dimanche 5 mai 2019

Millenium - 7 Years (2007)

Millenium 7 Years
Millenium - 7 Years (2007)

Pourquoi écouter ce disque ?

Une compilation est souvent le meilleur moyen pour ce familiariser avec un artiste que l'on ne connaît pas, ou peu. Elle permet de survoler les principales étapes de sa carrière. 7 Years de Millenium ne fait pas exception à la règle. Cette formation de rock progressif originaire de Pologne, s'est formée à la fin des années 90. Conduite par le claviériste et compositeur Ryszard Kramarski, elle affiche six albums au compteur. Sa musique, raffinée et élégante, s'inscrit dans la droite lignée des Pink Floyd, Alan Parsons Project et Marillion. L'exercice de la compilation étant si courant, Millenium a cherché à se démarquer de manière originale en proposant deux disques. Le premier privilégie quelques titres inédits (7 Years, Aliens & Me, Monotony, Born To Hate, Where's My Way?, Sky), des versions alternatives (Chaos, My Life Domino, Insomnia, Demon, Greasy Mud), un bonus (Ecosong 2004) et des remixes (Tr Hacker, Mayu B, Beta Fat). Il faut donc attendre le deuxième disque pour découvrir le "meilleur" dans toute sa diversité, de l'imprévisible Madman, à l'impression Silent Hill qui n'est pas sans évoquer un certain Peter Gabriel, en passant par l'improbable Waltz Vocanda. Si le désormais classique Light Your Cigar laisse penser au Pink Floyd de l'ère Gilmour, Back To Myself part I, bien plus brut, nous plonge carrément dans les années Waters. A sa manière, 7 Years marque la fin d'une première époque. Une seconde suivra, sur près de dix ans, et s'avérera toute aussi riche et passionnante. 

Titres

1.01. 7 Years
1.02. Aliens & Me
1.03. Monotony
1.04. Born To Hate
1.05. Where's My Way?
1.06. Sky
1.07. Chaos (alternative Version)
1.08. My Life Domino (alternative Version)
1.09. Insomnia (alternative Version)
1.10. Demon (alternative Version)
1.11. Greasy Mud (alternative Version)
1.12. Ecosong 2004
1.13. Tr Hacker (remix)
1.14. Mayu B (remix)
1.15. Beta Fat (remix)

2.01. Madman
2.02. Light Your Cigar
2.03. Numbers...
2.04. The Silent Hill
2.05. Waltz Vocanda
2.06. Fatamorgana
2.07. Canto
2.08. Hundreds Of Falling Rivers
2.09. Help The People
2.10. Tears Of Yesterday
2.11. Back To Myself Part I

vendredi 3 mai 2019

Landmarq - Origins (2014)

Landmarq Origins
Landmarq - Origins (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Lorsque Landmarq publie Origins, sa première compilation, en 2014 pour célébrer ses vingt-cinq ans de carrière, il ne se doutait pas qu'elle marquerait aussi la fin d'une époque. Trois ans plus tard, après s'être installée en Australie, sa chanteuse Tracy Hitchings quittera le groupe. La distance avec ses amis britanniques ne lui permettant pas de s'investir suffisamment, un nouveau chanteur, Wolf Campen, lui succédera. L'originalité d'Origins tient dans sa présentation. Deux CD sont proposés, un pour la période couvrant les trois premiers albums avec le chanteur Damian Wilson (Threshold, Headspace, Maiden United, Ayreon...), et le second pour les années Hitchings. Si Damian a occupé le poste de chanteur les premières années (1991-1996), Tracy est resté durant près de vingt ans. Deux albums studios (Science Of Coincidence, 1999, Entertaining Angels, 2012) et trois albums live (Thunderstruck, 1999, Aftershock, 2002, Turbulence, 2009) ont été enregistrés avec elle jusqu'alors. A noter que, probablement pour des raisons de droits, Turbulence n'est ni mentionné, ni représenté dans cette compilation. Si tous deux sont d'excellents chanteurs, Damian ayant été même approché dans les années 90 pour remplacer Bruce Dickinson au sein d'Iron Maiden, Tracy a indéniablement marqué davantage. Par son charisme et sa technicité vocale exceptionnelle, elle a hautement contribué à ce mouvement d'ouverture du rock progressif renaissant de cette fin de siècle aux chanteuses, au même titre que Joanne Hogg (Iona), Rachel Jones (Karnataka), Heather Findlay (Mostly Autumn) et Christina Booth (Magenta). Une étoile s'en va, d'autres naissent...

Titres

1.01. Science of Coincidence
1.02. Lighthouse
1.03. Between Sleeping and Dreaming... (Live)
1.04. Tailspin (Let Go the Line) (Live)
1.05. After I Died Somewhere (Live)
1.06. Heritage (The Tracy Years) (Live)
1.07. Turbulence (Paradigm Shift)
1.08. Personal Universe
1.09. Origins (New Song)

2.01. Killing Fields
2.02. Forever Young
2.03. Borders
2.04. Solitary Witness
2.05. Ta' Jiang
2.06. Embrace
2.07. Pinewood Avenue
2.08. Narovlya
2.09. Bed of Nails

jeudi 2 mai 2019

Magenta - Chaos From The Stage (2016)

Magenta Chaos From The Stage
Magenta - Chaos From The Stage (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 21 novembre 2015 à Leamington, Chaos From The Stage marque un véritable retour pour Magenta. Sa chanteuse, Christina Booth, a affronté ces dernières années un cancer dont elle est sortie victorieuse. Le groupe avait mis tous ses projets entre parenthèse. Désormais, il fête son retour sur scène avec une Christina métamorphosée. Jamais elle ne s'est autant affirmée, a eu autant de prestance. Son sourire, lumineux, lui est demeuré intact. Tout à tour, elle endosse le rôle d'une épouse éplorée attendant que Sam, son mari, revienne (en vain) de la guerre (The War Bride's Prayer), d'un couple au bord du suicide (Preikestolen), d'une Janis Joplin rayonnante (Pearl) ou encore d'un tueur en série (Metamorphosis). Rob Reed (claviers), Chris Frye (guitares), Dan Nelson (basse) et Andy Edwards (batterie) sont à ses côtés pour l'épauler. Sans oublier les classiques (Lust, Towers Of Hope, Demons), ils jouent avant tous les titres de leurs derniers albums comme The Devil At The Crossroads, clin d'œil appuyé aux premières années de Marillion avec Fish, et The Lizard King en final explosif. Seule ombre au tableau, le CD sur lequel il manque quatre titres (Guernica, Towers Of Hope, Demons, R.A.W.) tandis que le DVD présente le spectacle dans son intégralité. A part ce point de détail, le concert est fantastique du début à la fin. 

Musiciens

Christina Booth : chant 
Rob Reed : claviers, chant
Chris Fry : guitares, chant
Dan Nelson : basse
Andy Edwards : batterie 

Titres

01. Glitterball
02. Lust
03. Guernica
04. The War Bride’s Prayer
05. Preikestolen
06. The Devil At The Crossroads
07. Towers Of Hope
08. Demons
09. R.A.W.
10. Pearl
11. Metamorphosis
12. The Lizard King 

mercredi 1 mai 2019

Blackmore's Night - Live: Past Times With Good Company (2002)

Blackmore's Night Past Times With Good Company
Blackmore's Night - Live: Past Times With Good Company
(2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

En trois albums (Shadow Of The Moon, 1997, Under A Violet Moon, 1999, Fires At Midnight, 2001), Blackmore's Night a su s'imposer avec sa musique d'inspiration médiévale et de la Renaissance. Past Times With Good Company est le témoignage live de cette époque, mélange d'un folk festif à la Steeleye Span et du rock audacieux de Mostly Autumn avec lesquels il a partagé la scène. Son originalité ne tient pas seulement au fait que les musiciens jouent en costume d'époque, ou à l'emploi d'instruments anciens (vielle à roue, mandoline, bombarde...) aux côtés d'instruments électriques, mais à l'alchimie entre le couple Richie Blackmore / Candice Night. Lui est un guitariste hors-pair, un des meilleurs de sa génération. Elle possède une voix à la fois douce et caressante. Sur scène, ils explosent tout, conquièrent leur public, le charment, et, surtout, font vivre leurs chansons en les revisitant sans cesse, en se lançant dans des improvisations, bien loin des versions studios. Enregistré en mai 2002, à Groningen, aux Pays-Bas, ce double-live est un indispensable. 

Musiciens

Ritchie Blackmore : guitares, mandoline, mandole, vielle à roue, percussions
Candice Night : chant, instruments à vent anciens, tambourin

Sir Robert of Normandie : basse, guitare, chœurs
Carmin Giglio : claviers, chœurs
Squire Malcolm of Lumley : batterie
Kevin Dunne : batterie
Lady Rraine : chœurs
Chris Devine : violon, flûte, mandoline
Sisters of the Moon : chœurs
Lord Marnen of Wolfhurst : violon

Titres

1.01. Shadow Of The Moon
1.02. Play Minstrel Play
1.03. Minstrel Hall
1.04. Past Time With Good Company
1.05. Fires At Midnight
1.06. Under A Violet Moon
1.07. Soldier Of Fortune

2.01. 16th Century Greensleeves
2.02. Beyond The Sunset
2.03. Morning Star
2.04. Home Again
2.05. Rennaissance Faire
2.06. I Still Remember
2.07. Durch Den Wald Zum Bacchaus
2.08. Writing On The Wall
2.09. Fires At Midnight (bonus)
2.10. Mid Winter's Night (bonus)

dimanche 28 avril 2019

Andy Rogers With Joanne Hogg - The Cave Sessions Vol.1 (2016)

Andy Rogers Joanne Hogg The Cave Sessions
Andy Rogers With Joanne Hogg - The Cave Sessions Vol.1
(2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Andy Rogers est un musicien et chanteur nord-irlandais. Son style a été qualifié d'"ethno-celte", mélange de sons acoustiques fusionnés aux sensibilités musicales contemporaines. The Cave Sessions est un projet complètement atypique. Il consiste à reprendre des textes de chansons écrites il y a plus de 3000 ans dans des grottes du Moyen-Orient par un jeune réfugié, persécuté par sa belle-famille suite à des manœuvres politiques. Il évoque ses peurs, sa désolation mais aussi ses prières pour des jours meilleurs. Dans l'espoir de les perpétuer, Andy a eu l'idée de les adapter, mais pas dans n'importe quel lieu, dans les grottes de son pays. Afin de mener à bien cette prouesse technique, il a contacter le producteur Stu Reid qui a collaboré avec Muse, Duran Duran, Saint Etienne, ainsi que la douce Joanne Hogg (Iona). Le résultat est des plus saisissants. Les six chansons sélectionnées ont été interprétées en acoustique et en une seule prise car la fragilité du site naturel ne laissait pas une grande liberté. Beaucoup d'émotion traverse ce disque tant les deux voix, celles d'Andy et de Joanne, vivent profondément les douleurs et croyances de ce personnage disparu plusieurs siècles auparavant dont ils sont le lien. Aux guitares, s'ajoutent une section rythmique épatante accompagnée de cordes (violon et violoncelle) intensifiant cet univers à la fois dramatique et solitaire, main non dénué d'espoir.

Musiciens

Andy Rogers - Vocals & Guitar 
Joanne Hogg - Vocals & Guitar 
Stu Reid - Drums & Guitar 
Davy McCracken - Upright Bass 
Gary Mills - Percussion 
Gwyneth Reid - Cello 
Colin Elliott - Violin & Viola       

Titres

01. Overture
02. Adullam - How We Got Here In The First Place...
03. Nickajack pt.1 - Where I Went To Die... (aka Johnny Cash)
04. Nickajack pt.2 - What I Did Instead...
05. Nickajack pt.3 - Whisper Like A Breeze!
06. Ballintoy - Sound Of The Northern Sun

vendredi 26 avril 2019

Richard And Linda Thompson - I Want To See The Bright Lights Tonight (1974)

Richard And Linda Thompson I Want To See The Bright Lights Tonight
Richard And Linda Thompson -
I Want To See The Bright Lights Tonight (1974)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier album d'une série qui en comptera six au total, I Want To See The Bright Lights Tonight est aujourd'hui considéré, plus de quarante-cinq ans après sa sortie, comme un des meilleurs disques de rock de tous les temps. Richard et Linda se sont rencontrés en 1969, à l'époque de Liege & Lief. Mais c'est en 1971 qu'ils deviennent un couple, au moment où Richard quitte Fairport Convention. Encore nommée de son nom de jeune fille, Linda Peters effectue quelques chœurs avec sa copine Sandy Denny, sur Henry The Human Fly, premier album solo de Richard. Puis le couple devient un duo et arpente les clubs de folk de la capitale anglaise. Cette alchimie naissante contribue à faire de I Want To See The Bright Lights Tonight un disque à part, baigné de désillusions. Les paroles signées Richard sont empreintes d'une grande tristesse et de beaucoup de pessimisme, tandis que le chant désenchanté de Linda incarne chaque mot, chaque expression. A cela s'ajoute également une dérision typiquement britannique comme en témoigne The Great Valerio, chanson sur la vie, l'amour utilisant l'imagerie du cirque. Autre moment intense, The End Of The Rainbow où la froideur du monde est décrite à un nouveau-né. Et puis comment ne pas mentionner le jeu de guitare à la fois subtil et impérial de Richard. Ce musicien hors pair a inspiré toute une génération de guitaristes, d'Elvis Costello à Mark Knopfler. Incontournable ! 

Musiciens

Richard Thompson : chant, guitares, hammered dulcimer, mandoline, tin whistle, claviers
Linda Thompson : chant

Timmy Donald : batterie
Pat Donaldson : basse
John Kirkpatrick : acordéon, concertina
Simon Nicol : dulcimer
Brian Gulland : tournebout
Richard Harvey : tournebout
Royston Wood : chœurs
Trevor Lucas : chœurs

Titres

01. When I Get to the Border
02. The Calvary Cross
03. Withered and Died
04. I Want to See the Bright Lights Tonight
05. Down Where the Drunkards Roll 
06. We Sing Hallelujah 
07. Has He Got a Friend For Me
08. The Little Beggar Gir
09. The End of the Rainbow
10. The Great Valerio

jeudi 25 avril 2019

Víctor Estrada - International Space Music (2014)

Victor Estrada International Space Music
Víctor Estrada - International Space Music (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

"Un être humain doit accepter les conseils donnés par les êtres artificiels (Sauf lorsque ces ordres violent la première loi)". Cette phrase, en français dans le texte, est extraite du troisième album solo de l'artiste espagnol Víctor Estrada. A travers cet International Space Music, il a souhaité rendre un hommage appuyé aux œuvres de l'esprit relatives à la science-fiction (littérature, philosophie, bande dessinée, cinéma, musique, jeux vidéo...). Si on retrouve (avec le plus grand des plaisirs) ses anciens camarades d'Amarok comme Robert Santamaría, Manel Pérez Mayol, Pau Zañartu, Kerstin Kokocinski ou Lidia Cerón, éblouissante sur la dernière partie de l'ambitieuse suite International Space Station, la musique présentée ici est très éloignée de ce que jouait Victor avec le groupe. Elle s'inscrit dans le sillage du krautrock des années 70 par son aspect expérimental et futuriste. Ce courant musical précurseur, né en Allemagne, avait pour chefs de fil Tangerine Dream et Kraftwerk. Joué par Víctor, le thérémine et ses sons étranges apportent une indéniable touche avant-gardiste. Inventé en 1920, il est considéré comme un des plus anciens instruments de musique électronique. Sa particularité est de produire de la musique sans être touché. Souvent utilisé dans les bandes-son des films fantastiques (mais aussi des séries policières comme l'Inspecteur Barnaby), il s'allie à merveille à la thématique générale du disque qui aborde des sujets d'actualité brûlants parmi lesquels l'intelligence artificielle, la place de l'homme dans l'univers ou le transhumanisme ("Vie électrique / Dans un corps parfait / La vie parfaite / Dans un corps électrique"). 

Musiciens

Víctor Estrada : thérémine, basse, guitare, claviers, voix

Robert Santamaría : percussions, guitare acoustique, claviers
Elisenda Feliu Samuel-Lajeunesse : chant, voix
Lidia Cerón : chant, voix
Mark Nicholas Toner : chant, voix
Tania Ablameika : voix
Zhongrong Hu : voix
Adela Milán : chœur
Xavier Cardona : chœur
Pau Zañartu : batterie
Mar Álvarez : percussions
Sebastià Pi : claqué
Santi Gonzálbez : trompette
Manel Pérez Mayol : flûte
Kerstin Kokocinski : hautbois

Titres

01. Profetas I
02. Galaxian 2013
03. International Space Station I
04. International Space Station II
05. International Space Station III
06. International Space Station IV
07. International Space Station V
08. Hubble
09. Profetas II
10. La Vie Électrique
11. Electronic Genesis
12 - Electronic Requiem
13 - Guido Fantoccini


mardi 23 avril 2019

Amadeus Awad - Death Is Just A Feeling (2015)

Amadeus Awad Death Is Just A Feeling
Amadeus Awad - Death Is Just A Feeling (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amadeus Awad est un artiste de rock progressif et de metal qui nous vient tout droit du Liban. Sa jeunesse, il la passe à écouter Richie Blackmore qui le fascine. Dès ses quatorze ans, il monte un premier groupe de hard spécialisé dans les reprises de Deep Purple, Dio et Rainbow. A partir des années 2010, il publie plusieurs albums en solo dont Death Is Just A Feeling est le point culminant. Émouvante introspection, ce disque aborde sans détour sa relation étroite avec la mort. En peu de temps, il a perdu son père, son frère et son meilleur ami. Lui-même a pensé au suicide à plusieurs occasions tant il se détestait et haïssait le monde. Au final, il a canalisé cette colère interne, autodestructrice, et l'a exprimée à travers sa musique. Choix judicieux tant Death Is Just A Feeling est une œuvre à la fois sombre et exquise. Bien que producteur et multi-instrumentiste (guitares, basse, claviers, orchestration), Amadeus a fait appel à deux batteurs de renom, Marco Minnemann (Joe Satriani, Steven Wilson) et Jimmy Keegan (Spocks Beard dont l'excellent travail est à mentionner sur Tomorrow Lies), ainsi qu'à trois voix : Arjen Lucassen (Ayreon), Elia Monsef (Ostura) et, surtout, Anneke van Giersbergen. Cette dernière n'apparaît que sur trois titres, mais ils sont sans aucune hésitation les meilleurs : Opia, Sleep Paralys et l'épique Lonesome Clown, intrigante pièce dramatique. Il est plutôt rare d'entendre des artistes de cette partie du globe jouer une musique rock aussi sophistiquée, c'est pourquoi on ne peut qu'encourager leur découverte. 

Musiciens

Amadeus Awad : guitares, basse, claviers, orchestration

Anneke Van Giersbergen : chant
Arjen Lucassen : chant
Elia Monsef : chant
Marco Minnemann : batterie
James Keegan : batterie
Nareg Nashanikian : violoncelle
Rafi Nashanikian : clarinette
Dan Harper : narration

Titres

01. Opia
02. Sleep Paralysis
03. Monday Morning
04. Tomorrow Lies
05. Lonesome Clown
06. Temporary

lundi 22 avril 2019

Joost Maglev - Alter Ego (2019)

Joost Maglev Alter Ego
Joost Maglev - Alter Ego (2019)

Pourquoi écouter ce disque ?

La participation d'Annie Haslam de Renaissance à cet album a attiré mon attention. Jusqu'à présent, je n'avais jamais entendu parler de Joost Maglev, musicien multi-instrumentiste néerlandais. Actif dans plusieurs groupes depuis les années 2000, dont un tribute band de reprises de chansons pop japonaises, et Equisa spécialisé dans le metal progressif, Joost propose un Alter Ego introspectif et éclectique faisant suite à son premier album solo Overwrite The Sin sorti en 2016. A l'image de l'ange déchu illustrant la pochette, Joost se livre sans filet, aborde les points les plus sensibles de sa personnalité, dont son burn out qui l'a littéralement abattu. Artiste à la personnalité complexe, par certains aspects mégalomane, il en impose autant qu'un Roger Waters, Elton John ou Freddie Mercury. Doté d'une même folie créatrice, sa musique explose dans tous les sens, tel un festival sonore, dans la droite lignée de Queen ou d'Ayreon. On ne sera d'ailleurs pas surpris d'apprendre qu'Arjen Lucassen fait une apparition remarquée à la guitare sur le splendide Ever After où officie également Annie Haslam. Dans une interprétation remarquable, toute en sensibilité, elle joue le rôle d'une épouse soutenant son mari dans l'épreuve. On pense alors au magnifique duo Peter Gabriel- Kate Bush de Don't Give Up. Parmi les autres invités, nous pouvons citer le guitariste australien Ben Craven qui joue sur les deux morceaux les plus metalleux (Corpus Christi et Burning Girl), Marc Bogert de Knight Area présent sur le très "ayreonnien" Judith, ainsi que Sebas Honing et Stefan Maas, tous deux d'Equisa. Autre pépite, le très symphonique DEMON, émotionnellement très fort dans sa montée en puissance. Reste à savoir maintenant si Joost Maglev, grâce à son Alter Ego, trouvera la rédemption... 

Musiciens

Joost Maglev : chant, instruments

Annie Haslam : chant
Marie Doesburg : chant
Valensia Clarkson : instruments, chœurs
Arjen Anthony Lucassen : guitares
Mark Bogert : guitares
Ben Craven : guitares
Sebas Honing : guitares
Faried Verheul : guitares
Joop de Rooij : piano
David Clarkson : batterie
Stefan Maas : batterie

Titres

01. ~Lucid
02. ANGEL
03. Corpus Christi
04. Ever After
05. Judith ~episode ii~
06. Alter Ego
07. Burning Girl
08. DEMON
09. Dreams~

dimanche 21 avril 2019

Frank van Essen - Sanctum (2018)

Frank van Essen Sanctum
Frank van Essen - Sanctum (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les passionnés de musiques progressives n'auront certainement pas oublié Frank van Essen, l'exceptionnel batteur/violoniste de Iona de la fin des années 90 jusqu'à la séparation du groupe en 2016. Entièrement instrumental, Sanctum est son premier ouvrage en solo. Lui qui a collaboré au fil des années avec une multitude d'artistes, qu'ils soient de renom (Within Temptation, Barbara Dickson, Tuomas Holopainen) ou plus confidentiels (Lauren Bonsink, De Oden Van Salomo), a toujours su gardé une très grande humilité. Cette générosité se retrouve dans sa musique, notamment dans la manière dont il exprime ses sentiments à travers son violon. A l'instar de l'Italien Edo Notarlobertti (Ashram, Corde Oblique), son jeu exceptionnel éveille des sentiments enfouis, une incroyable sensation de bien-être bercée d'une pointe de nostalgie. Chacune des sept pièces de ce disque divin élève nos âmes endormies vers des horizons infinis. Labyrinth, la première, aurait eu toute sa place sur un album de Iona, tant par sa première partie aux couleurs celtiques, puis world, que par son flamboyant final où Dave Bainbridge nous délecte d'un sensationnel solo de guitare. Cette fois-ci par l'intermédiaire de Jan Peter Beijersbergen, cette dernière électrise aussi le fulgurant Cats In The Bakery. Si Troy Donockley, autre invité, et ses instruments à vent fascinent toujours autant, Sanctum demeure avant tout un album de cordes. Le violon est au cœur de chacune des compositions, toutes inédites, à l'exception de A Million Stars. Ce titre, issu du répertoire de Iona, époque Open Sky (2000) n'a rien perdu de sa splendeur, bien au contraire. La force émotionnelle qui se dégage de cette nouvelle version revisitée demeure toujours aussi intense. Autre morceau de bravoure, Origins qui, durant ses onze minutes et demi, s'interroge sur la création du monde. Frank n'a jamais caché son attachement à la foi chrétienne, ni ses sentiments envers son épouse Marlou, avec laquelle il forme le groupe Dew. Cette dernière se trouve célébrée sur un The Face Of Grace épique, dernière piste de ce Sanctum, fantastique odyssée céleste.  

Musiciens

Frank van Essen : violon, alto, cordes, batterie, percussions, piano, synthétiseurs, programmation

Dave Bainbridge : guitares, bouzouki, mandoline, claviers 
Jimmy Johnson : basse
Mark Dekkers : basse
Jan Peter Beijersbergen : guitares
Jonas Pap : violoncellle
Troy Donockley : low whistle, high whistle, uilleann pipes, bouzouki 
Sjoerd Visser : saxophones, whistles, duclar     

Titres

01. Labyrinth
02. Healing
03. Introspection
04. Cats In the Bakery
05. A Million Stars
06. Origins 
07. The Face Of Grace