samedi 29 juin 2019

#SheRocks - The Prog Panel Pt.6

Pour voir la cinquième partie de cette vidéo abordant la place des femmes dans le rock progressif, cliquez ici.

vendredi 28 juin 2019

Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Mostly Autumn White Rainbow
Mostly Autumn - White Rainbow (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

White Rainbow est l'album de Mostly Autumn qui n'aurait jamais dû paraître. Non pas à cause de ses qualités musicales ou artistiques, mais parce qu'il rend hommage à l'ami parti trop tôt. Liam Davison, guitariste du groupe durant dix-huit ans, s'est éteint le 4 novembre 2017, à la veille de son cinquantième anniversaire. Lui et Bryan Josh, l'âme de Mostly Autumn, étaient amis depuis l'âge de treize ans. White Rainbow a donc été enfanté dans le chagrin, la tristesse et la nostalgie. Les fans du groupe le savent, Josh et les siens ne sont jamais aussi bons, émouvants que lorsqu'ils rendent hommage à leurs proches disparus. On se souvient tous de Heroes Never Die en mémoire du père de Bryan ou de The Gap Is Too Wide, ode à la mère du claviériste Iain Jennings, pures merveilles. Ces exemples n'étaient que des chansons, White Rainbow est entièrement dédié à Liam... ou presque. Procession, Viking Funeral, Burn et Young ont été écrits spécialement en son souvenir, mais son ombre plane sur chacune des huit autres pistes, y compris sur la chanson titre, le morceau le plus long (près de vingt minutes) jamais enregistré par la formation originaire de York et qui aborde une thématique écologique. De son vivant, Liam avait émit l'idée de funérailles viking après sa mort. Cette cérémonie consiste à installer sur un bateau-tombe le corps du défunt, d'y mettre le feu, puis de laisser dériver l'embarcation. Ne pouvant le réaliser matériellement, Mostly Autumn le fait musicalement à travers les deux premiers titres du disque. Aidés de Troy Donockley aux uilleann pipes et whistles, Bryan, Iain, Olivia, Angela, Andy, Chris et le dernier arrivé dans la bande Henry Rogers (Final Conflict, Touchstone, Heather Findlay Band), regardent tous solennellement les flammes disparaître à travers les flots. Dès les premières notes, l'émotion vous prend aux tripes et ne vous lâche plus. Les larmes finissent même par jaillir, nous avons tous un ami, un proche que l'on regrette et que nous ne reverrons plus. 

Musiciens

Olivia Sparnenn : chant, claviers
Bryan Josh : chant, guitares, claviers
Iain Jennings : claviers
Chris Johnson : chant, guitares, claviers, basse
Angela Gordon : flûtes, chœurs
Andy Smith : basse
Henry Rogers : batterie, percussions

Troy Donockley : uilleann pipes, whistles

Titres

1.01. Procession
1.02. Viking Funeral 
1.03. Burn 
1.04. Run For The Sun 
1.05. Western Skies 
1.06. Into The Stars 
1.07. Up
1.08. The Undertow 
1.09. Gone 
1.10. White Rainbow
1.11. Young 

CD Bonus
2.01. Cardboard Ship 
2.02. The Gardener 
2.03. Once Upon A Time 
2.04. Coming Home 
2.05. Gone (extended version)
2.06. Thanks 
2.07. Eternally Yours 
2.08. Just So You Know 

Eternally Yours est un extrait de l'album solo de Liam Davison, A Treasure Of Well-Set Jewels (2011) dont les musiciens sont :
Liam Davison : guitares, chant
Iain Jainings : piano, cordes
Anne-Marie Helder : chant
Simmon Waggott : orgue Hammond
Gavin Griffiths : batterie



jeudi 27 juin 2019

A Woman's World: Songs Of Resilience And Hope (2018)

A Woman's World
A Woman's World: Songs Of Resilience And Hope (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Précurseur dans son domaine, le label ARC Music, fondé en 1976, a pour vocation de préserver et de perpétuer les musiques folkloriques du monde. Sortie en 2018, la compilation A Woman's World réunit une collection de douze chansons, toutes aussi fascinantes les unes que les autres, qui ont comme particularité d'être uniquement interprétées par des voix féminines. A travers sa culture, son histoire et ses traditions, chacune évoque à sa manière ses espoirs, ses combats, milite pour la paix. D'origine colombienne, Marta Gómez chante l'Amérique latine dans son ensemble, alliant rythmes des Caraïbes, nostalgie des Andes et éléments folkloriques indigènes. Adepte du tizita, sorte de blues éthiopien, Minyeshu suscite l'intérêt à travers ses textes évocateurs. De Madagascar à la Bretagne en passant par La Réunion, Hanitra s'est engagée très tôt en faveur de la nouvelle génération malgache. Née à Prague et vivant au Canada, Lenka Lichtenberg se veut un vecteur de la culture yiddish. Porté par sa chanteuse Sohini Alam, Khiyo est un groupe londonien dont le répertoire valorise toutes sortes de chansons en provenance du Bangladesh. Joueuse de nyckelharpa, instrument traditionnel suédois, Ana Alcaide est une chanteuse espagnole à l'univers proche de Loreena McKennitt. Grande spécialiste du fado, Maria Ana Bobone a renouvelé cette musique traditionnelle portugaise en s'accompagnant au piano. Si depuis 1988, l'ensemble folklorique Arinushka mêle avec habileté chansons d'origine russe, biélorusse et lituanienne, l'artiste serbe Bilja Krstić réenchante avec le même engouement le fond musical ancien si riche des Balkans. A la croisée des cultures, Ceumar incorpore à d'anciennes chansons brésiliennes des éléments en provenance de la pop, du jazz et de la samba. Héritière d'une civilisation millénaire, la chanteuse indienne Kiran Ahluwalia puise son inspiration tant dans le blues du désert africain que dans les sons contemporains occidentaux ou le mysticisme du soufisme. Basées en Durban, en Afrique du Sud, les Afika Mamas concluent avec brio cette compilation qui, en cinquante minutes, nous aura offert un fabuleux voyage autour du monde. 

Interprètes et Titres

01. Marta Gómez: Almita Mía
02. Minyeshu: Yeselam Ayer 
03. Hanitra: Eka 
04. Lenka Lichtenberg: Zum Gali, Gali 
05. Khiyo: Purbo Digontey 
06. Ana Alcaide: Kalbu Ngalagu
07. Maria Ana Bobone: Auto-Retrato
08. Folk Group Arinushka & Linas Rimša: About Hope 
09. Bilja Krstić and Bistrik Orchestra: The Girl Sits Proud
10. Ceumar: Onde Que
11. Kiran Ahluwalia: Jaane Na
12. Afrika Mamas: Imbokodo


lundi 24 juin 2019

Caprice - Girdenwodan Part 1

Caprice Girdenwodan
Caprice - Girdenwodan Part 1 (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Vous pensiez tout connaître du monde mystérieux des fées ? Détrompez-vous ! La formation russe Caprice rompt un secret millénaire, jusqu'alors bien gardé, en livrant au commun des mortels que nous sommes cette danse folklorique du monde des fées et des autres créatures fantastiques qui le peuplent (elfes, lutins, farfadets...). Girdenwodan est son nom. Sa principale particularité est d'être basée sur des rythmes 5/4 ou 7/4. Étant donné que nos sens de simples humains n'en perçoivent pas toutes les nuances, Caprice a eu la riche idée de poser des mots sur cette musique intrigante où se croisent instruments à vents, à cordes et percussions. Ainsi, au gré du vent, Inna Brejestovskaya déclame les vers de poètes anglais (Felicia Dorothea Hemans), irlandais (Oscar Wilde), écossais (Robert Burns), américain (Amy Lowell), australien (Christopher Brennan) et italien (Torquato Tasso dit Le Tasse). Afin de mieux représenter cette univers occulte, les illustrations du CD ont été confiées à Marc Potts, passionné des mythologies nordiques. Sans conteste, Girdenwodan demeure une des œuvres les plus abouties dans l'illustre discographie de Caprice, parents éloignés d'Iamthemorning. Alors ? Allez-vous entrer dans la danse à votre tour ?

Musiciens

Inna Brejestovskaya : chant
Anton Brejestovski : claviers
Tanya Strunina : harpe celtique
Maria Krushevskaya : harpe orchestrale
Denis Osver : hautbois
Anton Konchakov : clarinette
Alexey Bazhalkin : basson
Alexandra Korzina : violon
Alexey Tolstov : violoncelle
Maxim Yakovlev : guitares
Max Brejestovski : basse
Nicolai Gorskkov : contrebasse
Nicolay Lgovsky : glockenspiel, crotales, percussions
Anatoly Tekuchev : vibraphone
Ilya Yagoda : batterie
Marina Nefteeva : chant
Ekaterina Bayanova : chant
Vsevolod Vasiliev : chant
Maxim Osokin : chant

Titres

1 We Might Dance
2 Birks Of Aberfeldy
3 Requiescat
4 One Wish
5 Petals
6 Water Lilies
7 Sweet Tibbie Dunbar
8 Beautiful Prince
9 Because You Asked Me Why I Love You
10 Forbidden
11 Snow On
12 To A Friend

dimanche 23 juin 2019

Life Line Project - Armenia (2013)

Life Line Project Armenia
Life Line Project - Armenia (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

En avril 1915, débute le génocide du peuple arménien qui conduira à la disparition des 2/3 de sa population vivant au sein de l'Empire ottoman. Déportations, famines, massacres de masse ont été minutieusement planifiés par les autorités politiques de l'époque. Plus d'un siècle après, cet acte odieux n'a toujours pas été reconnu par l'État turc. A sa manière, le compositeur néerlandais Erik de Beer opère un audacieux travail de mémoire à travers le dernier album de son projet Life Line Project, sobrement intitulé Armenia. Le disque se divise en deux parties avec dans un premier temps huit compositions indépendantes, suivies de la suite Armenia, longue d'une vingtaine de minutes, et comprenant quatre mouvements évoquant les principales étapes de cette tragédie innommable. Ararat, la première partie, s'ouvre par quelques notes insouciantes jouées au piano, n'annonçant pas le drame à venir, puis l'atmosphère s'assombrit lentement. Erik et ses musiciens s'engagent alors dans un univers sonore inédit, mêlant à la fois influences classiques, baroques et rock symphonique, expérimental des années 70. De manière inattendue, la musique ne sombre pas dans des chemins torturés desquels surgissent les cris des victimes. Elle demeure avant tout vivante, lumineuse et inspirée, d'où son originalité. Entouré de Marion Brinkman au chant, de Ludo de Murlanos aux percussions, d'Elsa de Beer aux flûtes, de Dineke Visser au hautbois et d'Anneke Verhage à la clarinette, Erik (claviers, guitares, basse) livre un hommage poignant et juste. Des morceaux indépendants, nous retiendrons New Flight dédié au grand Jon Lord alors récemment disparu, l’exubérant Time, ainsi que Dans Le Ciel, émouvante composition chantée en français dont le texte et la voix haut perchée ne sont pas sans évoquer un certain Daniel Balavoine...

Musiciens

Erik de Beer : claviers, guitares, mandoline, ukulele, luth, chitarrone, basse, chant
Marion Brinkman : chant, percussions

Ludo de Murlanos : batterie, percussions
Elsa de Beer : flûtes
Dineke Visser : hautbois
Anneke Verhage : clarinette

Titres

01. New Flight
02. Let Your Outside Show Me
03. Another Deadline
04. Time
05. On Your Mind
06. Moment
07. Dans Le Ciel
08. Injustice
09. Armenia Part 1 Ararat (The Origin)
10. Armenia Part 2 Deir Ez Zor (The March)
11. Armenia Part 3 Exile (Hope)
12. Armenia Part 4 Jerevan (Resurrection) 

vendredi 21 juin 2019

Karmamoi - The Day Is Done (2018)

Karmamoi The Day Is Done
Karmamoi - The Day Is Done (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fondée en 2008, cette formation transalpine de rock progressif associe aujourd'hui Daniele Giovannoni (batterie, claviers, chœurs) et Alex Massari (guitares, chœurs). The Day Is Done est leur quatrième album, et fait suite à Silence Between Sounds (2016). Si le travail d'écriture avait commencé dès janvier 2017 avec pour ambition d'élargir leur champ musical en explorant de nouvelles idées et recherchant de nouveaux sons, un fait divers dramatique va complètement changer la donne. Le 17 juin 2017, la tour Grenfell de Londres s'enflamme, causant la mort d'environ 80 personnes. A partir de là, nos amis italiens, aidés de Sara Rinaldi, imaginent toute une histoire qui donnera lieu à ce concept album saisissant. Ils nous livrent le récit de deux frères, Omar et Mohammed, qui, ayant fui la guerre en Syrie, ont trouvé refuge dans ce bâtiment de 24 étages. Mohammed perdra la vie dans l'incendie devant l'impuissance de son frère désemparé. Ce drame tragique ne pouvait être chanté que par une femme, seule capable de transmettre autant d'émotions. Soutenue par une guitare rayonnante, l'intensité de Sara Rinaldi sur chaque mot, chaque syllabe décuple cette atmosphère pesante qui nous transperce, nous déchire. On navigue entre l'Anathema des années 2010 et le Millenium inspiré du polonais Ryszard Kramarski. D'ailleurs, la voix de Sara n'est pas sans rappeler celle de Sabina Godula qui officie pour ce groupe ainsi que pour Loonypark. Produit et enregistré par Mark Tucker qui a travaillé par le passé avec P.J. Harvey, Portishead, Jethro Tull ou Fairport Convention, ce disque exceptionnel bénéficie de la présence de quelques invités prestigieux, que ce soit le bassiste Colin Edwin (Porcupine Tree, Tim Bowness) ou le flûtiste Geoff Leigh (Steven Wilson, Henry Cow). Dédié à ceux qui ont tout perdu en fuyant leurs démons, The Day Is Done est sans aucun doute un des meilleurs albums de l'année 2018. 

Musiciens

Alex Massari : guitares, chœurs
Daniele Giovannoni : batterie, claviers, chœurs

Sara Rinaldi : chant
Valerio Sgargi : rap 
Emilio Merone : claviers
Luca Uggias : piano 
Lara Bagnati : flûte
Geoff Leigh : flûte
Alessandro Cefalì : basse 
Colin Edwin : basse 

Titres

01. The Day Is Done 
02. Take My Home 
03. Portrait Of A Man 
04. Getaway 
05. Running Through The Lands
06. Your Name 
07. Mother´s Dirge
08. Lost Voices 

lundi 17 juin 2019

House of Not - The Walkabout Of A. Nexter Niode - Part 1: Off The Path (2003)

House of Not Off The Path
House of Not - The Walkabout Of A. Nexter Niode -
Part 1: Off The Path (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

The Walkabout Of A. Nexter Niode est un projet complètement fou, comme je les aime. Fondé en 2002 au Canada, House of Not s'articule autour de Brian Erikson (chant, flûtes, composition), Lou Roppoli (guitares) et Ken O'Gorman (mandoline, basse, guitares). Cousins de Phideaux ou d'Ayreon, leur ambition est de présenter une saga centrée autour du personnage imaginaire de A. Nexter Niode, en pas moins de cinq volumes ! Sorti en 2003, Off The Path est le premier d'entre eux. Précisons que nous sommes en 2019 et que la quatrième partie vient à peine de paraître. Pourtant, Erikson a tout composé en cinq mois, entre 2000 et 2001, suite à un voyage initiatique dans l'Himalaya, conséquence d'un traumatisme personnel. Il a imaginé son œuvre comme une réflexion personnelle sur nos capacités à conduire nos vies. Ce premier volet est tout simplement envoûtant. Tel un conteur, Erikson nous narre cette odyssée bercée d'une ambiance éthérée où le Pink Floyd n'est jamais bien loin (celui de Wish You Were Here à The Final Cut). Déjà, sa voix chaude et expressive évoque amplement celle de Roger Waters, mais aussi, par certains aspects, Leonard Cohen ou Andrew Eldritch des Sisters of Mercy (Sad Silk, Sanctuary). Si les chœurs féminins sont encore discrets ici (à l'exception de Force Of Nature, Taj Mahal Daydream, et Blood From A Stone), ils ne cesseront de prendre de l'importance sur les disques suivants, pour notre plus grand plaisir. 

Musiciens

Brian Erikson : chant, flûte, percussions
Lou Roppoli : guitares
Ken O'Gorman : guitares, mandoline, basse

Jim Torris : guitares
Darren Poirier : guitares
Mark Camilleri : claviers
David Borg : didgeridoo
Shana Salonin : trombone
John Maharaj : basse
Brain Collins : basse
Adam Warner : batterie
John Johnstone : batterie
Michelle Minke : chœurs
Nathalie Rogerson : chœurs
Peter Thompson : chœurs

Titres

1. Force of Nature
2. Mainstream
3. Footnotes
4. Off The Path
5. Taj Mahal Daydream
6. Sad Silk
7. A Mile In Those Shoes
8. Sacred Cow
9. Ol' Phat Fok
10. FreakStreet
11. Stranger
12. High In the Himalayas
13. Blood From A Stone
14. Sanctuary

dimanche 16 juin 2019

Phideaux - Infernal (2018)

Phideaux Infernal
Phideaux - Infernal (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

L'attente a été interminable. Longtemps annoncé, Infernal a mis sept ans à voir le jour depuis le dernier album en date de Phideaux (Snowtorch, 2011). Ce nouveau disque clôt avec brio une trilogie débutée en 2006 avec The Great Leap  et qui s'est poursuivie l'année suivante avec Doomsday Afternoon considéré comme un chef d'œuvre dans le monde du rock progressif. Phideaux Xavier, fondateur du groupe du même nom, est un véritable perfectionniste. Si l'essentiel de ce double album se trouvait prêt depuis 2011, il n'a cessé de travailler dessus depuis, veillant au moindre détail. Le résultat ? Fantastique ! Cette fresque écologico-politique s'inscrit dans la totale continuité des deux premiers volets, baignant dans un même univers musical fait d'un rock progressif symphonique explosif, aussi puissant que ses aînés Pink Floyd, Genesis, Yes, ELP ou Renaissance. Cette dernière référence est inévitable du fait de la présence de voix féminines, quatre pour être précis : Valerie Gracious, Ariel Farber, Linda Ruttan Moldawsky et Molly Ruttan à l'origine de cette pochette énigmatique inspirée des œuvres de Jérôme Bosch et Salvador Dalí. Avec celle de Xavier, elles dégagent toutes une émotion particulière, renforcée par une musique sophistiquée, mais qui n'en reste pas moins accessible par son aspect mélodique. Au final, Infernal est une œuvre divine à la beauté flamboyante dont l'écoute confirme cette citation de Sartre : "L'enfer, c'est les autres". 

Musiciens

Phideaux Xavier : chant, piano, guitare
Valerie Gracious : chant
Molly Ruttan : chant
Linda Ruttan-Moldawsky : chant
Ariel Farber : violon, chant
Gabriel Moffat : guitares
Johnny Unicorn : claviers, saxophone, chant
Mark Sherkus : claviers
Matthew Kennedy : basse
Rich Hutchins : batterie

Andy Camou : trompette
Stefanie Fife : violoncelle
Frank Valentini : applaudissements
Doug Moldawsky : chœurs
Nina Moldawsky : chœurs
Caroline Oster : chœurs
Mary Kelly Weir : chœurs

Titres

1.01. Cast Out and Cold 
1.02. The Error Lives On
1.03. Crumble
1.04. Inquisitor 
1.05. We Only Have Eyes for You 
1.06. Sourdome
1.07. The Walker 
1.08. Wake The Sleeper 
1.09. C99 
1.10. Tumbleweed
2.01. The Order Of Protection (One) 
2.02. Metro Deathfire 
2.03. Transit (Instrumental) 
2.04. In Dissonance We Play
2.05. The Sleepers Wake 
2.06. The Order Of Protection (Two) 
2.07. From Hydrogen To Love 
2.08. Eternal
2.09. Endgame - An End

vendredi 14 juin 2019

Mantra Vega - The Illusion's Reckoning (2016)

Mantra Vega The Illusion's Reckoning
Mantra Vega - The Illusion's Reckoning (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Mantra Vega avait suscité l'attention avec son tout premier single Island sorti en 2015. La question était de savoir si l'album annoncé serait aussi bon. Disponible l'année suivante, The Illusion's Reckoning confirme cette interrogation au-delà des espérances. Pour mémoire, ce supergroupe de rock progressif réunit la Britannique Heather Findlay (ex-Mostly Autumn) et l'Américain Dave Kerzner de Sound Of Contact auxquels ont été associés Chris Johnson (Mostly Autumn, Halo Blind), Dave Kilminster (Roger Waters, Steven Wilson), Stuart Fletcher (The Seahorses, We Could Be Astronauts) et Alex Cromarty (Mostly Autumn, Riversea). Et qui dit supergroupe, dit super album, et qui dit super album dit supers invités : Troy Donockley de Nightwish, Angela Gordon de Mostly Autumn, Irene Jansen d'Alarion, Arjen Lucassen d'Ayreon, et Matt Dorsey de Sound Of Contact. En fait, Mantra Vega est la poursuite de la collaboration en Heather et Dave qui avait débuté sur l'album de ce dernier New World. Ensemble, ils ont créé une musique originale, empreinte de mysticisme oriental, entre prog, new age, rock atmosphérique, folk et psychédélisme. Quel plaisir de retrouver une Heather Findlay au sommet de sa forme, au chant toujours aussi passionné comme en témoigne Mountain Spring ou la chanson titre The illusion's Reckoning qui s'étend sur près de dix minutes. Les nostalgiques de Mostly Autumn première époque écouteront avec attention les pistes six et huit qui auraient eu toute leur place sur le mythique Passengers ou son prédécesseur The Last Bright Light.

Musiciens

Heather Findlay : chant, percussions, flûtes, guitare acoustique
Dave Kerzner : chant, claviers, sound design, percussions, guitare acoustique
Dave Kilminster : guitares
Chris Johnson : guitates
Stu Fletcher : basse
Alex Cromarty: batterie

Troy Donockley : chant, guitare
Irene Jansen : chant
Angela Gordon : chant, flûtes
Arjen Lucassen : guitare
Matt Dorsey : mandolines, guitare acoustique
Brett Caldas-Lima ; sound design, claviers
Remko de Landmeter : flûte
Georgia Rankin : chant
Howard Rankin : chant
Plamen Gulubov : chant
Harlan Findlay Loftus : bruitage
Drayke Findlay Loftus : bruitage

Titres

01. Every Corner 
02. Island
03. Veil Of Ghosts
04. Lake Sunday
05. Mountain Spring 
06. In A Dream 
07. Learning To Be Light 
08. I've Seen Your Star 
09. Island (Reprise) 
10. The Illusion's Reckoning 
Bonus track 
11. Mountain Spring (Acoustic version) 

jeudi 13 juin 2019

#SheRocks - The Prog Panel Pt.5

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lundi 10 juin 2019

Loonypark - Egoist (2008)

Loonypark Egoist
Loonypark - Egoist (2008)

Pourquoi écouter ce disque ?

Are you sitting comfortably? pour reprendre le titre d'un célèbre album d'IQ... Loonypark est une formation polonaise qui, avec son premier album Egoist sorti en 2008, propose un rock néo-progressif classique, certes sans surprise, mais fichtrement agréable à savourer, confortablement installé dans un bon fauteuil, canapé ou lit. Fondé en 2007 par le claviériste Krzysztof Lepiarczyk et le batteur Jacub Grzesło, Loonypark a ensuite été rejoint par Piotr Grodescki (guitares), Piotr Lipka (basse) et Sabina Godula-Zając (chant). Cette dernière avait déjà collaboré avec Krzysztof au sein de Liquid Shadow. Les fans de Millenium se souviennent également de sa participation aux chœurs sur l'album Interdead en 2005, et sur d'autres par la suite. Sa voix grave et chaude, assez similaire à celle de Maurane, apporte une profondeur intense aux compositions intelligentes de Lepiarczyk. Habilement enregistré, mixé et produit par Ryszard Kramarski (de Millenium), Egoist est paru sur son label Lynx Music qui réunit certains des meilleurs artistes et groupes contemporains de la scène prog polonaise. Lonnypark ne fait pas exception à la règle, ses guitares lumineuses, ses envolées synthétiques et cette voix à part apporteront un bon moment de détente, une parenthèse inattendue. 

Musiciens 

Sabina Godula-Zając : chant
Piotr Grodescki : guitares
Krzysztof Lepiarczyk : claviers
Piotr Lipka : basse
Jacub Grzesło : batterie

Maciej Tomczyk : guitares

Titres

01. Time
02. Egoist
03. Love
04. Hope
05. Faith
06. Hello
07. Alone
08. The City

dimanche 9 juin 2019

Opus Symbiosis - Monster (2013)

Opus Symbiosis Monster
Opus Symbiosis - Monster (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Monster ou l'acte final d'Opus Symbiosis ? Depuis la parution de cet EP quatre titres en 2013, silence radio du côté de nos amis finlandais. Pourtant, Victor Sågfors (guitares, claviers, chant, composition, production) avait annoncé sur son blog personnel en 2016 la parution prochaine d'un album concept... Trois ans après, toujours rien. La discographie du groupe compte deux albums studio prometteurs (Opus Symbiosis, Nature's Choice), et deux EP dont ce Monster. De quintet, Opus Symbiosis est devenu quatuor. Le claviériste Staffan Strömsholm s'en est allé. Victor assure seul guitares et claviers désormais. La rythmique, toujours aussi solide, est tenue par Jafet Kackur (basse) et EH Lillkung (batterie). A noter que Pat Mastelotto (King Crimson, XTX) a été appelé en renfort sur la troisième piste, Noolan. Quant au chant, c'est une nouvelle fois Christine Stern qui s'en charge. Dynamique, sa voix alterne avec autant d'aisance entre moments calmes et passages énergiques, bien plus fréquents. Pas de composition à rallonge ici, les morceaux sont courts, condensés et rapides. Opus Symbiosis était bien parti pour devenir une figure incontournable du prog finlandais, Monster en est l'ultime témoignage à ce jour. 

Musiciens

Christine Sten : chant
Victor Sågfors : guitares, claviers, chœurs
Jafet Kackur : basse, chœurs
EH Lillkung : batterie

Pat Mastelotto : batterie
Andi Pupato : percussions
Anders Sjölind : trompette, bugle, cornet
Tim Granbacka : chœurs

Titres

01. Icebreaker
02. Snowfarm
03. Noolan
04. Frost

vendredi 7 juin 2019

Liza Minnelli - Results (1989)

Liza Minnelli Results Pet Shop Boys
Liza Minnelli - Results (1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Fille de Judy Garland et du réalisateur Vincente Minnelli, Liza Minnelli s'est illustrée dans les années 70 dans les films musicaux Cabaret (1972) et New York, New York (1977). Habituée des comédies musicales, elle revient en 1989, là où on ne l'attendait pas, avec un album de pure synthpop produit par les Pet Shop Boys et Julian Mendelsohn. Le duo Lowe/Tennant était alors au sommet suite à la parution d'Actually vendu à des millions d'exemplaires. Sept des dix titres de Results ont été écrits par eux, dont Tonight Is Forever et Rent déjà présents respectivement sur leurs albums Please (1986) et du déjà cité Actually (1987). Si on retrouve la passion de Liza pour les comédies musicales à travers Losing My Mind de Stephen Sondheim, extrait du spectacle Follies, ainsi que Love Pains enregistré en 1979 par Yvonne Elliman, sa reprise inventive du Twist In My Sobriety de Tanita Tikaram est une agréable surprise. Les célèbres Angelo Badalamenti (David Lynch, Marianne Faithfull) et Anne Dudley d'Art Of Noise se sont vus confiés les arrangements orchestraux. Côté musiciens, J.J. Belle qui collaborera plus tard avec Fish, joue des guitares, Peter-John Vettese (Jethro Tull, Simple Minds, Annie Lennox) des claviers, et Danny Cummings (Dire Straits, Mark Knopfler) des percussions. Aux chœurs, on peut entendre Tessa Niles qui s'était auparavant illustrée sur le grandiose Clutching At Straws de Marillion en 1987. Au final, Results est le résultat gagnant d'une improbable collaboration entre des artistes aux univers opposés qui partagent néanmoins une même intelligence artistique.  

Musiciens

Liza Minnelli : chant

Chris Lowe : claviers, programmation
Neil Tennant : claviers, chant, vocoder
Julian Mendelsohn : claviers, programmation, chant
Gary Maughan : programmation, fairlight
Andy Richards : claviers, programmation
C.J. Macintosh : programmation
Peter-John Vettese : claviers
J.J. Belle : guitares
Danny Cummings : percussions
Courtney Pine : saxophone
Tessa Niles : chœurs
Katie Kasson : chœurs
Carol Kenyon : chœurs
Donald Johnson : rap

Titres

01. I Want You Now
02. Losing My Mind
03. If There Was Love
04. So Sorry, I Said
05. Don't Drop Bombs
06. Twist In My Sobriety
07. Rent
08. Love Pains
09. Tonight Is Forever
10. I Can't Say Goodnight

jeudi 6 juin 2019

Renaissance - Azure d'Or (1979)

Renaissance Azure d'Or
Renaissance - Azure d'Or (1979)

Pourquoi écouter ce disque ?

A la fin des années 70, le constat est sans appel, Renaissance est la seule formation de rock progressif avec chanteuse à s'être installée dans la durée. Encore mieux, durant cette décennie créatrice, elle a aligné toute une série d'albums aussi incroyables les uns que les autres. Azure d'Or ferme cette séquence, cet âge d'or. Les temps ont changé, le punk et le disco ont mis à mal tant le rock progressif que le folk électrique. Les dinosaures sont à abattre, s'ils veulent survivre, ils doivent s'adapter. Face à cette ère nouvelle, Renaissance n'échappe pas à la règle, d'où ce changement radical de direction musicale. A cela s'ajoute une quête désespérée du succès après que Northern Lights ait été classé dans les charts l'année précédente. Fini les morceaux à rallonge, fini les grands orchestres, place aux synthétiseurs. Jon Camp prend les choses en main en signant seul quatre des dix titres. Les autres membres apparaissent plus en retrait, à l'exception du batteur Terence Sullivan offrant un Forever Changing émouvant en mémoire de son père récemment disparu. Si le résultat n'est pas à la hauteur des espérances (et des crus antérieurs), Azure d'Or est généralement considéré comme un album inégal. Mais inégal ne veut pas dire mauvais. Le niveau se trouve largement relevé grâce à des perles comme Kalynda (A Magic Isle), repris récemment lors du Symphonic Journey (2018), The Winter Tree porté par une agréable basse mélodique, Golden Key aux faux airs d'un générique de James Bond, ou The Flood At Lyons qui aurait été encore meilleur accompagné d'un orchestre symphonique (dixit Annie Haslam). Cette même Annie Haslam qui chante comme une déesse. Après Azure d'Or, plus rien ne sera comme avant. Le claviériste John Tout quittera le groupe en pleine tournée, suivi par Terence Sullivan. Une lente et longue descente aux enfers s'ensuivra la décennie suivante tandis qu'une "renaissance" inespérée se fera jour à l'aube du XXIe siècle. Mais ça, c'est une autre histoire...

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitares, mandoline, autoharpe 
John Tout : claviers
Jon Camp : basse, guitares, violoncelle, chant
Terence Sullivan : batterie, percussions, chœurs

Titres

01. Jekyll And Hyde
02. The Winter Tree
03. Only Angels Have Wings
04. Golden Key
05. Forever Changing 
06. Secret Mission
07. Kalynda (a Magical Isle)
08. The Discovery 
09. Friends 
10. The Flood At Lyons

lundi 3 juin 2019

Flëur - Magic (2004)

Flëur Волшебство
Flëur - Magic (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Flëur, quel joli nom pour un groupe de musique ! Ce collectif de musiciens formé autour d'Olga Pulatova et d'Elena Voynarovskaya nous vient tout droit d'Ukraine. Seul trois de leurs albums ont été édités en France grâce au label des fées Prikosnovénie. Sorti en 2004 (2003 en Ukraine, Russie et Biélorussie), Magic est leur deuxième. Difficile de cataloguer cette musique à la fois ravissante et mélancolique, une mélancolie typique de l'âme slave : dream pop, heavenly, néofolk... peu importe, tant qu'elle nous touche, provoque des émotions, ou invite à la rêverie. Les Cocteau Twins sont une de leurs références, il suffit d'écouter Medaillion pour s'en laisser convaincre. Kate Bush en est une autre... Olga la pianiste et Elena la guitariste se partagent le travail de manière équitable et originale. Toutes les pistes paires sont signées Olga tandis que Elena est l'auteure des pistes impaires. Fondé au début des années 2000, le groupe s'est séparé en 2017, laissant une dizaine d'albums célébrant les mystères de la nature derrière lui. 

Musiciens

Olga Pulatova
Elena Voynarovskaya
Julia Zemlyanaya : flûte
Alexandra Didyk : violoncelle
Anastasia Kuzmina : violon
Ekaterina Kotelnikova : claviers
Vitaly Didyk : contrebasse
Alexey Tkachevsky : batterie
Wladislav Mitsovsky : percussions

Katherina Serbina : violoncelle, accordéon
Alexey Dovgalov : claviers, guitare

Titres

01. Intro
02. The Emptiness
03. Almost Real
04. Formalin
05. The Ballad Of White Wings And Scarlet Petals
06. Repair
07. Medaillion
08. I Will Do It
09. Never
10. The String
11. Russian Roulette
12. Legion
13. Horizon

dimanche 2 juin 2019

Hayley Griffiths - Haunted (2019)

Hayley Griffiths Haunted
Hayley Griffiths - Haunted (2019)

Pourquoi écouter ce single ?

L'aventure solo d'Hayley Griffiths continue ! Haunted est son deuxième single depuis son départ (forcé) de Karnataka en 2017. Il fait suite à la splendide ballade Aurora (2018). Cette fois-ci, retour à un son rock bien pêchu, entre le Karnataka de Secrets Of Angels et les productions léchées de Touchstone. Mixé par le talentueux John Mitchell qui a collaboré avec ces derniers, Haunted bénéficie de la présence de ses anciens potes de Karnataka, à savoir Jimmy Pallagrosi à la batterie et Çağri Tozluoğlu aux claviers. Pour la petite histoire, cette chanson était présente sur le tout premier album d'Hayley, Silver Screen (2010), dans une toute autre version, bien plus calme mais toute aussi dramatique. Elle raconte l'histoire d'une fille revenue hanter son propre meurtrier. Ici, Hayley accentue son allégorie entre le Bien et la Mal, entre la Paradis et l'Enfer, tout en réussissant l'exploit de résumer en un seul titre ses dix ans de carrière. A découvrir d'urgence !

Musiciens

Hayley Griffiths : chant

Cagri Tozluoglu : claviers, orchestration
Jim Clark ! guitare
Jordan Brown : basse
Jimmy Pallagrosi : batterie
Matt Bashford : flûtes

Titres

01. Haunted
02. Haunted (Remix – John Mitchell)
03. Haunted (Silver Screen Version)

samedi 1 juin 2019

#SheRocks - The Prog Panel Pt.4

Pour voir la troisième partie de cette vidéo abordant la place des femmes dans le rock progressif, cliquez ici.