dimanche 3 mars 2019

Annie Haslam's Renaissance - Blessing In Disguise (1994)

Annie Haslam Blessing In Disguise
Annie Haslam's Renaissance - Blessing In Disguise (1994)

Pourquoi écouter ce disque ?

Sorti en 1994, Blessing In Disguise est un album pivot dans la carrière d'Annie Haslam. Alors qu'elle commençait à écrire de nouvelles chansons avec le producteur Tony Visconti en 1992, un cancer lui a été diagnostiqué. S'engage alors une lutte sans merci contre la maladie qui conduira la chanteuse a une totale "renaissance", tant sur le plan personnel que professionnel. Blessing In Disguise, enregistré durant ces années, symbolise sa victoire. Plusieurs chansons, souvent émouvantes, font références à ce combat difficile ainsi qu'à ses conséquences sur sa propre vie (Blessing In Disguise, A New Life, After The Oceans Are Gone). A ce nouvel éveil, s'ajoute aussi un retour en grâce artistique qui mènera à la reformation en 1998 de son groupe mythique... Renaissance. Depuis les années 80, que ce soit en solo ou avec eux, la carrière d'Annie battait de l'aile. Mais la qualité indéniable de ce disque sur lequel elle a écrit plusieurs textes, ajoutée à sa bonne réception auprès des critiques, lui ont redonné confiance. L'ombre du groupe plane sur l'excellent Love Lies Love Dies composé par Michael Dunford et Betty Thatcher-Newsinger, leur parolière historique. The Sweetest Kiss, chanté sur une musique de Fauré et aux paroles signées une nouvelle fois par Betty, s'apparente à la période dorée de la formation. Ce morceau, loin d'être un inédit, a été enregistré auparavant avec un grand orchestre sur Still Life sous le titre The Day You Strayed. L'album recèle de belles surprises, que ce soit l'orientalisant What He Seeks, l’entraînant Pool Of Tears, ou le vibrant hommage à un ami français disparu, Whisper From Marseilles. Parmi les musiciens, notons la présence aux claviers de Jordan Rudess, futur Dream Theater, de David Biglin (qui jouera aux côtés de Steve Howe, Gary Brooker et Justin Hayward), et surtout de Rave Tesar, ami de toujours dont c'est le premier enregistrement avec Annie et qui occupe aujourd'hui une place centrale au sein de Renaissance. A star is (re)born 😎.

Musiciens

Annie Haslam : chant

Tony Visconti : claviers, guitares, chant
David Biglin : claviers, guitares, chant
Joe Sharone : claviers, guitares, chant
Rave Tesar : claviers
Jordan Rudess : claviers 
Mick Rossi : claviers
Mark Hitt : guitares
John Arbo : basse, chant
Joe Golderberger : batterie, percussions
Amie Richan : violon
Denny Bridges : chant

Titres

01. Blessing In Disguise
02. Pool Of Tears
03. Love Lies Love Dies
04. Can't Turn The Night Off
05. In Another Life
06. Raindrops & Leaves
07. Whisper From Marseilles (For Julien)
08. I Light This Candle
09. What He Seeks
10. See This Through Your Eyes
11. The Sweetest Kiss
12. The Children (Of Medellin)
13. A New Life
14. After The Oceans Are Gone

vendredi 1 mars 2019

Laurene Bonsink - Father (2015)

Laurene Bonsink Father
Laurene Bonsink - Father (2015)

Pourquoi écouter ce disque ?

Si vous avez aimé We Belong To The Day de Dew, duo formé de Marlou et Frank van Essen, vous aimerez sans aucun doute Father de Laurene Bonsink. Habitée par une même ferveur religieuse, cette chanteuse originaire d'Afrique du Sud et vivant désormais aux Pays-Bas, propose un premier album entièrement dédié à l'amour paternel de Dieu.  C'est en improvisant derrière son piano que Laurene a composée seule, ou parfois aidée de David Van Den Heuvel et de Jerry Laisina, ses plus belles chansons. Beautiful Saviour et He Is King sont de celles-là. Son chant passionné, aux intonations parfois guère éloignées d'une Cyndi Lauper, envoûte, captive, transmet son message d'adoration. Sur You Will Never Leave Us, Elbert Smelt de Trinity vient même prêter sa voix dans cette évocation mystique du Christ sur la croix. C'est aussi avec plaisir, et une certaine curiosité, que nous retrouvons sur ce disque des figures emblématiques de Iona : Frank van Essen (production, enregistrement, mixage, batterie, violon, programmation), Dave Bainbridge (claviers) et Phil Barker (basse). 

Musiciens

Laurene Bonsink : chant

Dave Bainbridge : claviers
Jan-Peter Beijersbergen : guitares
Phil Barker : basse
Frank van Essen : batterie, violon, alto, programmation, chœurs
Elbert Smelt : chant
Nienke Voogd : chœurs
Jelte Reesink : chœurs

Titres

01. The Hope
02. Beautiful Saviour
03. Your Love
04. I Want To Be
05. Safe In Your Arms
06. You Will Never Leave Us
07. Father God
08. It Is Done (It Is Over)
09. Safe With You
10. Psalm 23
11. He Is King
12. Hallelujah
13. Your Love (bonus track)

jeudi 28 février 2019

Ofra Haza - At Montreux Jazz Festival (1998)

Ofra Haza At Montreux Jazz Festival
Ofra Haza - At Montreux Jazz Festival (1998)

Pourquoi écouter ce disque ?

Seulement disponible à partir de 1998, puis réédité en 2005, cet (unique) album live d'Ofra Haza est en réalité un concert donné en juillet 1990. La chanteuse israélienne d'origine yéménite était alors au sommet de sa gloire. Elle qui a collaboré avec des artistes aussi divers que The Sisters Of Mercy, Iggy Pop, Lou Reed ou Paula Abdul, décédera tragiquement en 2000, à l'âge de 42 ans. Qui l'a vue sur scène sait que ses prestations étaient inoubliables. Elle aimait revisiter chacune de ses chansons et en livrer une interprétation totalement inédite, souvent bien loin de la version studio. Ce soir-là, au Montreux Jazz Festival, elle est accompagnée de cinq musiciens américains et israéliens : Jim Mussen (batterie), Danny Sidounick (percussions), Tzour Ben Zeev (basse), Aric Person (saxophone, flûte), et Haim Cotton (claviers). Entre world music d'essence orientale et improvisations jazz, Ofra déploie une énergie sans commune mesure. Les titres de ses albums Shaday, Yemenite Songs et Desert Wind sont privilégiés. S'il ne fallait en retenir qu'un, ce serait la version a cappella toute en émotion de Love Song, mais il serait dommage de passer à côté du bouillonnant Medley (Galbi/Wen Esalam/Ayooma) et de ses solos de percussions (congas, bongos, timbales, percussions yéménites), d'un Va Ba Ys tout feu, tout flamme, ou encore de la prière juive Kaddish qui, pour Ofra, visait à contenir toutes les peines du monde sur les ailes d'un ange.

Musiciens

Ofra Haza : chant

Haim Cotton : claviers
Aric Person : saxophone, flûte
Tzour Ben Zeev : basse
Danny Sidounick : percussions
Jim Mussen : batterie

Titres

01. Im Nin Alu
02. Hilwi
03. Eshal
04. Asalk
05. Taw Shi
06. Fatamorgana
07. Medley: Galbi/Wen Esalam/Ayooma
08. Rassa 
09. Shaday
10. La Fa La
11. Love Song
12. Ya Ba Ye
13. Kaddish

mardi 26 février 2019

Indigo Girls - Live With The University Of Colorado Symphony Orchestra (2018)

Indigo Girls Live
Indigo Girls -
Live With The University Of Colorado Symphony Orchestra (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Peu connues dans nos contrées européennes, les Indigo Girls bénéficient d'une grande renommée outre-Atlantique, sur le continent nord-américain. Amy Ray et Emily Saliers se sont rencontrées à l'école secondaire, dans la petite ville de Decatur dans l'État de Géorgie. En 1985, elles fondent les Indigo Girls, duo folk souvent comparé par la suite à Simon & Garfunkel, et publient un premier album en 1987. Une dizaine suivront qui, avec les tournées, les mèneront à collaborer avec des artistes aussi divers que Budgie des Banshees, Jerry Marotta, un temps batteur de Peter Gabriel, la violoncelliste Caroline Lavelle, Michael Stipe de REM ou encore la chanteuse Pink. Pour la soirée anniversaire de ses 70 ans, Joan Baez les invitera même à venir jouer à ses côtés. C'est dire leur importance sur la scène folk US. Impossible aussi de parler d'elles sans évoquer leur combat pour la cause homosexuelle, toutes deux se revendiquant ouvertement lesbiennes. En 2012, elles se sont lancées un nouveau défi, jouer avec un grand orchestre. Pour cela, avec l'aide de Sean O'Loughlin et de Stephen Barber, elles ont réarrangé vingt-deux chansons de leur répertoire, dont les classiques Galileo, Closer To Fine, Kid Fears et Power Of Two. Enregistré le 5 avril 2017 à Boulder, dans l'auditorium Macky de l'Université du Colorado, devant une salle comble et après plus de cinquante représentations à travers le pays, cet album live est une véritable perle. Revisités par les soixante-quatre musiciens de l'orchestre symphonique, des titres comme Compromise ou Yoke délivrent une incroyable charge émotionnelle. Le duo se trouve au sommet de son art, dans une euphorie des plus communicatives.

Musiciens

Amy Ray : chant, guitare
Emily Saliers : chant, guitare

The University Of Colorado Symphony Orchestra conduit par Gary Lewis

Titres

1.01. Woodsong
1.02. Sugar Tongue
1.03. Able to Sing
1.04. Compromise
1.05. Virginia Woolf
1.06. Happy in the Sorrow Key
1.07. Power of Two
1.08. Yoke
1.09. Love of Our Lives
1.10. World Falls
1.11. Galileo
1.12. Chickenman
2.01. Fugitive
2.02. Come A Long Way
2.03. War Rugs
2.04. Mystery
2.05. Damo
2.06. Come On Home
2.07. Kid Fears
2.08. Ghost
2.09. Go
2.10. Closer To Fine

lundi 25 février 2019

Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Fairport Convention What We Did On Our Saturday
Fairport Convention - What We Did On Our Saturday (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Cinquante ans ! C'était il y a cinquante ans que se formait Fairport Convention autour de six individus qui ne se doutaient nullement de la destinée incroyable de leur groupe. Et quoi de plus naturel que de fêter cet anniversaire au Cropredy Festival, le 12 août 2017. En plus des membres actuels (Simon Nicol, Dave Pegg, Ric Sanders, Chris Leslie et Gerry Conway), sont venus les "historiques" (Richard Thompson, Ashley Hutchings, Iain Matthews, Dave Mattacks, Judy Dyble et Maartin Allcock disparu en 2018) ainsi que quelques compagnons de route comme Ralph McTell, Chris While, Sally Barker et PJ Wright. Ces deux dernières auront la délicate mission d'interpréter les parties vocales de Sandy Denny dont l'ombre ne cesse de planer sur cette formation depuis son décès en 1978. Le concert s'ouvre devant un public conquis de 20 000 personnes, avec Time Will Show The Wiser, premier titre du tout premier album. Ils sont tous là, Iain, Judy, Simon, Richard et Ashley, à l'exception de Martin Lamble (décédé en 1969), remplacé par l'inégalable Dave Mattacks. La setlist privilégie les titres du passé, devenus des classiques au fil du temps : Crazy Man Michael, Walk Awhile, Sloth, Fotheringay, Rising For The Moon, Who Knows Where The Time Goes, Matty Groves et bien évidemment Meet On The Ledge, ode à l'amitié clôturant de manière émouvante ce spectacle grandiose et unique. Si l'esprit de fête demeure avant tout, les absents partis trop tôt sont néanmoins présents dans les esprits (Sandy, Martin, mais aussi Swarb, Trevor Lucas, Bruce Rowland, Roger Hill et David Rea). A noter l'hommage discret à Leonard Cohen par l’intermédiaire d'une certaine Suzanne, plus toute jeune elle non plus... En deux heures, What We Did On Our Saturday, clin d'œil à l'album culte What We Did On Our Holidays, résume parfaitement ces cinquante années de musique, entre rock et folk, entre émotion et dérision.  

Musiciens

Simon Nicol : chant, guitare, mandoline, claviers 
Dave Pegg : basse, mandoline, chant 
Ric Sanders : violon, mandoline
Chris Leslie : chant, violon, bouzouki, banjo 
Gerry Conway : batterie, percussions

Richard Thompson : chant, guitare 
Ashley Hutchings : basse 
Iain Matthews : chant, guitare 
Dave Mattacks : batterie, chant 
Judy Dyble : chant
Maartin Allcock : guitare, violon, claviers

Ralph McTell : chant, guitare 
Chris While : chant, guitare 
Sally Barker : chant, guitare 
PJ Wright : chant, guitare

Titres

1.01. Time Will Show The Wiser
1.02. Reno Nevada 
1.03. Suzanne 
1.04. Farewell, Farewell 
1.05. Crazy Man Michael 
1.06. Come All Ye 
1.07. The Deserter
1.08. The Lark In The Morning medley 
1.09. Tam Lin 
1.10. Walk Awhile
1.11. Poor Will And The Jolly Hangman 
1.12. Sloth
2.01. Now Be Thankful 
2.02. Fotheringay 
2.03. Ned Kelly 
2.04. Rising For The Moon
2.05. White Dress
2.06. A Surfeit Of Lampreys
2.07. The Hiring Fair
2.08. The Hexamshire Lass
2.09. Who Knows Where The Time Goes
2.10. Our Bus Rolls On 
2.11. Dirty Linen 
2.12. Matty Groves 
2.13. Meet On The Ledge

dimanche 24 février 2019

Flamborough Head - Live At ProgFarm 2006 (& Northern Prog Festival 2015) (2017)

Flamborough Head Live At ProgFarm
Flamborough Head - Live At ProgFarm 2006
(& Northern Prog Festival 2015) (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Les fans de la formation néerlandaise Flamborough Head sont chanceux en cette année 2017. Après l'excellente compilation Shreds Of Evidence rassemblant des enregistrements live inédits, des reprises ainsi que quelques raretés, Flamborough Head propose ce double live où sont présentés non pas un, mais deux concerts ! Le premier disque reprend leur performance donnée lors du ProgFarm de 2006. C'est le groupe lui-même qui a organisé ce festival de 1997 à 2011 où on a pu entendre au fil des années Karnataka, Mostly Autumn, Janison Edge, Introitus, Harvest, Big Big Train ou encore Sylvan. La setlist de 2006 ressemble à s'y méprendre à celle du Live In Budapest, à l'exception de Don't Forget Us et de Sleepless Night, titres inédits alors qui n'apparaîtront que sur l'album Looking For John Maddock en 2009. Pour le deuxième disque, il s'agit d'une prestation plus récente, datant de 2015. Le concert a eu lieu lors du Northern Prog Festival qui a repris le flambeau du ProgFarm. L'accent a été mis sur le dernier album en date, Lost In Time (2013) avec quatre titres interprétés sur six, dont l'émouvant Andrassy Road en référence aux dictatures communistes. L'épique Looking For John Maddock de l'album du même nom, d'une durée de vingt minutes, et Garden Of Dreams, perle datant de 2001, sont les deux autres morceaux joués ce soir-là. Il est intéressant de constater qu'entre les deux concerts, le line-up a connu une certaine stabilité. Si Margriet Boomsma, Edo Spanninga, Koen Roozen et Eddie Mulder répondent toujours présents, ce dernier a cédé sa place de guitariste à Gert Pölkerman pour occuper le poste de bassiste en remplacement de Marcel Derix. Et la musique me demanderez-vous ? Elle est tout simplement fabuleuse ! Flamborough Head excelle dans un rock progressif pastoral d'inspiration "camélienne" dont on recommande vivement la découverte si ce n'est déjà fait.

Musiciens

ProgFarm 2006
Margriet Boomsma : chant, flûtes
Eddie Mulder : guitares, chœurs
Edo Spanninga : claviers
Marcel Derix : basse 
 Koen Roozen : batterie

Northern Prog Festival 2015
Margriet Boomsma : chant, guitare acoustique, flûtes
Gert Pölkerman : guitares, chœurs
Edo Spanninga : claviers
Eddie Mulder : basse, chœurs
Koen Roozen : batterie

Titres

1.01. Russian Roulette
1.02. For Starters
1.03. Maureen
1.04. Don't Forget Us
1.05. Old Shoes
1.06. Mantova
1.07. Silent Stranger
1.08. Year After Year
1.09. Sleepless Night
2.01. The Trapper
2.02. Looking For John Maddock
2.03. Lost In Time
2.04. I'll Take The Blame
2.05. Andrassy Road
2.06. Garden Of Dreams

samedi 23 février 2019

Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Karnataka Secrets Of Angels Live In Concert
Karnataka - Secrets Of Angels Live In Concert (2018)

Pourquoi écouter ce disque ?

Suite à la parution du très acclamé Secrets Of Angels (2015), Karnataka s'en est allé sur la route à la rencontre de ses fans. Le 25 juin 2016, les cinq musiciens ont posé leurs valises à The 02 Academy Islington de Londres et livrés une prestation mémorable gravée sur un double album disponible en 2018. Durant deux heures, la formation, au sommet de son art, s'est transformée en un gigantesque oiseau de feu irradiant son public. Aucun temps mort, on rit, on pleure, on s’émerveille à l'écoute de cette musique interprétée par des musiciens soudés comme jamais. Hayley Griffiths mène la danse, captive l'assemblée, tandis qu'Enrico Pina lance des soli de guitares à la fois brillants et généreux. Derrière ses claviers, Çağri Tozluoğlu semble emporté par le même grain de folie que son acolyte, le batteur Jimmy Pallagrosi. Plus rationnel, Ian Jones qui occupe le poste de capitaine du navire, maintient le cap à l'aide de sa basse trépidante. Si l'intégralité de Secrets Of Angels est jouée, y compris le magistral morceau-titre s'étendant sur pas moins de vingt de minutes, de belles surprises sont proposées comme l'inédit Twist Of Fate aux couleurs "nightwishiennes", un Dreamer électrifié datant de The Storm, ou bien Talk To Me découvert à l’époque du premier live du groupe, Strange Behaviour en 2004. Autres moments forts, les trois titres extraits de The Gathering Light : Moment In Time, Forsaken et son inoubliable intro piano/voix, ainsi que The Serpent And The Sea. Le set se termine par un Kashmir de Led Zepp sur lequel on peut entendre en ouverture Lagan Love, clin d'œil à peine voilé d'Hayley à son deuxième album solo Celtic Rose. Aujourd'hui, Karnataka sous cette forme n'est plus. Ian Jones a choisi de renouveler l'ensemble du personnel. Une page se tourne, mais une chose est sûre, ces cinq-là auront marqué durablement les esprits. 

Musiciens

Hayley Griffiths : chant
Ian Jones : basse
Enrico Pina : guitares, chant
Çağri Tozluoğlu : claviers
Jimmy Pallagrosi : batterie, percussions

Titres

1.01. Road To Cairo
1.02. Poison Ivy
1.03. Talk To Me
1.04. Fairytale Lies
1.05. Moment In Time
1.06. Forsaken
1.07. Twist Of Fate
2.01. The Serpent And The Sea
2.02. Because Of You
2.03. Dreamer
2.04. Forbidden Dreams
2.05. Borderline
2.06. Secrets Of Angels
2.07. Feels Like Home
2.08. Kashmir

dimanche 17 février 2019

Liv Kristine - Vervain (2014)

Liv Kristine Vervain
Liv Kristine - Vervain (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après quatre albums en solo plutôt "tranquilles", Liv Kristine revient à un son plus rock, plus metal avec ce Vervain. Pour mémoire, cette chanteuse norvégienne est considérée comme une des reines du metal gothique suite à ses participations au sein de Theatre Of Tragedy puis de Leaves' Eyes. Toujours épaulée par son mari et producteur Alexander Krull, elle a à nouveau fait appel à Thorsten Bauer (guitares, basse, claviers, programmation) et Christoph Kutzer (violoncelle) qui l'accompagnent depuis plusieurs années dans ses escapades en solitaire. Nouveau venu, Joris Nijenhuis, batteur d'Atrocity et de Leaves' Eyes. Comme dit plus haut, Vervain propose une musique puissante qui, par moment, laisse penser à une autre grande dame de la scène scandinave, Tarja. Si la voix de Liv n'atteint pas les sommets de cette dernière, elle possède néanmoins de forts atouts de séduction. Et puisqu'on parlait de reine, à noter la présence de la "Reine du Heavy Metal" Doro Pesch en duo sur un Strong Of Angels volcanique. Autre duo, plus improbable celui-là, avec Michelle Darkness de la formation gothique allemande End Of Green. Sa voix sur le sensuel Love Decay n'est pas sans évoquer celle d'un certain Wayne Hussey de The Mission. Ma préférence va cependant à la ballade Lotus où Liv laisse transparaître une certaine fragilité, enveloppée d'une musique toute romantique. 

Musiciens

Liv Kristine : chant

Thorsten Bauer : guitares, basse, claviers, programmation
Christoph Kutzer : violoncelle
Joris Nijenhuis : batterie

Titres

01. My Wilderness
02. Love Decay
03. Vervain
04. Stronghold of Angels
05. Hunters
06. Lotus
07. Elucidation
08. Two and a Heart
09. Creeper
10. Oblivious

vendredi 15 février 2019

Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Luna Rossa Secrets & Lies
Luna Rossa - Secrets & Lies (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

On se souvient que Luna Rossa est le projet acoustique d'Anne-Marie Helder et de Jonathan Edwards, membres fondateurs du combo Panic Room. Sleeping Pills & Lullabies, leur premier essai, nous avait littéralement émerveillé. Secrets & Lies, sorti un an après, est tout aussi enchanteur. Aux musiciens déjà présents (Andy Coughlan, Tim Hamill, The Luna Rossa Quarte), vient s'ajouter Sarah Dean et sa harpe féerique. Une grande intensité traverse chacune des onze pièces présentées où règnent délicatesse et raffinement. Si la production a veillé à ce que chaque instrument soit parfaitement audible, c'est encore une fois la voix d'Anne-Marie qui intrigue par tant de nuances. Elle est simplement exceptionnelle. L'ensemble évoque autant Kate Bush que les anciens Pentangle. D'ailleurs, le grand Danny Thompson et sa contrebasse ne sont pas loin à l'écoute d'Andy Coughlan. Happy Little Song, titre le plus joyeux dans cet océan de mélancolie, Flowers In My Hair reprenant l'air de... Frère Jacques, Fly Away, pur moment d'évasion, Tiny Demons, morceau culte de Todd Rundgen entendu dans la série phare des années 80 Miami Vice, ou encore I've Been Wrong Before, cover de Dusty Springfield écrit par Randy Newman, sont autant de petites perles composant cet album angélique, petite bulle d'oxygène dans ce monde sans cesse en ébullition. 

Musiciens

Anne-Marie Helder : chant, guitare acoustique, piano, flûte 
Jonathan Edwards : piano

Andy Coughlan : contrebasse
Sarah Dean : harpe
Tim Hamill : guitares, programmation

The Luna Rossa Quartet
Artem Kotov : violon
Rebecca Brown : violon
Ronan Mac Manus : alto
Leah Evans : violoncelle

Titres

01. Aurora 
02. Secrets & Lies
03. Disappointment 
04. The Black Dog 
05. Flowers in My Hair 
06. Happy Little Song 
07. Tiny Demons 
08. Fly Away
09. I've Been Wrong Before
10. The Harmony 
11. No Chords Left 

mercredi 13 février 2019

La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

La Tulipe Noire Shattered Image
La Tulipe Noire - Shattered Image (2000)

Pourquoi écouter ce disque ?

Nostalgiques du Marillion du début des années 80, ce disque est pour vous. Que ce soit avec son rock néo-progressif typé ou sa pochette inspirée du travail de Mark Wilkinson et allant jusqu'à reproduire le logo du groupe dans la même typographie, La Tulipe Noire affiche clairement sa filiation. Si les Anglais avaient donné une suite à Script For A Jester's Tear, on peut aisément imaginer qu'il aurait sonné comme ce Shattered Image... sorti dix-sept ans après. Et pourtant, La Tulipe Noire est une formation grecque au nom inspiré par l'œuvre d'Alexandre Dumas. Après un premier album prometteur, In The Gates Of Dream (1996), nos Grecs reviennent en force avec ce Shattered Image bien plus convaincant. L'ancienne chanteuse Lena a cédé sa place à Ima au registre vocal bien plus large. Claviers, guitares et voix nous entraînent dans un tourbillon musical raffiné et énergique. D'une rare intensité, ce concept-album relate l'histoire d'un jeune homme sur le point de se suicider. A travers chaque chanson évoquant une époque de sa vie, il se remémore les moments qui l'ont conduit jusque-là. Véritable tragédie grecque, ce disque lumineux éveillera également en nous les souvenirs d'une époque désormais lointaine qui a vu naître outre Marillion, IQ, Pendragon, Pallas et Twelfth Night.

Musiciens

Ima : chant
Alix : claviers
Hyde : basse
S. Kontakis : guitares
Y. Barkoulas : guitares
Nick Kassavetis : batterie

Chris Tabouratzis : guitares
George Fotopoulos : batterie

Titres

01. Image I (A Glimpse On The Mirror)
02. Shattered Ego
03. In The Gardens Of Eden
04. A November's Night
05. Image II (Black Star Rising)
06. Through The Snake's Eyes
07. Empty Streets
08. Driving In The Rain
09. The Haze
10. A Scent Of Spring
11. Image III (Looking At The Sunrise)