dimanche 5 janvier 2020

Ana Alcaide - La Cantiga Del Fuego (2012)

Ana Alcaide La Cantiga Del Fuego
Ana Alcaide - La Cantiga Del Fuego (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Digne disciple de Loreena McKennitt, Ana Alcaide est un personnage tout aussi fascinant au parcours des plus singuliers. Née à Madrid en 1976, elle s'initie au violon dès l'âge de sept ans. La musique ne la quittera plus, même si elle poursuit des études en biologie. Au début des années 2000, elle découvre la Suède et cet instrument médiéval étrange, le nyckelharpa, sorte de vielle à roue. A l'instar d'Éléonore Billy en France, elle en deviendra l'ambassadrice dans son pays. En 2001, Tolède devient sa ville de cœur. Avec La Cantiga Del Fuego, son troisième album solo entièrement autoproduit, elle rend un hommage vibrant à l'ancienne capitale espagnole, au passé et aux traditions si riches. Lieu de rencontre des trois grandes religions monothéistes au XIIe siècle, elle a été considérée par la suite comme la "Jérusalem" des Juifs séfarades tant ce peuple s'est épanoui en son sein. C'est cet aspect historique qu'Ana a décidé de mettre en lumière. Ses chansons, reprises d'airs traditionnels ou compositions originales, racontent en espagnol ou ladino (langue judéo-espagnole) d'anciennes légendes oubliées, des contes faisant revivre l'espace d'un instant des personnages aux destins tragiques, ou des lieux chargés d'histoire. Influences méditerranéennes, instruments anciens, moments spirituels apportent une saveur unique à ce disque passionnant, véritable voyage culturel. Il n'est donc pas étonnant que la grande Loreena McKennitt l'ait invitée à jouer sur son album Lost Souls ainsi que sur scène. Une artiste est née.

Musiciens

Ana Alcaide : chant, nyckelharpa, moraharpa, harpe celtique

Bill Cooley : psaltérion, oud, santour, luth médiéval, tar, pandero, chant
Jaime Muñoz : clarinette, accordéon, ney, kaval, cornemuse, flûte
Josete Ordoñez : guitares
Rafa del Teso : bouzouki, mandole, guoitare
Sergey Sapricheff : percussions
Diego López : percussions
Dimitri Psonis : lira griega
Ido Segal : hansa veena
Renzo Ruggiero : basse, vielle à roue
Reza Shayesteh : chant

Titres

01. El Pozo Amargo
02. Baila Donde El Mar
03. La Cantiga Del Fuego- El Viaje
04. Luna Sefardita
05. Khun Caravan
06. La Reina Ester
07. En El Jardín De La Reina
08. El Agua Del Río
09. La Cantiga Del Fuego- La Canción
10. Ay Que Casas!
11. Mikdash Intro
12. Mikdash

vendredi 3 janvier 2020

Yapunto - Yapunto (2019)

Yapunto
Yapunto - Yapunto (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nouveau venu sur la scène des musiques traditionnelles colombiennes, Yapunto libère une énergie folle, irradiant tout sur son passage. Tout commence en 2015 lorsque les percussionnistes Adrien Garrido et David Delhomme invitent Boris Pokora (saxophone) et Stéphane Montigny (trombone) à les rejoindre, afin de promouvoir en France la musique colombienne à travers un collectif. Ces quatre gars sont des amis de longue date, ils ont joué ensemble durant six ans au sein de la fanfare La Belle Image spécialisée dans les musiques latino-américaines. Le groupe s'agrandit suite à l'arrivée des guitaristes Sébastien Rideau et Gabriel Bouillon, du batteur Mogan Cornebert, du bassiste Jakub Trzepisur, de la trompettiste Marie Bedat, puis, enfin, de la charismatique Alejandra Charry Caicedo au chant. Ainsi constitué, Yapunto se lance dans la réalisation d'un premier album qui voit le jour en 2019. Les neuf titres retenus, tous composés par les membres du groupe, à l'exception de l'endiablé A Lo Loco, reprise dantesque de Jossie Esteban, se situent à la croisée des cultures amérindiennes, africaines et espagnoles. Sous ces airs festifs invitant à la danse, Yapunto n'hésite pas à aborder des sujets contemporains sensibles dans ses paroles, comme la critique de notre société de consommation, ses conséquences sur l'environnement et les ravages de la déforestation. Ce dernier point est évoqué dans la premier titre Malo Viento, chanté en duo avec Nidia Gongora, célèbre chanteuse afro-colombienne fière de ses racines culturelles. En définitive, Yapunto propose une musique populaire solaire, qui, non seulement aidera à traverser au mieux l'hiver, mais nous accompagnera aussi tout au long de l'été grâce à ses rythmes enlevés. 

Musiciens

Alejandra Charry Caicedo : chant
Sébastien Rideau : guitares
Gabriel Bouillon : guitares
Jakub Trzepisur : basse
Mogan Corneber : batterie
Adrien Garrido : percussions
David Delhomme : percussions
Boris Pokora : saxophone, clarinette, flûte
Stéphane Montigny : trombone
Marie Bedat : trompette

Nidia Gongora : chant

Titres

01. Malo Viento
02. Promesa
03. Mani
04. Tarantula
05. Dulce Sueño
06. El Mar Y Ella
07. Despedida
08. Ultima Moda
09. A Lo Loco

jeudi 2 janvier 2020

Pentangle - Reflection (1971)

Pentangle Reflection (1971)
Pentangle - Reflection (1971)

Pourquoi écouter ce disque ?

Engendrer dans la douleur, Reflection fait figure d'album maudit dans la discographie de Pentangle. Lors des sessions d'enregistrement qui ont duré trois semaines, l'ambiance était délétère entre les musiciens. Conflits de personnes, problèmes d'égo, tous, à l'exception de Jacqui McShee, ont menacé de partir à un moment ou un autre. Ajouté à cela, les problèmes d'alcools de Renbourn et Jansch provoquant un absentéisme à répétition du studio. A sa sortie, ne bénéficiant ni du soutien du groupe, ni de la maison de disque qui n'a prévu aucun plan promotionnel, il est boudé par le public. Pourtant, Reflection est considéré aujourd'hui comme un trésor caché du folk électrique. Toujours aussi aventureux, Pentangle s'est éloigné de ses racines britannique pour se tourner vers les États-Unis d'où il a ramené ces ballades meurtrières que sont Omie Wise et Rain And Snow, ainsi que Will The Circle Be Unbroken, devenu un classique de leur répertoire, narrant la mort puis les funérailles de la mère du narrateur. L'emploi du banjo mais aussi du sitar et de l'harmonica contribue à développer cette atmosphère folk teintée de country, bluegrass, blues, gospel et jazz. Wedding Dress, en ouverture, interprété avec flamboyance par une Jacqui à la voix toujours aussi pure, mêle habilement influences celtiques et folk des Appalaches. De son côté, Reflection qui clôture l'album du même nom sur plus de onze minutes, dresse un tableau sombre, tel un reflet, de l'état d'esprit du groupe à cette période de son histoire. Sa fin est proche, mais il ne le sait pas encore.

Musiciens

Jacqui McShee: chant
Bert Jansch : guitare, banjo, chant
John Renbourn : guitare, chant
Danny Thompson : contrebasse
Terry Cox : batterie, percussions, chant

Titres

01. Wedding Dress
02. Omie Wise
03. Will The Circle Be Unbroken
04. When I Get Home
05. Rain And Snow
06. Helping Hand
07. So Clear
08. Reflection

mercredi 1 janvier 2020

Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Chasing The Monsoon No Ordinary World
Chasing The Monsoon - No Ordinary World (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

"A lovely ethereal track featuring the voice of Lisa Fury. The version is an exclusive pre-release demo version of the song". C'est par ces mots que Dave Bainbridge de Iona présente la chanson Circles Of Stones sur sa compilation Songs For Luca 2. Nous sommes alors en 2007, Karnataka est en sommeil et les fans attendent avec impatience le nouveau projet de son bassiste Ian Jones. Longtemps annoncé, toujours repoussé, le premier album de Chasing The Monsoon voit finalement le jour en cette fin d'année 2019 où l'on découvre enfin la version finale de Circles Of Stones... et neuf autres titres, tous aussi sublimes les uns que les autres. No Ordinary World se veut bien plus qu'une invitation au voyage, c'est une incroyable épopée musicale à travers la planète Terre, qui a pour ambition d'en présenter non seulement la beauté dans toute sa diversité, mais aussi la fragilité. Cette aventure humaine insolite réunit trois musiciens amis d'enfance, Ian Jones, Steve Evans et Ian Simmons, accompagnés de l'éblouissante Lisa Fury, ancienne chanteuse de Karnataka (The Gathering Light) et de Last Knight (Talking To The Moon). Ensemble, ils ont peaufiné ce disque à l'extrême, années après années, mois après mois, secondés par Joe Gibb au mixage. La musique, digne des meilleurs Karnataka, Mostly Autumn, Iona, Magenta ou Panic Room, explore des paysages sonores aux saveurs inédites, entre prog symphonique grandiose, effets cinématiques aux couleurs ambient, et musique du monde aux influences exotiques, orientales et celtiques. Cette dernière touche est apportée avec soin par le génial Troy Donockley (Nightwish), joueur de cornemuse et de flûte irlandaise. Enrico Pinna (ex-Karnataka) et le gallois Gethin Woolcock sont eux aussi des invités spéciaux, mais assignés aux guitares. Si aucune suite n'est annoncée pour l'instant, il est fort à parier que le nouveau projet de Ian, Illuminae en collaboration avec Agnieska Swita, ainsi que le prochain Karnataka soient du même calibre.    

Musiciens

Lisa Fury : chant
Ian Jones : basse, claviers, guitares, programmation
Steve Evans : batterie, percussions, programmation, claviers, chant
Ian Simmons : guitares

Troy Donockley : uilleann pipes, low whistles
Enrico Pinna : guitares
Gethin Woolcock : guitares

Titres

01. Chasing The Monsoon
02. Circles Of Stone
03. Dancing In The Afterglow
04. Dreams
05. Into The Light
06. Innocent Child
07. December Sky
08. Lament 
09. Love Will Find You 
10. No Ordinary World

lundi 30 décembre 2019

Yvonne Lyon - These Small Rebellions (2013)

Yvonne Lyon These Small Rebellions
Yvonne Lyon - These Small Rebellions (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Ancienne professeure de musique, Yvonne Lyon a commencé sa carrière musicale en 1997 avec le groupe Land, puis seule à partir de 2002. Pour These Small Rebellions, son sixième album, elle s'est à nouveau entourée de son époux, le mutli-instrumentiste David Lyon, du duo de producteurs Graeme Duffin  et Sandy Jones, ainsi que de l'artiste écossaise Raine Clarke à l'œuvre pour les pochettes depuis A Thousand Questions Why en 2007. Cette même année, nous l'avions découverte aux vocaux sur le sublime The Breaking Of The Dawn de Nick Fletcher et David Bainbridge de Iona. Ses nouvelles chansons sont un retour aux sources folk, moins rock, mais plus organiques. Avec ses invités, Emily Smith, Steph MacLeod, Andrew Howie ou Cara Luft, chanteuse canadienne joueuse de banjo, elle évoque tour à tour la joie, la contemplation, l'espoir, l'absence ainsi que la douleur. Cette dernière est au cœur du poignant Shipwrecked, dédié au jeune Caden Riley Beggan, emporté par la maladie à l'âge de six ans. L'enjoué Tell It Like It Is plus optimiste, The Girl On The Flying Trapeze et sa fausse légèreté ou encore The Beginning Of Eveything dont les paroles ont donné son titre à l'album, sont d'autres moments de partage entre une chanteuse gagnant en maturité et un public de plus en plus fidèle. 

Musiciens

Yvonne Lyon : chant, piano, guitares, percussions

Graeme Duffin : guitares, programmation, basse, chœurs
Sandy Jones : programmation, percussions, guitares, basse
David Lyon : piano, accordéon, guitares, claviers, chœurs
Andrew Howie : chant
Emily Smith : chœurs
Steph Macleod : chœurs
Cara Luft : chœurs, banjo
Kev McGuire : basse
Seonaid Aitken : violon
Craig Dunsmore : trombone, bugle, tuba
Jaimie Stables : trumpet, cornet, bugle
Christopher James Sheridan : harmonica

Titres

01. My Love And Me
02. Tell It Like It Is
03. The Girl On The Flying Trapeze
04. The Fury And The Sound
05. Shipwrecked
06. The Beginning Of Everything
07. The Boy With The Ocean In His Eyes
08. Home
09. Goodbye To Yesterday
10. Be With You

dimanche 29 décembre 2019

Noolysis - Corpus I (2019)

Noolysis Corpus I
Noolysis - Corpus I (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Noolysis ou la libération de l'Esprit en grec ancien. Fondé en 2017 par quatre jeunes musiciens prometteurs, ce groupe a pour ambition de porter un regard critique sur nos sociétés modernes à travers la relecture des textes classiques de la Grèce antique. Pour Corpus I, leur premier EP, ils se sont penchés sur Euripide en sélectionnant cinq extraits de ses tragédies (Les Bacchantes, Médée, Hercule Furieux, Hécube et Andromaque). Si Camille Lévy, la chanteuse, chante en grec ancien, son but n'est pas seulement de rester fidèle aux textes sources, c'est également d'intégrer les sonorités de cette langue rare au corpus musical. Ainsi, à l'instar d'Elizabeth Frazer des Cocteau Twins, sa voix devient un instrument à part, aussi important que la guitare électrique au subtil touché gilmourien de Louis-Anaël Attil, que la basse précise de Ye Eun, que la batterie redoutable de Félix Loizeau ou que sa propre harpe celtique. L'utilisation de cette dernière apporte une touche d'originalité supplémentaire, écho lointain à la lyre grecque antique. En cinq titres, Noolysis déploie son vaste univers musical hérité du math rock, entre rock expérimental et rock indépendant, puisant son inspiration tant dans le prog que le folk ou le jazz. Le résultat est tout simplement jubilatoire, on sent un réel potentiel qui ne demande qu'à s'affirmer. Cette première rencontre demeurera pour moi une de mes plus belles découvertes de cette année 2019. Vivement la suite !

Musiciens

Camille Lévy : chant, harpe électrique    
Louis-Anaël Attil : guitare électrique
Ye Eun : basse électrique
Félix Loizeau : batterie

Titres

01. Bacchaï
02. Deïlaïa
03. Megare
04. He Must Pay
05. Monoïsin

jeudi 26 décembre 2019

Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free... (2014)

Dave Kilminster And The Truth Will Set You Free
Dave Kilminster - ...And The Truth Will Set You Free...
(2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Dave Kilminster est un guitariste émérite qui a joué avec les plus grands de la scène progressive : John Wetton, Carl Palmer, Keith Emerson, Steven Wilson... et Roger Waters. C'est lui qui est en charge des parties de guitares de David Gilmour durant les méga-tournées de ce dernier. A une échelle plus "humaine", il a collaboré avec des artistes que nous aimons particulièrement sur ce blog, Anne-Marie Helder (The Contact) et Heather Findlay (Phoenix Suite, Heather Findlay Band, Mantra Vega). ...And The Truth Will Set You Free... fait suite à son album Scarlet sorti en 2007 (puis revisité en 2012). Il a été enregistré en réaction au gigantisme de la tournée The Wall Live de 2010-2013. Dave a convoqué ses deux amis du Keith Emerson Band, Pete Riley (batterie, percussions) et Phil Williams (basse). Ils se sont enfermés en studio pour jouer un rock brut, direct, juste accompagnés sur certains titres par The Larkin Quartet (entendu sur Skin de Panic Room). Ce retour aux sources s'inspire des premiers albums de Led Zeppelin et Queen. La musique est juste fracassante, la voix chaleureuse de Dave, légèrement éraillée, fait le reste. Et il est toujours agréable de penser au Floyd en écoutant une chanson inspirée comme Stardust...

Musiciens

Dave Kilminster : chant, guitares

Phil Williams : basse
Pete Riley : batterie

Titres

01. Messiah
02. Addict
03. Thieves
04. Circles
05. Save Me
06. Cassiopeia
07. The Fallen
08. Stardust

lundi 23 décembre 2019

Clay - Claysongs vol. I: Selva (2019)

Clay Selva
Clay - Claysongs vol. I: Selva (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

Né de la rencontre entre Natalia Molinaro (chant, guitares) et Cyril Torrens (claviers, guitares), Clay se plaît à modeler les sons au gré de ses folies passagères. En 2010, ils livrent le bien nommé Argiles, premier EP, premier essai. Neuf ans après ils reviennent avec un album complet, Selva, aux influences hispano-américaines émergentes. Il faut dire que Natalia, née à Buenos Aires, est non seulement devenue docteure en études hispaniques, mais a aussi collaboré en 2014 avec la formation El Último Grito qui a pour ambition de faire revivre le flamenco... à travers la musique electro. Ses recherches universitaires lui ont permis de rencontrer le poète mapuche David Aniñr Guilitraro venu prêter sa voix sur Poewma, ode à ce "peuple de la terre" disséminé entre Chili et Argentine. D'autres invités sont venus apporté leur soutien au duo, dont les fidèles Bruno Cavilla (L'entonnoir, Le Clan des Robots) à la batterie, et le violoniste Florent Maton, tous deux déjà présents à l'époque d'Argiles. Avec Cantale, soutenu aux chœurs par Magdalena Ivanissevich, Clay se tourne du côté des chants traditionnels italiens aux influences bulgares et balkaniques. Autre voix, autre ambiance, french pop cette fois-ci avec l'artiste Dana Tuahta -Dagda sur un Secteur Imminent plutôt déjanté. Foyer multiculturel en fusion (à l'image du bouillonnant Blooming), Clay et sa musique expérimentale regardent autant du côté de Queen (Humo Y Cenizas enveloppé de l'air du Bohemian Rhapsody) que de Mylène Farmer (Aspartame). Souvent, avec le temps, l'inspiration tend à se dissiper. Collaborant ensemble depuis 1999, cette règle ne s'applique pas à notre duo, qui, bien au contraire se bonifie avec le temps. Alors ? A quand le volume deux des Claysongs ?

Musiciens

Natalia Molinaro : chant, guitares
Cyril Torrens : claviers, guitares

David Aniñir Guilitraro : chant
Magdalena Ivanissevich : chant
Dana Thuata-Dagda ; chant 
Florent Maton : violon
Bruno Cavilla : batterie

Titres

01. Humo Y Cenizas
02. Aspartame
03. Poewma
04. Límpiame
05. Cantale
06. Blooming
07. Song To Orion
08. Secteur Imminent
09. The Clay Core
10. Selva's Heart
11. Cells
12. La 220 (Para (El) Milagro)
13. Una Brisa

vendredi 20 décembre 2019

Renaissant - South Of Winter (2004)

Renaissance South Of Winter
Renaissant - South Of Winter (2004)

Pourquoi écouter ce disque ?

Personnage clé du Renaissance de la grande époque (1972-1979), Terence Sullivan revient dans la lumière avec son projet Renaissant et son magnifique South Of Winter. On l'aura compris, le batteur revendique une partie de l'héritage de Renaissance qui, en 2004, s'était remis en sommeil peu après la parution de l'admirable Tuscany (2001) auquel il avait participé. Davantage projet solo que véritable travail de groupe, South Of Winter est un album bicéphale réunissant les deux familles de Terence, celle de sang et celle de cœur. Prévue uniquement pour les démos à l'origine, Christine, sa femme, a développé un chant mystérieux qui interpelle, bien éloigné du lyrisme d'Annie Haslam. Au final, sa voix a été retenue, sauf sur deux titres Cold Flames et Careless chantés par Terence. A leurs côtés, se tiennent leurs deux fils, Lee (claviers, enregistrement, production, mixage) et Kristian (guitare), accompagnés du frère de Terence, Derrick à la basse. La plupart des textes sont signés Betty Newsinger (ex-Thatcher), parolière attitrée de Renaissance durant les années soixante-dix. John Tout au piano (brillant dès l'intro de Carry Me Home, mélancolique sur Burning Bridges) et Alex Caird à la basse sont deux autres éléments pivots de cette seconde famille qui inclut aussi bien les anciens de Renaissance que d'autres musiciens comme Martin Orford d'IQ (Dove), ou Steve et Jasmin Rodgers, enfants de Paul Rodgers (Free, Queen) de BOA. Sans atteindre les sommets de la période faste de Renaissance, ce South Of Winter qui en restitue parfaitement l'esprit, n'en demeure pas moins indispensable pour tout fan ou admirateur de ce groupe mythique.  

Musiciens

Terry Sullivan : batterie, percussions, claviers, guitare, chant
Christine Sullivan : chant
Lee Sullivan : claviers
Kristian Sullivan : guitare
Derrick Sullivan : basse
Alex Caird : basse
Steve Rodgers : guitare
John Tout : piano, claviers
Jasmine Rodgers : chœurs
Martin Orford : cordes, flûte

Titres

01. Carry Me Home 
02. Alone
03. Burning Bridges 
04. Cold Flames 
05. Dove 
06. Morning 
07. Careless 
08. The Sun Also Sets
09. South Of Winter