jeudi 26 avril 2018

Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Alan Reed First In A Field Of One
Alan Reed - First In A Field Of One (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

En 2011, après vingt-cinq ans de bons et loyaux services, Alan Reed s'est fait éjecter sans courtoisie de Pallas. Fondé au début des années 80, Pallas était un des piliers du mouvement néo-progressif aux côtés de Marillion, Pendragon et IQ. Plein de ressources, le chanteur a actualisé tout un matériel ne convenant pas à sa formation d'alors, accumulé au fil des années, pour réaliser sa première œuvre en solo, First In A Field Of One publiée chez White Knight. Ce label indépendant a été fondé par Rob Reed de Magenta (l'un Écossais, l'autre Gallois, ils n'ont aucun lien de parenté). S'il joue lui-même de la guitare, de la basse, des claviers et de quelques percussions, Alan a toutefois fait appel à quelques pointures afin de l'épauler. Christina Booth (Magenta), avec laquelle il a chanté sur l'opéra rock She signé Clive Nolan, intervient aux chœurs. Scott Higham de Pendragon, rencontré à ce même moment, s'est occupé de la batterie. Qui mieux que l'ancien claviériste de Pallas, Mike Stobbie pour l'épauler aux synthés et à la production ? Enfin, les guitaristes Jeff Green et Kalle Wallner (RPWL) illuminent respectivement par leur jeu Kingdom Of The Blind ainsi que Never Too Late en leur apportant une certaine couleur progressive. Toutefois, Alan n'a pas souhaité se limiter à ce seul style musical. Il s'est amusé à emprunter aussi bien au folk qu'aux musiques du monde, au blues (Darkness Has Spoken) ou au jazz (The Usual Suspect), avec quelques réminiscences celtiques de son Écosse natale (Begin Again, titre ô combien symbolique !). Mais ce qui séduit avant tout sur ce disque, c'est la voix du chanteur, douce et séduisante, proche d'un Damian Wilson, voire du jeune Fish. Avec Ce First In A Field Of One, Alan Reed livre un album très personnel, souvent émouvant, mais toujours optimiste.   

Musiciens

Alan Reed : chant, guitare, basse, claviers, percussions

Mike Strobbie : claviers
Scott Higham : batterie
Jeff Green : guitare
Kalle Wallner : guitare
Chrisitina Booth : chant

Titres

01. Begin Again
02. Kingdom Of The Blind
03. Never Too Late
04. The Bottom Of The Bottle
05. Darkness Has Spoken
06. The Real Me
07. Teardrops In The Rain
08. The Usual Suspects

dimanche 22 avril 2018

Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Rob Cottingham Captain Blue
Rob Cottingham - Captain Blue (2013)

Pourquoi écouter ce disque ?

Belle curiosité que ce Captain Blue que l'on croirait issu de l'univers Marvel. Rob Cottingham, fondateur de Touchstone, a imaginé cette histoire où il est question de réalisation de soi, de réflexion sur le temps et la mort, le tout enrobé d'une pointe d'humour. Si les illustrations de la pochette ainsi que du livret sont signées Andrew Wildman, dessinateur ayant justement collaboré avec Marvel, le reste du casting est tout aussi impressionnant. Aux côtés de Rob qui cumule les postes de chanteur, claviériste, producteur, auteur et compositeur, on peut entendre au chant la douce Heather Findlay (ex-Mostly Autumn), magnifique sur un Spinning The Wheel captivant, le batteur Gary O'Toole, Adam Hodgson de Touchstone aux guitares, et le terrifiant Dr Goat Foot, jouant le rôle du méchant, à la basse, dont le véritable nom est Simon Page, ancien musicien de Donovan. A cette liste déjà impressionnante s'ajoutent deux guest stars, l'ex-Genesis Steve Hackett dans un solo de guitare étincelant (Soaring To The Sun), et l'acteur Shane Rimmer à la narration. Dans la version originale des Sentinelles De L'Air, il faisait la voix de Scott Tracy ; il est aussi apparu dans plusieurs James Bond et dans les premiers Superman. Côté musique, ce Captain Blue se veut pluridisciplinaire, empruntant à la fois au prog de Touchstone (Reach Out), à la pop, à la techno ou bien tout simplement au rock. Si la majorité des compositions sont récentes (Chasing Storms, When The Walls Came Down), Rob s'est servi d'anciennes idées, dont certaines dataient de son tout premier album solo, Behind the Orchard Tree (2001). A quand la suite des aventures de ce héros solitaire ?

Musiciens


Rob Cottingham : chant, claviers

Heather Findlay : chant
Adam J. Hodgson : guitares
Dr Goat Foot : basse
Gary O'Toole : batterie, percussions
Steve Hackett : guitare
Shane Rimmer : narration

Titres

01. Condemnation
02. Vantage Down
03. Before Your Walls Came Down
04. Captain Blue
05. Chasing Storms
06. Final Kiss
07. Reach Out
08. Only Time Will Tell
09. Thin Ice
10. The Drowning Man
11. Stray Dog
12. Spinning The Wheel
13. In The End
14. Refrain
15. Still Running
16. When The Walls Came Down
17. Soaring To The Sun
18. The Drowning Man (Radio Edit)

vendredi 20 avril 2018

Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Loreena McKennitt Live In Paris And Toronto
Loreena McKennitt - Live In Paris And Toronto (1999)

Pourquoi écouter ce disque ?

Premier enregistrement live de Loreena McKennitt, ce double album symbolise bien la personnalité atypique de la chanteuse canadienne visant à créer des ponts entre les cultures. C'est pourquoi le choix de réunir des extraits de concerts des deux côtés de l'Atlantique n'est pas anodin. Sa tournée The Book Of Secrets Tour 1998 l'avait conduite du Canada aux États-Unis, puis de l'Espagne à l'Allemagne, en passant par l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et bien évidemment la France, et plus précisément à la salle Pleyel à Paris. Entourée de huit musiciens, parmi lesquels la violoncelliste Caroline Lavelle et le contrebassiste Danny Thompson de Pentangle, Loreena a joué dans un premier set l'intégralité de son album The Book Of Secrets. Lors du second, ce sont des titres des deux précédents qui ont été interprétés, six de The Visit, dont le sublime The Old Ways, et trois de The Mask And Mirror. Ce Live In Paris And Toronto marque avant tout un tournant dans la carrière de la chanteuse. Alors qu'elle travaillait sur son mixage aux studios Real World de Peter Gabriel, son fiancé Ronald Douglas Rees avec lequel elle devait se marier à l'automne, est mort tragiquement dans un accident de bateau, le 19 juillet 1998, avec son frère Richard et leur jeune ami Gregory Cook à peine âgé de dix-sept ans. Une association portant le nom de The Cook-Rees Memorial Fund For Water Search And Safety sera par la suite crée dans le but d'améliorer la sécurité nautique. Elle sera notamment financée par la vente de ce double live luxueux, porteur d'une triste destinée. La Reine des Celtes, en quête de mysticisme et de spiritualité, se retirera et ne reviendra sur le devant de la scène qu'en 2006 avec An Ancient Muse

Musiciens

Loreena McKennitt : chant, claviers, harpe, accordéon

Nigel Eaton : vielle à roue
Brian Hughes : guitare, oud, bouzouki
Caroline Lavelle : violoncelle
Rick Lazar : percussions
Hugh March : violon
Rob Piltch : guitares, claviers
Donald Quan : claviers
Danny Thompson : contrebasse

Titres

1.01. Prologue
1.02. The Mummers' Dance
1.03. Skellig
1.04. Marco Polo
1.05. The Highwayman
1.06. La Serenissima
1.07. Night Ride Across The Caucasus
1.08. Dante's Prayer

2.01. The Mystic's Dream
2.02. Santiago
2.03. Bonny Portmore
2.04. Between The Shadows
2.05. The Lady Of Shalott
2.06. The Bonny Swans
2.08. All Souls Night
2.09. Cymbeline

jeudi 19 avril 2018

Luar Na Lubre - Plenilunio (1997)

Luar Na Lubre Plenilunio
Luar Na Lubre - Plenilunio (1997)

Pourquoi écouter ce disque ?

Depuis Aras Solis (1993), la formation galicienne de musique folklorique Luar Na Lubre était en sommeil et n'avait plus sorti de disque. Il a fallu que le grand Mike Oldfield adapte leur instrumental O Son Do Ar, devenu The Song Of The Sun sur le cultissime Voyager (1996), pour que les musiciens se réunissent à nouveau sous la conduite de Bieito Romero. Une nouvelle ère s'ouvre ainsi, avec comme principal changement l'arrivée de la chanteuse/violoncelliste Rosa Cedrón en remplacement d'Ana Espinosa. Rosa deviendra la nouvelle voix du groupe pour les dix prochaines années. Bénéficiant de l'aura d'Oldfield, Luar Na Lubre signe même un contrat avec sa maison de disque d'alors, Warner. Ainsi soutenu pour une meilleure diffusion et, surtout, grâce à sa haute qualité, Plenilunio sera un grand succès, les ventes atteindront les 50 000 exemplaires. Ce nouvel album se partage pour moitié entre musique instrumentale traditionnelle d'inspiration celtique, et de l'autre chansons portées par le chant prononcé de Rosa. On retiendra avant tout la version revisitée de O Son Do Ar enrichie par le violoncelle de cette dernière, ainsi que Tu Gitana, futur classique plein de douceur et de mystères. 

Musiciens

Rosa Cedrón : chant, violoncelle
Bieito Romero : cornemuse, accordéon, vielle à roue
Xan Cerqueiro : flûte
Daniel Sisto : guitare acoustique
Xulio Varela : bouzouki, cor, percussions
Xavier Cedron : violon
Patxi Bermudez : percussions

Xavier Ferreiro : percussions
Xose Alvarez : mandoline
Paula Oanes : harpe celtique
Daniel Cerqueiro : guitare acoustique
Michel Canada : guitare acoustique, triangle
Fernando Villar : claviers

Titres

01. O Son Do Ar
02. Tu Gitana
03. Ao-Tea-Roa
04. Roi Xordo
05. Os Teus Ollos
06. Ronsel
07. Pola Ponte De San Xoán
08. Pandeirada Das Fiandeiras - Muiñeira De Ramelle
09. Sol De Outono
10. Cantiga De Falvan
11. Romance De Bernaldino E Sabeliña
12. Galaecia

lundi 16 avril 2018

Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Wetton Downes Icon Urban Psalm Live
Wetton-Downes - Icon: Urban Psalm Live (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Enregistré le 21 février 2009, dans une ancienne église située au cœur de la City de Londres, ce concert unique d'Icon était jusqu'alors seulement disponible en version DVD, et encore, pas intégralement. Suite à la disparition de John Wetton début 2017, une édition de luxe a été éditée comprenant l'intégralité de la représentation en DVD et sur deux CD. Légendes du mouvement progressif, John Wetton et Geoff Downes ont joué avec les plus grands. King Crimson, UK, Renaissance, Roxy Music pour le premier, The Buggles, Yes, Asia ou bien Kate Bush pour le second. Ensemble, ils ont fondé le supergroupe Asia au début des années 80 avec Steve Howe et Carl Palmer. Puis ils se sont retrouvés au début des années 2000 et ont sorti trois albums sous le nom d'Icon. En ce soir de février 2009, les deux musiciens sont accompagnés du guitariste Dave Kilminster (Keith Emerson, Roger Waters, Steven Wilson), du batteur Pete Riley (Keith Emerson), du violoncelliste Hugh McDowell (ELO, Wizzard) et de la sublime Anne-Marie Helder (Panic Room, Mostly Autumn, ex-Karnataka) au chant et à la flûte. Cette dernière est une des trois chanteuses à avoir participé à un album d'Icon avec Anneke van Giersbergen (ex-The Gathering) et Annie Haslam de Renaissance. La setlist, impressionnante, comporte bien évidemment des titres d'Icon, mais aussi quelques surprises en provenance du passé comme le hit d'Asia Heat Of The Moment, joué ce soir en version acoustique. Le duo n'a cependant pas privilégié la grosse artillerie, bien au contraire, il a livré de belles raretés comme l'énergique Rock And Roll Dream des mêmes Asia, jamais joué en live, ou encore un Starless énorme de King Crimson où Downes exécute un solo aux synthétiseurs béni des anges, ainsi que Elstree des Buggles. I've Come To Take You Home sur lequel la voix puissante de Wetton, d'abord seule avec le violoncelle et le piano, puis rattrapée par la guitare lumineuse de Kilminster, fait partie de ces moments de grâce, tout comme les duos avec Anne-Marie, To Catch A Thief, Raven, et, enfin In The End. S'il fallait résumer en un seul mot Urban Psalm Live, magnifique hommage à un grand artiste parti trop tôt, ce serait sans hésiter "magique". 

Musiciens

John Wetton : chant, basse, guitare
Geoff Downes : claviers, vocoder

Dave Kilminster : guitares, chœurs
Pete Riley : batterie
Hugh McDowell : violoncelle
Anne-Marie Helder : chant, flûte

Titres

1.01. Countdown To Zero
1.02. Go
1.03. I've Come To Take You Home
1.04. Twice The Man I Was
1.05. Elstree
1.06. Voice Of America
1.07. The Die Is Cast
1.08. To Catch A Thief
1.09. Starless

2.01. Paradox/Let Me Go
2.02. Raven
2.03. True Colours
2.04. Heat Of The Moment
2.05. Rubicon
2.06. Don't Go Out Tonight
20.7. My Own Time
2.08. Days Like These
2.09. In The End
2.10. Rock And Roll Dream

Liens

http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-2005.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-ii-rubicon-2006.html
http://progfemalevoices.blogspot.fr/2016/05/wetton-downes-icon-3-2009.html

dimanche 15 avril 2018

Renaissance - Live At The BBC: Sight & Sound (2016)

Renaissance Live At The BBC
Renaissance - Live At The BBC: Sight & Sound (2016)

Pourquoi écouter ce disque ?

Longtemps annoncé, ce coffret événement a été enfin disponible à la toute fin de l'année 2016. Pas moins de trois CD et un DVD le composent. L'ensemble réunit quatre concerts donnés entre 1975 et 1978, correspondant à l'âge d'or de Renaissance. Et on doit cette petite merveille au label Repertoire, spécialisé dans la réédition des albums du groupe. Dans le détail, le DVD comprend le concert du 8 janvier 1977 donné à The Golders Green Hippodrome de Londres. Le CD 1 est la version audio de ce concert, tandis que sur le CD 2, c'est un spectacle donné dans cette même salle mais en 1975, suivi de trois chansons (Day Of The Dreamer, The Vulture Fly High, Midas Man) d'une session pour la BBC de 1978. Enfin, le CD 3 et ses cinq titres, dont le cultissime Song Of Scheherazade joué en intégralité, est un enregistrement datant de 1976, capturé à The Paris Theatre de Londres. Pas d'orchestre symphonique ici comme sur le fameux Live At The Carnegie Hall, les cinq musiciens se trouvent seuls sur scène, démontrant ainsi la toute maîtrise de leur art : Annie Haslam et ses cinq octaves, Michael Dunford et la toute finesse de son jeu à la guitare acoustique, John Tout et son piano fou, Jon Camp et sa basse virevoltante, Terence Sullivan et sa batterie à la fois puissante et précise. Les titres joués sont extraits de Prologue, Ashes Are Burning, Turn Of The Cards, Scheherazade And Other Stories et Novella. Ma préférence va pour les différentes versions de Mother Russia, émouvant hommage à Alexandre Soljenitsyne et aux victimes du Goulag, ainsi qu'au sensationnel Ashes Are Burning s'étendant sur pas moins de dix-huit minutes, véritable explosion de saveurs. Alors que le reste du monde était en train de sombrer dans le punk, Renaissance, groupe unique en son genre, élevait sa musique à un niveau d'excellence digne du classique. Une merveille !

Musiciens

Annie Haslam : chant
Michael Dunford : guitare acoustique, chant
John Tout : claviers, chant
Jon Camp : basse, chant
Terence Sullivan : batterie

Titres

DVD

01. Introduction 
02. Carpet of the Sun 
03. Mother Russia 
04. Can You Hear Me 
05. Ocean Gypsy
06. Running Hard 
07. Band Introduction
08. Touching Once (Is so Hard to Keep) 
09. Prologue 

CDs

1.01. Introduction 
1.02. Carpet of the Sun 
1.03. Mother Russia 
1.04. Can You Hear Me
1.05. Ocean Gypsy
1.06. Running Hard
1.07. Band Introduction 
1.08. Touching Once (Is so Hard to Keep)
1.09. Prologue 

2.01. Running Hard 
2.02. Mother Russia
2.03. Prologue 
2.04. Ocean Gypsy
2.05. Ashes are Burning
2.06. Day of the Dreamer 
2.07. The Vultures Fly High
2.08. Midas Man

3.01. Prologue
3.02. Running Hard
3.03. Ocean Gypsy
3.04. Mother Russia
3.05. Song of the Scheherazade
     

samedi 14 avril 2018

Divanhana - Live In Mostar (2017)

Divanhana Live In Mostar
Divanhana - Live In Mostar (2017)

Pourquoi écouter ce disque ?

Après la sortie du splendide Zukva, distribué en Europe par le label ARC Music, la troupe bosniaque Divanhana est partie sur la route, à la conquête d'une douzaine de pays, dont la Serbie, l'Allemagne, l'Autriche, ou encore la Suisse. De retour chez eux après ce long périple, ils ont enregistré cet album live dans la ville martyr de Mostar, lieu hautement symbolique du conflit yougoslave, puis de la réconciliation entre les peuples. Depuis Zukva, la délicieuse Leila Čatić a cédé sa place à la toute aussi charmante Naida Čatić. Et quelle voix ! Seule, sans aucun accompagnement, elle vous transperce littéralement le cœur sur la complainte traditionnelle Đaurko Mila. Elle est parfaite pour chanter la sevdalinka, ou sevdah, ce blues des Balkans teinté d'une nostalgie assimilable à la saudade portugaise. Car c'est dans ce genre musical que s'est spécialisé Divanhana depuis sa fondation en 2009. Ces anciens étudiants de l'École de musique de Sarajevo revisitent le fonds folklorique de leur jeune nation ainsi que de leurs voisins balkaniques, en y apportant une touche de modernité, qu'elle soit d'origine jazz, pop ou de la musique classique du XXe siècle. L'intense Kradem Ti Se U Večer, à l'ensorcellement progressif, le festif Aj Mene Majika Jednu Ima qui donne l'entrain, ou bien le morceau d'ouverture Oktako Je Benja Luka Postale et ses sonorités typiquement balkaniques, sont autant de joyaux offrant une vision différente de cette partie de l'Europe, encore mystérieuse et méconnue d'un point de vue culturel. A noter que le CD est accompagné d'un DVD du concert entrecoupé d'interviews des musiciens. 

Musiciens

Naida Ćatić : chant
Neven Tunjić : piano
Nedžad Mušović : accordéon
Azur Imamović basse
Rifet Čamdžić : batterie
Irfan Tahirović : percussion

Ivana Đurić : violon

Titres

01. Otkako Je Banja Luka Postala
02. Pijanica, Bekrija
03. Zajpevala Sojka Ptica
04. Crven Fesić
05. Nema Ljepše Cure Od Malene Đule
06. Đaurko Mila
07. Kradem Ti Se U Večeri
08. Ciganka Sam Mala
09. Da Sam Ptica
10. Aj Mene Majka Jednu Ima
11. Oj Safete, Sajo, Sarajlijo
     

vendredi 13 avril 2018

Infinite Sunday - Infinite Sunday (2012)

Infinite Sunday
Infinite Sunday - Infinite Sunday (2012)

Pourquoi écouter ce disque ?

A la croisée du jazz, du trip-hop et de la musique ambient, Infinite Sunday est un projet né en 2008 de la rencontre entre trois talentueux musiciens : Sue McCreeth, Mike Varty et Ian Salmon. Quatre années de travail ont été nécessaire pour concocter ce charmant album, invitation au cocooning. Il est le résultat de la fusion entre leurs influences musicales respectives. Si Sue vient du jazz, les amateurs de musiques progressives se souviennent que Mike Varty est le claviériste émérite de Landmarq et de Janison Edge, tout comme le guitariste Ian Salmon qui s'est fait connaître en jouant avec Arena. Son style ne s'est d'ailleurs jamais limité au seul prog, son champ d'investigation embrasse également le jazz, le funk et la soul. La musique d'Infinite Sunday, longue et langoureuse, laisse suffisamment d'espace à la voix sensuelle de Sue ainsi qu'aux guitares incisives de Ian, tout en conservant cette sensation de légèreté. A la production, Mike a mené un travail des plus minutieux sur le son. Au fil de l'écoute, l'auditeur se trouve transporté dans une série d'univers où se croisent Santana, Julee Cruise, ou encore Portishead. Un délice...

Musiciens

Sue McCreeth : chant, piano, guitares
Mike Varty : claviers, violon, alto, chœurs
Ian Salmon : guitare, basse, percussions, chœurs

Titres

01. Sunday (Just Naturally)
02. Emotional Reasoning
03. Firebaby
04. Nurture
05. Night Chill
06. Seven Magpies
07. Cara
08. Nut Tree
09. The Air Is Blue

mardi 10 avril 2018

Pentangle - In The Round (1986)

Pentangle In The Round
Pentangle - In The Round (1986)

Pourquoi écouter ce disque ?

Reformé au début des années 80, Pentangle, groupe culte des années 60-70, propose en 1986 ce In The Round faisant suite à l'honorable Open The Door. Du quintet des origines, il reste encore Jacqui McShee, Bert Jansch ainsi que Terry Cox. John Renbourn n'ayant pas participé au précédent disque, sa place est désormais occupée par Mike Piggott, guitariste et également joueur de violon. En revanche, Danny Thompson vient lui juste de céder la sienne à Nigel Portman-Smith, ancien de Magna Carta et du Bert Jansch Conundrum. In The Round est un album aux orientations pop-folk doté de mélodies accrocheuses, notamment sur le titre d'ouverture Play The Game où Jacqui se trouve accompagnée au banjo par Bert, et Come To Me Baby à la frontière de la musique country. Ce qui a fait le succès du groupe dans le passé, à savoir un folk authentique doublé d'incursions originales dans le jazz, n'en est pas pour autant écarté. Le désormais classique She Moved Through The Fair remis au goût du jour par Sandy Denny et Fairport Convention à la fin des années 60, ainsi que Süil Agrar sur lequel on découvre Pam McShee, sœur de Jacqui, au chant principal, sont issus d'un fond culturel à la fois ancien et très riche. Aux intonations plus contemporaines, Sunday Morning Blues ou bien Chase That Devil Away font revivre, l'espace d'un instant, cette ambiance si particulière des clubs de jazz. Écrit par Jansch, Let Me Be qui ferme le disque aurait eu toute sa place sur un album solo du guitariste tellement il sonne rock. Plus romantiques, Set Me Free (When The Night Is Over), une des dernières compositions du batteur Terry Cox pour Pentangle, suivi du sublime Circle The Moon sont deux petites perles choyées par le chant si délicat de Jacqui qui n'a rien perdu de son éclat au fil des années. Au final, In The Round est un album plus que respectable, permettant à l'étoile Pentangle de briller encore. 

Musiciens

Jacqui McShee : chant
Bert Jansch : guitare acoustique, banjo, chant
Mike Piggott : guitares, mandoline, violon, chant
Nigel Portman-Smith : basse, claviers, chant
Terry Cox : batterie, percussions, claviers, chant

Titres

01. Play the Game
02. The Open Sea
03. She Moved Through the Fair
04. Set Me Free (When the Night Is Over)
05. Come to Me Baby)
06. Sunday Morning Blues
07. Chase That Devil Away
08. The Saturday Movie
09. Süil Agrar
10. Circle the Moon
11. Let Me Be 

dimanche 8 avril 2018

Conqueror - Stems (2014)

Conqueror Stems
Conqueror - Stems (2014)

Pourquoi écouter ce disque ?

Avec Stems, produit par le batteur Natale Russo, Conqueror effectue un retour aux sources. Suite au départ de la flûtiste Sabrina Rigano, le groupe s'est à nouveau retrouvé sous la forme d'un quatuor, comme à l'époque de leur premier disque Istinto. Cette nouvelle formation, marquée également par l'arrivée du guitariste Ture Pagano et du bassiste Peppe Papa, s'est orientée vers un progressif classique où, comme l'illustre la pochette, claviers vintages joués par la chanteuse Simona Rigano sont à l'honneur  (Yamaha CP 80, orgue Hammond, Minimoog, Mellotron, Wurtlitzer 200A, Roland D 50...). Autre référence au passé, le choix du titre de la piste six, C'est La Vie, clin d'œil à ELP. Contrairement à Madame Zelle ou à 74 Giorni, Stems n'est pas un concept album à proprement parler, même si certaines paroles font référence à un même thème, celui de l'évolution de la réalité ou des sentiments avec le temps qui passe (Un'altra Realtà, Sole Al BuioEchi Di Verità). D'autres sont une invitation à la rêverie (Sigurtà, Di Notte). Simona, tout en conservant cet air détaché qui fait tout son charme, n'a jamais si bien chanté, tandis qu'une grande place a été laissée aux mélodies vocales. Avec ce cinquième album studio, Conqueror prouve qu'il a encore de la ressource et que son histoire n'est pas prête de s'arrêter après vingt ans d'existence.

Musiciens

Simona Rigano : chant, claviers
Ture Pagano : guitares
Peppe Papa : basse
Natale Russo : batterie, percussions

Titres

01. Gina
02. Di Notte
03. False Idee
04. Un'altra Realtà
05. Sole Al Buio
06. C'est La Vie
07. Sigurtà
08. Echi Di Verità