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jeudi 15 janvier 2015

Songs For Luca (2003)

Songs For Luca (2003) - Dave Bainbridge - Iona
Songs For Luca (2003)
Je m'appelle Luca. Je vis dans le Lincolnshire, en Angleterre. Je suis autiste et pour me venir en aide, mon Papa (Dave Bainbridge) qui joue dans un groupe de musique appelé Iona, et ma Maman (Debbie Bainbridge) ont souhaité m'inscrire au programme Son-rise® du Centre Américain du Traitement de l'Autisme qui a pour objectif de favoriser le développement des enfants comme moi. Afin de financer ce projet, mes parents ont fait appel à tous leurs amis pour qu'ils participent bénévolement à une compilation simplement dénommée Songs For Luca. Cette compilation regroupe vingt-six titres, dont onze inédits, sur deux CD et on retrouve de grandes figures de la scène musicale progressive, celtique, folklorique et chrétienne.

Toute ma famille s'est investie dans ce projet ambitieux. Ma sœur adorée, Evie, nous a apporté tout son soutien. Maman a joué deux morceaux de piano composés spécialement pour l'occasion, Starlit Garden et Bright Flame, sur lesquels elle exprime tout son amour maternel. Papa a lui aussi écrit et joué à la guitare In The Wake Of Colmcille. Ensuite, il a regardé vers l'Extrême-Orient et a remixé l'instrumental Beijing que l'on peut entendre sur le premier album de Iona, et il a dévoilé une version live jusque là inédite du flamboyant Man (Matthew The Man - The Book Of Kells) enregistré à Tokyo en 2001. Quant à moi, avec mes crayons, j'ai dessiné la pochette.

Ma grande famille Iona s'est également mobilisée. Les vieux complices, David Fitzgerald et Papa, ont offert une interprétation live de Open My Eyes - Reprise dont la version originale se trouve sur leur album commun, The Eye Of The Eagle. C'est d'ailleurs Oncle David (Fitzgerald) qui a l'honneur d'ouvrir Songs For Luca avec le très aérien Columba Aspexit, premier titre également de son dernier album Breath Of Heaven. Tante Joanne (Hogg) met l'accent sur l'aspect familial de se projet en autorisant la reproduction de Brightest And Best, extrait de Looking Into Light, sur lequel elle chante accompagnée par ses trois sœurs, Helen, Doreen et Muriel. Oncle Troy (Donockley), quant à lui, nous a envoyé l'instrumental Sights tiré de son premier album solo, The Unseen Stream. Mes autres oncles, Nick (Beggs) et Frank (van Essen) nous ont fait un double cadeau avec deux inédits chacun. Tonton Terl (Bryant) apparaît également sur deux titres. Celui issu de son album PsalmMy Song Is Love Unknown,  très cérémonieux avec son orgue d'église sur lequel se pose la délicate voix de Tante Joanne. Et celui de son nouveau groupe Eden's Bridge, Open Sea, que l'on pouvait déjà entendre sur leur dernier album paru en 2002, Isles Of Tide.

Et puis de nombreux autre amis sont là. Les anciens comme Peter Fairclough du jazz band Peter Fairclough Group (Shepherd Wheel) qui jouait avec Papa au sein du groupe Plan B formé bien avant que je naisse, dans la première moitié des années 80, ou bien Adrian Snell dont Papa était le guitariste et le claviériste dans, cette fois-ci, la seconde moitié des années 80. C'est par son intermédiaire qu'il a rencontré Oncle David et Tante Joanne, noyau du futur Iona. Like Father, Like Son, au titre très symbolique, est la chanson qu'il interprète pour ma compilation. De grandes dames sont aussi présentes parmi lesquelles la mythique chanteuse du non moins mythique Clannad, Maire (Moya) Brennan (Misty Eyed Adventures), l'actrice et chanteuse anglaise Julie Tippetts (Lament), Mae McKenna à la voix si douce (The Whistlin' Gypsy Rover, Ca' The Ewes) et les merveilleuses Rachel Jones et Anne-Marie Helder de Karnataka (After The Rain). Ils sont peut être à la fin de ma présentation, mais ils n'en demeurent pas moins de grands artistes : Rick Wakeman et ses claviers magiques (Morning Has Broken), l'Américain Jeff Johnson (I'll Look For You) et les groupes de musique progressive Gentle Giant (Aspirations) et The Flower Kings (A King's Prayer).

A toutes et à tous, je leur dis un grand merci d'avoir contribué à cette si belle compilation qui dresse un panorama complet de la galaxie Iona et bien au-delà. A vous qui achèterez ce disque, je vous remercie également car tous les fonds récoltés me permettront de mieux affronter les difficultés de la vie et contribueront, sans aucun doute, à améliorer le sort de l'enfant que je suis.

Titre et Interprètes


1.01. Columba Aspexit (David Fitgerald)
1.02. Open Sea (Eden's Bridge)
1.03. Sights (Troy Donockley)
1.04. In The Wake Of Colmcille (Dave Bainbridge)
1.05. Shepherd Wheel (Peter Fairclough Group)
1.06. King's Prayer (The Flower Kings)
1.07. Brightest And Best (Joanne Hogg)
1.08. For Luca (Nick Beggs)
1.09. Whistlin' (Mae McKenna)
1.10. Ester (Frank van Essen)
1.11. Beijing - The Widescreen Remix (Iona)
1.12. I'll Look For You (Jeff Johnson)
1.13. Starlit Garden (Debbie Bainbridge)

2.01. After The Rain (Karnataka)
2.02. Morning Has Broken (Rick Wakeman)
2.03. My Song Is Love Unknown (Terl Bryant)
2.04. Labyrinth (Frank van Essen)
2.05. Lament (Julie Tippetts)
2.06. Man - Live in Tokyo (Iona)
2.07. Like Father, Like Son (Adrian Snell)
2.08. Misty Eyes Adventures (Maire Brennan)
2.09. Forever In My Heart (Nick Beggs)
2.10. Aspirations (Gentle Giant)
2.11. Ca' The Ewes (Mae McKenna)
2.12. Open My Eyes - Reprise (Dave Bainbridge & David Fitzgerald)
2.13. Bright Flame (Debbie Bainbridge)

dimanche 23 novembre 2014

Karnataka - The Storm (2000)

Karnataka - The Storm (2000)
Karnataka - The Storm (2000)
La bande de Swansea est de retour en ce début de millénaire avec un nouvel album, The Storm, disponible sur leur propre label, Immrama Records. Dans la mythologie celtique, les Immrama sont des contes narrant les voyages de ses héros. Et, justement, The Storm est une invitation au voyage qui, comme dans les légendes celtes, débute et se termine avec la mer.

Bienvenue, donc, dans l'univers de Karnataka, à la confluence des musiques celtiques, progressives, folks, pop et d'ailleurs, et où les groupes comme Clannad, Renaissance, Iona et Mostly Autumn ne sont pas loin. Nos cinq héros, Rachel Jones, Ian Jones, Jonathan Edwards, Paul Davies et Gavin John Griffiths nous offrent là un album réussi, nettement meilleur que le précédent, ne serait-ce que sur le plan du mixage. Il faut dire que celui-ci a été réalisé non pas dans le studio maison de Ian, mais aux studios Rockfield, au Pays de Galles, qui ont vu passer, entre autre, Rush, Queen et, justement, Clannad.

C'est Rachel qui a la délicate mission de nous raconter les dix histoires que comporte cet album. Comme elle l'a avoué dans différentes interviews, que ce soit sur le plan vocal ou de l'écriture, elle cherche avant tout à toucher personnellement chacun de ses auditeurs en essayant de créer un phénomène d'identification afin qu'il se reconnaisse dans ses chansons. Pour cela, elle se laisse envahir par ses émotions et aborde des sujets d'ordre universel comme, par exemple, sur Heaven Can Wait où elle mène une réflexion sur le sens de la vie et ses espoirs. Grâce aux multiples effets de réverbes sur son chant cristallin et à sa voix hypnotisante, elle réussit, telle une sirène, à nous captivé d'un bout à l'autre de ce disque merveilleux.

Les chansons sont également portées par des musiciens au sommet de leur talent. La basse de Ian n'a jamais été aussi mélodieuse, la frappe de Gavin est réglée comme un métronome et demeure d'une grande efficacité et les claviers de Jonathan confèrent au disque cette ambiance si feutrée et atmosphérique. Quant à Paul Davies, malgré un mixage un peu trop en retrait, son travail est remarquable. Il nous sert des soli de guitare ravageurs dignes d'un Bryan Josh, voire même d'un David Gilmour, et nous livre de bons gros riffs accrocheurs sur des titres comme Love And Affection ou Shine.

Le cap du deuxième album est souvent le plus difficile à franchir pour un artiste. Mais, Karnataka remporte l'épreuve haut la main. Heaven Can Wait, The Journey, The Storm, Everything Must Change ou encore Dreamer sont très vite devenus des classiques du groupe. Comme on dit en anglais, The Storm est un "must have"!

Musiciens


Rachel Jones : chant
Jonathan Edwards : claviers
Ian Jones : basse, guitare acoustique, samples, bodhran
Paul Davies : guitares électriques
Gavin John Friffiths : batterie, percussions

Peter Davies : petite cornemuse écossaise
Steve Evans : percussions, samples
Jenny Hooker : flûte à bec
Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Heaven Can Wait
02. Dreamer
03. The Journey
04. Hay
05. Move And Affection
06. I Should Have Known
07. Everything Must Change
08. Shine
09. Writing On The Wall
10. The Storm

lundi 13 octobre 2014

Karnataka - Karnataka (1998)

Karnataka - Karnataka (1998) - Rachel Jones
Karnataka - Karnataka (1998)
Le Karnataka est un État indien dont la capitale est Bangalore. Mais c'est également un groupe gallois de rock progressif originaire de Swansea et formé de Ian Jones à la basse, Jonathan Edwards aux claviers, Paul Davies à la guitare, Gavin Griffiths à la batterie et Rachel Jones au chant. 

Rachel, Ian et Jonathan ont tout d'abord joué ensemble dans diverses formations et avec d'autres musiciens. A la recherche d'une certaine stabilité, et suite à un voyage de Ian en Inde, ils adoptent le nom de Karnataka pour leur nouveau projet. Rapidement, Gavin, suivi de Paul, va se greffer au groupe et l'alchimie va alors fonctionner. 

Entre l'hiver 1997 et le printemps 1998, ils enregistrent leur premier album simplement intitulé Karnataka dans le home studio de Ian Jones. Peu d'exemplaires ont été pressés à l'époque, ce qui fait que cet album est malheureusement épuisé aujourd’hui. Sa rareté le rend donc encore bien plus précieux. Pourtant, il faut bien l'avouer, le son n'est pas fameux et on a surtout l'impression d'écouter une (bonne) maquette. Il comporte d'anciennes compositions du premier trio déjà rodées sur scène et des nouveaux morceaux. Sur les huit titres enregistrés, quatre dépassent les 7 mn : Must Be The Devil (7'05''), Until Next Time (7'50''), There Must Be A Way (7'18'') et Run To You (7'49''). 

Notre première surprise à son écoute est la voix ensorcelante de Rachel Jones. Légère, elle se pose délicatement sur chaque morceau. Elle est la synthèse d'un délicieux mélange entre les voix d'Annie Lennox d'Eurythmics et d'Elizabeth Fraser des Cocteau Twins auquel on a ajouté une pincée vocale de Kate Bush. Dès le morceau d'ouverture, Must Be The Devil, le charme opère et nous voilà envoûté par ses magnifiques mélopées.  

La seconde surprise provient de l'omniprésence du saxophone. En effet, Steve Simmonds et son instrument sont présents sur la grande majorité des titres. L'utilisation est faite à bon escient, aucune fausse note. Mais cela donne l'impression qu'il s'agit plutôt d'un membre du groupe à part entière et non pas d'un simple invité. En tous les cas, c'est un véritable plaisir de l'entendre jouer, notamment sur There Must Be A Way. Avec son refrain entêtant, ce morceau expérimental aux accents jazz par le saxophone et progressifs par la guitare électrique de Paul Davies est parfaitement bien maîtrisé. 

Le reste de l'album est évidemment très agréable à écouter. Par-ci, par-là on perçoit les influences des seventies comme Pink Floyd, Camel, Led Zeppelin ou ELP. Clannad et Iona ne sont pas loin non plus car il souffle un petit vent celte sur leur musique. Dans ce tableau, impossible de faire l'impasse sur All About Ave qui a également beaucoup inspiré nos Gallois.

Nous avons donc ici le premier témoignage d'un groupe très prometteur au destin hors norme. Au final, notre principal regret ne vient pas de la faible qualité sonore de l'album, bien au contraire car cela lui donne une réelle touche authentique, mais plutôt de la quasi-impossibilité de se le procurer de nos jours.

Musiciens


Rachel Jones : chant
Ian Jone : basse, guitare synthé
Jonathan Edwards : claviers
Paul Davies : guitares
Gavin John Griffiths : batterie, percussions

Steve Simmonds : saxophone

Titres


01. Must Be The Devil
02. Tell Me Why
03. Crazy
04. Until Next Time
05. The Woman In Me
06. There Must Be A Way
07. Closer
08. Run To You