samedi 30 juin 2018

Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Tarpoš (2006)

Bilja Krstic Tarpos
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Tarpoš (2006)

Pourquoi écouter ce disque ?

Très populaire en Serbie et dans l'ancienne Yougoslavie, la chanteuse Bilja Krstić s'est spécialisée dans le courant des années 90 vers la musique traditionnelle des Balkans. Accompagnée du Bistrik Orchestra dont la plupart des membres sont diplômés de la Faculté de Musique de Belgrade, elle explore ces anciennes chansons, véritable patrimoine de l'humanité, afin qu'elles ne sombrent pas dans l'oubli. Le folklore balkanique, bien qu'influencé par l'Orient et l'Occident au fil des siècles, trouve sa source première dans la Grèce antique. Tarpoš est leur troisième album en commun. Il est sorti en 2006 sur le marché serbe, puis l'année suivante sur le marché international, distribué par le label allemand Intuition Records. Il sera, à juste titre, récompensé d'une multitude de prix, tant en Serbie qu'à l'étranger. Serbie, Kossovo, Bosnie, Herzégovine, Macédoine, Grèce, Bulgarie et Roumanie sont autant de pays dans lesquels l'artiste a récolté ces douze petits joyaux. Ceux-ci expriment la joie, la tristesse, l'amour, le désespoir. Certains remontent même à l'occupation ottomane (Jana I TurčinNišnu Se Zvezda, Jano Sevdalino). Entre harmonies vocales splendides et arrangements somptueux, mêlant dans un parfait équilibre modernité et tradition, Tarpoš se présente comme une invitation au voyage où règne un seul mot d'ordre : "authenticité".

Musiciens

Bilja Krstić : chant
Dragomir Stanojević : claviers
Nenad Josifović : violon
Milinko Ivanivić : flûte, duduk
Ljuba Ninković : guitare, saz
Branko Isaković : basse
Maja Klisinski : percussions, chœurs
Ruza Rudić : chœurs
Nena Radonić : chœurs

Bata Božanić : basse
Dušan Ljubinković : basse, chant
Moma Stanojević : violon
Goce Dimovski : cornemuse, zurna
Ivica Mit : clarinette
Vladan Nedeljkov : guitare
Dejan Popin : cor
Rade Mijatović : accordéon
Goce Uzunski : batterie, percussions
Marjan Jovanovski : percussions
DD Synthesis : percussions

Titres

01. Jana I Turčin
02. Nišnu Se Zvezda
03. Dunje I Jabuke
04. Izgrejala Sjajna Mesečina
05. Kočija Se Ljulja
06. Marton Szep Ilona
07. Oblagale Se Devet Ovčara
08. Došao Sam Da Te Vidim
09. Purim, Purim
10. Jano Sevdalino
11. Sitna Knjiga Na Žalosti
12. Dunje I Jabuke

vendredi 29 juin 2018

Stone The Crows & Maggie Bell - Best Of (2018)

Stone The Crows Maggie Bell Best Of
Stone The Crows & Maggie Bell -
Best Of (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Janis Joplin ? Non, Maggie Bell ! D'origine écossaise, cette chanteuse qui a connu son heure de gloire dans la première moitié des années 70, dégage la même intensité, le même magnétisme que la Mama Cosmique. C'est d'abord au sein de son groupe Stone The Crows qu'elle s'est illustrée. De 1970 à 1973, quatre albums d'un blues rock exigeant lorgnant de l'autre côté de l'Atlantique seront publiés. Ont transités au sein de Stone The Crows Leslie Harvey, petit frère d'Alex Harvey du Sensational Alex Harvey Band, qui décédera électrocuté sur scène en 1972, le batteur Colin Allen, Jimmy McCulloch, futur Wings de Paul McCartney, ou encore Ronnie Leahy, collaborateur de Rick Wakeman dans les années 80. La chanteuse sortira sous son seul nom Queen Of The Night en 1974, puis Suicide Sal l'année suivante. If You Don't Know, quatrième piste de ce dernier, est marquée par la présence discrète, mais déterminante, du légendaire Jimmy Page de Led Zeppelin. Angel Air Record, label indépendant britannique, propose sur ce tout nouveau Best Of les meilleurs titres de ces six albums, avec un premier disque centré sur la période Stone The Crows, et un second axé sur les deux expériences solos de Maggie. En complément, ont été ajouté No Mean City, générique de la série télé TV Taggart, ainsi que la chanson Only Woman Bleed enregistrée live à Glasgow en 1993. Quelle chance de (re)découvrir ces merveilles comme A Fool On The Hill, cover des Beatles, le psychédélique Ode To John Law, et surtout ces moments d'émotions pures que sont Sunset Cowboy ainsi que The Touch Of Your Loving Hand

Titres

1.01. Good Time Girl
1.02. Big Jim Salter
1.03. Penicillin Blues
1.04. A Fool On The Hill
1.05. Sunset Cowboy
1.06. Don’t Think Twice
1.07. Blind man
1.08. Ode To John Law
1.09. The Touch Of Your Loving hand
1.10. Mad Dogs And Englishman

2.01. Cado Queen
2.02. Oh My My
2.03. Trade Wind
2.04. If You Don’t Know
2.05. In My Life
2.06. Hold On
2.07. It’s Been So Long
2.08. No Mean City (theme from Taggart)
2.09. Only Woman Bleed (live Glasgow 1993)
2.10. I Was In Chains

jeudi 28 juin 2018

Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Mostly Autumn Dressed In Voices
Mostly Autumn - Dressed In Voices (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dressed In Voices est le premier concept album de Mostly Autumn. Sorti en 2014, il raconte la triste destinée d'un homme se faisant assassiner un samedi soir, pour rien, et qui voit défiler les moments-clés de sa vie à travers les yeux de son meurtrier. Ce dernier ressent alors, l'espace d'un instant, tous les sentiments qui ont habité cette vie perdue à jamais. Le sujet ainsi posé, on se doute bien que l'ambiance générale ne sera pas des plus gaies. Les trois premiers titres présentent les circonstances du drame, suit ensuite l'interlude [See You], puis nous sommes plongés dans l'histoire de cet homme qui prendra fin avec le nouvel interlude [Footsteps] et le final dantesque Box Of Tears. Si Bryan Josh incarne à la perfection l'aspect sombre du disque, la lumière jaillit d'une Olivia Sparnenn-Josh resplendissante, au sommet de son art. Saturday Night, Running, The House On The Hill, et surtout The Last Day, lointain écho à The Spirit Of Autumn Past, la magnifique chanson titre Dressed In Voices et le déjà cité Box Of Tears sont autant de titres qui prennent toute leur dimension sous l'impulsion de son chant émotionnellement très fort. A l'origine, Dressed In Voices était conçu comme un projet solo de Josh. Mais, devant l'implication des autres musiciens, il s'est transformé en album de Mostly Autumn. Ainsi, on retrouve Iain Jennings aux claviers, Adam Smith à la basse, et le dernier arrivé Alex Cromarty à la batterie. Si Liam Davison (décédé tragiquement fin 2017) s'est placé en retrait avant son départi définitif, Anne-Marie Helder ne paraît plus faire partie du groupe et semble présente en tant qu'invitée, à l'instar du fidèle Troy Donockley et de B.J. Cole. Bien que d'une noirceur absolue, ce disque est excellent en tous points, il se place parmi mes préférés de la nouvelle ère de ce groupe combinant avec un savoir-faire d'orfèvre rock progressif et folk.

Musiciens 

Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Olivia Sparnenn-Josh : chant, percussions
Iain Jennings : claviers
Andy Smith : basse
Alex Cromarty : batterie, percussions
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : flûte, chœurs

Troy Donockley : bouzouki, flûte
B.J. Cole : pedal steel guitar

Titres

1.01. Saturday Night
1.02. Not Yours To Take
1.0. Running
1.04. See You
1.05. Home
1.06. First Day At School
1.07. Down By The River
1.08. Skin On Skin
1.09. The House On The Hill
1.10. The Last Day
1.11. Dressed In Voices
1.12. The Library
1.13. Footsteps
1.14. Box Of Tears

CD Bonus
1.01. Silhouettes Of Stolen Ghosts
1.02. Wastelands (Instrumental)
1.03. Teardrop Of Flame
1.04. Dance Until The Dawn Invades
1.05. Stepping Stones
1.06. Would You...
1.07. One You Mean
1.08. Skin On Skin (Instrumental)
1.09. Lady Rainbows

dimanche 24 juin 2018

Noibla - Hesitation (2018)

Noibla Hesitation
Noibla - Hesitation (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Longtemps annoncé, le premier album de Noibla est enfin disponible. Et disons-le de suite, l'attente en valait le coup car Hesitation est une véritable pépite. Noibla est né d'une scission au sein de la formation polonaise Albion. Rejoints par le tout premier guitariste du groupe Leszek Jarzębowski, la chanteuse Katarzyna Sobkowicz-Malec et son mari, le claviériste Krzysztof Malec, se sont concentrés sur ce nouveau projet musical dont le nom est un clin d'œil à leur passé puisque Noibla n'est autre qu'Albion à l'envers. Le trio bénéficie de la présence de deux musiciens de Millenium, le bassiste Krzystof Wyrwa et le saxophoniste Dariusz Rybka. Autres invités, Bartek Staromiejski à la batterie, Grzegorz Klimczak à la contrebasse et Paweł Nyklewicz au hautbois. Ce dernier instrument ainsi que le saxophone soprano, employés de manière récurrente, diffusent une ambiance à la fois intimiste, confinée et ouatée. On s'imagine aisément écouter le groupe au bord d'une plage privée, la nuit tombante, en train de savourer un délicieux cocktail. Cette musique, faite de prog et de jazz, diffuse mélancolie et nostalgie. Elle m'évoque autant Steve Hackett par le jeu de guitare de Leszek, que les premiers Quidam, ou, plus récemment, l'album solo de Christina Booth de Magenta, The Light, ainsi que le sublime Behind The Curtains des finlandais Paidarion. Je ne saurais trop vous conseiller son écoute, en particulier des titres Coming Home, Metanoia et One Minute More en souvenir de nos proches partis trop tôt.

Musiciens

Katarzyna Sobkowicz-Malec : chant
Leszek Jarzębowski : guitares
Krzysztof Malec : claviers

Grzegorz Klimczak : contrebasse
Paweł Nyklewicz : hautbois
Dariusz Rybka : saxophone soprano
Krzysztof Wyrwa : basse
Bartek Staromiejski : batterie

Titres

01. Faux Pas
02. One Minute More
03. Utani
04. Atlantis
05. Coming Home
06. Cistercian Bell
07. Metanoia
08. Hesitation
09. It's All I Have
 

samedi 23 juin 2018

Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Jennifer Cutting's Ocean Orchestra Song Of Solstice
Jennifer Cutting - Song Of Solstice (2010)

Pourquoi écouter ce disque ?

Six ans après le très remarqué Ocean: Songs For The Night Sea Journey, ayant raflé par moins de cinq récompenses, Jennifer Cutting revient en 2010 avec le tout aussi passionnant Song Of Solstice. Comme son titre l'indique, ce nouveau disque a pour thématique centrale la saison hivernale et les fêtes qui lui sont liées, dont Noël. Diplômée d'ethnomusicologie et actuellement rattachée au département des musiques folks de la prestigieuse Bibliothèque du Congrès des États-Unis, Jennifer connaît à la perfection ce domaine. Song Of Solstice se partage entre compositions personnelles et musiques traditionnelles anciennes. Parmi celles-ci, trois proviennent des îles britanniques (Christmas Day In The Morning des Shetland, Time To Remember The Poor d'Angleterre, Baloo, Lammy d'Écosse), et trois de France (People, Look East, Voici La Noel, Quelle Est Cette Odeur Agréable ?). A l'image de ses aînés que sont Fairport Convention ou Steeleye Span, la musicienne experte combine savamment instruments d'un autre temps (harpe celtique, accordéon, cornemuse...) aux instruments électriques contemporains. D'ailleurs, après Maddy Prior que l'on avait pu entendre sur le précédent opus, c'est au tour de la grande Annie Haslam de Renaissance de venir prêter sa voix sur le somptueux Fall, Leaves, Fall. Construite à partir d'un poème d'Emily Brontë, cette chanson aux élans symphoniques est une des plus belles pièces du disque. Tout comme Time To Remember The Poor sur laquelle la chanteuse Lisa Moscatiello livre une prestation éblouissante d'une grande profondeur, sublimée par la guitare électrique d'Al Petteway. Chaleureuse, la reprise du classique In The Bleak Midwinter à la musique signée Gustav Holst mérite tout autant d'être découverte. Pour toute discothèque qui se respecte, ce très bon disque se classera à proximité des intégrales de Renaissance, Steeleye Span, Fairport Convention, Pentangle, et Trees.

Musiciens

Jennifer Cutting : accordéon, glockenspiel, orgue, claviers, sampling, chœurs

Lisa Moscatiello : chant, flûte irlandaise, guitare
Annie Haslam : chant
Christine Noyes : chant
Steve Winick : chant
Tony Barrand : chant
Barry Coope : chant
Jim Boyes : chant
Lester Simpson : chant
John Roberts : chant, concertina
Al Petteway : guitares
Zan McLeod : bouzouki, guitares
Sue Richards : harpe celtique
John Albertson : luth
Steve Hickman : violon
Cheryl Hurwitz : violon
Bruce Sagan : violon, nyckelharpa
Barbara Brown : violoncelle
Tim Carey : cornemuse
John Guillory : flûte
Scott Reiss : flûtes
Karen Moses : hautbois
Charlie Pilzer : contrebasse
Rico Petruccelli : basse
Myron Bretholz : bodhrán
Steve Bloom : dumbek, tombak, raf, riqq, zils
Ariana Lightningstorm : djembé
Tigre Cruz : djembé
David Landis : djembé
Diana Sunday : dumbek
Daniel Schwartz : batterie
Juan Dudley : batterie
John Jennings : batterie, guitare
Betsy Fulford Miller : chœurs
Blake Althen : sampling

Washington Revels : chorale     

Titres

01. Christmas Day In The Morning
02. Song Of Solstice
03. People, Look East
04. Voici La Noel (Christmas Eve Is Here)
05. Quelle Est Cette Odeur Agreable? (What Is That Fragrance?)
06. Green Man
07. Fall, Leaves, Fall
08. In The Bleak Midwinter
09. Time To Remember The Poor
10. Light The Winter's Dark
11. Balloo, Lammy
12. Summer Will Come 'Round Again

vendredi 22 juin 2018

Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Heather Findlay I Am Snow
Heather Findlay Band - I Am Snow (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouvelle étape dans la carrière d'Heather Findlay depuis son départ de Mostly Autumn, I Am Snow marque ses retrouvailles artistiques avec Angela Gordon, son alter ego au sein d'Odin Dragonfly. Album semi-acoustique, I Am Snow revisite le répertoire de la chanteuse en proposant de nouvelles versions mâtinées de saveurs hivernales. A cela, s'ajoutent deux inédits, la chanson titre I Am Snow introduite par une harpe féerique, puis la suite folk Dark Eyes/The Dreamer's Wake, ainsi qu'une reprise de Sandy Denny époque Fotheringay, l'élégant Winter Winds. Si Winter Is King nous ramène à l'époque du Spirits Of Christmas Past de Mostly Autumn, Day Thirteen: Sign évoque la collaboration d'Heather avec Arjen "Ayreon" Lucassen pour l'album The Human Equation. Impossible de passer également à côté de ces désormais classiques que sont Bitterness Burnt, Above The Blue et Shrinking Violet. Nostalgie, nostalgie... Comme toujours, Heather a su s'entourer. Outre Angela, la harpiste Sarah Dean (Josh & Co. Limited, Luna Rossa, White Sail), le guitariste Martin Ledger (Cloud Atlas), le bassiste Stuart Fletcher (Halo Blind, Mantra Vega), le batteur Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone) et Isaac McInnis ont tous contribué à rendre magique ce véritable coup de cœur qui, notons-le, a été masterisé dans la belle cité de Montpellier.

Musiciens

Heather Findlay : chant, flûtes, guitare acoustique, bodhran, percussions
Anglea Gordon : chant, flûtes, piano
Sarah Dean : chant, harpe, flûtes, claviers
Martin Ledger : guitares, mandoline
Stuart Fletcher : basse
Henry Rogers : batterie, percussions, claviers
Isaac McInnis : guitares

Titres

01. I Am Snow
02. Bitterness Burnt
03. The Eye Of The Forest
04. Dark Eyes/The Dreamer's Wake
05. Winter Winds
06. Winter Is King
07. Day Thirteen: Sign
08. Above The Blue
09. Shrinking Violet

dimanche 10 juin 2018

Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Astrid van der Veen
Astrid - Het Licht Der Wereld (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Astrid van der Veen est la jeune fille qui a enchanté Fate Of A Dreamer d'Ambeon, projet parallèle d'Arjen Lucassen (Ayreon). En 2001, elle était à peine âgée de 14 ans. Vue la qualité de sa prestation, on aurait pu penser qu'elle allait continuer dans cette voie. Malheureusement, durant la promotion de l'album, son monde s'est effondré suite au divorce de ses parents. Les années suivantes seront celles de la descente aux enfers : dépression, alcool, drogues, anorexie, sans logement... Pour autant, elle n'abandonne pas complètement l'univers de la musique, elle s'y attache en composant quelques chansons ou en participant à la formation theEndorphins dans le milieu des années 2000. Mais ça ne suffit pas. Avec l'aide de sa sœur Linda qui jamais ne l'abandonnera, elle prend conscience de son état et va progressivement remonter la pente. Het Licht Der Wereld ("La lumière du monde") est l'aboutissement de cette rédemption. Tout au long des huit titres qui le composent, la jeune artiste relate son passage de l'ombre à la lumière et en profite pour tirer un trait sur ses années de galère. Libérée du passé, elle a choisi de s'exprimer dans sa langue natale, le néerlandais, afin d'être au plus près de ses sentiments. Seule, elle a écrit, enregistré, joué de tous les instruments et autoproduit ce disque. Si certains passages évoquent Enya ou Anneke van Giersbergen, cette œuvre en solitaire est avant tout bercée par les courants musicaux classiques et orientaux qu'Astrid chérie depuis toujours. Sa voix qui n'a rien perdu de sa splendeur, fait de ce disque une très belle découverte, débordant d'énergie positive. 

Musiciens

Astrid : chant, instruments

Titres

01. Uw Vaderhand
02. Zijn woord
03. Nooit verloren
04. De terugreis
05. Mijn lieve gids
06. Triomf!
07. Het Licht der wereld
08. Getuige met vreugde

vendredi 8 juin 2018

Ambeon - Fate Of A Dreamer: Expanded Edition (2012)

Ambeon Fate Of A Dreamer
Ambeon - Fate Of A Dreamer: Expanded Edition (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Drôle d'album que ce Fate Of A Dreamer. D'abord publié en 2001, puis devenu quasiment introuvable, il sera réédité en 2012 avec trois titres bonus et un disque complémentaire comportant des sessions d'enregistrement acoustiques inédites. Derrière ce projet, se cache un homme, Arjen Lucassen d'Ayreon. A l'origine, Ambeon était un projet parallèle d'Ayreon. Lucassen avait dans l'idée d'utiliser des titres de son groupe de metal progressif et de les réarranger sous forme de musique ambient (d'où le choix du nom "Ambeon", mixte entre "ambient" et "Ayreon"). Seuls deux titres devaient être chantés. Mais le destin en a décidé autrement. En effet, épaté par la prestation de la jeune Astrid van deer Veen, alors âgée de seulement quatorze ans, Arjen revoit sa copie et lui confie au final le chant sur huit des dix titres. Il faut bien avouer que cette voix, d'un registre similaire à celle d'Anneke van Giersbergen, fait preuve d'une maturité surprenante. Derrière sa force de caractère, se dissimule en réalité une fragilité à fleur de peau qui ne peut qu'émouvoir le plus robuste des metalleux. La rencontre entre les deux artistes a été des plus fortuites. En 2000, Astrid a enregistré un album piano-voix intitulé Beautiful Red. Elle ne connaissait absolument pas Arjen, mais un de ses proches lui a envoyé le disque sans son accord. C'est alors qu'elle a été approchée par le musicien, enthousiaste à l'idée de la faire participer à son nouveau projet. Et quelle a été la surprise de la jeune fille d'être entourée de musiciens professionnels tous aussi talentueux les uns que les autres ! On retrouve pêle-mêle Stephen van Haestregt de Within Temptation, Walter Latupeirissa, bassiste de Snowy White, les Irlandais John et Pat McManus du groupe d'heavy metal Mama's Boys, ainsi qu'Erik Norlander (Rocket Scientists) et la chanteuse Lana Lane sur deux chansons. Le deuxième disque voit la participation d'Ewa Alberling (ex-Quidam) à la flûte et de Dewi Kerstens au violoncelle. Fate Of A Dreamer fait office de bulle dans la (très riche) discographie d'Arjen Lucassen. Même s'il restera en contact avec Astrid qui traversera par la suite de difficiles épreuves, ils ne collaboreront plus ensemble. Et c'est bien dommage vue la qualité de ces deux disques.

Musiciens

CD1

Astrid van der Veen : chant
Arjen Lucassen : guitares, claviers, chant, samples
Walter Latupeirissa : basse
Stephen van Haestregt : batterie, percussions

John McManus : flûtes, cornemuse
Pat McManus : violon
Erik Norlander : claviers
Lana Lane : chant

CD2

Astrid van der Veen : chant
Arjen Lucassen : guitare acoustique, chant
Ewa Albering : flûte
Dewi Kerstens : violoncelle   

Titres

1.01. Estranged
1.02. Ashes
1.03. High
1.04. Cold Metal
1.05. Fate
1.06. Sick Ceremony
1.07. Lost Message
1.08. Surreal
1.09. Sweet Little Brother
1.10. Dreamer
1.11. Cold Metal (Single Version)
1.12. Merry-Go-Round
1.13. High (Remix)

2.01. Actual Fantasy
2.02. Valley of the Queens
2.03. Ashes
2.04. Charm of the Seer
2.05. Castle Hall
2.06. Estranged
2.07. Temple of the Cat
2.08. Isis and Osiris
2.09. High
2.10. Garden of Emotions
2.11. Sick Ceremony
2.12. House on Mars
2.13. Lost Message
2.14. Into the Black Hole / Cold Metal

Ambeon Fate Of A Dreamer
Ambeon - Fate Of A Dreamer (2001)

jeudi 7 juin 2018

Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Howard Sinclair The Delicious Company Of Freaks
Howard Sinclair - The Delicious Company Of Freaks (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Basé à Cheltenham, en Angleterre, Howard Sinclair est un enfant des années 70, héritier à la fois du rock progressif (Genesis, Camel, King Crimson) et du folk électrique (Fairport Convention, Sandy Denny, Richard Thompson). The Delicious Company Of Freaks, sorti en 2012, est son premier disque en solo. Outre le chant évoquant aussi bien Steve Hogarth de Marillion que Bryan Ferry, Howard y joue d'une multitude d'instruments. A l'image de la pochette conçue par le guitariste Jerry Turner et de son titre, cet album est avant tout une histoire d'amitié. Ainsi, au fil des morceaux, apparaissent Lewis Creaven (guitare, chant), Rachel Hale (violoncelle, chant), Vinden Wylde, ancien de The Gathering (batterie), le déjà cité Jerry Turner, Cosmo Valseca (percussions, production, mixage, enregistrement), et Anne-Marie Helder de Panic Room. Howard a ouvert plusieurs concerts de ces derniers, d'où cette complicité entre lui et la chanteuse qui apparaît sur trois titres. Ensemble, ils ont coécrit The Dark Hills, délicieuse ballade désenchantée, interprétée en duo, et sur laquelle Anne-Marie s'illustre au piano. Frissons garantis ! Elle participe également aux chœurs d'un Fake céleste, tout aussi empreint de désillusions, et du très beau titre final, la chanson titre The Delicious Company Of Freaks, hymne à la différence et à l'amitié. The Delicious Company Of Freaks est une très bonne introduction à l'univers de cet artiste attachant que l'on retrouvera par la suite au sein d'Also Eden, puis pour un second disque encore meilleur, The Light Broke In en 2014. 

Musiciens

Howard Sinclair : chant, instruments

Anne-Marie Helder : chant, piano
Lewis Creaven : guitare, chant
Jerry Turner : guitare
Vinden Wylde : batterie
Cosmo Valseca : percussions
Rachel Hale : violoncelle, chant  

Titres

01. Wrong Girl, Wrong Time
02. Nine Tenths
03. Fake
04. As I Recall
05. Life Story (Part 1)
06. Meaningless Mondays
07. Teacups & Molehills
08. Autumn
09. These Dark Hills
10. 99 Flake
11. The Delicious Company Of Freaks

dimanche 3 juin 2018

Cloud Atlas - Beyond The Vale (2014)

Cloud Atlas Beyond The Vale
Cloud Atlas - Beyond The Vale (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cloud Atlas ou la rencontre improbable entre Pink Floyd et Janis Joplin. Ce tout nouveau groupe, né des cendres de Stolen Earth, propose un blues progressif admirable. Heidi Widdop, sa fondatrice et principale compositrice aux côtés de Martin Ledger, a un parcours impressionnant. Elle a été la toute première chanteuse de Mostly Autumn, bien avant l'arrivée d'Heather Findlay. Elle a aussi participé à The Secrets, cover band de Pink Floyd. C'est au sein de ce groupe basé à York qu'elle a fait la connaissance de Martin, brillant guitariste. En 2010 , elle a pris la tête de Breathing Space suite au départ définitif d'Olivia Sparnenn pour Mostly Autumn. De Breathing Space, elle est passée à Stolen Earth et de Stolen Earth à Cloud Atlas. Outre son vieil ami Martin, Cloud Atlas réunit le claviériste Dave Randall (ex-Breathing Space), le batteur Neil Scott (Encouraging The Loony), ainsi que Stuart Carver, bassiste sur les deux premiers albums de Mostly Autumn, For All We Shared... et The Spirit Of Autumn Past. Proche musicalement de Mostly Autumn, Beyond The Vale est porté d'une part par le chant écorché, torturé de sa chanteuse, et, d'autre part, par une musique instinctive, à la fois sombre et lumineuse. Si The Grieving avec son pianos atmosphérique et sa guitare gilmourienne s'inscrit dans la continuité floydienne, Stars est une véritable bombe sur laquelle Heidi se métamorphose en Janis "The Pearl" Joplin, voire, plus proche de nous, en Beth Hart. Autre moment fort, l'excellente pièce d'ouverture Searchlight aux couleurs orientales. Tout l'album est de haute tenue, ce n'est donc pas par hasard si Cloud Atlas a reçu en 2015 le prix du meilleur nouveau talent aux CRS Awards. Pour ma part, j'avais participé à son financement sans trop savoir ce que ça allait donner. Au final, aucun regret, bien au contraire. Aujourd'hui encore, malgré les années, je l'adore toujours autant. Beyond The Vale demeure dans le top 10 de mes albums favoris, toutes catégories confondues.

Musiciens

Heidi Widdop : chant, percussions, flûte
Martin Ledger : guitares, basse
Dave Randall : claviers
Neil Scott : batterie, percussions
Stuart Carver : basse

Sarah Pickwell : violoncelle

Titres

01. Searchlight
02. Siren Song
03. Let The Blood Flow
04. Falling
05. The Grieving
06. Stars
07. journey's End
08. I'll Take Care Of You (A Song For P.)

 

samedi 2 juin 2018

Amarok - Retrospectiva (2007)

Amarok Restrospectiva
Amarok - Retrospectiva (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après six albums studios parus entre 1994 et 2004, la formation espagnole Amarok propose en 2007 une compilation intitulée Retrospectiva. Excellente introduction à l'univers si particulier de Robert Santamaría et des siens, ce disque a été intelligemment conçu puisque les seize titres retenus sont présentés dans un ordre chronologique. Ce choix permet de mieux suivre l'évolution musicale du groupe, qui, d'un rock progressif aux influences celtiques et jazz, s'est ouvert, avec le temps, aux musiques du monde. L'intérêt porté aux autres cultures est une constante dans l'œuvre d'Amarok. Ainsi, au fil des albums, les musiciens se sont penchés sur le passé de leurs ancêtres (El Mestre De La Caverna), et ont fait des incursions en terres celtes (Canto Celta), arabes (Gibra'ara) et grecques (Danza De Samotracia). Autre thème récurrent, la nature. Cette dernière se situe au cœur du projet. Déjà, Amarok signifie loup dans la langue inuit. En 1983, après avoir vu le film Un Homme Parmi Les Loups, Robert Santamaría s'était juré de choisir ce nom pour son futur groupe, bien avant la sortie du fameux album du même nom de Mike Oldfield. Très préoccupé par les question environnementales, Robert s'est construit un studio d'enregistrement uniquement alimenté à l’énergie solaire. Somiedo, Tucans Per Tot, El Vuelo Del Pelícano, ou encore M'Goun sont le fruit de cette contemplation. Et que serait Amarok sans ses voix féeriques ? Trois chanteuses se sont succédées, Lídia Cerón que l'on retrouve avec plaisir sur six titres parmi lesquels Prólogo, hommage à la grande Annie Haslam de Renaissance, An Mari Morón au passage plus éphémère mais ô combien symbolique puisqu'elle illumine le magnifique M'Goun ainsi que tout aussi mystérieux Azabel Cuentacuentos, et, enfin, Marta Segura qui apporte une saveur toute hispanique sur quatre autres chansons, dont l'extrait live Dónde Estás Mi Amor enregistré lors du festival Gouveia de 2005. Je ne saurai trop recommander l'écoute de Retrospectiva pour qui voudrait se faire une idée plus précise de ce groupe vraiment original. 

Titres

01. Somiedo
02. Tucans Per Tot
03. Prólogo
04. Canto Celta
05. El Vuelo Del Pelícano
06. El Mestre De La Caverna
07. Gibra'Ara
08. M'Goun
09. Danza De Samotracia
10. Azabel Cuentacuentos - Fragmentos
11. Llagrimes De Tardor
12. La Canción Del Harén
13. Tres Impresiones Para Guitara De Doce Cuerdas
14. Fantasía Breve
15. La Ultima Expedicion (Mezcla Alternativa)
16. Dónde Estás Mi Amor (Conclusión - Directo Gouveia, 2005)

vendredi 1 juin 2018

Albion - Wabiąc Ciene (2005)

Albion Wabiac Ciene
Albion - Wabiąc Ciene (2005)

Pourquoi écouter ce disque ?

Apparu dans la première moitié des années 90 à Cracovie, Albion s'était vite fait un nom sur la scène progressive polonaise, notamment grâce au charisme de sa chanteuse Anna Batko. Puis, cette dernière s'en est allée vers d'autres horizons. Le groupe s'est alors mis en sommeil durant une décennie complète. Sorti en 2005, Wabiąc Ciene marque son grand retour. Ce nouvel album, signé sur le label Lynx Music, a la particularité d'être entièrement chanté en polonais. Et ce n'est pas tout, Albion accueille en son sein une toute nouvelle chanteuse, la resplendissante Katarzyna Sobkowicz-Malec. Sa voix, douce et caressante, évoque celle d'Emila Derkowska de Quidam, autre combo polonais de rock progressif ayant lui aussi la particularité de compter en son sein une chanteuse, du moins durant la première partie de son histoire. Wabiąc Ciene bénéficie d'une production impeccable, tout est parfaitement soigné. Les musiciens sont de vrais pros, soli de guitares et de claviers se succèdent pour le plus grand plaisir de nos oreilles. A découvrir absolument !

Musiciens

Katarzyna Sobkowicz-Malec : chant
Krzysztof Malec : claviers
Jurek Antczak : guitares
Paweł Konieczny : basse
Rafał Paszcz : batterie

Titres

01. Motyl
02. Szary
03. Bieg Po Tęczy
04. Yuppie
05. Inny
06. Wolna
07. Cienie