandro Sacco : violon
Alan Simon : flûtes, claviers, guitare, chant
Didier Squiban : piano
Laurent Tixier : vièle à roue, flûte, veuze, chant
James Wood : guitare, basse, chant

Orchestre symphonique de Budapest
Bagad Anna Vreizh
Opéra de Gênes

Titres


1.01.Ouverture : Anna Dei Gratia
1.02. Messire Le Duc
1.03. Ysabeau
1.04. Duchesse Anne
1.05. La Guerre Folle
1.06. Le Lys & L'Hermine
1.07. Ô Ma Fille
1.08. Ma Zat
1.09. Ma Dame
1.10. St. Aubin Du Cormier
1.11. Je Vous Pleure
1.12. Le Prince D'Orange
1.13. La Feste
1.14. Désire
1.15. Moi Le Maudit
1.16. Digenvez
1.17. L'Italie

2.01. L'Enfant Roy
2.02. Amerigo
2.03. Les Amours Galants
2.04. Il Maestro
2.05. The King
2.06. Tro Breizh
2.07. Le Pommier D'Or
2.08. Le Pommier D'Or (Reprise)
2.09. Marie La Cordelière2.09.
2.10. Anna Vreizh
2.11. Anna Vreizh (Reprise)
2.12. Final : "In Pace Anna"
2.13. Épilogue : The Soldier