dimanche 8 mars 2020

Faun - Buch Der Balladen (2009)

Faun Buch Der Balladen
Faun - Buch Der Balladen (2009)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sigurd le tueur de dragons, une fée malicieuse ou encore un troll sont quelques uns des personnages fantastiques croisés au fil des p(l)ages de ce Livre Des Ballades, ou Buch Der Balladen. Ce cinquième album de Faun, groupe allemand basé autour de Munich, s'écoute autant qu'il ne se lit avec son livret richement illustré, comportant paroles, notes, photos et même partitions pour guitare. Tout a été pensé dans le moindre détail, y compris la pochette reproduisant une œuvre de l'artiste suédois John Bauer, passionné de mythologie, folklore et contes de fées. En 2009, Faun c'est cinq musiciens, dont trois voix enchanteresses, Oliver S. Tyr, Fiona Rüggeberg et Sandra Elflein, la toute dernière recrue. Afin de restituer l'authenticité de ces airs anciens, dont certains remontent au XIVe siècle, en provenance d'Allemagne, de Scandinavie et des îles Féroé, ils ont opté pour l'emploi d'instruments uniquement, acoustiques, certains datant de l'époque médiévale (viole de gambe, vielle à roue, nyckelharpa, flûtes, cornemuse, violon...). Leur version inspiré de la Belle Dame Sans Merci, poème du romantique John Keats, n'a rien à envier à celle de Loreena McKennitt sur son album Lost Souls (2018). Avec ce disque ambitieux à classer tout près des Old Celtic & Nordic Ballads de Jean-Luc Lenoir, Faun nous entraîne loin, très loin dans son imaginaire merveilleux, et entre, par la même occasion, dans la cour des grands. 

Musiciens

Oliver S. Tyr : chant, bouzouki, mandoloncelle, nyckelharpa, harpe, guitare, monochord
Fiona Rüggeberg : chant, viole, flûtes, cornemuse, dulcimer, psaltérion, fujara, rebab
Sandra Elflein : chant, violon, vièle à roue
Niel Mitra : bruitages, percussions
Rüdiger Maul : percussions


Sylvie Peipe : lecture
Gilles Zimmermann : viole
Boris Koller : nychelharpa
Valravn : chant

Titres

01. Prolog 
02. Sigurdlied 
03. Herr Heinerich
04. Sen Polska 
05. Tanz Über Die Brücke
06. Brynhildur Táttur 
07. Nahtegal 
08. Jahrtausendalt 
09. Der Wilde Wassermann 
10. Belle Dame Sans Merci 
11. Brynhilds Lied 

vendredi 6 mars 2020

Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Loreena McKennitt Royal Albert Hall
Loreena McKennitt - Live At The Royal Albert Hall (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suspendre le temps, c'est possible. Il suffit d'écouter un concert de Loreena McKennitt. Et quand celui-ci se déroule dans la mythique salle du Royal Albert Hall de Londres, on ne souhaiterait qu'une seule chose, rester à tout jamais emprisonné dans cette prison dorée. En vingt-cinq ans de carrière et dix albums, la chanteuse canadienne s'est constituée un solide répertoire dans lequel elle peut puiser à l'infini, afin d'enchanter son public lors de ses messes mystiques. Pour cette représentation exceptionnelle, son dernier album studio Lost Souls est à l'honneur avec pas moins de six de ses neuf titres interprétés ce soir-là . Quel plaisir de savourer Ages Past, Ages Hence habilement accompagné au nyckelharpa par Ana Alcaide, le tout aussi sublime Spanish Guitars And Night Plazzas ou encore le désormais classique Lost Souls à côtés d'autres classiques incontournables. Frémir de plaisir grâce à The Old Ways, suivre la route de la soie avec Marco Polo, revivre l'époque des Celtes en s'égarant sur As I Roved Out, se laisser emporter par les Mummers' Dance puis danser un dernier Tango To Evora, sont autant de moments forts que seule une magicienne peut invoquer. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, piano, accordéon, harpe

Brian Hughes : guitares, bouzouki, oud, claviers
Hugh Marsch : violon
Caroline Lavelle : violoncelle, flûte, chœurs
Dudley Philips : basse
Robert Brian : batterie, percussions
Ana Alcaide : nyckelharpa
Daniel Casares : guitare, flamenco
Ben Grossman : vielle à roue, bodhran, accordéon, percussions
Ian Harper : cornemuse, bombarde, clarinette, flûtes
Hossam Ramzy : percussions

Titres

1.01. Bonny Portmore
1.02. All Souls Night
1.03. A Hundred Wishes
1.04. Ages Past, Ages Hence
1.05. Ballad Of The Foxhunter
1.06. Marco Polo
1.07. Spanish Guitars And Night Plazas
1.08. The Star Of The County Down
1.09. The Two Trees
1.10. The Bonny Swans

2.01. The Mystic’s Dream
2.02. Santiago
2.03. As I Roved Out
2.04. The Manx Ayre
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Mummer’s Dance
2.07. The Old Ways
2.08. Lost Souls
2.09. Tango To Evora
2.10. Dante’s Prayer


jeudi 5 mars 2020

Isgaard - Playing God (2012)

Isgaard Playing God
Isgaard - Playing God (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dans Playing God, son quatrième album, la chanteuse allemande Isgaard dessine le monde avec ses mots. Elle d'habitude si lyrique, s'est repliée sur elle-même afin de livrer au mieux ses émotions. La douceur de sa voix, devenue murmure, donne toute leur profondeur à ses propos. Elle doute, s'interroge, s'émeut de ce monde devenu incompréhensible. Il faut attendre le dernier titre, le puissant Walking Down The Line, pour que le chant se libère et que l'artiste chasse les nuages qui l'entourent. A nouveau produit par Jens Lueck, également responsable de la batterie, des claviers et des percussions, Playing God pose les bases du son "isgaardien" des années 2010 où se croisent guitares "gilmouriennes" féeriques (signées Jan Petersen, ex-Sylvan), flûtes pastorales et cordes symphoniques. Ce disque marque sa première collaboration avec Volker Kuinke (flûtes), Katja Flintsch (violon, alto) et Annika Stolze (violoncelle), toujours d'actualité, comme en témoigne leur présence sur le dernier opus en date, le sublime Human (2019). La chanson titre, Golden Dust, Fly, ou encore The Water Came sont quelques-unes des petites perles de ce collier de nacre, d'une grande pureté, idéal à écouter un jour de pluie. 

Musiciens

Isgaard : chant

Jens Lueck : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Jan Petersen : guitares
Joachim Schlueter : guitare slide
Katja Flintsch : violon, alto
Annika Stolze : violoncelle
Volker Kuinke : flûtes

Titres

01. Northern Lights
02. Playing God 
03. Failing
04. Golden Dust
05. Teardrops 
06. Paradise One Click Away 
07. Time Trip 
08. Fly 
09. Scaring Me
10. Water Came
11. Walking Down The Line

mardi 3 mars 2020

The Maddy Prior Band - Hooked On Glory (2011)

Maddy Prior Hooked On Glory
The Maddy Prior Band - Hooked On Glory (2011)
En 2011, la maison de disque Park Records a la bonne idée de compiler deux albums de Maddy Prior jamais édités jusqu'alors en CD :
- Going For Glory (1983)
Les chroniques de chacun d'eux sont disponibles en cliquant sur les titres. 

lundi 2 mars 2020

The Maddy Prior Band - Hooked On Winning (1982)

Maddy Prior Hooked On Winning
The Maddy Prior Band - Hooked On Winning (1982)

Pourquoi écouter ce disque ?

En ce début des années 80, Steeleye Span est de retour après une pause de deux ans. Pourtant, Maddy Prior et son compagnon Rick Kemp, qui viennent de donner naissance à leur premier enfant Alex en 1981, se sentent à l'étroit. Ils ont besoin de plus d'espace, de s'éloigner des Gaudete et All Around My Heart, et de se lancer de nouveaux défis. Ainsi, ils fondent le Maddy Prior Band le temps de l'album Hooked On Winning. Paru en 1982 sur le label de Nigel Pegrum, Plant Life Records, le ton est résolument pop rock. Aucune reprise, Maddy et Rick signent les douze chansons, ensemble ou séparément. Ils ont réuni autour d'eux trois talentueux musiciens. Le claviériste Ritchie Close, qui avait joué sur le deuxième album solo de Maddy Changing Winds, est membre d'un groupe de jazz basé à Manchester, Both Hands Free. Rick avait produit leur premier album en 1976. Il décédera en 1991, à peine âgé de trente-neuf ans. Sa partie de piano sur Commit The Crime est tout simplement saisissante. Mick Dyche, le guitariste de la troupe, se trouve être le voisin du couple à Londres. Il vient tout juste de quitter Sniff'n' the Tears et accepte de suite la proposition d'intégrer ce nouveau projet. Sans ses guitares éclatantes tout au long du disque, en particulier sur Information Station, Face To Face, et Reduced Circumstances, Hooked On Winning n'aurait pas eu la même saveur. Un cancer l'a emporté en 2018, après une longue et riche carrière. Enfin, originaire d'Australie, Gary Wilson occupe le poste de batteur. Il est alors connu pour son album expérimental You Think You Really Know Me (1977). Sans être révolutionnaire, Hooked On Winning est un album agréable, bien maîtrisé, aux sonorités eighties avec quelques surprises très rock (Back Into Cabaret, Nothing But The Best) sur lequel sont abordées des questions sociétales contemporaines. Seul le titre final Anthem To Failure rappelle Steeleye Span. The Maddy Prior Band se transformera l'année suivante en Maddy Prior And The Answers pour Going For Glory.   

Musiciens

Maddy Prior : chant
Rick Kemp : basse, chant
Richie Close: claviers
Mick Dyche : guitares, chant
Gary Wilson : batterie, chant

Titres

01. Long Holiday 
02. Information Station 
03. Face To Face 
04. Roll On The Day 
05. Back Into Cabaret
06. Commit The Crime 
07. Friends 
08. Reduced Circumstances 
09. Nothing But The Best 
10. Love's Not Just A Word
11. Girls On The Town
12. Anthem To Failure 

dimanche 1 mars 2020

Dead Can Dance - Dionysus (2018)

Dead Can Dance Dionysus
Dead Can Dance - Dionysus (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis 1981, Dead Can Dance n’a jamais cessé de surprendre, que ce soit sur le plan musical avec des albums qui se suivent, mais qui ne se ressemblent pas, ou sur le plan de ses retours inattendus. Pour notre plus grand bonheur, Dionysus, leur dernier opus en date, et premier concept album, n’échappe pas à cette règle. L'idée de ce disque est née suite à la lecture par Brendan Perry du controversé Naissance de la tragédie à partir de l'esprit de la musique de Nietzsche. Cet ouvrage avance la thèse que c'est à partir de la musique que la tragédie grecque antique prend sa source, mais, surtout, que les anciens dieux Apollon et Dionysos symbolisent chacun deux formes d'art antagonistes. Si le premier est synonyme d'ordre et de contrôle, le second invite à l'improvisation, à la liberté. Son culte qui remonte à 2800 ans, était à l'origine un culte agraire, célébrant la nature. D'où sa modernité et nécessité actuelle aux yeux de Brendan. La musique, plus que les voix à l'exception des chœurs en référence à la tragédie, se trouve au cœur de ce projet. Dans cette optique dionysiaque, tout devient musique y compris les bruits naturels samplés d'abeilles de Nouvelle-Zélande, d'oiseaux d'Amérique latine ou les cloches de ces troupeaux de chèvres traversant les cols suisses. Quant aux instruments d'essence folklorique, ils proviennent essentiellement du pourtour méditerranéen (Europe du Sud, Balkans, Anatolie, Afrique du Nord).  Deux ans de travail ont été nécessaire à Brendan pour construire cette œuvre divisée en deux parties et sept mouvements. En retrait, Lisa Gerrard ne pose sa voix que sur quatre d'entre eux. Chacune de ses interventions est néanmoins pure magie. Proche du folk néo-païen des grecs Daemonia Nymphe, évoquant par certains aspects L'Apocalypse Des Animaux de Vangelis ou les Incantations de Mike Oldfield, Dionysus est avant tout une œuvre inclassable qui désoriente, surprend, mais n'en demeure pas moins lumineuse. 

Musiciens

Lisa Gerrard : chant
Brendan Perry : chant, instruments

Titres

01. Act I
02. Act II

samedi 29 février 2020

Cocteau Twins - Head Over Heels (1983)

Cocteau Twins Head Over Heels
Cocteau Twins - Head Over Heels (1983)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec son deuxième album Head Over Heels, Cocteau Twins délaisse ses habits post-punk  de Garlands pour endosser ceux de la dream pop dont ils seront les hérauts. Suite au départ du bassiste historique Will Heggie, le trio écossais devient un duo s'articulant autour du couple Robin Guthrie - Elizabeth Fraser. A eux deux, ils posent les bases de ce son si particulier, à la fois ésotérique et éthéré, distinguant les Cocteau Twins de toutes les autres formations contemporaines. S'il est vrai qu'ils en sont encore au stade expérimental, à l'instar de la pochette réalisée par le studio 23 Envelope, le chant incantatoire d'Elizabeth au sens abstrait, ainsi que les guitares luxuriantes de Robin sont bien présents. Five Ten Fiftyfold agrémenté d'un saxophone crépusculaire, l'onirique Sugar Hiccup au refrain entêtant ainsi que le bouillonnant Musette And Drums sont autant de petites merveilles à la beauté froide. Sorti sur le mythique label 4AD, Head Over Heels est un incontournable de cette année 1983 au même titre que le fameux live Nocturne de Siouxsie & The Banshees, que le premier EP des Sisters Of Mercy The Reptile House, ou encore que le projet psychédélique de Robert Smith (The Cure) associé à Steve Severin (The Banshees), The Glove, et que le désormais classique Burning From The Inside de Bauhaus. 

Musiciens

Elizabeth Fraser : chant
Robin Guthrie : instruments

Ally : saxophone

Titres

01. When Mama Was Moth
02. Five Ten Fiftyfold
03. Sugar Hiccup
04. In Our Angelhood
05. Glass Candle Grenades
06. In The Gold Dust Rush
07. The Tinderbox (of A Heart)
08. Multifoiled
09. My Love Paramour
10. Musette And Drums

vendredi 28 février 2020

Shelleyan Orphan - Century Flower (1989)

Shelleyan Orphan Century Flower
Shelleyan Orphan - Century Flower (1989)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec le temps, les orphelins du poète Shelley sont devenus synonymes de rêverie insolite et élégante. Plus de trente ans après, leur deuxième album Century Flower n'a pas pris une ride. Il est vraiment plaisant de se replonger dans cet univers musical à part, audacieux et intemporel, comme l'est celui de Kate Bush ou des Cocteau Twins. Avec une habileté qui frise l'impertinence, Caroline Crawley et Jemaur Tayle enjolivent leurs paroles poétiques et romantiques d'ornements jazz, folk, de musique de chambre et de bien d'autres encore. Pas moins de dix-sept musiciens les entourent, instruments à vent et à cordes côtoient pour la première fois dans cette galaxie une discrète guitare électrique et une batterie jouée aussi bien par Charlie Morgan (Kate Bush, Sally Oldfield, Clannad) que Jim Russell (Curved Air, Gay & Terry Wood, Human Leagues). Si l'aspect acoustique et authentique de leur musique évoque leurs aînés Pentangle, on ne sera pas surpris d'entendre la contrebasse de Danny Thompson, ni la flûte de Tony Roberts. Admirablement produit par Dave Allen, connu pour son travail avec The Cure, Century Flower titillera l'oreille de Robert Smith qui invitera Shelleyan Orphan à se produire lors des premières parties de leur Disintegration Tour. Ainsi, Caroline rencontrera durant cette tournée celui qui deviendra son futur époux, le batteur Boris Williams. A un niveau plus francophone, le duo fait cette même année une brève apparition sur deux titres de l'album de Stephan Eicher, My Place lui aussi coproduit pas Dave Allen. 

Musiciens

Caroline Crawley : chant
Jemaur Tayle : chant, guitares

Martin Evans : piano
Jack Emblow : accordéon
Tony Roberts : flûte
Jeanette Murphy : cor anglais
Paul Goodey : hautbois
Mike Winfield : hautbois, cor anglais
Geoff Blythe : saxophone
Annette Hales : alto
Katie Wilkinson : alto
Jackie Norrie : violon
Anne-Louise Hyde : violoncelle
Emily Burridge : violoncelle
Robert Irvine : violoncelle
Danny Thompson : contrebasse
Charlie Morgan : batterie
Jim Russell : batterie
Paul Hookham : percussions

Titres

01. Shatter
02. Timeblind
03. Tar Baby
04. Self
05. Summer Flies
06. The Silent Day
07.  Century Flower
08. Amanita Muscaria
09. Between Two Waves
10. A Few Small Hours



jeudi 27 février 2020

Dunja Knebl - 33 Balade (2017)

Dunja Knebl 33 Balade
Dunja Knebl - 33 Balade (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Direction la Croatie, à la rencontre de Dunja Knebl. Cette ancienne enseignante et traductrice, a vécu aux États-Unis, en Indonésie et en Russie. Elle n'est devenue chanteuse professionnelle qu'à partir de 1993, alors âgée de 47 ans. Dès lors, elle a enchaîné les albums, puisant dans le fonds folklorique de son petit pays, si riche sur le plan culturel. Ce qu'elle aime avant tout, c'est découvrir des chansons anciennes qui n'ont jamais été enregistrées jusqu'alors. Pour son dernier album en date, 33 Balade, elle a réuni toute une collection d'histoires sur trois disques, le plus souvent tragiques, en lien avec l'amour. Car, comme elle le constate, l'être humain est le seul être vivant à tuer par amour ou passion. La liste est longue de ces drames, crimes ou même guerres commis en leurs noms. Si on pense à Bob Dylan, Pentangle, Steeleye Span, Fairport Convention et plus tard Nick Cave, nombreux sont les artistes à s'être intéressés à ces ballades meurtrières qui, comme leur nom l'indique, finissent généralement mal. Dunja revisite celles de son pays, avec un minimum d'accompagnement. Elle joue de la guitare, de quelques percussions et de la kalimba et se fait accompagner sur certains titres à l'harmonium indien, au mellotron ou à l'okarina notamment. Ce côté épuré de la musique est voulu afin de donner une plus grande place à la narration, au cœur de son projet... sanglant. Fermez les yeux, il est grand temps d'entrer dans cet univers infernal, si terrifiant et si... humain. 

Musiciens

Dunja Knebl : chant, guitare, kalimba, percussions

Hrvoje Nikšić : mellotron, harmonium indien, kalimba, okarina, percussions
Kim Burton : piano électrique
Tomo Sombolac : chant, guitare, percussions
Nenad Kosak : chant, flûte, percussions
Danijel Domazet : chant, djembe
Danijela Biondić Vidaković : chant
Florence Fabijanec : chant
Irena Lovčanin : chant
IvanaMarijančić : chant
Renata Lančić : chant
Tomislav Vidaković : chant
Sandra Volčanšek : chant

Titres

1.01. Jelka je zaspala
1.02. Konjska konjarica
1.03. Sveča dogorijeva
1.04. Urodila šenica belica
1.05. Janica devojka
1.06. Ivanova ljuba
1.07. Bijeli grad i zmaj
1.08. Bogdanova ljuba
1.09. Zabranjeno grozdje
1.10. Kralj i devojka
1.11.0Majka i sinek
2.01. Potopljeni svatovi
2.02. Lepa Katalena
2.03. Đuro imal mladu lubu
2.04. Markec išel v taborec
2.05. Divojka i ranjeni junak
2.06. Đuro mlad mladenec
2.07. Banda zasvirala
2.08. Prodana ljuba
2.09. Na Dunajskem mostu
2.10. Junak i tri divojke
3.01. Ovčar ovce pase
3.02. Fran i Lijana
3.03. Na štacijonu vura toče
3.04. Pismo z Belovara
3.05. Nesreća u rudniku
3.06. Đuro među ljubama
3.07. Pitam tebe Maro
3.08. Dober večer Najnička
3.09. Zove Maro zove
3.10. Moj Đurinec vince toči
3.11. Šetal se je Niko mlad
3.12. Kad sam došel iz tabora

lundi 24 février 2020

Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Zapisi (2003)

Bilja Krstic Zapisi
Bilja Krstić & Bistrik Orchestra - Zapisi (2003)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ambassadrice des musiques traditionnelles serbes et balkaniques, la chanteuse Bilja Krstić revisite depuis 2001 le riche répertoire de ces régions accompagnée du Bistrik Orchestra. Zapisi, leur deuxième album fait suite à Bistrik. L'ensemble musical mêle habilement instruments traditionnels acoustiques (flûtes, duduk, violon, luth) et instruments modernes électriques (guitare, synthétiseurs). Si la région de Vranje située dans le sud de la Serbie est particulièrement mise à l'honneur pour ce disque avec trois chansons revisitées (Puče Puška Niz Goru Zelenu, Petlovi Pojev et Ne Goni Konja Mori Momic), d'autres proviennent de Bulgarie (Ergen Dedo) ou de Macédoine (Kozar: Zurli Trestat Na Sred Selo aux furieux rythmes électro, Jovano Jovanke). A travers le poème datant du XVe siècle Proseta Devet, Majko, Godini, un hommage discret est rendu au grand compositeur serbe Stevan Stojanović Mokranjac qui, au XIXe siècle, s'était confié comme mission d'introduire des éléments folkloriques dans l'art classique. Mais ce qui caractérise le mieux cet album enchanteur, c'est le chant passionné de Bilja faisant revivre avec force ces airs anciens, inspirés de la fascinante nature environnante ou évoquant les relations humaines dans toute leur complexité. Pas besoin de connaître la langue pour être habité par cette voix profonde et évocatrice qui donne le frisson. A sa sortie, Zapisi verra ses ventes amplifiées grâce au film Zona Zamfirova de Zdravko Šotra qui utilisera certaines chansons pour sa bande-son. Cette comédie dramatique à succès relate l'histoire d'une jeune fille de notables riches tombant amoureuse d'un homme de condition sociale plus modeste. 

Musiciens

Bilja Krstić : chant

Ljuba Ninković : guitare, luth, chant
Dragomir Stanojević : claviers, chant
Milinko Ivanović : flûte, duduk
Nenad Josifović : violon, chant
Branko Isaković : basse, chant
Maja Klisinski : percussions, chant
Nataša Mihaljinac : chœurs
Ruža Rudić : chœurs

Nenad Petrović : saxophone
Dimitrije-Mikan Obradović : flûte

Titres

01. Puče Puška Niz Goru Zelenu
02. Gde Ima Voda Studena, Radule
03. Ergen Dedo
04. Splet: Oj, Moravo
05. Prošeta Devet, Majko, Godini
06. Kozar Zurli Treštat Na Sred Selo
07. Jovano Jovanke
08. Veliko Narodno Oro
09. Šargor Kolo
10. Petlovi Pojev
11. Ne Goni Konja Mori Momiče