mercredi 30 novembre 2016

Christina - The Light (2015)

Christina The Light
Christina - The Light (2015)
The Light est l'œuvre la plus aboutie de Christina, que ce soit en solo, au sein de Magenta ou dans ses autres projets parallèles. Jamais elle n'avait montré autant d'authenticité et de profondeur. Cet album est brillant, un des plus beaux qu'il m'ait été donné d'écouter. 

Il faut dire qu'il a été engendré dans la souffrance. A quelques mois d'intervalle, Christina a eu le malheur de perdre ses parents. Son père souffrait depuis de nombreuses années de la maladie de Parkinson qui a fini par l'emporter. Durant cette triste période, un cancer du sein lui a été diagnostiqué. Christina s'est battue, rudement, et a vaincu. Puis, une maladie rare auto-imune s'est manifestée. De nouveau, il a fallu qu'elle fasse face.

The Light est le résultat de la traversée de toutes ces épreuves. Impossible pour elle de garder le silence. C'est pourquoi elle n'hésite pas a évoquer la disparition de ses parents ainsi que la fragilité de la vie dans Stay. Disappeared, sa plus belle chanson, aborde avec pudeur la mort de sa mère ("I want you back, I want you back, But you disappeared") alors que Last Breath a été écrite en mémoire de son père. Il faut attendre le dernier titre, The Light, pour qu'une lueur d'espoir apparaisse. Elle se situe au bout d'un long tunnel, et ce n'est autre que sa mère qui l'attend. Grâce à cette lumière, Christina a eu le courage d'affronter une douleur sans fin.

Une nouvelle fois, c'est Rob Reed qui s'est chargé de la production et du mixage. Plus que jamais, il a réussi à mettre en valeur la voix de Christina, transformée en un fragile voile de soie délicatement posé sur la musique. Claviers, basse et guitares sont également de son domaine. Bien évidemment, Chris Fry l'a rejoint à la guitare, de même que la section rythmique live de Magenta, à savoir Dan Nelson et Andy Edwards. Comme sur Broken Lives & Bleeding Hearts, la sœur de Christina, Fran, qui a repris depuis son nom de Murphy, a participé aux chœurs. John Mitchell (Arena, Lonely Robot), Andy Tillison (The Tangent) et Theo Travis (The Tangent, Steven Wilson) font chacun de courtes mais remarquables apparitions. 

Côté influences, on croise la route de Tori Amos (Full Stop), Kate Bush (The Same Old Road), Annie Haslam (The Light), Sting (le saxophone de Travis sur Stay rappelle celui d'English Man In New-York), des Beatles (The Anger In Your Words), et même celle d'un certain Bond, James Bond (When The Darkness Falls ferait un excellent générique d'ouverture au prochain film du plus célèbre des agents secrets britanniques).  

A la fois mélancolique et tout en retenue, The Light est le témoignage émouvant d'une femme qui a connu la souffrance. Cette œuvre lui était nécessaire afin d'aller de l'avant. Christina qui a trouvé foi en la vie, nous transmet à travers ce disque sa force et nous conduit, à son tour, vers le chemin duquel émane cette lointaine lumière porteuse d'espoir.  



 

Musiciens


Christina : chant

Rob Reed : claviers, basse, guitare
Andy Edwards : batterie
Fran Murphy : chœurs
Chris Fry : guitare
Dan Nelson : basse
John Mitchell : guitare, chœurs
Andy Tillison : orgue Hammond
Theo Travis : saxophone, flûte

Titres


01. Full Stop
02. Stay
03. Legend In The Making
04. Disappeared
05. When The Darkness Falls
06. The Anger In Your Words
07. The Same Old Road
08. Last Breath
09. The Light

samedi 26 novembre 2016

Christina - Broken Lives & Bleeding Hearts (2010)

Christina Booth Magenta Broken Lives & Bleeding Hearts
Christina - Broken Lives
& Bleeding Hearts (2010)
Broken Lives & Bleeding Hearts est le premier album solo de Christina, la charismatique chanteuse du combo gallois de rock progressif Magenta. Sorti en 2010, il se compose d'une succession de chansons courtes, tantôt enjouées, tantôt introspectives, révélant la facette romantique de Miss Booth. 

Ce disque est né avant tout d'un profond désir de créer et chanter ses propres textes. En effet, au sein de Magenta, c'est le frère de Rob Reed, Steve, qui signe l'essentiel des paroles. La participation de Christina est limitée à quelques singles comme Broken, I'm Alive ou Night And Day. Réduite à un simple rôle d’interprète, certes exceptionnelle, elle a néanmoins éprouvé le besoin de s'affirmer à travers Broken Lives & Bleeding Hearts. Sa participation à d'autres projets parallèles (Caamora, Parzivals Eye,  et dans une moindre mesure Galahad), n'a visiblement pas suffit à satisfaire ce besoin d'émancipation. 

Pour autant, Christina ne s'est pas éloignée complètement de sa famille musicale. L'indispensable Rob Reed se retrouve aux manettes (composition, production, mixage) ainsi qu'aux claviers, basse et guitares. Le talentueux guitariste Chris Fry intervient à la guitare acoustique, tout comme le nouveau batteur du groupe, le jeune Kieran Bailey. Les chœurs sont assurés en partie par sa propre sœur Fran Brimble. 

Afin de parfaire sa musique, Christina a également fait appel à quelques invités prestigieux. Steve Balsamo (The Storys, Chimpan A, IO Earth) est venu poser sa voix sur un Immorality magnifié par les cornemuses celtique de l'ex-Iona Troy Donockley. John Mitchell d'Arena électrise avec sa guitare Deep Oceans et Do Or Die. Son ancien complice de Trippa, Ryan Aston, apparaît à la batterie sur quelques titres, ainsi que le bassiste Andy Coughlan qui joue désormais avec Luna Rossa. 

Les magnifiques illustrations du livret et la pochette réalisées par l'artiste Rosella Buemi aident l'auditeur à se plonger dans cet univers romanesque. Si certains titres évoquent bien Magenta (Tales Of Broken Hearts, Dawn To The River et sa basse heavy), Christina emprunte des sentiers sinueux qui la mènent vers une musique pop rock mélodique aux accents jazzy teintés de gospel (Free, single par excellence). A noter que le fulminant Hanging By A Thread a été interprété en avant-première lors du Live At Real World, concert acoustique donné devant un public restreint dans les fameux studios de Peter Gabriel, le 21 novembre 2009. Son titre provisoire était alors Hate You.

Pour être honnête, malgré ses qualités, Broken Lives & Bleeding Hearts n'est pas un album indispensable. Néanmoins, il permettra à tous les curieux, à tous ceux qui souhaitent se familiariser davantage avec l'univers musical de ce formidable groupe qu'est Magenta, de mieux appréhender Christina, figure emblématique d'un rock progressif au féminin renaissant en phase de confirmation.


Musiciens


Christina : chant

Rob Reed : claviers, basse, guitares
Chris Fry : guitares
John Mitchell : guitares, chœurs
Steve Balsamo : chant
Fran Brimble : chœurs
Troy Donockley : uilleann pipes
Andy Coughlan : basse
Ryan Aston : batterie
Kieran Bailey : batterie

Titres


01. Free
02. Way Back To My Heart
03. Deep Oceans
04. Hanging By A Thread
05. Tales Of Broken Hearts
06. Helen's Song
07. Down By The River
08. Do Or Die
09. Reel Life
10. Immorality
11. Deep Oceans ( Oceans Deep Jem Godfreys Remix)

vendredi 25 novembre 2016

Eivør - At The Heart Of A Selkie (2016)

Eivør Pálsdóttir At The Heat Of A Selkie Danish Radio Big Band
Eivør - At The Heat Of A Selkie
(2016)
Eivør Pálsdóttir n'est pas à proprement parler une chanteuse de rock progressif, c'est une déesse nordique à la voix extraordinaire. Originaire des îles Féroé, petit archipel de l'océan Atlantique situé à équidistance entre l'Écosse, l'Islande et la Norvège, elle compte à son actif une dizaine d'albums, tous aussi passionnants les uns que les autres. 

Sorti en 2016, At The Heart Of A Selkie est un concept-album ayant nécessité trois années de travail. Eivør y raconte la tragique histoire d'une selkie, créature mythologique scandinave mi-humaine, mi-phoque. Capturée par un marin subjugué par son incroyable beauté, elle accepte de se marier avec lui et fonde un foyer. Mais, au plus les années passent, au plus son désir de retourner auprès des siens dans l'infini océan se fait pressant. La nostalgie la gagne ; il lui faudra bientôt faire un choix. 

Eivør a impliqué un certain nombre de personnes dans cette entreprise. Le compositeur danois Peter Jensen a signé les musiques et réalisé les arrangements. Quant aux paroles, elles sont de Marjun Syderbø Kjelnæs, poétesse féroïenne. Aux parties chantées par Eivør, alternent passages instrumentaux du Danish Radio Big Band conduit par le Norvégien Geir Lysne, chants aériens du Danish National Vocal Ensemble et sons naturels reproduisant, par exemple, de l'eau en train de couler. 

Alors que l'on aurait pu s'attendre à un orchestre à cordes, plus adapté à ce type de projet, Eivør a jugé plus judicieux de confronter les cuivres jazzy d'un Big Band à un chœur classique. L'étrange combinaison des deux en une seule entité donne un résultat saisissant et un son rarement entendu jusqu'alors. La musique qui en découle ravira, à ne pas en douter, les mélomanes les plus exigeants. 

Une nouvelle fois, Eivør frappe fort avec cette œuvre des plus ambitieuses. Artiste polymorphe, elle a le don de toujours se trouver là où on ne l'attend pas. Désormais, rien ne semble pouvoir l'arrêter dans sa conquête du monde.


Musiciens


Eivør : chant

The Danish Radio Big Band

The Danish National Vocal Ensemble

Titres


01. Havet (The Ocean)
02. Trettanda Nátt (Epiphany)
03. Verð Mín (Be Mine)
04. Uden Herren Opholder Vort Og Gard (Wedding)
05. Slør (Veils)
06. Vøgguvísa, Eine Kópakona Syngur (Lullaby)
07. Nar Jeg Betænker Den Tid Og Stund (Dream)
08. Salt (Salt)
09. Elskaði (My Beloved)
10. Jeg Vil Mig Herren Love (Return)
11. Lat Meg (Let Me)

mardi 22 novembre 2016

Sarah Dean - The Incredible String Blonde (2016)

Sarah Dean The Incredible String Blonde Blue
Sarah Dean - The Incredible String
Blonde (2016)
Certaines personnes choisissent de chanter seules, avec une simple guitare acoustique. A la guitare, Sarah Dean a préféré la harpe celtique, instrument bien plus original et tout aussi expressif.

The Incredible String Blonde se compose de deux disques, un bleu et un marron. Le but est de rassembler toutes ses chansons interprétées sur scène. Seule avec sa harpe, Sarah les a donc enregistrées dans les conditions du direct, en une seule prise. Elle y chante sa vie, sa vision du monde, ses rencontres et... sa passion pour son chien (Happy Dog). A l'exception de quelques reprises comme la splendide version a cappella de The Traveller's Prayer de l'ex-Pentangle John Renbourn, Sarah interprète ses propres compositions.

Qui dit "harpe celtique" pense automatiquement à Tolkien, aux mondes elfiques ou à Loreena McKennitt. En réalité, l'univers musical de Sarah se rapproche davantage du folk et évoque plutôt les maîtresses du genre que sont Sandy Denny, Judy Collins ou Jacqui McShee. Bien entendu, l'ombre de Loreena McKennitt plane sur certains titres comme Blue Horizon, ou le très aérien Warm Sea fait plutôt penser à Enya. Mais, dans l'ensemble, on a surtout l'impression que Sarah a juste troqué une guitare acoustique pour une harpe. Et cela fait toute son originalité.

Multi-instrumentiste, chanteuse depuis l'âge de sept ans, Sarah a appris très jeune à jouer du piano, de l’harmonica, du saxophone, de la flûte puis de la harpe. Depuis de nombreuses années, elle est membre du trio vocal Soundsphere dont la particularité est de chanter a cappella. Proche de la galaxie "autumnienne", c'est elle qui accompagne Olivia Sparnenn à la flûte sur le nostalgique Old Friend de Through These Eyes, première escapade solo de Bryan Josh sous le nom Josh & Co. Limited. En 2016, elle rejoint The Heather Findlay Band pour une série de concerts et participe à l'enregistrement de I Am Snow aux côtés d'Angela Gordon notamment. Elle a également été conviée à jouer de la harpe celtique sur Secrets & Lies, deuxième album de Luna Rossa, projet acoustique d'Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards, tous deux de Panic Room.

Sarah Dean est donc un nom à retenir et The Incredible String Blonde sont deux disques surprenant à écouter sans modération, pour notre seul plaisir.

Sarah Dean The Incredible String Blonde Brown
Sarah Dean - The Incredible String
Blonde (2016)

Musicienne


Sarah Dean : chant, harpe celtique

Titres


Blue EP
01.Beautiful World
02. Cloudstreets
03. Stealing Time
04. Breathe
05. Happy Dog
06. Blue Horizon
07. Warm Sea

Brown EP
01. I Am A Farming Man
02. The Flither Girls
03. The Traveller's Prayer
04. The January Man
05. Yorkshire Bound
06. Bonny At Morn
07. The Ploughboy's Dream

dimanche 20 novembre 2016

Nerissa Schwartz - Playgrounds Lost (2016)

Nerissa Schwartz Playgrounds Lost Frequency Drift
Nerissa Schwartz - Playgrounds Lost
(2016)
Nerissa Schwartz navigue dans la galaxie Frequency Drift depuis de nombreuses années. Sa première apparition date de l'époque Echofields où elle joua de la harpe électrique sur cinq titres de l'album 817 (days) en 2006. On la retrouve ensuite aux côtés d'Andreas Hack au sein du projet parallèle Coronal Rain. Puis, elle apparaît en tant qu'invitée sur Personal Effects Part 2 et Ghosts. C'est à partir de Laid To Rest (2012) qu'elle devient un membre à part entière de Frequency Drift. Sa harpe électrique, instrument peu commun, apporte alors une nouvelle coloration sonore originale à la formation allemande. 

Playgrounds Lost, son premier album solo, a nécessité deux années de travail minutieux, d'introspection et de recherches personnelles sur l'enfance. Seule à la barre, elle a écrit, arrangé, produit et enregistré ce disque instrumental. Elle y joue bien évidemment de la harpe électrique, mais aussi du mellotron, instrument fétiche des amateurs de musiques progressives. 

Centré sur le thème de l'enfance, de ses joies, de sa beauté, de sa fragilité, il se dégage de Playgrounds Lost une ambiance énigmatique, quasi-fantomatique qu'illustre si bien la pochette du disque. Nerissa livre une œuvre troublante et cérébrale, à la beauté froide réchauffée par d'intenses rayons de soleil salvateurs. 

Musicienne


Nerissa Schwartz : harpe électrique, mellotron

Titres


01. Play
02. Dance Around Black Hole
03. Running Out
04. Fireflying
05. Last Spring
06. Yellow Skies
07. Something Behind Trees
08. No More Games
09. Playground Lost

samedi 19 novembre 2016

Flamborough Head - Lost In Time (2013)

Flamborough Head Lost In Time
Flamborough Head - Lost In Time
(2013)
Il aura fallu quatre longues années d'attente pour que Flamborough Head donnent une suite à Looking For John Maddock. Lost In Time, sorti en 2013, est un excellent cru qui se laisse lentement savourer . 

Toujours ancrée dans un style néo-progressif aux couleurs symphoniques, la musique de nos Néerlandais évoque à la fois Pink Floyd pour ses guitares, Camel pour sa flûte et Renaissance pour son piano. Les six titres, d'une durée comprise entre six et douze minutes, ont été composés par le claviériste Edo Spanninga, à l'exception du dernier, Andrassy Road, que l'on doit au petit nouveau Gert Pölkerman. Eddie Mulder, le précédent guitariste, a quitté l'aventure pour se consacrer à d'autres projets comme Leap Day (avec le batteur Koen Roozen), Trion (avec Edo Spanninga) et sa carrière solo. Gert n'est pas un simple remplaçant, il s'est complètement investi dans le projet et a été propulsé ingénieur du son de l'album. D'ailleurs, il a effectué un travail remarquable, jamais un enregistrement du groupe n'avait atteint une telle qualité sonore. C'est un réel plaisir que d'entendre chaque instrument aussi mis en valeur, dans un totale harmonie. 

Comme à l'accoutumée, la chanteuse-flûtiste Margriet Boomsma signe toutes les paroles dans lesquelles elle distille des messages. Par exemple, elle aborde le sujet des enfants (esclaves) envoyés travailler au fond des mines dans The Trapper, surnom qui leur était donné au sud du Pays de Galles. Probablement inspirée lors de la participation du groupe au Mini-Progfestival de 2007 (cf. Live In Budapest), la chanson Andrassy Road porte le nom d'une célèbre avenue de la capitale hongroise sur laquelle se dresse la Maison de la terreur. Cette ancienne prison, transformée aujourd'hui en musée, a servi successivement aux fascistes des Croix fléchées puis aux communistes. Chacun leurs tours, ils y ont enfermé, torturé et éliminé de manière massive leurs opposants politiques de tous bords. 

Désormais signé sur le label polonais Oskar, Flamborough Head continue à confier l'illustration de ses pochettes à Theo Spaay, ce qui donne une unicité à leur passionnante discographie. Lost In Time, comme ses prédécesseurs, ne court pas après un succès éphémère, mais cherche avant tout à installer le groupe dans la durée et mise sur une qualité certaine. Il offre un parfait équilibre entre chant féminin expressif et longs développements instrumentaux complexes qui raviront, à ne pas en douter, autant les néophytes que les oreilles les plus exigeantes.

Musiciens


Margriet Boomsma : chant, flûtes
Gert Pölkerman : guitares, chœurs
Edo Spanninga : claviers
Marcel Derix : basse
Koen Roozen : batterie, percussions

Titres


01. Lost In Time
02. The Trapper
03. Dancing Ledge
04. Damage Done
05. I'll Take The Blame
06. Andrassy Road

mardi 15 novembre 2016

Valeria Caucino - At The Break Of Dawn (2015)

Valeria Caucino At The Break Of Dawn
Valeria Caucino - At The Break
Of Dawn (2015)
Valeria Caucino s'est faite connaître dans le monde du progressif grâce à ses prestations remarquées au sein de la formation génoise Narrow Pass. Sortis respectivement en 2006 et 2009, A Room Of Fairy Queen's et In This World And Beyond demeurent encore aujourd'hui des références. Passionnée de musique celtique (Following My Steps) et de folk nord-américain (Acoustic Tales, Inside), Valeria publie en 2015 At The Break Of Dawn, son disque le plus intimiste et, sans aucun doute, son œuvre la plus aboutie. Tel un précieux collier, il est composé de onze petites perles, toutes aussi somptueuses les une que les autres.

Son intérêt pour l'Irlande se manifeste, notamment, à travers les deux seules reprises de l'album. As I Roved Out, vieille chanson irlandaise à son répertoire depuis des années, est totalement revisitée ici. Avec l'aide de Mauro Montobbio de Narrow Pass, Valeria s'aventure dans l'expérimentation en faisant se confronter modernité et tradition. Armée de son bodhran, instrument de percussion typiquement irlandais, elle immerge sa version dans un son synthétique épuré, que ne renierait pas la formation allemande Deine Lakaien. A nouveau en collaboration avec Montobbio, elle propose une interprétation plus folk-celtique de l'intemporel Flying From Ireland de In This World And Beyond. Dépouillée de ses attributs progressifs, cette nouvelle version nous entraîne vers l'île verte en compagnie d'une simple flûte, d'une guitare acoustique et d'un violon. L'ensemble étant porté par la voix sublime de Valeria.

The Beating Of Life qui ouvre le disque, et son pendant italien Senza Limiti qui le ferme, nous ramènent aux riches heures des années 60 durant lesquelles on pensait que de simples chansons, aussi jolies soient-elles, pouvaient changer le monde. Joan Baez, Judy Collins, Joni Mitchell, Sandy Denny... ces noms surgissent de notre inconscient à leur écoute.

L'appel de la nature se manifeste à travers le single bucolique Over The Pain, ou un A Pillow Full Of Tears mélancolique sur lequel un orage de montagne se laisse entendre avec, au loin, le tonnerre et sa pluie battante. Valeria habite la petite ville de Biella, entourée par les Alpes millénaires. Proche de son environnement, Valeria s'en inspire, s'en nourrit. On peut déceler en elle cette même petite flamme qui habitait Heather Findlay sur les premiers albums de Mostly Autumn. 

Valeria n'oublie pas non plus de chanter l'Amour, sous toute ses formes. You're The One, véritable déclaration, Evil Thoughts, The River... autant de chansons sur ce thème éternel... 

At The Break Of Dawn est un petit chef d'œuvre qui mérite amplement une grande reconnaissance. Avec ce disque attachant, Valeria poursuit son bonhomme de chemin sur les traces de grandes dames telles que, outre celles déjà citées, Jacqui McShee, Annie Haslam, Loreena McKennitt ou Joanne Hogg. Ce serait regrettable de passer à côté de cette artiste authentique, dotée d'une très grande sensibilité exprimée à travers ses chansons. 


Musiciens


Valeria Caucino : chant, guitare acoustique, bodhran, tambourin

Roberto Brasolin : claviers
Mauro Montabio : guitares, claviers, programmation
Francesco De Vincentis : guitares
Fabio Lamanna : piano
Emanuele Motta : basse
Gabriele Greggio : contrebasse
Alberto Lamanuzzi : batterie
Stefano Gilardi : harpe, chœurs
Dario Retegno : violon
Vito Dentamaro : violon
Adriano Zerbola : saxophone
Sandro Marinoni : flûte

Titres


01. The Beating Of Life
02. Over The Pain
03. Another Footprint In The Sand
04. A Pillow Full Of Tears
05. As I Roved Out
06. You're The One
07. Evil Thoughts
08. Now
09. The River
10. Flying From Ireland
11. Senza Limiti

lundi 14 novembre 2016

Valeria Caucino - Inside (2014)

Valeria Caucino Inside
Valeria Caucino - Inside (2014)
Un an après Acoustic Tales, Valeria Caucino poursuit son voyage dans les lointaines contrées de la musique folk nord-américaine avec Inside. Si Joan Baez demeure sa référence en la matière, la majorité des titres provenant de son répertoire, Valeria se risque à revisiter d'autres classiques intemporels comme The Boxer de Simon & Garfunkel, Yesterday des Beatles, Captain Kennedy de Neil Young ou Blowing In The Wind de Bob Dylan.

As I Roved Out, chanson traditionnelle irlandaise basée sur la même mélodie que Lady Franklin de Trees, et le ténébreux Black Is The Color étaient déjà présents sur la compilation Following My Steps. Depuis longtemps Valeria les interprète sur scène, aussi bien en solo qu'avec son ancien groupe spécialisé dans la musique celtique, Lazy Bed.

Que ce soit de simples chansons d'amour, des histoires aux destins brisés, ou des textes engagés, Valeria les interprète toujours avec la même force de conviction. John Riley, chanson populaire anglaise, relate l'amour indéfectible d'une jeune femme pour son amant, le fameux John Riley, disparu en mer. Écrites en 1964, les paroles de There But For Fortune décrivent en quatre couplets quatre drames touchant un prisonnier, un clochard, un ivrogne et un pays bombardé. Banks Of The Ohio est une célèbre "murder ballad" du XIXe siècle durant laquelle une jeune femme est assassinée par son fiancé après qu'elle ait refusé de se marier avec lui. Les "murder ballads", ballades traditionnelles centrées sur le thème du  meurtre, sont un genre musical spécifique aux pays anglo-saxons. Composé en 1980 par Joan Baez alors que le monde entier a assisté impuissant aux meurtres de masse commis au Cambodge par les communistes Khmers rouge, Cambodia pleure la souffrance de cette petite terre d'Asie surnommée "le pays du Sourire"... What Have They Done To The Rain? est une chanson militante de 1962 s'opposant aux essais nucléaires atmosphériques. Enfin, James Connolly évoque la destinée tragique de ce syndicaliste marxiste et républicain irlandais qui dirigea l'insurrection dite des "Pâques sanglantes" à Dublin, en 1916. Elle devait conduire à l'indépendance de son île, mais elle échoua. Lui fut exécuté par les Britanniques.

Petite nouveauté par rapport à l'album précédent, Valeria est cette fois-ci accompagnée de musiciens sur certains titres. Ainsi, Daniel Ponte la seconde à la guitare sur As I Roved Out et Roberto Brasolin dépose quelques discrètes nappes synthétique sur Black Is The Colour, James Connolly ou The Many Crimes Of Cain. Fiddle (violon), banjo, bouzouki et mandoline accentuent quant à eux l'aspect folk de Banks Of The Ohio, Captain Kennedy et Copper Kettle.

Ce deuxième essai est une réussite pour Valeria, entièrement à l'aise dans cet univers musical qui lui sied à merveille. Toutefois, soyons honnête, le meilleur est encore à venir. Ce sera At The Break Of Dawn.





Musiciens


Valeria Caucino : chant, guitare

Matteo Ringressi : fiddle, banjo, chœurs
Ruben Minuto : guitare, mandoline, chœurs
Roberto Brasolin : claviers
Ricky Mantoan : bouzouki
Daniel Ponte : guitare

Titres


01. There But The Fortune
02. Banks Of The Ohio
03. Cambodia
04. The Boxer
05. John Riley
06. Black Is The Colour
07. What Have They Done To The Rain?
08. Railroad Boy
09. James Connolly
10. Captain Kennedy
11. Copper Kettle
12. Blowing The Wind
13. The Many Crimes Of Cain
14. Yesterday
15. As I Roved Out

dimanche 13 novembre 2016

Valeria Caucino - Acoustic Tales (2013)

Valeria Caucino Acoustic Tales
Valeria Caucino - Acoustic Tales
(2013)
Contrairement à Following My Steps, Acoustic Tales est le premier vrai album solo de Valeria Caucino. Seule, avec sa guitare, elle interprète quinze titres extraits du répertoire de Joan Baez, une de ses idoles. Bien que puisant sa source d'inspiration dans la musique celtique, Valeria est également une grande admiratrice des chanteuses nord-américaines telles que Joan Baez, justement, Judy Collins ou Joni Mitchell. Elle possède en commun avec elles une voix si pure et délicate qui lui permet d'adapter, avec une aisance toute naturelle, leurs chansons.  

Pour autant, Valeria n'oublie pas son intérêt pour les îles britanniques et reprend deux chansons traditionnelles écossaises. The Water Is Wide ouvre l'album. Ses paroles remonterait aux années 1600. Outre Joan Baez, Barbara Dickson en a livré une version splendide que l'on peut savourer sur Time & Tide. Fennario, connue également sous le titre The Bonnie Lass o' Fyvie, relate l'histoire amoureuse d'un soldat et d'une jeune fille. Joan Baez l'a intégrée à son récital dès 1963. 

Bien évidemment, la majorité des morceaux sélectionnés ont été composés par Bob Dylan, vieux compagnon de route de Joan Baez : Farewell Angelina, It Ain't Me Babe, It's All Over Now Baby Blue, Forever Young, I Shall Be Released ou encore Don't Think Twice It's Alright. Inutile de préciser combien Valeria apporte un vent de fraîcheur sur ces classiques inscrits au panthéon de la musique rock folk. C'est un réel plaisir de les redécouvrir au travers son interprétation à la fois profonde et limpide. 

Le ton devient plus grave sur Dona Dona. Chanson écrite à l'origine en yiddish par l'écrivain Aaron Zeitlin sur une musique de Sholom Secunda, les paroles décrivent la condition d'un petit veau ligoté mené à abattoir. Cette parabole évoque en réalité le sort des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Oh Freedom symbolise quant à elle la liberté retrouvée par les esclaves noirs américains. D'apparence plus légère, El Rossinyol, chanson traditionnelle catalane, figure sur Gracia A La Vida. Ce disque de Joan Baez tout en espagnol , sorti en 1974, était une réponse militante à la dictature du Général Pinochet au Chili. La façon dont Valeria roule les "r" sur cette chanson, tel ce petit oiseau, la rend fortement attachante.

A travers ce tribute à Joan Baez, Valeria se permet deux clins d’œil à deux autres grandes dames du folk rock qui ont marqué leur époque. Le premier est à Janis Joplin. Si Joan a effectivement repris Me And Bobby McGee, c'est incontestablement la regrettée Janis qui a le mieux incarné cette chanson en l'enregistrant quelques jours avant sa mort. Le second est à Jacqui McShee et à son groupe Pentangle avec Once I Had A Sweetheart que l'on retrouve sur leur grand succès Basket Of Light en 1969. Là aussi, Joan avait repris cette chanson traditionnelle dès 1963, mais la version de Pentangle est celle qui aura marqué les esprits. 

Quiétude et sérénité sont les deux maîtres-mots de cet Acoustic Tales. Comme autour d'un feu de camp entre amis, Valeria chante pour notre seul plaisir, et nous raconte, à la manière des conteuses d'antan, ces histoires d'un autre temps.


Musicienne


Valeria Caucino : chant, guitare

Titres


01. The Water Is Wide
02. Farewell Angelina
03. Fennario
04. For Sasha
05. Queen Of Hearts
06. It Ain't Me Babe
07. Dona Dona
08. It's All Over Now Baby Blue
09. Once I Had A Sweetheart
10. Forever Young
11. Oh Freedom
12. Me And Bobby McGee
13. I Shall Be Released
14. El Rossinyol
15. Don't Think Twice It's Alright

samedi 12 novembre 2016

Valeria Caucino - Following My Steps

Valeria Caucino Following My Steps
Valeria Caucino - Following My Steps
Valeria Caucino est la plus celtique des chanteuses italiennes. Sa compilation Following My Steps, éditée en série très limitée, survole le parcours musical de cette poétesse jusqu'à l'aube des années 2010.

Née à Biella, ville piémontaise située dans les contreforts des Alpes, Valeria s'intéresse très tôt à la culture celtique. Est-ce lié au fait que les premiers habitants de sa ville étaient des Celtes ? Mystère... Afin de parfaire ses connaissances sur le sujet, elle part même mener des recherches à Galway, en Irlande, au cœur de ces terres de légendes. Puis, inspirée par la grande prêtresse Loreena McKennitt au chant diaphane similaire au sien, elle apprend à jouer de la harpe celtique. Par la suite, en parallèle de sa carrière solo, elle participe à différentes formations influencées par la musique irlandaise et écossaise telles que Lazy Bed, Shamrock ou Catweasle. 

Mais, c'est avec Eris Pluvia, groupe de rock progressif italien aux influences folk, que Valeria commence à se faire un nom. Elle est invitée à chanter sur une chanson de leur premier album intitulé Rings Of Earthly Light sorti en 1991. Sell My Feelings, portée par une flûte pastorale digne des premiers Camel et Genesis, se retrouve tout naturellement sur Following My Steps. Tout comme cinq des titres des deux albums de la formation gênoise Narrow Pass sur lesquels elle a brillé : A Room Of Fairy Queen's (2006), puis In This World And Beyond (2009). A Room Of Fairy Queen's, Heaven's Crying, In This World And Beyond, Flying From Ireland et Silver Lady sont, chacun à leur manière, de véritable perles. 

Chanteuse et guitariste de musique folk, Valeria n'a pas non plus oublié de placer quelques classiques comme Reynardine, repris en son temps par Fairport Convention (Liege & Lief) ou As I Roved Out, chanson traditionnelle irlandaise qui figure également sur l'album The Wind That Shakes The Barley (2010) de Loreena McKennitt. Ainsi, grâce à ce travail d'adaptation, Valeria s'inscrit comme la digne héritière des Sandy Denny, Judy DybleMaddy Prior, Celia Humphris et autres Jacqui McShee, grandes dames de la scène folk rock britannique. 

Following My Steps est, en définitive, une excellente introduction à l'univers de cette artiste dont le magnifique sourire n'a d'égal que la beauté de sa musique. 


Titres


01. A Room Of Fairy Queen's
02. Reynardine
03. Sell My Feelings
04. Black Is The Color
05. Heaven's Crying
06. As I Roved Out
07. In Your Eyes
08. The Lass From The Low Country
09. In This World And Beyond
10. A Maid On The Shore
11. Flying From Ireland
12. Pastures Of Plenty
13. Silver Lady
14. Just For You

vendredi 11 novembre 2016

Jennifer Warnes - Famous Blue Raincoat

Jennifer Warnes - Famous Blue Raincoat 20th Anniversary Edition
Jennifer Warnes -
Famous Blue Raincoat
Mondialement connue grâce à son duo avec Joe Cocker, Up Where We Belong, Jennifer Warnes est l'artiste féminine qui, avec Judy Collins, a le mieux côtoyé l'univers artistique du poète canadien aujourd'hui disparu, Leonard Cohen. 

Née à Seattle, Jennifer a grandi en Californie. Dès son plus jeune âge, elle a désiré chanter. Il faut dire que Jennifer est dotée d'une voix magnifique, très expressive. En 1970, elle fait la connaissance de Leonard, alors jeune chanteur de musique folk. Une amitié indéfectible née entre les deux. Elle participera en tant que choriste à plusieurs de ses albums et tournées. 

En 1986, elle décide de réaliser un album hommage au poète. Pour cela, elle s'associe au bassiste Roscoe Beck et tous deux coproduisent Famous Blue Raincoat, disponible dans les bacs des disquaires en 1987. Comme indiqué dans le livret, Jenny sings Lenny... Puisqu'il est question d'amitiés fidèles, Roscoe sera sur scène aux côtés de Leonard, à la basse et à la direction musicale, lors de sa tournée gigantesque de 2009 (cf. les disques Live In London et Songs From The Road). 

Famous Blue Raincoat bénéficiera d'une réédition et remasterisation en 2007, pour son vingtième anniversaire. Il comportera quatre titres en bonus, dont une splendide version live de Joan Of Arc sur laquelle le chant de Jennifer atteint des sommets. 

Les reprises proposées par Jennifer sont issues des albums Songs From A Room (1969) à Various Positions (1984). First We Take Manhattan, chanson prémonitoire abordant la délicate question du terrorisme, et Ain't No Cure For Love, dans une version légèrement modifiée, apparaîtront seulement l'année suivante, en 1988, sur I'm Your Man

Leonard himself fait honneur à Jennifer en interprétant en duo Joan Of Arc. D'autres invités de marque ont également été conviés tel Stevie Ray Vaughan au jeu de guitare de suite identifiable sur First We Take Manhattan, ou encore le saxophoniste Paul Ostermayer, vibrant d'émotion sur Famous Blue Raincoat. Plus tard, il accompagnera Leonard lors de sa tournée de 1993. Magnifique chanson, probablement une des plus belles du répertoire de l'artiste, elle raconte, sous forme de lettre, la relation ambiguë au sein d'un triangle amoureux entre le narrateur, une femme nommée Jane, et un troisième homme. Plus mystique, Song Of Bernadette, coécrite par Jennifer, Leonard et Bill Elliott, s'inspire de l'histoire de la jeune Bernadette Soubirous persuadée que la Vierge Marie lui est apparue à plusieurs reprises dans une grotte, près de Lourdes. 

Doté d'une qualité sonore exceptionnelle, Famous Blue Raincoat demeurera, encore longtemps, le meilleur album hommage rendu au grand Leonard Cohen parti rejoindre les étoiles en ce triste mois de novembre 2016. La sensibilité, l'amitié et le talent ont permis à Jennifer Warnes de donner vie à ce disque aussi émouvant et mélancolique que celui à qui il est dédié. Au revoir Monsieur Cohen...


Leonard Cohen en 2008
© Rama


Musiciens


Jennifer Warnes : chant

Stevie Ray Vaughan : guitare
Robben Ford : guitare
Michael Landu : guitare
David Lindley : guitare
Fred Tackett : guitare
Greg Leisz : guitare
Doyle Bramhall II : guitare
Dean Parks : guitare
John Miles : guitare
Mitch Watkins : guitare, claviers
Gary Chang : claviers
Russell Ferrante : claviers
Smitty Smith : claviers
Bill Ginn : claviers
Van Dyke Parks : claviers, accordéon
Olivier Marland : piano
Roscoe Beck : basse, guitare, claviers
Jorge Calderon : basse
Richard Feves : basse
Dave Stone : basse
Warren McRae : basse
Vinnie Colaiuta : batterie
Jack Bruno : batterie
Lenny Castro : percussions
Larry Brown : percussions
Steve Forman : percussions
Alez Acuna : percussions
Deric Dyer : percussions
Dave Boruff : saxophone
Paul Ostermayer : saxophone
Sid Page : violon
Barbara Porter : violon
Joel Deroin : violon
Sid Page : violon
Novi Novog : alto
Jimbo Ross : alto
Larry Corbett : violoncelle
Suzie Katayama : violoncelle
Kal David : chant
Willie Green Jr : chant
Greg Prestopino : chant
Bobby King : chant
Terry Evans : chant
David Lasley : chant
Tim Stone : chant
George Ball : chant
Josef Powell : chant
Sharon Robinson : chant
Kal David : chant
Arnold McCuller : chant
Leonard Cohen : chant

Orchestre : In Novecento
Chœur : Het West Brabants & De Tweede Adem

Titres


01. First We Take Manhattan
02. Bird On A Wire
03. Famous Blue Raincoat
04. Joan Of Arc
05. Ain't No Cure For Love
06. Coming Back To You
07. Song Of Bernadette
08. A Singer Must Die
09. Came So Far So Beauty

10. Night Comes On
11. Ballad Of The Runnaway Horses
12. If It Be Your Will
13. Joan Of Arc (Live In Concert)

jeudi 10 novembre 2016

Mostly Autumn - Live At High Voltage (2011)

Mostly Autumn Live At High Voltage
Mostly Autumn - Live At
High Voltage (2011)
Le 24 juillet 2011, Mostly Autumn participe au High Voltage Festival qui se déroule au Victoria Park de Londres. Ce festival avait l'ambition de réunir des artistes de la scène rock, prog et metal. Il n'y aura finalement que deux éditions, une première en 2010, avec notamment Pendragon, Touchstone, Marillion, Steve Hackett et The Reasoning, et une dernière l'année suivante. Josh et les siens partageront ce jour-là l'affiche avec Jethro Tull, Spock's Beard, Curved Air, The Enid et Pallas.  

Leur prestation de 45 minutes sera gravée sur CD et diffusée via le label du festival. Cet enregistrement live à la particularité d'être le premier avec la séduisante Olivia Sparnenn au chant principal. Malheureusement, disons-le tout de suite, la qualité sonore laisse à désirer. Basse et batterie sont trop mixés en avant, les chœurs sur Answer The Question sont inaudibles, plus divers autres problèmes mineurs de-ci, de-là... Bref, nous avons l'impression d'avoir à faire à un bootleg de médiocre qualité. 

La setlist se compose de six titres. Les trois premiers sont des classiques dont on ne se lasse pas : l'instrumental floydien Distant Train, Answer The Question toujours aussi efficace, et Evergreen avec une Olivia sublime au chant qui, en quelques minutes, fait très vite oublier les années Findlay. Puis c'est Deep In Borrowdale du dernier album Go Well Diamond Heart. Le ton change, le groupe ne nous avait pas habitué à du rock aussi hargneux. Suivent deux monuments, Questioning Eyes, extrait du répertoire de l'ancienne formation d'Olivia, Breathing Space, dédié à son père, et Heroes Never Die, véritable hymne en hommage cette fois-ci au père de Bryan.

Bien que plaisant et résumant de manière intelligente les différents styles abordés par le groupe tout au long de sa longue carrière (prog, folk, celtique, rock), Live At High Voltage est à réserver avant tout aux curieux ainsi qu'aux complétistes de Mostly Autumn. Pour les autres, mieux vaudra se pencher sur les albums live suivants : Still Beautiful puis Live At The Boerderij.



Musiciens   


Bryan Josh : chant, guitares
Olivia Sparnenn : chant
Iain Jennings : claviers
Andy Smith : basse
Anne-Marie Helder : flûte, chant, claviers
Liam Davison : guitares
Gavin Griffiths : batterie

Titres


01. Distant Train
02. Answer The Question
03. Evergreen
04. Deep In Borrowdale
05. Questioning Eyes
06. Heroes Never Die

lundi 7 novembre 2016

Breathing Space - Below The Radar Live (2010)

Breathing Space Below The Radar Live
Breathing Space - Below The Radar
Live (2010)
Below The Radar Live est un bootleg officiel de Breathing Space. Disponible en édition limitée, il contient l'enregistrement d'un concert donné à Bilston le 4 avril 2010.

Depuis sa création, en 2005, Breathing Space a grandi dans l'ombre de Mostly Autumn. Nombre de ses musiciens, et pas n'importe lesquels, en ont été membres. En premier lieu, le claviériste Iain Jennings, son fondateur, ainsi qu'Olivia Sparnenn, sa chanteuse. Mais aussi Andrew Jennings, Liam Davison, Anne-Marie Helder, Andy Smith ou Heidi Widdop. Ce soir-là, Breathing Space accueille en son sein Bryan Josh, l'âme de Mostly Autumn. Et, accessoirement, compagnon d'Olivia. 

A leurs côtés, nous retrouvons les mêmes musiciens que sur le dernier album Below The Radar : Paul Teasdale à la basse, Barry Cassells à la batterie et Ben Jennings aux claviers. Seul manque Liam Davison parti travailler sur son futur disque en solo. C'est donc Josh qui le remplace. D'une durée approximative de 2h10, le concert est réparti sur deux CD.

Après une introduction psychédélico-gothique, le groupe entre dans le vif du sujet en entamant Forgive Or Surrender, premier titre de Breathing Space, l'album. Au total, quatre titres de ce disque seront joués dans la soirée, six du suivant, Coming Up For Air, et sept (sur neuf) du petit dernier. Hollow, petite perle composée par Iain, le percutant Never The Rainbow et un The Gap Is Too Wide gorgé d'émotion proviennent, quant à eux, du répertoire de Mostly Autumn. Les deux premiers se trouvent sur The Last Bright Light, et le dernier est issu de The Spirit Of Autumn Past.

Ce qui différencie les deux formations, c'est l'absence d'influence celtique dans la musique bien plus mainstream de Breathing Space. En revanche, l'émotion véhiculée par leur deux chanteuses respectives est ce qui les réuni le plus. Que ce soit Heather Findlay ou Olivia, elles sont toutes deux dotées d'un charisme incroyable et d'une voix en or qui leur permet de tout interpréter. Jusqu'à Clear, Olivia peine encore à s'imposer. A partir du cinquième titre Coming Up For Air, elle prend enfin son envol et là, plus rien ne semble pouvoir l'arrêter. Les différentes chansons prennent ainsi vie à travers cet organe d'une puissance impressionnante, également doté d'une sensibilité à fleur de peau. Ce n'est pas pour rien que le prestigieux Classic Rock Society lui décernera le prix de la meilleure chanteuse de l'année en 2010.

Tout au long du set, Iain et Bryan multiplient les passes d'armes en alternant soli de claviers et de guitares. You Still Linger, étendu sur une dizaine de minutes, est l'exemple-type de cet exercice de style exécuté avec classe et précision. Deux hommages émouvants terminent le concert. The Gap Is Too Wide est dédié à la mère de Iain disparue à la fin des années 90. La version livrée ici est bouleversante, tout comme celle de Questioning Eyes, dédicacée à la mémoire d'Howard Sparnenn, le père d'Olivia. Parti il y a à peine quelques mois, ce musicien fringuant avait même tenu un temps les baguettes au sein de la formation de sa fille. C'était en 2007. Questionning Eyes deviendra par la suite un classique du répertoire de... Mostly Autumn.

Ce concert est le dernier avec Olivia et Bryan qui ont choisi de se consacrer entièrement à Mostly Autumn suite au départ d'Heather. Iain continuera quelques temps l'aventure avec un nouveau guitariste, Adam Dawson, et une nouvelle chanteuse, Heidi Widdop qui fut la toute première chanteuse de Mostly Autumn. Puis il réintégrera à son tour Mostly Autumn, abandonnant ainsi Breathing Space. Un temps tenté de poursuivre sous ce nom, Heidi, Adam, Paul et Barry formeront finalement Stolen Earth. L'héritage était trop lourd à porter. 

Musiciens


Iain Jennings : claviers, chœurs
Olivia Sparnenn : chant, percussions
Bryan Josh : guitare
Paul Teasdale : basse, chœurs
Barry Cassels : batterie
Ben Jennings : claviers

Titres


1.01. Intro
1.02. Forgive Or Surrender
1.03. The Senses
1.04. Clear
1.05. Coming Up For Air
1.06. Hollow
1.07. Rain Song
1.08. Run From Yourself
1.09. You Still Linger

2.01. Time Tells
2.02. Belief
2.03. Wasted All The Time
2.04. The Night Takes You Home
2.05. Searching For My Shadow
2.06. Drowning
2.07. Dusk
2.08. Never The Rainbow
2.09. Below The Radar
2.10. When I Hold Onto You
2.11. The Gap Is Too Wide
2.12. Questionning Eyes

dimanche 6 novembre 2016

Mostly Autumn - That Night In Leamington (2011)

Mostly Autumn That Night In Leamington
Mostly Autumn - That Night
In Leamington (2011)
Le der des der, c'était le 2 avril 2010 à Leamington Spa, dans la salle The Assembly. Heather Findlay, après plus d'une décennie de bons et loyaux services, donnait son dernier concert avec Mostly Autumn. 

Que d'émotion tout au long de cette soirée inoubliable ! Elle, tout de rouge vêtue, entourée de ses sept acolytes, tous en noir. Cette formation est probablement la meilleure qu'ait connu le groupe au long de sa longue histoire. Trois voix absolument divines : Heather, Olivia Sparnenn, plus en retrait ce soir-là, et Anne-Marie Helder que l'on peut entendre également à la guitare acoustique, aux claviers et à la flûte. Cinq musiciens fantastiques : Bryan Josh, le patriarche (guitare et chant), Iain Jennings, le revenant (claviers), Liam Davison, l'ami fidèle (guitares), Andy Smith, le vieux compagnon de route (basse) et Gavin Griffiths, le petit dernier (batterie). 

Durant tout le concert, l'émotion est à son comble, la tension ne descend jamais. Tous savent que ce sera la dernière avec leur amie. Chaque morceau, chaque note sont joués avec une intensité maximale. Cette nuit ne doit jamais s'arrêter. Lors de l'interprétation de Heroes Never Die, Bryan n'arrive même plus à dissimuler sa tristesse qui s'exprime à travers les envolées célestes de sa guitare électrique. 

Passengers, Shrinking Violet, Carpe Diem, Mother Nature... une succession de classiques auxquels Heather a su donner une dimension atteignant le firmament des étoiles. Evergreen, titre le plus emblématique de l'ère Findlay, clôt magistralement le spectacle. Le rideau peut ainsi tomber et permettre une nouvelle aventure avec, désormais, la douce Olivia au chant principal. Mais, nous n'en sommes pas encore là. Pour l'instant, nous nous délectons avec nostalgie de That Night In Leamington, le meilleur des hommages à cette emblématique chanteuse, incontestablement une des plus talentueuses de la scène prog rock. 


Musiciens


Heather Findlay : chant
Bryan Josh : chant, guitares
Iain Jennings : claviers, chant
Liam Davison : guitares
Anne-Marie Helder : claviers, flûte, guitare acoustique, chant
Olivia Sparnenn : chant
Andy Smith : basse
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres


1.01. Fading Colours
1.02. Caught In A Fold
1.03. Flowers For Guns
1.04. Unoriginal Sin
1.05. The Spirit Of Autumn Past (Part II)
1.06. Simple Ways
1.07. The Last Bright Light
1.08. Passengers
1.09. Shrinking Violet

2.01. Carpe Diem
2.02. Winter Mountain
2.03. The Dark Before The Dawn
2.04. Answer The Question
2.05. Nowhere To Hide
2.06. Half The Montain
2.07. Mother Nature
2.08. Above The Blue
2.09. Heroes Never Die
2.10. Evergreen

samedi 5 novembre 2016

Kim Seviour - Fantasise To Realise (2016)

Kim Seviour Fantasise To Realise
Kim Seviour - Fantasise To
Realise (2016)
Frontwoman de Touchstone depuis 2007, Kim Seviour a pris la difficile décision de quitter son groupe d'adoption en 2015, suite à des problèmes de santé. Pour autant, elle ne s'est pas retirée de la scène musicale. Fantasise To Realise est son premier single annonçant un futur album solo encore à paraître.

Loin des routes du progressif, il se situe à la croisée des chemins entre musique de dancefloor et AOR pêchu balancé par les riffs acérés de John Mitchell, le célèbre guitariste d'Arena. John est coproducteur du disque avec Chris Hillman. Tous deux sont les fondateurs du nouveau label White Star Records dont Fantasise To Realise est la deuxième production (après The Nostalgia Factory, premier EP solo de... John Mitchell sur lequel figure... Kim Seviour). 

Ce titre a été composé par un certain Marc Swordfish, membre d'Astralasia, formation electro apparue au début des années 90. Il a également collaboré sur les confidentiels Enchanted Garden (2004), Spindle (2006) et The Whorl (2006) de Judy Dyble, ancienne chanteuse de Fairport Convention. A noter qu'Astralasia est signé sur le label Magick Eye Records, dont le propriétaire n'est autre que... Chris Hillman. 

Comme à son habitude, Kim se fait avant tout plaisir et s'amuse à sortir des sentiers battus avec cette chanson qui a de sérieux atouts pour devenir un tube dans les night-clubs.  

Musiciens


Kim Seviour : chant
John Mitchell : instruments, chœurs

Titre


01. Fantasise To Realise

jeudi 3 novembre 2016

Marcela Bovio - Found! (2016)

Marcela Bovio Found
Marcela Bovio - Found! (2016)
Après quinze ans d'existence, Stream Of Passion, c'est fini. Marcela Bovio, sa chanteuse d'origine mexicaine, se lance dans une carrière solo. Found!, son premier single, est tout simplement excellent. 

Marcela ne s'était jamais limitée à son seul groupe de metal progressif. Elle a toujours multiplié les apparitions et on a ainsi pu l'entendre sur le dernier Ayreon, The Theater Equation aux côtés d'Anneke van Giersbergen et d'Heather Findlay, mais aussi avec Ion (Madre, Protégenos), The Gathering (The West Pole, City From Above), Computer Mind (The Aspie Project) ou Maiden United (Remembrance). 

Pour Found!, la surprise est de taille puisqu'elle est uniquement accompagnée d'un quatuor à cordes. Basé à Amsterdam, The Dudok Quartet est composé de Judith van Driel (violon), Marleen Wester (violon), Lotte de Vries (alto) et David Faber (violoncelle), le seul garçon de la formation. 

Les deux titres, Found! aux accents dramatiques, et Dine, plus léger, chanté en espagnol, ont été produits et mixés par Joost van den Broek. Les fans d'Ayreon reconnaîtront, à ne pas en douter, ce fidèle d'Arjen Lucassen qui a tenu les claviers sur les albums The Human Equation (sur lequel chantait déjà une certaine... Marcela Bovio) et 01011001. Sur le monumental The Theater Equation, Arjen lui a même confié la délicate mission de la direction artistique.   

Avec Found!, Marcela, bien entourée, offre un avant goût de son premier album en solo intitulé Unprecedented qui se présente sous les meilleurs auspices. A suivre...

Musiciens


Marcela Bovio : chant

The Dudo Quartet
Judith van Driel : violon
Marleen Wester : violon
Lotte de Vries : alto
David Faber : violoncelle

Titres


01. Found!
02. Dime

mardi 1 novembre 2016

Emphasis - Revival (2016)

Emphasis Revival
Emphasis - Revival (2016)
Un vent d'Est souffle sur le metal symphonique. En provenance d'Estonie, Emphasis s'impose d'emblée parmi les plus grands avec son premier album intitulé Revival. Si le chant lyrique de sa chanteuse Anna Ganina laisse de suite penser au Nightwish de l'époque Tarja, la complexité rythmique ainsi que l'utilisation d'un saxophone sur le titre Every Time fait plutôt écho à Dream Theater. 

Formé en 2010, à Tallinn, capitale de ce petit pays balte, Emphasis est d'abord un trio composé du guitariste et producteur Pavel Korotaev, du claviériste Vsevolod Chelepeace, ainsi que de la bassiste et parolière Katya Gritskova. Celle-ci a signé les paroles des trois premiers titres de l'album : On The Wings Of Freedom, Running Man et Blind Faith. Très vite, le batteur Sergey Struts les rejoint. En 2012, le second guitariste Maxim Spiridonov fait son entrée, suivi l'année suivante par Anna Ganina, cerise sur le gâteau. 

Revival a nécessité quatre années de travail. Tout a été réalisé en Estonie, y compris le magnifique artwork intérieur et extérieur, que l'on doit à la photographe Lika Nakolyshkina. En revanche, la distribution internationale est assurée par le label italien Underground Symphony spécialisé dans ce genre de musique depuis 1994. On retrouve sur son catalogue des groupes comme Labyrinth, Skylart ou White Skull. 

Avec des titres puissants parmi lesquels On The Wing Of Freedom bénéficiant de l'apport aux claviers du virtuose Sergey Boykov du groupe de metal Vital Science, Death Itself et sa langoureuse ouverture au piano suivi d'un chant s'inscrivant dans la droite lignée des premiers Nightwish, ou encore Emptiness ne laissant aucun répit, Revival possède de sérieux atouts de séduction.

Emphasis et ce premier disque s'adressent donc en priorité aux fans de Nightwish, Within Temptation ou Epica, mais ils peuvent également intéresser tous les curieux qui cherchent à sortir des sentiers battus et à écouter ce qui se fait dans ces petits pays d'Europe riches en talents. 

Musiciens


Anna Ganina : chant
Pavel Korotaev : guitares, claviers
Maxim Spiridonov : guitares
Vsevolod Chelepeace : claviers, programmation
Katya Gritskova : basse
Sergey Struts : batterie

Sergey Boykov : claviers
Taavi Toomsalu : saxophone

Titres


01. On The Wings Of Freedom
02. Runnning Man
03. Blind Faith
04. Death Itself
05. Every Time
06. Hate Is All You Left For Me
07. Emptiness
08. Shadow Falls
09. Emptiness (Radio Edit)

Anne-Marie Helder - Solo Live (2016)

Anne-Marie Helder Solo Live
Anne-Marie Helder - Solo Live (2016)
En 2009, pour son 'Return To Eden' Tour, le groupe culte Ultravox nouvellement reformé dans sa formation classique des années 80 (comprenant Midge Ure, Chris Cross, Warren Cann et Billy Currie), confie à Anne-Marie Helder la délicate mission d'ouvrir la première partie de leurs concerts, lors de leur tournée dans les îles britannique. Rien de plus difficile que cet exercice qui consiste, en un temps limité, à conquérir un public pas forcément acquis, venu voir la tête d'affiche. Anne-Marie est une femme qui aime les défis et se lance seule, avec sa guitare acoustique 6 cordes, dans cette aventure.  

D'abord disponible uniquement en téléchargement, Solo Live est vendu par la suite sous forme de CD. Il s'agit du concert donné le 28 avril 2009 au Portsmouth Guildhall devant... 2500 personnes !

Anne-Marie interprète cinq titres inédits, que l'on ne retrouve ni sur The Contact, son premier album solo, ni ailleurs. En quelques minutes, elle envoûte littéralement son assemblée qui lui fait un accueil des plus enthousiastes. Il faut dire que son charisme en impose sur scène, et qu'elle n'est pas du genre à se laisser impressionner par tant de monde, du moins en apparence.  

Elle commence donc son set par Hadditfeel, une chanson a cappella rythmée par les petits battements sur la table d'harmonie de sa guitare. La voix est assurée, aucun tremblement,  une ambiance conviviale s'installe. Puis vient Dominoes, composition plus agressive sur laquelle le chant rappelle celui de Dolores O'Riordan des Cranberries. Retour au calme avec Pace dont la dimension sacrée, religieuse évoque une grande dame du folk, à savoir Joan Baez. StarbuckStar, aux allures de pop song, se veut une satire de ces individus dont le seul désir est de devenir célèbre, quelques soient les moyens. Enfin, le show se termine par The Grace In You, ode à l'Amitié. Mission accomplie, le public l'ovationne. 

Artiste authentique, Anne-Marie Helder mène une carrière enthousiasmante qui ne cesse de surprendre. Que ce soit en solo, au sein de Panic Room, Luna Rossa, Mostly Autumn, voire de New Dance Orchestra avec Geoff Downes, elle se trouve toujours là où on ne l'attend pas. Jusqu'à présent, elle a réalisé un parcours sans faute, ce qui fait d'elle une des valeurs sûres de la scène rock (prog mais pas seulement) britannique.

Musicienne


Anne-Marie Helder : chant, guitare

Titres


01. Haddifteel
02. Dominoes
03. Pace
04. StarbuckStar
05. The Grace In You