mardi 16 avril 2019

Beth Gibbons & Rustin Man - Out Of Seasons (2002)

Beth Gibbons Out Of Seasons
Beth Gibbons & Rustin Man - Out Of Seasons (2002)

Pourquoi écouter ce disque ?

Beth Gibbons, une voix qui hante les esprits pour l'éternité... Au début des années 90, la jeune Beth auditionne pour devenir chanteuse au sein du projet .O.rang conduit par deux anciens de Talk Talk, Lee Harris et Paul Webb alias Rustin Man. Cette première association avortera, le succès inattendu de Portishead lui laissant au final trop peu de temps. Dix ans plus tard, les deux artistes se retrouvent pour ce Out Of Seasons à couper le souffle. Si Adrian Utley, guitariste de Portishead, est venu soutenir sa collègue sur quelques titres, l'univers musical déployé par la chanteuse se trouve bien éloigné de son groupe d'adoption. A travers ce disque davantage tourné vers le folk, le jazz et l'ambient, Beth rend un hommage émouvant aux grandes chanteuses qu'elle n'a cessé d'admirer, de Nina Simone à Billie Holiday, de Janis Ian à Elizabeth Fraser. Sa voix, si pénétrante, donne l'impression de contenir toute la souffrance du monde. Mysteries (entendu dans le très beau film de Gaël Morel, Après Lui avec Catherine Deneuve), Show, Spider Monkey ou encore Funny Time Of Year et sa montée toute progressive en émotion sont de véritables joyaux. A découvrir ou redécouvrir d'urgence.

Musiciens

Beth Gibbons : chant, vocoder, guitare
Paul Webb : guitares, claviers, accordéon, percussions, chœurs

Adrian Utley : guitares, basse, claviers, percussions
Joy Rose : chœurs 
Lauraine McIntosh : chœurs
Rachael Brown : chœurs
Lurine Cato : chœurs
Mitchell John : chœurs
Joy Rose : chœurs
John Baggott : piano
Gary Baldwin : orgue
Neill MacColl : guitares
Pete Glenister : guitare acoustique
Simon Edwards : basse, contrebasse
Mary Scully : contrebasse
Martyn Barker : percussions
Lee Harris : batterie
Clive Deamer : batterie, percussions
Frank Ricotti : vibraphone
Rebecca Lublinski : flûte
Andrew Findon : flûte
Nina Robertson : flûte
John Barclay : bugle
Leo Green : cor
Mark Feltham : harmonica
Bruce White : alto
Philip Dukes : alto
Peter Lale : alto
Dave Woodcock : violon
Gavyn Wright : violon
Warren Zielinski : violon
Mark Berrow : violon
Perry Mason : violon
Chris Tombling : violon
Eddie Roberts : violon
Patrick Kiernan : violon
Boguslaw Kostecki : violon
Jonathan Tunnell : violoncelle
Ben Chappell : violoncelle
Rachel Samuel : violoncelle
Martin Loveday : violoncelle  

Titres

01. Mysteries
02. Tom the Model
03. Show
04. Romance
05. Sand River
06. Spider Monkey
07. Resolve
08. Drake
09. Funny Time of Yea
10. Rustin Man

lundi 15 avril 2019

Eivør - Slør (2015)

Eivor Slor
Eivør - Slør (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Tel le dieu romain Janus, Eivør, déesse nordique des temps modernes, a elle aussi deux faces. Une claire, ouverte sur le monde, à l'image de Bridges, chanté en anglais. Sorti la même année, en 2015, Slør est bien plus sombre, comme l'illustre sa pochette. Sans prétention internationale, il se veut à l'échelle des Féroé, îles perdues dans l'Atlantique, entre Islande, Écosse et Norvège. D'ailleurs, la chanteuse interprète les dix titres qui le composent dans sa langue natale, le féroïen. De ce fait, la musique aux touches folk et électronique, prend une dimension particulière, intimiste et mystérieuse à la fois. Eivør vénère la terre qui l'a vue naître, ses grands espaces sauvages et naturelles, mais aussi sa soif de liberté. Si ses fameuses envolées vocales sont plus rares, elle valorise ici la proximité, l'aspect brut de son art. Avec très peu d'éléments, elle est capable de créer tout un univers à l'instar de la comptine Petti Fyri Petti. Les chansons les plus évocatrices sont sa réinterprétation de l'incontournable Trøllabundin (déjà présent sur les albums Eivør en 2004 et Trøllabundin en 2005) et les trois titres co-écrits avec la poétesse Marjun S. Kjelnæs qui ont déjà été entendus dans une autre version sur le concept album At The Heart Of A Selkie : Salt, Verð Mín et la chanson titre Slør. Devant la qualité de cet album et suite à la montée en puissance de la chanteuse sur la scène internationale, Slør sera réedité en 2017 dans une version anglaise, toute aussi passionnante, ayant seulement un peu perdu de son authenticité première. 

Musiciens

Eivør : chant, guitare, hand drum

Mikael Blak : basse, guitare, claviers, vocoder
Tróndur Bogason : claviers
Hallur Johnsson : claviers, programmation
Angelika Nielsen : violon, alto
Høgni Lisberg : chœurs

Titres

01. Silvitni
02. Brotin
03. Salt
04. Mjørkaflókar
05. Petti Fyri Petti
06. Røttu Skógvarnir
07. Í Tokuni
08. Verð Mmín
09. Slør
10. Trøllabundin

Version anglaise

01. Surrender
02. Broken
03. Salt
04. Fog Banks
05. Piece by Piece
06. In My Shoes
07. Into the Mist
08. My World
09. Slør
10. Trøllabundin
11. Falling Free (Live)

Eivør Slør English Version
Eivør - Slør (English Version) (2017)

dimanche 14 avril 2019

#SheRocks - The Prog Panel Pt.1

Intéressante vidéo sur l'évolution de la place des femmes dans le rock progressif. Participantes à la discussion : Jacqui McShee (Pentangle), Marjana Semkina (Iamthemorning), Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), Christina Booth (Magenta), Anna Murphy (Cellar Darling), Sharon Chevin et Catherine Jackson. 

vendredi 12 avril 2019

Luna Rossa - Atropa (2018)

Luna Rossa Atropa
Luna Rossa - Atropa (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Luna Rossa ou l'invitation au rêve. Ce n'est sûrement pas un hasard si nouvel album du duo, le troisième, s'intitule sobrement Atropa, nom générique donné à une famille de plantes dont la plus connue est la belladone. En vacances (momentanée) de Panic Room, Anne-Marie Helder et Jonathan Edwards privilégient l'aspect acoustique de la musique, et se placent en héritiers de Pentangle ainsi que du groupe culte de la fin des années 80, Shelleyan Orphan. Les douze titres de ce disque enchanteur ne sont que volupté et douceur. A côté des compositions originales, les deux artistes se sont amusés à reprendre le mythique The Winner Take It All d'Abba dans une version à donner le frisson, et une composition signée de l'ancien claviériste d'Hatfield And The North, Dave Stewart, interprétée alors en duo avec Barbara Gaskin en 1987, Make Me Promises. Si Gavin Griffiths, le troisième pilier de Panic Room, fait une apparition sur quelques titres à la batterie, on retrouve avec le même plaisir Sarah 'The Incredible String Blonde' Dean (harpe), Andy 'Wal' Coughlan (basse, contrebasse) et Tim Hamill (guitares, coproduction), vétérans du projet. Que ce soit au chant pour Anne-Marie, ou au piano pour Jonathan, tous deux nous émerveillent, nous entraînent dans les sentiers sinueux d'un univers musical où il serait si bon de se perdre pour l'éternité. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare, claviers, percussions, flûtes
Jonathan Edwards : claviers, guitares

Sarah Dean : harpe celtique, chant
Andy Coughlan : basse, contrebasse
Tim Hamill : guitares
Gavin Griffiths : batterie, percussions

Titres

01. Midnight
02. Deadly Nightshade
03. Red Moon
04. The Winner Takes It All
05. Invisible
06. Life At Last
07. Entwined
08. Special One
09. Family Tree
10. Make Me Promises
11. This Is Not...
12. Halo Falling

jeudi 11 avril 2019

Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Judy Dyble Flow And Change
Judy Dyble - Flow And Change (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Impossible d'évoquer Judy Dyble sans avoir à l'esprit la fin des années 60, époque bénie qui a vu naître Fairport Convention, King Crimson, puis Trader Horne. Pourtant, la Judy qui nous intéresse ici, est celle du XXIe siècle. Après un Talking With Strangers splendide d'un bout à l'autre en 2009, la chanteuse revient en 2013 avec ce Flow And Change tout aussi passionnant. Maturité est le maître-mot de cet opus comprenant des compositions solides, toutes cosignées par l'artiste. Son inspiration trouve sa source dans la nostalgie (Featherdancing), l'amour maternel (Beautiful Child dédié à sa fille aînée, Crowbaby), les passions impossibles (Letters) ou ses propres réflexions sur la vie (Driftaway, Wintersong). Les puissants Black Dog Dreams et The Sisterhood Of Ruralists aux couleurs symphoniques ouvrent et ferment ce disque d'une grande fraîcheur. Toujours aussi bien entourée, notamment par Pat Mastelotto (King Crimson), Julianne Reganne (All About Eve), Matt Malley (Counting Crows) ou encore Michael Mooney (Echo & The Bunnymen, Ian McCulloch, Julian Cope), Judy a travaillé en toute confiance avec le fidèle Alistair Murphy dont il faut signaler ici le travail minutieux, tant à la production qu'aux arrangement et au mixage. Tout aussi indispensable que Talking With Strangers et que Earth Is Sleeping (2018), son successeur, Flow And Change ravira à la fois les passionnés de musiques originales, romantiques et sophistiquées que les amoureux de voix célestes, douces et limpides. Un must !

Musiciens

Judy Dyble : chant

Alistair Murphy : piano, claviers, guitares, dulcimer
Julianne Regan : chant, claviers, percussions
Matt Malley : chant
Michael Mooney : guitares
Jeremy Salmon : guitares
Dean Frances-Hawksley : guitare acoustique
Pete Vicary : claviers
Andy Suttie : claviers
Mark Fletcher : basse
Phil Toms : basse, contrebasse
Pat Mastelotto : batterie, percussions
Naomi Buchanans-Toms : flûte
Sam Jones : hautbois
Jenny Thomas : cor
Liz Worth : clarinette
Steve Bingham : violon
Brenda Stewart : alto
Lucy Mitchell : violoncelle

Titres

01. Black Dog Dreams
02. Featherdancing
03. Beautiful Child (Freya's Song)
04. Crowbaby
05. Driftaway
06. Head Full Of Stars
07. Silence
08. Letters
09. Wintersong
10. The Sisterhood Of Ruralists

lundi 8 avril 2019

Dam Kat - Alawn (2018)

Dam Kat Alawn
Dam Kat - Alawn (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Affranchie de son projet Children In Paradise le temps d'un album, Dam Kat partage sa quête d'harmonie sur le bien nommé Alawn, qui a justement cette signification ("harmonie") en vieux gaélique. A travers cette œuvre introspective, la chanteuse cherche à délivrer son âme incandescente de ses peurs, souffrances et interrogations. Jamais elle n'a été aussi directe, ni s'est mise autant à nu. Les titres, une fois traduits en français, parlent pour elle : "Courage & Souffrance", "Le Démon en moi", "Se sentir libre", "J'écris un poème", "Essayer d'aimer", "Qui sont ces dieux ?", et enfin "Je crois". La musique, bien plus violente que sur les albums de Children In Paradise, notamment les guitares, l'aide à se libérer des cauchemars qui la hantent, mais aussi à exprimer toute sa colère, sa révolte envers les horreurs incessantes de ce monde d'une violence inouïe. Surtout, ne pas se fier à la douceur de sa voix, caressante comme celle de Beth Gibbons, mais, d'un point de vue musical, regarder plutôt vers Porcupine Tree et ses airs torturés. Pour arriver à ce résultat, Dam Kat s'est entourée d'une belle brochette d'invités. Tout d'abord, Daniel Cardoso (Anathema, Anneke van Giersbergen) s'est chargé de la masterisation. Côté musiciens, on a le plaisir de retrouver son compagnon Gwalchmei aux guitares et le sonneur Loïc Bléjean, tous deux de Children In Paradise, ainsi que le trio MOTIS (Emmanuel Tissot, Martial Baudoin, Tony Carvalho), accompagnés, sur le single I Believe, du luthier breton Benjamin Simao à la lyre gauloise. S'il fallait résumer en une phrase cet ouvrage de maître, ce serait sans hésitation avec cette très belle citation à l'intérieur du livret : "De la souffrance peur rejaillir une lumière magnifique, il suffit d'y croire et de laisser les failles cicatriser". A méditer...

Musiciens

Dam Kat : chant, claviers, samples

Gwalchmei : guitares
Emmanuel Tissot : claviers, mellotron
Martial Baudoin : basse
Tony Carvalho : batterie
Loïc Bléjean : uilleann pipes, low whistle
Benjamin Simao : lyre gauloise

Titres

01. Courage And Sorrow 
02. Devil Inside Me
03. Feel Free 
04. I Write A Poem 
05. Try To Love - Part I
06. Try To Love - Part II
07. Who Are These Gods
08. I Believe   

dimanche 7 avril 2019

Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Amarok Gouveia 2005
Amarok - Gouveia 2005 (2011)

Pourquoi écouter ce disque ?

Amarok, sur scène, c'est une fête permanente, un spectacle vivant dans lequel est déployée une énergie folle, comme au temps des troubadours. Gouveia 2005 est le seul album live officiel de cette formation espagnole atypique, empruntant habilement au rock, au prog, au jazz, au folk et aux musiques du monde. A l'origine, un DVD était prévu, mais les images ont été perdues. Seul le son a été préservé de ce concert enregistré le 9 avril 2005 au festival Art Rock de Gouveia. Cette ville du centre du Portugal est la seule du pays à accueillir un festival annuel dédié aux musiques progressives depuis 2003. Renaissance, Curved Air, Ange, Magma, Steve Hackett, Rick Wakeman, Peter Hammill ou encore Robert Fripp sont quelques-unes des têtes d'affiches qui se sont succédées au fil des ans. En ce soir d'avril 2005, les sept musiciens d'Amarok, au point culminant de leur passionnante carrière, délivrent un concert mémorable où sont revisités anciens titres (envoûtant M'Goun en référence au sommet marocain du même nom, El Mestre De La Caverna, hommage à nos ancêtres préhistoriques, Mujer Luna, Laberintos De Piedra et son fabuleux solo de batterie signé Renato Di Prinzio), morceaux extraits du dernier album en date, Quentadharkhën, le plus sombre de leur carrière (Quentadharkhën, Hsieh, La Espiral, La Última Expedición au cours de laquelle deux archéologues se sont retrouvés possédés par le fantôme d'une cité ancienne), et un inédit, The Last Of The Lasts qui n'apparaîtra que deux ans plus tard sur Sol De Medianoche. Quand Gouveia 2005 est publié en 2011, Amarok n'est plus. Il faudra attendre 2014 pour que Robert Santamaría et la chanteuse Marta Segura retrouvent leurs compagnons de route et sortent l'année suivante un Hayät Yolundă démontrant qu'ils n'ont rien perdu, ni de leur talent, ni de leur inspiration. Dernier point, la compilation Retrospectiva de 2007 propose un Dónde Estás Mi Amor, interprété ce soir-là, mais ne figurant pas parmi les titres sélectionnés pour l'album. 

Musiciens

Robert Santamaría : claviers, guitares, saz
Marta Segura : chant, percussions
Manel Mayol : flûtes, didgeridoo, chœurs
Mireia Siquella : saxophones, claviers, percussions
Alan Chehab : basse, oud
Renato Di Prinzio : batterie, percussions
Pablo Tato : guitares, chœurs

Titres

01. M'Goun 
02. El Mestre De La Caverna 
03. Quentadharkën
04. Hsieh
05. Mujer Luna
06. The Lasts Of The Lasts 
07. La Espiral
08. La Última Expedición
09. Laberintos De Piedra

vendredi 5 avril 2019

Collection D'Arnell-Andréa - Villers-aux-Vents (Février 1916) (1994)

Collection D'Arnell-Andréa Villers-aux-Vents
Collection D'Arnell-Andréa - Villers-aux-Vents (Février 1916)
(1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avant les commémorations du centenaire de la Grande Guerre, la chanson française, dans toute sa diversité, a très peu abordé cette sombre période historique, à la différence des Anglo-saxons. Il a fallu attendre 1994 et la formation orléanaise Collection D'Arnell-Andréa pour que l'intégralité d'un album lui soit consacrée. Avec sa pochette reproduisant deux photos stéréoscopiques d'un champ de bataille, Villers-aux-Vents (Février 1916) fait explicitement référence à un moment précis de cette guerre. La sanglante bataille de Verdun s'est déroulée du 21 février 1916 au 18 décembre de la même année et a fait environ 700 000 morts, disparus et blessés des bords français et allemands. Ce carnage a laissé de profondes traces, autant dans les mémoires que dans les paysages. Comme tant d'autres, le petit village de Villers-aux-Vents situé à une cinquantaine de kilomètres de Verdun a été quasiment détruit. Toute cette souffrance innommable, Collection D'Arnell-Andréa l'aborde avec poésie, aussi étrange que cela puisse paraître. Cette poésie, certes torturée, à l'instar des guitares discordantes, du violoncelle et des froides nappes synthétiques, n'est pourtant pas dénuée d'un certain optimisme. Collection D'Arnell-Andréa frappe fort avec ce disque, porté par ses hymnes apocalyptiques (Les Cendres-Lisières, Les Chemin Des Dames, Deaf Or Crazy, Verdun). 

Musiciens

Chloé St Liphard : chant
Jean-Christophe d'Arnell : claviers, percussions
Carine Grieg : claviers
Franz Torres-Quevedo : guitares
Xavier Gaschignard : violoncelle

Titres

01. Les Cendre-Lisières
02. L’Aulne Et La Mort
03. Le Chemin Des Dames
04. Les Hauts De Meuse
05. Les Parvis Déserts
06. Deaf Or Crazy
07. Verdun
08. Deafening Breath
09. Le Ravin Des Fontaines
10. L’Ornière

jeudi 4 avril 2019

Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Loreena McKennitt Troubadours On The Rhine
Loreena McKennitt - Troubadours On The Rhine (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

Un album de Loreena McKennitt est toujours un événement, même lorsqu'il s'agit d'un live. Troubadours On The Rhine a été enregistré le 24 mars 2011, à Mayence, en Allemagne, lors d'une représentation publique donnée par la radio SWR. Seuls deux musiciens accompagnent l'artiste canadienne ce soir-là : Caroline Lavelle au violoncelle et Brian Hughes aux guitares. Par ce minimalisme, ces instruments, ainsi que la harpe et le piano de Loreena, se trouvent particulièrement mis en valeur. The Wind That Shakes The Barley, dernier album studio en date, et The Visit qui date de 1991 sont particulièrement représentés avec trois morceaux chacuns. Pour les autres titres, l'artiste a puisé dans les différentes époques de sa riche discographie : Elemental (1985) avec un Stolen Child a la puissance émotionnelle décuplée, The Mask & Mirror (1994) abritant le classique The Bonny Swans, An Ancient Muse (2006) et son magnifique Penelope's Song. Il n'est pas inutile de rappeler que Loreena, par l'intermédiaire de sa voix si pure, possède le don précieux de s'adresser directement à l'âme humaine. Tout est tellement sublime chez elle que chacune de ses chansons donne l'impression d'ouvrir les portes de Paradis. 

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, harpe, piano

Brian Hughes : guitares
Caroline Lavelle : violoncelle

Titres

01. Bonny Portmore
02. Down By The Sally Gardens
03. The Wind That Shakes The Barley
04. Between The Shadows
05. The Lady of Shalott
06. Stolen Child
07. Penelope`s Song
08. The Bonny Swans
09. The Parting Glass

lundi 1 avril 2019

Corde Oblique - Back Through The Liquid Mirror (2018)

Corde Oblique Back Through The Liquid Mirror
Corde Oblique - Back Through The Liquid Mirror (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Pour la toute première fois depuis sa formation en 2005, une seule chanteuse, en l’occurrence Annalisa Madonna, est à l'œuvre sur un disque de Corde Oblique. A situation exceptionnelle, album exceptionnel. Back Through The Liquid Mirror se présente en réalité comme une rétrospective où d'anciens titres ont été réenregistrés en studio en une seule prise, comme pour un live. Bien mieux qu'une banale compilation, ce processus permet un déploiement d'énergie, comme si les musiciens étaient sur scène, tout en conservant la qualité sonore et technique d'un enregistrement en studio. Et ça marche ! Les classiques Flying, Venti De Sale, Cantastorie ou encore Averno s'en trouvent décuplés d'un point de vue émotionnel. Un véritable groupe entoure le guitariste Riccardo Prencipe, l'âme de cette formation napolitaine proposant un folk méditerranéen unique en son genre. Outre Riccardo et Annalisa, littéralement stupéfiante dans ses prouesses vocales (écoutez Le Pietre Di Napoli ou Blubosforo pour vous en convaincre) qui a rejoint l'équipe en 2011 à l'époque de A Hail Of Bitter Almonds, Corde Oblique réunit le violoniste Edo Notarloberti ainsi que le pianiste Luigi Rubino, tous deux compagnons de route depuis Respiri (2005), le batteur Alessio Sica déjà présent sur Volontà D'Arte (2009), et le bassiste Umberto Lepore découvert sur le magnifique The Stones Of Naples (2009). Si le sublime côtoie l'intemporel, une mention particulière est à signaler concernant l'instrumental Suono Su Tela délicat comme une subtile pièce de soie. 

Musiciens

Annalisa Madonna : chant
Riccardo Prencipe : guitares
Edo Notarloberti : violon
Luigi Rubino : piano
Umberto Lepore : basse
Alessio Sica : batterie

Titres

01. Arpe Di vento
02. Flying
03. Venti Di Sale
04. Papavero E Memoria
05. Averno
06. Le Pietre Di Napoli
07. My Pure Amethyst
08. Suono Su Tela
09. Blubosforo
10. Cantastorie
11. Kaiowas